Problème timidité
Problème timidité
Bonjour,
Voilà je m'adresse à vous pour savoir si quelqu'un a déjà ressenti les mêmes "malaises" que moi. Je souffre d'une grande timidité et quand je joue du piano, même devant ma propre famille, je perds tout contrôle ..
j''ai le coeur qui s'emballe, les mains qui tremblent bcp bcp, qui glissent, même les jambes tremlent .. (j'espere que vous n'allez pas me prendre pour uen folle !!)
Heureusement, mon prof ne se moque pas de moi, au contraire, il me dit que c'est normal et que c'est l'émotion ...
Mais bon je ne pense pas que ce soit seulement l'émotion. Puis bon, c'est pas comme si j'avais 8 ans, je vais en avoir 33. Mais j'ai l'impression d'en avoir 8 !!
Et c'est bien dommage car du coup je ne peux pas lui jouer un morceau entier, donc du coup je m'arrange pour lui jouer seulement la dernière partie travaillée ... ça en devient très frustrant car chez moi je joue sans difficulté et devant quelqu'un ça devient lamentable ...
Est-ce que quelqu'un est dans ce cas ?
Mon cas relève-t-il de la psychiatrie ???!!!
Merci pour vos réponses et votre aide.
Voilà je m'adresse à vous pour savoir si quelqu'un a déjà ressenti les mêmes "malaises" que moi. Je souffre d'une grande timidité et quand je joue du piano, même devant ma propre famille, je perds tout contrôle ..
j''ai le coeur qui s'emballe, les mains qui tremblent bcp bcp, qui glissent, même les jambes tremlent .. (j'espere que vous n'allez pas me prendre pour uen folle !!)
Heureusement, mon prof ne se moque pas de moi, au contraire, il me dit que c'est normal et que c'est l'émotion ...
Mais bon je ne pense pas que ce soit seulement l'émotion. Puis bon, c'est pas comme si j'avais 8 ans, je vais en avoir 33. Mais j'ai l'impression d'en avoir 8 !!
Et c'est bien dommage car du coup je ne peux pas lui jouer un morceau entier, donc du coup je m'arrange pour lui jouer seulement la dernière partie travaillée ... ça en devient très frustrant car chez moi je joue sans difficulté et devant quelqu'un ça devient lamentable ...
Est-ce que quelqu'un est dans ce cas ?
Mon cas relève-t-il de la psychiatrie ???!!!
Merci pour vos réponses et votre aide.
Re: Problème timidité



j'ai l'impression de me lire...
moi j'ai même les bras qui se bloquent complètement.....
et puis finalement, à force de jouer devant un petit ou grand public, on fini presque par contrôler ce trac fou.... je dis presque parce que ce n'est jamais gagner.... j'ai beau être à 150% prête, je fais encore des erreurs lamentables parce que je suis crispée, et même quand je joue le morceau travaillé à mon prof. pfffffffffffffff alors je me sens vraiment nulle.
j'essaie de respirer calmement avant de jouer et je pose mes deux mains complètement détendues sur le clavier du piano... et puis je me raisonne.... je en vais pas mourir de mal jouer et de toutes façons , les personnes pour qui je joue n'on tsouvent aucune idée du travail que cela représente....
je ne sais pas si cela va t'aider;..
en tout cas je trouve que ce que tu éprouves est parfaitement normal..... jouer c'est accepter de se mettre à nu devant les autres et çà ce n'est pas facile
Re: Problème timidité
je suis également dans ce cas (j'ai les mains qui tremblent au bout d'un moment), mon prof m'a donné quelques conseils si ça peut te servir.
1) Ce n'est évident pour personne.
2) Il faut se donner les moyens d'être détendu, une bonne posture: dos droit tête relevée épaules "non crispés" tout le long du morceau. Du poids sur les doigts quitte à baisser les poignets.
3) La plus part des gens se rabaissent lorsqu'il sont exposé, il faut essayer de se montrer, se valoriser pour revenir à son état normal.
4) Une grande maitrise du morceau, et surtout une grande stabilité rythmique (est tu capable de compter les temps dans ta tête tout le long de la pièce que tu joues).
voili voilou ces conseils me concerne surtout, mais j'ai fait beaucoup de progrès grâce à eux j'espère qu'ils pourront te servir.
1) Ce n'est évident pour personne.
2) Il faut se donner les moyens d'être détendu, une bonne posture: dos droit tête relevée épaules "non crispés" tout le long du morceau. Du poids sur les doigts quitte à baisser les poignets.
