le marché du piano, historique et évolution
le marché du piano, historique et évolution
Bonjour
Je suis nouveau sur le forum, c'est mon premier topic.
Je fais actuellement un stage chez un vendeur de pianos, et dans la rédaction de mon mémoire je voudrais parler de l'évolution du marché du piano.
Ce que j'en sais c'est qu'il est né en Europe, qu'il y a prospéré jusqu'à la deuxième Guerre mondiale.
Apparamment, le marché depuis se serait effondré et les asiatiques (japonais, chinois, coréens, indonésiens) en auraient pris le contrôle.
est-ce que l'un d'entre vous en saurait plus la dessus? Peut-être avec des chiffres et des informations plus précises?
Le speech que je veux faire dessus tiendrait en une page ou deux.
Si vous pouvez me donner des liens, des ouvrages ou des revues auxquelles me référer je suis preneur.
D'avance merci
Je suis nouveau sur le forum, c'est mon premier topic.
Je fais actuellement un stage chez un vendeur de pianos, et dans la rédaction de mon mémoire je voudrais parler de l'évolution du marché du piano.
Ce que j'en sais c'est qu'il est né en Europe, qu'il y a prospéré jusqu'à la deuxième Guerre mondiale.
Apparamment, le marché depuis se serait effondré et les asiatiques (japonais, chinois, coréens, indonésiens) en auraient pris le contrôle.
est-ce que l'un d'entre vous en saurait plus la dessus? Peut-être avec des chiffres et des informations plus précises?
Le speech que je veux faire dessus tiendrait en une page ou deux.
Si vous pouvez me donner des liens, des ouvrages ou des revues auxquelles me référer je suis preneur.
D'avance merci
- BM607
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Re: le marché du piano, historique et évolution
En tout cas une fois que tu auras fini cet article, il peut nous intéresser ici !
Pour les chiffres je dois avoir les ventes des principaux grands noms depuis leur origine jusqu'à la fin des années 90, si ca t'intéresse je te passerais ça.
BM

Pour les chiffres je dois avoir les ventes des principaux grands noms depuis leur origine jusqu'à la fin des années 90, si ca t'intéresse je te passerais ça.
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
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Re: le marché du piano, historique et évolution
oui, je veux bien.
De mon côté j'ai bien avancé, je pourrai vous donner mon article sur mon topic.
De mon côté j'ai bien avancé, je pourrai vous donner mon article sur mon topic.
Mon article
Comme convenu mon article; c'est très sommaire, s'il y en a parmi vous qui voient des imperfections, n'hésitez pas à m'en faire part.
. Le marché du piano, historique et évolution
3.2.1. Développement puis effondrement du marché européen (1890 – 1970)
Le marché du piano est évidemment né en Europe avec la création de l’instrument. A dater de la stabilisation de l’instrument (c’est à dire quand il n’y a plus eu d’innovations majeures (cf. 2.1. Bref historique du piano), soit 1890 environ, le marché connaîtra son âge d’or, notamment en France avec des marques prestigieuses comme Erard, Gaveau, Pleyel, et ce jusqu’en 1945. Les meilleurs pianos seront ceux manufacturés pendant les années 30.
L’après guerre sonnera le glas de la grande manufacture européenne du piano. Pour deux raisons ; tout d’abord la raréfaction de la clientèle : les gens se tournent vers les produits de première nécessité ; ensuite, le difficile accès aux matières premières : les matériaux étant utilisés en priorité pour la reconstruction.
Dans le même temps, les ouvriers qualifiés travaillant dans les manufactures de pianos se tournent vers les industries de la reconstruction, et la main d’œuvre n’est pas renouvelée.
Résultat, une baisse de qualité de la facture de l’instrument. La production française s’étiolera pour finalement disparaître au début des années 1970. En 25 ans, c’est toute une économie du piano qui va s’effondrer en Europe : disparition des trois marques prestigieuses françaises Erard, Gaveau, Pleyel et ce malgré une fusion à la fin des années 60 ; en Angleterre, disparition de Broadwood, Chappell, Challen, pour ne citer qu’eux.
