Pour ceux que ça intéresse, voici qui m'a un peu réconcilié avec la tribune des critiques... https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... ss-4076501
Très intéressant car ça éclaire beaucoup sur les interprétations possibles et j'ai trouvé les commentaires plutôt respectueux des choix d'interprétation..... A la fin de l'émission, on entend un panel d'études jouées par le (ou la) grand(e) gagnant(e) avec des interprétations qui donnent vraiment toute leur dimension à ces études.
J'ai l'impression que ces études sont peu jouées en concert, mais les études de Chopin/Liszt/Ligetti ne le sont pas beaucoup non plus finalement. La moindre difficulté technique des études de Glass et leur popularité (réelle) devraient pourtant jouer en sens inverse ; de même, l'époque où le minimalisme était snobé par les musiciens "classiques" est passée : Glass fait même figure de grand ancien maintenant.
Bizarre....
Oukee a écrit : ven. 14 févr., 2025 14:42
J'ai l'impression que ces études sont peu jouées en concert, mais les études de Chopin/Liszt/Ligetti ne le sont pas beaucoup non plus finalement. La moindre difficulté technique des études de Glass et leur popularité (réelle) devraient pourtant jouer en sens inverse ; de même, l'époque où le minimalisme était snobé par les musiciens "classiques" est passée : Glass fait même figure de grand ancien maintenant.
Bizarre....
J'échange beaucoup par messages interposés avec François Mardirossian (qui faisait partie de cette tribune) et il fait partie de cette génération de pianistes qui n'ont pas peur de s'attaquer à tous types de répertoires....musiques de films, grands classiques, jazz...il vient de faire quelques concerts à l'opéra de Lyon ou il passe de Keith Jarret à Philip Glass, en passant par Philippe Sarde sans aucun complexe, démarche qui me plaît beaucoup personnellement, et ça ne m'étonnerait pas que ça se fasse de plus en plus à l'avenir, Vanessa Wagner le fait aussi, et il y en aura d'autres, et pour ces pianistes, ce n'est pas une question de couverture médiatique mais bien des choix artistiques et esthétiques...
Bien qu'elles ne soient pas aussi compliquées techniquement que les études de Chopin ou de Liszt, jouer les 2 cahiers de ces études en concert est une sacrée performance musicale nécessitant à mon avis toutes les qualités de maîtrise et de concentration des plus grands interprètes.
Ça doit être galère à apprendre par cœur et très demandeur en terme de concentration : il y a vite fait de jouer une fois de trop ou de moins un motif à mon avis
Spianissimo a écrit : ven. 14 févr., 2025 15:19
Bien qu'elles ne soient pas aussi compliquées techniquement que les études de Chopin ou de Liszt, jouer les 2 cahiers de ces études en concert est une sacrée performance musicale nécessitant à mon avis toutes les qualités de maîtrise et de concentration des plus grands interprètes.
Oui, tout à fait, loin de moi l'idée de minimiser la performance. Je pensai en terme de prise de risque, qui me semble être un critère important pour qui se présente sur scène.
Spianissimo a écrit : ven. 14 févr., 2025 15:19
J'échange beaucoup par messages interposés avec François Mardirossian (qui faisait partie de cette tribune) et il fait partie de cette génération de pianistes qui n'ont pas peur de s'attaquer à tous types de répertoires....musiques de films, grands classiques, jazz...il vient de faire quelques concerts à l'opéra de Lyon ou il passe de Keith Jarret à Philip Glass, en passant par Philippe Sarde sans aucun complexe, démarche qui me plaît beaucoup personnellement, et ça ne m'étonnerait pas que ça se fasse de plus en plus à l'avenir, Vanessa Wagner le fait aussi, et il y en aura d'autres, et pour ces pianistes, ce n'est pas une question de couverture médiatique mais bien des choix artistiques et esthétiques...
Vanessa Wagner a pris en effet des chemins de traverse depuis pas mal de temps, comme A Tharaud d'ailleurs. Il y a eu aussi bien avant les soeurs Labeque, les premières historiquement à se lancer dans la musique moderne, minimaliste et à la faire connaître.Je suis d'accord avec toi que le public est prêt à écouter autre chose que des ballades de Chopin ou la sonate clair de Lune si les artistes font l'effort nécessaire. Mais beaucoup d'entre eux sont foncièrement conservateurs, y compris dans le répertoire "classique" dont ils ne jouent que les tubes.
fritz a écrit : ven. 14 févr., 2025 15:43
Ça doit être galère à apprendre par cœur et très demandeur en terme de concentration : il y a vite fait de jouer une fois de trop ou de moins un motif à mon avis
Ah ça, c'est clair ! D'ailleurs, et pour ne prendre qu'un exemple sur la fameuse étude n°6, il y a plein de pianistes qui ne font pas les reprises telles qu'écrites sur la partition, ce qui explique que certains le jouent en 2 mns quand d'autres le jouent en plus de 6mns....