3) La plus part des gens se rabaissent lorsqu'il sont exposé, il faut essayer de se montrer, se valoriser pour revenir à son état normal.
4) Une grande maitrise du morceau, et surtout une grande stabilité rythmique (est tu capable de compter les temps dans ta tête tout le long de la pièce que tu joues).
voili voilou ces conseils me concerne surtout, mais j'ai fait beaucoup de progrès grâce à eux j'espère qu'ils pourront te servir.
Modifié en dernier par twane le lun. 25 oct., 2010 23:00, modifié 1 fois.
Will you bite the hand that feeds you? Will you stay down on your knees?
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Re: Problème timidité
Ce sujet tombe à pic : je suis en train de lire un livre de Michel Ricquier (trompettiste qui fit ses classes au CNSMP) et qui a écrit un livre : "Vaincre le trac".
C'est écrit sous forme d'histoire, mais on apprend plein de choses sur les différentes formes de trac et comment les résoudre, tout en précisant que la volonté ne changera jamais rien sur le trac. Il y a le trac qui motive et celui qui paralyse (ce dernier relevant d'une forme de vanité... et je me reconnais bien là-dedans
).
C'est assez intéressant, il donne quelques pistes. J'en suis au début, mais il n'est pas inintéressant de le lire car ses méthodes sont très adaptées aux instrumentistes.
C'est écrit sous forme d'histoire, mais on apprend plein de choses sur les différentes formes de trac et comment les résoudre, tout en précisant que la volonté ne changera jamais rien sur le trac. Il y a le trac qui motive et celui qui paralyse (ce dernier relevant d'une forme de vanité... et je me reconnais bien là-dedans

C'est assez intéressant, il donne quelques pistes. J'en suis au début, mais il n'est pas inintéressant de le lire car ses méthodes sont très adaptées aux instrumentistes.
Modifié en dernier par Jean-Luc le lun. 25 oct., 2010 13:44, modifié 1 fois.
Re: Problème timidité
Merci bcp !! je suis rassurée de ne pas être la seule ... en tout cas je vais tenir compte de ces conseils la prochaine fois !!
J'avais un peu peur de mettre le sujet sur le tapis
J'avais un peu peur de mettre le sujet sur le tapis
Re: Problème timidité
Si tu parcours ce forum, tu pourras lire des dizaines de témoignages de stress, tracs, pertes de moyens etc...
C'est plutôt la posture inverse (totalement détendue en public) qui est plutôt rare et "anormale" (dans le sens qui ne suit pas la norme communément admise..) !
J'ai repris le piano il y a peu, donc mes conseils sont à prendre avec des pincettes mais ce qui me paraît important en fait, c'est de créer une distance entre ce que nous jouons et ce que nous sommes.. Il ne faut pas oublier que nous sommes des interprètes, donc des passeurs d'un message que nous souhaitons être le plus proche possible de l'original du compositeur. En gros, quand je joue, je tente de m'imaginer être plus le relai de quelqu'un (compositeur) plutôt qu'être un MOI surexposé..
Et penser cette distanciation me permet d'être un peu plus détendu, en relâchant la focalisation sur mon MOI..
Je ne crois pas être très clair dans mon message (d'ailleurs je ne pense pas que ça soit aussi très clair dans mon esprit
), mais peut-être que cela peut ouvrir une piste pour la détente en public.. Autre que respiration etc..
D'ailleurs, ces propos me font écho à une phrase de Bergamotte je crois à qui, lors d'un stage, on avait conseillé de mettre "moins d'elle" dans la musique, de moins faire entendre son moi justement (j'espère ne pas trahir ses propos)..
C'est plutôt la posture inverse (totalement détendue en public) qui est plutôt rare et "anormale" (dans le sens qui ne suit pas la norme communément admise..) !
J'ai repris le piano il y a peu, donc mes conseils sont à prendre avec des pincettes mais ce qui me paraît important en fait, c'est de créer une distance entre ce que nous jouons et ce que nous sommes.. Il ne faut pas oublier que nous sommes des interprètes, donc des passeurs d'un message que nous souhaitons être le plus proche possible de l'original du compositeur. En gros, quand je joue, je tente de m'imaginer être plus le relai de quelqu'un (compositeur) plutôt qu'être un MOI surexposé..
Et penser cette distanciation me permet d'être un peu plus détendu, en relâchant la focalisation sur mon MOI..