En Europe, seule l’industrie allemande a survécu, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, le peuple allemand est un peuple éminemment mélomane, donc la clientèle s’est préservée. Ensuite, l’industrie allemande était plus solide, plus installée sur le territoire, que l'industrie française par exemple, centralisée à Paris. Enfin, l’Allemagne disposait sur son territoire d’une abondance de matières premières (forêts de résineux) et l’industrie de la Ruhr restait active pour la manufacture du piano.
3.2.2. L’essor asiatique (années 1970 – années 2000)
Après les années 70, c’est le Japon qui prendra les rênes du marché du piano. D’abord prospère à l’échelon national (années 60), le Japon développera considérablement ses exportations pour vraiment dominer le marché dans les années 70, 80.
Dans les années 80/90, la Corée supplantera le Japon. A cette époque, le marché sera littéralement envahi par l’industrie coréenne.
Puis la Chine, dans les années 2000, après avoir commencé par une production assez médiocre à partir de 1995, va, en améliorant sa qualité, détrôner les coréens pour être l’actuel leader du marché du piano.
La plus grosse usine de fabrication actuelle est l’usine Pearl River, à Shangaï (80.000 pianos produits en 2007).
Du point de vue de la qualité, les pianos asiatiques peuvent être de très bonne facture. Seulement, ils ne valent pas les pianos européens de la grande période (années 30), ni les pianos allemands actuels et, contrairement à ces pianos, ils ne sont pas restaurables.
3.2.3. Le marché américain
Le marché américain, lui, ne va pas s’impliquer dans l’international, tant au niveau de l’import que de l’export (excepté une présence en Angleterre).
Il restera un marché assez autarcique, et autonome.
La clientèle américaine est d’ailleurs unique dans son rapport au piano ; pour les américains, l’instrument est un objet de consommation courante, il n’y a pas de lien affectif avec. Les américains sont notamment amateurs des pianos numériques à queue.
Les marques les plus réputées sont Baldwin & Würlindzer, Essex, et, bien sûr, Steinway & Sons ; cependant cette dernière est germano-américaine.
Steinweg est un allemand parti aux Etats Unis au milieu du XIXe siècle. Steinweg est déjà une marque de manufacture de pianos en Allemagne. Il américanise son nom en Steinway. Il y a maintenant deux usines Steinway : une à New York, pour le marché américain, une à Hambourg.
. Le marché du piano, historique et évolution
3.2.1. Développement puis effondrement du marché européen (1890 – 1970)
Le marché du piano est évidemment né en Europe avec la création de l’instrument. A dater de la stabilisation de l’instrument (c’est à dire quand il n’y a plus eu d’innovations majeures (cf. 2.1. Bref historique du piano), soit 1890 environ, le marché connaîtra son âge d’or, notamment en France avec des marques prestigieuses comme Erard, Gaveau, Pleyel, et ce jusqu’en 1945. Les meilleurs pianos seront ceux manufacturés pendant les années 30.
L’après guerre sonnera le glas de la grande manufacture européenne du piano. Pour deux raisons ; tout d’abord la raréfaction de la clientèle : les gens se tournent vers les produits de première nécessité ; ensuite, le difficile accès aux matières premières : les matériaux étant utilisés en priorité pour la reconstruction.
Dans le même temps, les ouvriers qualifiés travaillant dans les manufactures de pianos se tournent vers les industries de la reconstruction, et la main d’œuvre n’est pas renouvelée.
Résultat, une baisse de qualité de la facture de l’instrument. La production française s’étiolera pour finalement disparaître au début des années 1970. En 25 ans, c’est toute une économie du piano qui va s’effondrer en Europe : disparition des trois marques prestigieuses françaises Erard, Gaveau, Pleyel et ce malgré une fusion à la fin des années 60 ; en Angleterre, disparition de Broadwood, Chappell, Challen, pour ne citer qu’eux.
En Europe, seule l’industrie allemande a survécu, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, le peuple allemand est un peuple éminemment mélomane, donc la clientèle s’est préservée. Ensuite, l’industrie allemande était plus solide, plus installée sur le territoire, que l'industrie française par exemple, centralisée à Paris. Enfin, l’Allemagne disposait sur son territoire d’une abondance de matières premières (forêts de résineux) et l’industrie de la Ruhr restait active pour la manufacture du piano.
