La440 a écrit :Oui, la machine est une aide, et ne remplace pas son jugement personnel.
Je m'en sers uniquement pour les mises au ton lorsque les pianos n'ont pas été accordés depuis longtemps, ou bien quand ils arrivent d'usine... Une machine est imbattable en termes de rapidité pour stabiliser un piano très faux.
Je m'en sers aussi dans les concerts où l'environnement ne permet pas de se concentrer correctement, là aussi c'est pratique.
Autrement, quand je suis au calme, ce sont mes oreilles qui sont branchées!
Tout a fait d'accord avec toi, c'est un outil, avec ses avantages, et ses défauts.
Il y a aussi plusieurs types de ces apapreils, il est vrai qu'on tend a devenir feignant a force de l'employer, surtous si on s'en sert pour toute l'étendue du piano. Enfin, il vaut mieux un accord bien fiat a l'aide d'une machine (qui ne sera jamais trop mauvais alors) qu'un accord quelconque fiat ave cune oreille fatiguée.
Pour le calage de l'accord il faut aussi une certaine habitude du fait de l'emploi de la machine. Ca met un peu les accordeurs au chomage pas parce qu'un amateur pourrait accorder grace a elles, mais parce que l'accord est tellement lissé qu'il "tient" plus longtemps en terme de jouabilité.
Trop l'utiliser peu génère un certain ennui, une désaffection de l'accord, donc s'en servir comme contrôle ou pour arriver plus vite a une belle partition, et le mettre de coté après, est une solution.
Je me suis intéressé a ces appareils alors que je travaillais en ss traitance pour Hamm, et tous les accords "gratuits" étaient demandés beaucoup trop tard, d'ou pianos 1/4 de ton trop bas, bien souvent accordés en dessous du diapason par les collègues (surtout quand il s'agissait de petits pianos quelconques) Je perdais beaucoup de temps a remettre au diapason. Les appareils d'accord permettent d'anticiper le désaccord et donc en une passe d'arriver a un piano jouable.
Question musicalité, il n'y en a aucun qui me paraisse parfait mais le plus évolué complet, le Verituner (
http://www.veritune.com/) , avec son circuit d'analyse du spectre en temps réel et non pas sur quelques échantillons pris avant l'accord (en tout cas pour la version "boitier" permet de "calibrer son accord en pesant la valeur des harmoniques dans le calcul des intervalles, de quoi s'amuser pour l'accordeur.
Le fait d'avoir les accords enregistrés dans la mémoire de la machine, est un must, non pas les accords par modèle de piano, mais instrument par instrument, car l'état de raideur des cordes, l'intonation, changent la façon dont l'accord est réalisé.
Le piano accordé très exactement de la même façon, tient d'autant mieux l'accord. (Un des conservatoires de Paris a laissé ses pianos de salles de cours sans accord pendant 2 ans sans que les profs fassent la grève de la faim)
De toute façon l'accord au niveau concert implique un contrôle d'oreille fin, et un gros travail de calage et pour avoir les unissons les plus riches.
L'appareil est de plus en plus universellement utilisé, entre autres la fatigue auditive est tellement moindre que ça permet de faire plus d'accords , notamment dans des conditions difficiles, sans être épuisé après. Aux Etats Unis les accordeurs l'utilisant ont même la possibilité de passer le diplôme en version "avec machine" . La réflexion était simple : pusque beaucoup d'accordeurs débutants emploient des accordeurs électroniques, apprenons leur a les utiliser et a accorder normalement avec et validons leur pratique plutôt que de les rejeter.
Ici je dois dire que c'est souvent un peu "mal" vu, confusion est faite entre les vedettes du style
http://fr.youtube.com/watch?v=_xvDC2-8hFU (peut être incapable d'empêcher son client de le filmer ?) et "un accordeur sachant accorder, qui doit savoir accorder sans son accordeur " (c'est difficile n'est ce pas !)
Bien cordialement tous !