Je ne crois pas être très clair dans mon message (d'ailleurs je ne pense pas que ça soit aussi très clair dans mon esprit

D'ailleurs, ces propos me font écho à une phrase de Bergamotte je crois à qui, lors d'un stage, on avait conseillé de mettre "moins d'elle" dans la musique, de moins faire entendre son moi justement (j'espère ne pas trahir ses propos)..
Re: Problème timidité
Bonjour,
En effet tu trouveras sur le forum quantités de témoignages, de conseils, de bonnes résolutions, pour vaincre, ou en tout cas apprendre à vivre avec cette émotion/trac/timidité.
J'ai une amie qui joue bien mieux que moi le piano. Etant adolescente, elle jouait partout, tout le temps en public: fêtes de village, évènements commerciaux, genre promotions avec accompagnement musical, mariages, soirées familiales, fêtes religieuses, que sais-je. A force de jouer en public elle a perdu la peur paralysante. Mais elle a toujours le trac.
En tant qu'apprenants adultes nous sommes davantage paralysés par le trac que les enfants parce que nous avons davantage "conscience" de nous-mêmes. C'est de la vanité, oui. Le mot est dur mais très juste. Il y a d'ailleurs peu d'occasions dans la vie contemporaine d'être aussi douloureusement "vain" que devant un instrument de musique! Car habituellement les temps modernes gratifient les vanités, de sorte que l'on n'en souffre quasiment jamais! En revanche, la musique, avec son temps d'apprentissage si long, la répétition incessante qu'elle exige, la difficulté de son langage et en même temps la qualité immédiate de sa "réussite" ou de son ratage, apporte sans concession une sanction cruelle à la vanité! J'imagine qu'à l'époque où la musique était davantage partagée et jouée dans les familles, la solitude et la vanité étaient moindres. On partageait. On faisait de la musique ensemble. Narcisse faisait de la musique de chambre!
Ce que je veux dire, c'est que souffrir de cette vanité, essayer de la confronter à la présence d'autrui, c'est déjà un peu la transformer en autre chose. Et si cette souffrance, cette prise de conscience, permet de faire de la musique autrement, plus généreusement, de manière moins vaine justement, et bien c'est tant mieux!
Dans ma campagne j'essaye de trouver des gens avec qui jouer, mais c'est difficile. Je pense que c'est la recette pour lutter contre la vanité en musique.
Mais c'est quoi cette vanité? C'est une sorte de disproportion entre l'envie de bien faire, d'exceller, de communiquer une émotion, et ce que l'on peut effectivement faire et transmettre à un moment donné. C'est pour cela que cette vanité n'est pas mauvaise en essence. C'est quand même l'envie d'atteindre un idéal! Mais effectivement, cet idéal n'est pas "moi", ni même "en moi". C'est la musique. Le compositeur. L'oeuvre. Je suis au service de tout cela. Mais oui, il faut quand même du "moi" pour rendre ce service ou cet hommage à la musique, un moi cultivé, sensible, attentif, disponible, libre, actif...
Bref ce n'est pas simple. Une duplicité entre infinie humilité et folle ambition! La complicité des tiers est importante, surtout ne pas être seul, partager le plus possible cette passion!
Je trouve cela intéressant d'essayer de comprendre ce qui nous arrive dans ces moments là. Par rapport au travail au piano, par rapport à nous-mêmes.
En effet tu trouveras sur le forum quantités de témoignages, de conseils, de bonnes résolutions, pour vaincre, ou en tout cas apprendre à vivre avec cette émotion/trac/timidité.
J'ai une amie qui joue bien mieux que moi le piano. Etant adolescente, elle jouait partout, tout le temps en public: fêtes de village, évènements commerciaux, genre promotions avec accompagnement musical, mariages, soirées familiales, fêtes religieuses, que sais-je. A force de jouer en public elle a perdu la peur paralysante. Mais elle a toujours le trac.
En tant qu'apprenants adultes nous sommes davantage paralysés par le trac que les enfants parce que nous avons davantage "conscience" de nous-mêmes. C'est de la vanité, oui. Le mot est dur mais très juste. Il y a d'ailleurs peu d'occasions dans la vie contemporaine d'être aussi douloureusement "vain" que devant un instrument de musique! Car habituellement les temps modernes gratifient les vanités, de sorte que l'on n'en souffre quasiment jamais! En revanche, la musique, avec son temps d'apprentissage si long, la répétition incessante qu'elle exige, la difficulté de son langage et en même temps la qualité immédiate de sa "réussite" ou de son ratage, apporte sans concession une sanction cruelle à la vanité! J'imagine qu'à l'époque où la musique était davantage partagée et jouée dans les familles, la solitude et la vanité étaient moindres. On partageait. On faisait de la musique ensemble. Narcisse faisait de la musique de chambre!