3.2.2. L’essor asiatique (années 1970 – années 2000)
Après les années 70, c’est le Japon qui prendra les rênes du marché du piano. D’abord prospère à l’échelon national (années 60), le Japon développera considérablement ses exportations pour vraiment dominer le marché dans les années 70, 80.
Dans les années 80/90, la Corée supplantera le Japon. A cette époque, le marché sera littéralement envahi par l’industrie coréenne.
Puis la Chine, dans les années 2000, après avoir commencé par une production assez médiocre à partir de 1995, va, en améliorant sa qualité, détrôner les coréens pour être l’actuel leader du marché du piano.
La plus grosse usine de fabrication actuelle est l’usine Pearl River, à Shangaï (80.000 pianos produits en 2007).
Du point de vue de la qualité, les pianos asiatiques peuvent être de très bonne facture. Seulement, ils ne valent pas les pianos européens de la grande période (années 30), ni les pianos allemands actuels et, contrairement à ces pianos, ils ne sont pas restaurables.
3.2.3. Le marché américain
Le marché américain, lui, ne va pas s’impliquer dans l’international, tant au niveau de l’import que de l’export (excepté une présence en Angleterre).
Il restera un marché assez autarcique, et autonome.
La clientèle américaine est d’ailleurs unique dans son rapport au piano ; pour les américains, l’instrument est un objet de consommation courante, il n’y a pas de lien affectif avec. Les américains sont notamment amateurs des pianos numériques à queue.
Les marques les plus réputées sont Baldwin & Würlindzer, Essex, et, bien sûr, Steinway & Sons ; cependant cette dernière est germano-américaine.
Steinweg est un allemand parti aux Etats Unis au milieu du XIXe siècle. Steinweg est déjà une marque de manufacture de pianos en Allemagne. Il américanise son nom en Steinway. Il y a maintenant deux usines Steinway : une à New York, pour le marché américain, une à Hambourg.
- sanne
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Re: Mon article
bonjour e-tom,
voici quelques remarques de ma part...
voici quelques remarques de ma part...
e-tom a écrit :"D’une part, le peuple allemand est un peuple éminemment mélomane, donc la clientèle s’est préservée."
Je pense que dire que les marques allemands résistent, parce que le peuple allemand est plus mélomane, me paraît un stéreotype; Pourquoi les allemands seraient ils plus mélomanes que d'autres gens?
"Du point de vue de la qualité, les pianos asiatiques peuvent être de très bonne facture. Seulement, ils ne valent pas les pianos européens de la grande période (années 30), ni les pianos allemands actuels et, contrairement à ces pianos, ils ne sont pas restaurables".
![]()
Pourquoi les pianos asiatiques ne seront pas restaurables?
Je ne suis pas non plus d'accord que les pianos asiatiques ne valent pas des pianos européens des années 30.
"La clientèle américaine est d’ailleurs unique dans son rapport au piano ; pour les américains, l’instrument est un objet de consommation courante, il n’y a pas de lien affectif avec.."
Pourquoi les américains n'auraient pas de lien affectif avec leur piano???
Si tu lis sur le forum américain Pianoworld (l'équivalent de Pianomajeur), tu veras que "même" les américains sont attachés à leur piano.
- egtegt
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Re: le marché du piano, historique et évolution
C'est vrai que les raisons pour lesquelles l'industrie Allemande à survécu contrairement à l'industrie Française me paraissent discutables.
L'industrie Allemande et l'Allemagne en général ont été bien plus détruites que la France pendant la guerre. Et je ne connais pas de marque de piano qui soit dans la Ruhr (Bechstein est à Berlin, Steinway à Hamburg, plusieurs marques à Braunschweig, Steingraeber est à Bayreuth, Blüthner à Leipzig)
Pour ce qui est du fait que les Allemands seraient plus mélomanes, ça me parait relever plus du cliché que d'autre chose.
Même chose pour la restaurabilité. En dehors du cas notable des Kawaï à cause des piéces plastiques, les pianos asiatiques sont fabriqué sur les mêmes principes que les pianos européens. La seule chose est qu'un piano de faible valeur n'est en général pas économiquement restaurable, mais ça reste vrai pour les pianos européens.
Par contre, je crois qu'effectivement, les américains ont un rapport à l'instrument en particulier et aux meubles en général assez différent du notre. Il existe bien évidemment des exceptions mais de façon générale, ils considérent le mobilier comme du consommable.
Par exemple il est assez courant que certaines pièces de mobilier soient vendues avec les maisons ou les appartements. Chose qu'on ne voit quasiment jamais en France.
L'industrie Allemande et l'Allemagne en général ont été bien plus détruites que la France pendant la guerre. Et je ne connais pas de marque de piano qui soit dans la Ruhr (Bechstein est à Berlin, Steinway à Hamburg, plusieurs marques à Braunschweig, Steingraeber est à Bayreuth, Blüthner à Leipzig)
Pour ce qui est du fait que les Allemands seraient plus mélomanes, ça me parait relever plus du cliché que d'autre chose.
Même chose pour la restaurabilité. En dehors du cas notable des Kawaï à cause des piéces plastiques, les pianos asiatiques sont fabriqué sur les mêmes principes que les pianos européens. La seule chose est qu'un piano de faible valeur n'est en général pas économiquement restaurable, mais ça reste vrai pour les pianos européens.
Par contre, je crois qu'effectivement, les américains ont un rapport à l'instrument en particulier et aux meubles en général assez différent du notre. Il existe bien évidemment des exceptions mais de façon générale, ils considérent le mobilier comme du consommable.
Par exemple il est assez courant que certaines pièces de mobilier soient vendues avec les maisons ou les appartements. Chose qu'on ne voit quasiment jamais en France.
- BM607
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Re: le marché du piano, historique et évolution
C'est un peu schématisé comme analyse je trouve pour ma part.
De plus j'avais l'impression d'autres causes, sans vraiment savoir si c'était vrai :
- on recherche pour le piano soit un bas prix, soit le plus bel instrument : la BMW, la Porsche, la Mercédès, ou la Ferrari, ou bien à l'opposé si on n'a pas beaucoup de moyen de Logan pour savoir si ça va nous plaire ou en attendant mieux si on sait qu'on aime,
- les Mercédes, BMW, Porsche, c'est allemand : ils font de la belle mécanique, des constructions dignes de ce nom (je parle en tant que professionnel du domaine mécanique, là), plutôt chère d'ailleurs, créneau que les allemands ont choisi. Ce sont STEINWAY, BECHSTEIN, STEINGRAEBER. Ferrari, c'est peut-être Fazzioli. On ne fabrique plus de celà en France, on fait du milieu de gamme.
- Les LOGAN, on n'en fabrique en France, on a laissé partir le marché pour les pianos, et il y a de toute façon une grosse concurrence asiatique dans ce domaine, donc celà aurait été plié à terme.
C'est plutôt comme celà que je voyais les choses.
Mais c'est peut-être faux aussi ; mais c'est plutôt ma vision des choses.
BM
De plus j'avais l'impression d'autres causes, sans vraiment savoir si c'était vrai :
- on recherche pour le piano soit un bas prix, soit le plus bel instrument : la BMW, la Porsche, la Mercédès, ou la Ferrari, ou bien à l'opposé si on n'a pas beaucoup de moyen de Logan pour savoir si ça va nous plaire ou en attendant mieux si on sait qu'on aime,
- les Mercédes, BMW, Porsche, c'est allemand : ils font de la belle mécanique, des constructions dignes de ce nom (je parle en tant que professionnel du domaine mécanique, là), plutôt chère d'ailleurs, créneau que les allemands ont choisi. Ce sont STEINWAY, BECHSTEIN, STEINGRAEBER. Ferrari, c'est peut-être Fazzioli. On ne fabrique plus de celà en France, on fait du milieu de gamme.
- Les LOGAN, on n'en fabrique en France, on a laissé partir le marché pour les pianos, et il y a de toute façon une grosse concurrence asiatique dans ce domaine, donc celà aurait été plié à terme.
C'est plutôt comme celà que je voyais les choses.
Mais c'est peut-être faux aussi ; mais c'est plutôt ma vision des choses.
BM
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A. de Tocqueville
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Merci pour vos remarques, j'avais justement besoin de confronter un peu ce que j'avais récupéré comme informations.
En fait, pour la restaurabilité des pianos actuels c'est un facteur de pianos qui m'a dit ça; entre autres raisons, il y a les colles utilisées (des colles vinyles) et toutes autres raisons techniques qu'il ne m'a pas détaillées.