Ce que je veux dire, c'est que souffrir de cette vanité, essayer de la confronter à la présence d'autrui, c'est déjà un peu la transformer en autre chose. Et si cette souffrance, cette prise de conscience, permet de faire de la musique autrement, plus généreusement, de manière moins vaine justement, et bien c'est tant mieux!
Dans ma campagne j'essaye de trouver des gens avec qui jouer, mais c'est difficile. Je pense que c'est la recette pour lutter contre la vanité en musique.
Mais c'est quoi cette vanité? C'est une sorte de disproportion entre l'envie de bien faire, d'exceller, de communiquer une émotion, et ce que l'on peut effectivement faire et transmettre à un moment donné. C'est pour cela que cette vanité n'est pas mauvaise en essence. C'est quand même l'envie d'atteindre un idéal! Mais effectivement, cet idéal n'est pas "moi", ni même "en moi". C'est la musique. Le compositeur. L'oeuvre. Je suis au service de tout cela. Mais oui, il faut quand même du "moi" pour rendre ce service ou cet hommage à la musique, un moi cultivé, sensible, attentif, disponible, libre, actif...
Bref ce n'est pas simple. Une duplicité entre infinie humilité et folle ambition! La complicité des tiers est importante, surtout ne pas être seul, partager le plus possible cette passion!
Je trouve cela intéressant d'essayer de comprendre ce qui nous arrive dans ces moments là. Par rapport au travail au piano, par rapport à nous-mêmes.
Re: Problème timidité
Je partage également tout ce que tu décris, Gigon. Mais comme le dit Strumpf, je pense que cette perte de moyens quand on joue en public s'atténue avec l'habitude de jouer devant les autres. En ce qui me concerne, j'ai constaté un curieux phénomène : si je suis complètement dans la musique, si je fais corps (en fait si ma conscience fait corps) avec la musique, l'écoute, l'attention des autres me porte et m'aide à sortir le meilleur de moi-même. Mais si par malheur je me "dédouble", que je me vois en train d'exécuter mon morceau, alors c'est la catastrophe, je perds le fil, ma concentration vole en éclats. J'ai la sensation que ma performance est la meilleure quand j'arrive à un état de "sur-conscience" si je puis dire, c'est-à-dire si mon cerveau est dans la musique sans l'intermédiaire de ma conscience, ou de quelque chose qui serait en train de me dire ce que je suis en train de faire, comme si à ce moment les connexions neuronales étaient plus courtes, donc plus rapides. Je ne sais pas si je suis très claire ...
Sinon, il y a quelque chose qui fait du bien à la vanité : aller essayer des pianos chez les marchands ! C'est marrant comme à ce moment-là tout le monde vous fait des compliments sur votre façon de jouer !
Sinon, il y a quelque chose qui fait du bien à la vanité : aller essayer des pianos chez les marchands ! C'est marrant comme à ce moment-là tout le monde vous fait des compliments sur votre façon de jouer !
Re: Problème timidité
Très juste, Isa, très bien décrit! En effet des moments où l'on est porté, par les autres, par la musique... des moments bénis. Je crois que je vais accrocher ton message près de mon piano!
Et ces moments de dédoublement, c'est exactement ça! on se voit en train de jouer, et tout de suite c'est la chute.
Et ces moments de dédoublement, c'est exactement ça! on se voit en train de jouer, et tout de suite c'est la chute.
Re: Problème timidité
bonjour
c'est pareil pour moi:incapacité pratiquement totale de jouer devant quelqu'un , même devant quelqu'un dont l'indulgence m'est acquise (famille et amis)
j'ai recommencé à prendre des cours et évidemment j'ai dû jouer un peu : je n'ai pu jouer que 2 ou 3 mesures
je perds totalement mes trés faibles moyens dès que quelqu'un est dans la pièce et m'écoute
peut être cela s'atténue avec l'habitude ?
c'est pareil pour moi:incapacité pratiquement totale de jouer devant quelqu'un , même devant quelqu'un dont l'indulgence m'est acquise (famille et amis)
j'ai recommencé à prendre des cours et évidemment j'ai dû jouer un peu : je n'ai pu jouer que 2 ou 3 mesures
je perds totalement mes trés faibles moyens dès que quelqu'un est dans la pièce et m'écoute
peut être cela s'atténue avec l'habitude ?