Je vois que egtegt confirme pour les américains.
Pour la Rhur, elle fournissait des matériaux pour l'industrie de tout le pays; si j'ai bien compris une des raisons de l'effondrement des marques françaises était sa concentration sur Paris. Je n'en sais pas plus et je comprends mal pourquoi le fait d'être concentré sur Paris ait été un facteur d'affaiblissement de la manufacture française.
Pour le fait que le peuple allemand soit mélomane, vous avez sûrement raison; mais l'enseignement de la musique, entre autres, n'est-il pas plus mis en avant dans ce pays que dans le nôtre?
J'ai un peu de mal à comprendre le message de BM607.
Merci pour vos réactions.
En fait, pour la restaurabilité des pianos actuels c'est un facteur de pianos qui m'a dit ça; entre autres raisons, il y a les colles utilisées (des colles vinyles) et toutes autres raisons techniques qu'il ne m'a pas détaillées.
Je vois que egtegt confirme pour les américains.
Pour la Rhur, elle fournissait des matériaux pour l'industrie de tout le pays; si j'ai bien compris une des raisons de l'effondrement des marques françaises était sa concentration sur Paris. Je n'en sais pas plus et je comprends mal pourquoi le fait d'être concentré sur Paris ait été un facteur d'affaiblissement de la manufacture française.
Pour le fait que le peuple allemand soit mélomane, vous avez sûrement raison; mais l'enseignement de la musique, entre autres, n'est-il pas plus mis en avant dans ce pays que dans le nôtre?
J'ai un peu de mal à comprendre le message de BM607.
Merci pour vos réactions.
- sanne
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Le fait (?) que les américains laisser plus facilement leur meubles quand ils déménagent, ne dit à mon avis rien du tout sur s'ils sont attachés à leur piano.e-tom a écrit :Je vois que egtegt confirme pour les américains.
De toute façon, je n'aime pas du tout les affirmations genre "Les américains sont..." Les français sont.....". Comment peut-on dire que des millions de gens sont pareils, juste parce qu'ils habitent le même pays ou qu'ils ont la même nationalité??
Je pense que les américains sont autant attachés à leur pianos que les français, les allemands ou n'importe qui d'autre!
- BM607
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Je voulais dire que pour certains produits "affectifs" on recherche la qualité plutôt que le milieu de gamme, ou bien si on ne sait pas si on va aimer on cherche le premier prix ; et donc il y a moins de place pour les milieux de gamme (moins mais un peu, quand même).e-tom a écrit :J'ai un peu de mal à comprendre le message de BM607.
Ici, ceux qui débutent prennent un vieux piano d'occasion ou à peu près (ou un numérique), et ensuite s'ils sont mordus, ils cherchent le plus beau en fonction de leur budget ; et les allemands ont bonne réputation de matériel de qualité.
C'est tout ce que je veux dire.
BM
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Re: le marché du piano, historique et évolution
C'est pourtant un fait : les 200 et quelques millions d'américains sont tous des individus différents mais certaines tendances se dégagent. Tout comme pour les français ou n'importe quel peuple.sanne a écrit :Le fait (?) que les américains laisser plus facilement leur meubles quand ils déménagent, ne dit à mon avis rien du tout sur s'ils sont attachés à leur piano.
De toute façon, je n'aime pas du tout les affirmations genre "Les américains sont..." Les français sont.....". Comment peut-on dire que des millions de gens sont pareils, juste parce qu'ils habitent le même pays ou qu'ils ont la même nationalité??
Je pense que les américains sont autant attachés à leur pianos que les français, les allemands ou n'importe qui d'autre!
Tiens ! par exemple je ne connais que les chinois et le français pour être capables de parler de nourriture pendant des heures. Même si certains français s'en contrefichent

- sanne
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Re: le marché du piano, historique et évolution
...
Modifié en dernier par sanne le sam. 01 août, 2009 8:06, modifié 1 fois.