Re: Problème timidité
oh comme je me retrouve dans ce que tu dis oupsi...
(En tant qu'apprenants adultes nous sommes davantage paralysés par le trac que les enfants parce que nous avons davantage "conscience" de nous-mêmes. C'est de la vanité, oui. Le mot est dur mais très juste. Il y a d'ailleurs peu d'occasions dans la vie contemporaine d'être aussi douloureusement "vain" que devant un instrument de musique! Car habituellement les temps modernes gratifient les vanités, de sorte que l'on n'en souffre quasiment jamais! En revanche, la musique, avec son temps d'apprentissage si long, la répétition incessante qu'elle exige, la difficulté de son langage et en même temps la qualité immédiate de sa "réussite" ou de son ratage, apporte sans concession une sanction cruelle à la vanité! )
et ce qui suit m'a séduite car enfin j'ai le droit d'être vaine.... ce n'est pas si important. finalement et cela me libère...MERCI
(En tant qu'apprenants adultes nous sommes davantage paralysés par le trac que les enfants parce que nous avons davantage "conscience" de nous-mêmes. C'est de la vanité, oui. Le mot est dur mais très juste. Il y a d'ailleurs peu d'occasions dans la vie contemporaine d'être aussi douloureusement "vain" que devant un instrument de musique! Car habituellement les temps modernes gratifient les vanités, de sorte que l'on n'en souffre quasiment jamais! En revanche, la musique, avec son temps d'apprentissage si long, la répétition incessante qu'elle exige, la difficulté de son langage et en même temps la qualité immédiate de sa "réussite" ou de son ratage, apporte sans concession une sanction cruelle à la vanité! )
et ce qui suit m'a séduite car enfin j'ai le droit d'être vaine.... ce n'est pas si important. finalement et cela me libère...MERCI
- André Quesne
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Re: Problème timidité
Je ne connais pas le livre que Jean-Luc est en train de lire de Michel Ricquier "Vaincre le trac" mais je possède un autre ouvrage qui s'intitule: "Vaincre et dominer le trac" (maîtrise de soi, techniques préventives et exercices) de Hélène Barbier du Vimont aux éditions de Vecchi. Il est possible que l'ouvrage dont parle Jean-Luc soit plus adapté pour les musiciens, je n'en sais rien; à toutes fins utiles, celui que je possède dit ceci:
Qui n'a pas connu le trac au moment de concrétiser un projet important ou de devoir donner le meilleur de soi-même: l'acteur affrontant un public, l'étudiant devant un jury de concours, le futur employé lors d'un entretien d'embauche... Apprendre à maîtriser le trac, c'est réussir en toutes circonstances.
Pour nous y aider, l'auteur analyse les différentes manifestations du trac et propose des méthodes efficaces pour lutter contre lui. Elle nous présente:
Les différentes causes du trac: anxiété, peur de donner une mauvaise image de soi, peur des responsabilités, tempéraments...
Des techniques de préparation mentale: relaxation, yoga, méditation, visualisation créatrice, musicothérapie, hypnose et autohypnose...
Des techniques de préparation physique: alimentation, hygiène de vie, gymnastique douce, massages...
Grâce à cet ouvrage vous apprendrez à mieux vous connaître et à déterminer de quel type de trac vous souffrez. De nombreux conseils simples et pratiques vous aideront à l'oublier et, très rapidement, vous serez capable non seulement de l'apprivoiser avec facilité, mais encore de vous en servir comme d'un formidable moteur de vitalité et de lucidité.
Hélène Barbier du Vimont est journaliste. Elle collabore à différents journaux et travaille également activement dans le domaine de l'édition. Elle se passionne particulièrement pour tout ce qui a trait aux faits de société, aux médecines alternatives et naturelles, à l'écologie et à l'environnement.
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Qui n'a pas connu le trac au moment de concrétiser un projet important ou de devoir donner le meilleur de soi-même: l'acteur affrontant un public, l'étudiant devant un jury de concours, le futur employé lors d'un entretien d'embauche... Apprendre à maîtriser le trac, c'est réussir en toutes circonstances.
Pour nous y aider, l'auteur analyse les différentes manifestations du trac et propose des méthodes efficaces pour lutter contre lui. Elle nous présente:
Les différentes causes du trac: anxiété, peur de donner une mauvaise image de soi, peur des responsabilités, tempéraments...
Des techniques de préparation mentale: relaxation, yoga, méditation, visualisation créatrice, musicothérapie, hypnose et autohypnose...
Des techniques de préparation physique: alimentation, hygiène de vie, gymnastique douce, massages...
Grâce à cet ouvrage vous apprendrez à mieux vous connaître et à déterminer de quel type de trac vous souffrez. De nombreux conseils simples et pratiques vous aideront à l'oublier et, très rapidement, vous serez capable non seulement de l'apprivoiser avec facilité, mais encore de vous en servir comme d'un formidable moteur de vitalité et de lucidité.
Hélène Barbier du Vimont est journaliste. Elle collabore à différents journaux et travaille également activement dans le domaine de l'édition. Elle se passionne particulièrement pour tout ce qui a trait aux faits de société, aux médecines alternatives et naturelles, à l'écologie et à l'environnement.
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Ma chaîne youtube: https://www.youtube.com/user/AndreQuesne/videos
Re: Problème timidité
Oui, c'est un vrai problème, dont souffre je pense la majorité des musiciens. En cours, j'ai exactement les mêmes difficultés que toi Gigon : chez moi, aucun problème, et devant la prof, badaboum.... J'entends avec horreur une immonde bouillie indigeste jaillir du sublime piano de ma prof et je me dis avec effroi : "c'est moi qui ai fait ça ????" Ben oui c'est moi.... L'an dernier, je stressais tellement avant les cours que le plaisir finissait par passer au second plan, ce qui est quand même problématique...
Je crois qu'Oupsi soulève une question très juste : la vanité et le narcissisme blessé.... Il est difficile d'accepter l'écart entre ce à quoi on aspire idéalement et ce que l'on peut faire en réalité.... Et surtout dans le domaine de la musique, où l'on entend des morceaux divins joués par des pianistes divins, pour ne parvenir soi-même qu'à sortir 3 vilaines notes aigrelettes devant son clavier.... Comme beaucoup de gens, j'ai longtemps été adepte du "tout ou rien" : quand ça n'était pas "parfait", ou au moins aussi bien que je le souhaitais, je préfèrais laisser tomber plutôt qu'accepter l'imperfection... Mais je sais que si je ne lâche pas ce fonctionnement, je ne tiendrai pas 2 ans au piano.... Alors cette année, j'essaye d'aller contre la "vanité".... J'ai changé de prof en Septembre, et je lui ai parlé d'entrée de mon problème de stress, qu'elle a bien entendu.... dans la mesure où c'est ce qu'elle entend à longueur de journée avec ses autres élèves : tous lui disent : "oh mais c'était mieux à la maison, c'est nul ce que je fais" etc.... Donc, ben non, je suis pas toute seule avec ce problème, et à la longue, ça doit la saouler d'entendre le même refrain.... J'essaie donc maintenant d'accepter que ce que je joue en cours n'est pas terrible, j'essaie de ne pas me laisser décourager et de continuer à travailler. Et j'ai même accepté une petite audition chez la prof avec ses autres élèves. Il est fort possible que je perde mes moyens, mais au moins, j'aurai pris le risque. Mon prof m'avait proposé de participer à un petit spectacle de fin d'année, j'avais refusé sans même me poser la question.... C'est dur d'accepter d'être "normal", "dans la moyenne", sans talent particulier... Mais c'est à cette seule condition que je pourrai progresser et continuer de me faire plaisir.... Bon après, je tiendrai peut être un tout autre discours après l'audition !!! Je pleurnicherai en me lamentant que je suis une quiche, que j'aurais mieux fait de jamais me mettre au piano, et que d'ailleurs je vais arrêter, et que les autres ils ont fait mieux et que moi c'était trop pourri etc etc etc.... Adieu sagesse, humilité....
Donc, à voir.....