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Bonjour à tous ,
Vers la fin de la seconde guerre mondiale , les américains avaient pour ordre de bombarder les villes et les usines allemandes mais en évitant les points stratégiques des alliés , l'usine Steinway à Hambourg en faisait partie , c'était une usine de la branche New-yorkaise , c'était américain . Comme le bois est la matière première pour les manufactures de piano , leurs stocks de bois sont de véritables trésors , et pour ceux qui avaient reçus des bombardements sur leurs réserves de bois , ils auront beaucoup de mal pour repartir une fois que la guerre est finie . Ce fût le cas de très nombreux facteurs de piano , et on comprend alors pourquoi Steinway de Hambourg a toujours une longueur d'avance par rapport aux autres fabricants (européens) , une histoire à point de départ politique .
Cette destruction massive des stocks de bois concomitante à l'invention des transitors a sonné le glas de l'ère de la grande industrie des pianos , d'où la disparition de la plus part des noms d'usines de piano , pour la France c'était le même sénario à la seule différence : c'était les allemands qui bombardaient les usines françaises à l'époque .
L'industrie de piano existe toujours actuellement mais avec un bien plus petit nombre de marques de fabricants . Les marques commerciales sont proportionellement plus nombreuses qu'avant , pour exemple les marques Pleyel Gaveau et Erard n'ont pas disparu contrairement à ce qu'a écrit e-tom, seules leurs usines sont fermées , ces marques étaient fabriquées sous licence par Schimmel pendant quelques décennies avant de retourner à Alès puis à Paris (sans les détails) .
Voilà voilou , en espérant d'avoir apporté quelques détails supplémentaires à tout le monde ....
Vers la fin de la seconde guerre mondiale , les américains avaient pour ordre de bombarder les villes et les usines allemandes mais en évitant les points stratégiques des alliés , l'usine Steinway à Hambourg en faisait partie , c'était une usine de la branche New-yorkaise , c'était américain . Comme le bois est la matière première pour les manufactures de piano , leurs stocks de bois sont de véritables trésors , et pour ceux qui avaient reçus des bombardements sur leurs réserves de bois , ils auront beaucoup de mal pour repartir une fois que la guerre est finie . Ce fût le cas de très nombreux facteurs de piano , et on comprend alors pourquoi Steinway de Hambourg a toujours une longueur d'avance par rapport aux autres fabricants (européens) , une histoire à point de départ politique .
Cette destruction massive des stocks de bois concomitante à l'invention des transitors a sonné le glas de l'ère de la grande industrie des pianos , d'où la disparition de la plus part des noms d'usines de piano , pour la France c'était le même sénario à la seule différence : c'était les allemands qui bombardaient les usines françaises à l'époque .
L'industrie de piano existe toujours actuellement mais avec un bien plus petit nombre de marques de fabricants . Les marques commerciales sont proportionellement plus nombreuses qu'avant , pour exemple les marques Pleyel Gaveau et Erard n'ont pas disparu contrairement à ce qu'a écrit e-tom, seules leurs usines sont fermées , ces marques étaient fabriquées sous licence par Schimmel pendant quelques décennies avant de retourner à Alès puis à Paris (sans les détails) .
Voilà voilou , en espérant d'avoir apporté quelques détails supplémentaires à tout le monde ....
Re: le marché du piano, historique et évolution
oui mais l'usine d'Ales a fermé. Et à ce que je sache la seule production française est Pleyel à l'heure actuelle qui produit environ 7 pianos par an.
Il y a aussi une marque en Alsace je crois, Klein. Dîtes moi si je me trompe.
Pour l'invention du transistor, je vais l'ajouter à mon article.
Il y a aussi une marque en Alsace je crois, Klein. Dîtes moi si je me trompe.
Pour l'invention du transistor, je vais l'ajouter à mon article.
Re: le marché du piano, historique et évolution
Je relisais le topic, je serais bien intéressé par tes chiffres BM. je peux peut-être te donner mon mail par MP?BM607 a écrit :En tout cas une fois que tu auras fini cet article, il peut nous intéresser ici !![]()
Pour les chiffres je dois avoir les ventes des principaux grands noms depuis leur origine jusqu'à la fin des années 90, si ca t'intéresse je te passerais ça.
BM
-
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Oui ,comme je faisais grâce aux détails , sinon tu as raison e-tom , l'usine d'Alès a fermé ses portes mais la marque Pleyel existe toujours et son site de production est revenu au bercail à Saint Denis en région parisienne il y a quelques années , il a essuyé une grosse incendie au début de l'année qui avait presque tout détruit ( les pompiers ne s'étaient pas déplacés en croyant à un appel à l'aide bidon, vu le quartier ...... Ils se sont faits tirer fortement les oreilles par la suite ......)