Je crois qu'Oupsi soulève une question très juste : la vanité et le narcissisme blessé.... Il est difficile d'accepter l'écart entre ce à quoi on aspire idéalement et ce que l'on peut faire en réalité.... Et surtout dans le domaine de la musique, où l'on entend des morceaux divins joués par des pianistes divins, pour ne parvenir soi-même qu'à sortir 3 vilaines notes aigrelettes devant son clavier.... Comme beaucoup de gens, j'ai longtemps été adepte du "tout ou rien" : quand ça n'était pas "parfait", ou au moins aussi bien que je le souhaitais, je préfèrais laisser tomber plutôt qu'accepter l'imperfection... Mais je sais que si je ne lâche pas ce fonctionnement, je ne tiendrai pas 2 ans au piano.... Alors cette année, j'essaye d'aller contre la "vanité".... J'ai changé de prof en Septembre, et je lui ai parlé d'entrée de mon problème de stress, qu'elle a bien entendu.... dans la mesure où c'est ce qu'elle entend à longueur de journée avec ses autres élèves : tous lui disent : "oh mais c'était mieux à la maison, c'est nul ce que je fais" etc.... Donc, ben non, je suis pas toute seule avec ce problème, et à la longue, ça doit la saouler d'entendre le même refrain.... J'essaie donc maintenant d'accepter que ce que je joue en cours n'est pas terrible, j'essaie de ne pas me laisser décourager et de continuer à travailler. Et j'ai même accepté une petite audition chez la prof avec ses autres élèves. Il est fort possible que je perde mes moyens, mais au moins, j'aurai pris le risque. Mon prof m'avait proposé de participer à un petit spectacle de fin d'année, j'avais refusé sans même me poser la question.... C'est dur d'accepter d'être "normal", "dans la moyenne", sans talent particulier... Mais c'est à cette seule condition que je pourrai progresser et continuer de me faire plaisir.... Bon après, je tiendrai peut être un tout autre discours après l'audition !!! Je pleurnicherai en me lamentant que je suis une quiche, que j'aurais mieux fait de jamais me mettre au piano, et que d'ailleurs je vais arrêter, et que les autres ils ont fait mieux et que moi c'était trop pourri etc etc etc.... Adieu sagesse, humilité....


Re: Problème timidité
Mona, je pense qu'il faut garder à l'esprit le point 3, à mon sens très important, de la petite liste de Twane: NE PAS SE RABAISSER. La tendance à l'auto-écrabouillement est quand même quelque chose de terrible et de terriblement injuste!!
J'évoque Narcisse comme une sorte de compagnon intérieur inévitable et à double tranchant, que l'on peut essayer d'utiliser comme un allié, et non comme un ennemi... apprendre à aimer en soi cette petite voix qui aspire à la beauté, la rendre sociable, aimable, généreuse et non pas égocentrique et solitaire, la partager pour qu'elle ne se réduise pas à une sorte de jugement horriblement méprisant et blessant qui dit méchemment "je suis nulle" alors que franchement, qu'y a-t-il de "nul" à faire de la musique?? C'est pour ça que c'est bien d'en parler, de tout ça, avec nos profs, et entre nous. On voit que nous sommes tous à peu près confrontés à ça et que le temps et le travail permettent heureusement d'avancer aussi dans la maîtrise ou en tout cas une orientation plus constructive et vivante de ces émotions, pour ne pas qu'elles nous envahissent...
J'évoque Narcisse comme une sorte de compagnon intérieur inévitable et à double tranchant, que l'on peut essayer d'utiliser comme un allié, et non comme un ennemi... apprendre à aimer en soi cette petite voix qui aspire à la beauté, la rendre sociable, aimable, généreuse et non pas égocentrique et solitaire, la partager pour qu'elle ne se réduise pas à une sorte de jugement horriblement méprisant et blessant qui dit méchemment "je suis nulle" alors que franchement, qu'y a-t-il de "nul" à faire de la musique?? C'est pour ça que c'est bien d'en parler, de tout ça, avec nos profs, et entre nous. On voit que nous sommes tous à peu près confrontés à ça et que le temps et le travail permettent heureusement d'avancer aussi dans la maîtrise ou en tout cas une orientation plus constructive et vivante de ces émotions, pour ne pas qu'elles nous envahissent...
- Armag
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- Localisation : Paris
Re: Problème timidité
Bonjour,
Je suis aussi un traqueur. Je pense que je vais donc me procurer le livre dont parle Jean-Luc ,afin de tenter de guérir de ma vanité.(Si tu pouvais d'ailleurs en numériser une page, cela me ferait bien plaisir et me donnerait une idée plus précise de son contenu.) J'ai toujours pu jouer devant ma prof de piano, car je l'ai toujours connue, et j'ai également toujours pu jouer devant ma famille. En revanche, je massacre les morceaux dès que j'ai un auditoire, et ce d'autant plus que ce public ne joue pas au piano. Je déteste par exemple jouer pour des collègues de travail. En revanche, quand je passe un moment avec un ou deux pianistes, et que nous jouons à tour de rôle, je suis moins gêné car je me sens mieux compris. Il y a un esprit de partage. La musique de chambre me convenait d'ailleurs mieux quand j'étais jeune, le fait de jouer à trois me rendait plus fort.
Je suis aussi un traqueur. Je pense que je vais donc me procurer le livre dont parle Jean-Luc ,afin de tenter de guérir de ma vanité.(Si tu pouvais d'ailleurs en numériser une page, cela me ferait bien plaisir et me donnerait une idée plus précise de son contenu.) J'ai toujours pu jouer devant ma prof de piano, car je l'ai toujours connue, et j'ai également toujours pu jouer devant ma famille. En revanche, je massacre les morceaux dès que j'ai un auditoire, et ce d'autant plus que ce public ne joue pas au piano. Je déteste par exemple jouer pour des collègues de travail. En revanche, quand je passe un moment avec un ou deux pianistes, et que nous jouons à tour de rôle, je suis moins gêné car je me sens mieux compris. Il y a un esprit de partage. La musique de chambre me convenait d'ailleurs mieux quand j'étais jeune, le fait de jouer à trois me rendait plus fort.
- Ashiro
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Re: Problème timidité
Je fait également partie des personnes qui ont le trac. Enfin je ne stress pas quand le public est amateur parce que je sais qu'il n'est la que pour la musique et qu'il ne connaît pas le texte, j'ai plus tendance a stresser devant mon professeur ou devant un public de musicien parce qu'eux ils peuvent vraiment juger de ce qu'ils entendent. Enfin j'ai trouvé un excellent remède a ce stress, le travail
parce que quand on est sur que son morceau est stable, propre, et interprété on a confiance et on stress moins (pour moi en tout cas)
.
Mon stress vient généralement quand je fais une erreur, et pendant longtemps c'était ce facteur qui faisait qu'une petite erreur en engendrait 5 ou 6 derrière. A mon avis il faut s'entraîner et jouer en public le plus souvent possible.


Mon stress vient généralement quand je fais une erreur, et pendant longtemps c'était ce facteur qui faisait qu'une petite erreur en engendrait 5 ou 6 derrière. A mon avis il faut s'entraîner et jouer en public le plus souvent possible.
Re: Problème timidité
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Modifié en dernier par degvero le mar. 26 févr., 2013 17:00, modifié 1 fois.
Re: Problème timidité
Bonjour,
Je trouve très intéressant que ce sujet soit abordé. Je ne peux aussi que conseiller la lecture du livre "vaincre le trac" de M. Ricquier.
Dans les différentes réponses, l'accent est mis sur la vanité qui serait la raison principale du trac, je ne partage pas tout à fait ce point de vue. Cela peut expliquer en partie le trac mais la raison profonde semblerait être un manque de confiance en soi, qui s'est établi dans l'inconscient. C'est pourquoi il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, il faut travailler sur l'inconscient à l'aide de méthodes particulières mais très simples malgré tout qui, sur un plus ou moins long terme, aide ou devrait aider à dépasser ces difficultés. Tout cela est très bien décrit et expliqué dans le livre précédemment cité.
Je consulte régulièrement le site de Pianomajeur, qui agrémente aussi parfois mes heures au bureau
. J'y ai souvent trouvé des réponses à mes questions de débutante donc "merci" á tous.
Je trouve très intéressant que ce sujet soit abordé. Je ne peux aussi que conseiller la lecture du livre "vaincre le trac" de M. Ricquier.
Dans les différentes réponses, l'accent est mis sur la vanité qui serait la raison principale du trac, je ne partage pas tout à fait ce point de vue. Cela peut expliquer en partie le trac mais la raison profonde semblerait être un manque de confiance en soi, qui s'est établi dans l'inconscient. C'est pourquoi il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, il faut travailler sur l'inconscient à l'aide de méthodes particulières mais très simples malgré tout qui, sur un plus ou moins long terme, aide ou devrait aider à dépasser ces difficultés. Tout cela est très bien décrit et expliqué dans le livre précédemment cité.
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Re: Problème timidité
Voilà!Armag a écrit :Je pense que je vais donc me procurer le livre dont parle Jean-Luc ,afin de tenter de guérir de ma vanité.(Si tu pouvais d'ailleurs en numériser une page, cela me ferait bien plaisir et me donnerait une idée plus précise de son contenu.)
C'est pas de la grande littérature, m'enfin c'est pas l'objectif de lire de la belle phrase...
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- Armag
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Re: Problème timidité
Merci Jean-Luc. Je vais passer commande de ce livre, et me soigner, à défaut de guérir.