Klein c'est à Montreuil , en région parisienne . En Alsace , à Toulouse , à Montpellier , à ....... il y a d'autres sites de production des marques françaises secondaires ( Chavanne , Pons , ....) c'est plus ou moins de l'assemblage qui y sont faits .
Mais de toute façon c'est ce que font en général les autres fabricants , même chez les grands à part Yamaha et Kawai qui fabriquent tous leurs composants de A à Z .
Ciresa au val de Fiemme usine les tables d'harmonie pour différentes marques , Renner - Langer - Schwander - Tofa fabriquent les mécaniques , Röslau fournit les cordes en acier , Laukuff-Kluge fabriquent les claviers (Schimmel et Sauter ont des machines pour faire leurs propres claviers) .....
Les grandes marques ne fabriquent souvent que les chevalets et les barres de table , les barrages et le meuble , rarement les tables d'harmonie et les sommiers , jamais les cadres (sauf Yamaha et Kawai) . Ils font beaucoup d'assemblage .
Klein c'est à Montreuil , en région parisienne . En Alsace , à Toulouse , à Montpellier , à ....... il y a d'autres sites de production des marques françaises secondaires ( Chavanne , Pons , ....) c'est plus ou moins de l'assemblage qui y sont faits .
Mais de toute façon c'est ce que font en général les autres fabricants , même chez les grands à part Yamaha et Kawai qui fabriquent tous leurs composants de A à Z .
Ciresa au val de Fiemme usine les tables d'harmonie pour différentes marques , Renner - Langer - Schwander - Tofa fabriquent les mécaniques , Röslau fournit les cordes en acier , Laukuff-Kluge fabriquent les claviers (Schimmel et Sauter ont des machines pour faire leurs propres claviers) .....
Les grandes marques ne fabriquent souvent que les chevalets et les barres de table , les barrages et le meuble , rarement les tables d'harmonie et les sommiers , jamais les cadres (sauf Yamaha et Kawai) . Ils font beaucoup d'assemblage .
Modifié en dernier par piano11.2008 le sam. 08 août, 2009 12:42, modifié 3 fois.
- BM607
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Euh, bon, je vais les retrouver et surtout les mettre en forme (c'est sur un livre).e-tom a écrit :Je relisais le topic, je serais bien intéressé par tes chiffres BM. je peux peut-être te donner mon mail par MP?BM607 a écrit :En tout cas une fois que tu auras fini cet article, il peut nous intéresser ici !![]()
Pour les chiffres je dois avoir les ventes des principaux grands noms depuis leur origine jusqu'à la fin des années 90, si ca t'intéresse je te passerais ça.
BM
Je te fais ça d'ici quelques jours.
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Ils font surtout beaucoup de conception et de recherche. Car ce qui différencie un Steinway ou un Bechstein d'un Chinois bas de gamme, c'est effectivement la qualité de fabrication et d'assemblage mais c'est également et surtout la conception du piano.piano11.2008 a écrit :Les grandes marques ne fabriquent souvent que les chevalets et les barres de table , les barrages et le meuble , rarement les tables d'harmonie et les sommiers , jamais les cadres (sauf Yamaha et Kawai) . Ils font beaucoup d'assemblage .
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Bien sûr , tu as tout à fait raison , c'est ce qui fait la renommée de la marque .
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Re: le marché du piano, historique et évolution
Bon ben voilà les chiffres promis
(bon c'est graphique, mais mettre des tableaux ici je ne sais pas faire, ça n'accepte pas le HTML)
Le graphe est particulièrement parlant, hélas. Cette bosse et maintenant ce creux qui semble ne pas finir...
Maintenant il faudrait que je trouve les marques chinoises, et les rajoute, mais je ne crois pas que ça changerait l'allure.
BM
(bon c'est graphique, mais mettre des tableaux ici je ne sais pas faire, ça n'accepte pas le HTML)
Le graphe est particulièrement parlant, hélas. Cette bosse et maintenant ce creux qui semble ne pas finir...
Maintenant il faudrait que je trouve les marques chinoises, et les rajoute, mais je ne crois pas que ça changerait l'allure.
BM
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Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
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