
j ai fais une audition au conservatoire mercredi soir j ai presdnté la danse orientale de granados que je connais pourtant par coeur mais en public pas terrible

Le sujet revient souvent en effet. J'aimerais aussi avoir de bonnes recettes.Ninoff a écrit : lun. 13 févr., 2023 16:31 Solfège à bien raison, l’habitude permet de contourner cet obstacle.
Tu mets le doigt sur un point sensible (pour moi). C'est exactement mon problème quand je joue en public. À la moindre erreur, je suis envahi de pensées telles que « je suis un imposteur », « je ne mérite pas qu'on m'écoute », « ils vont s'ennuyer », c'est vraiment une horreur... ça me rassure un peu de savoir qu'un pianiste de ton niveau puisse le ressentir aussi...nox a écrit : lun. 13 févr., 2023 17:49 Il faut surmonter le syndrome de l'imposteur, et se dire qu'on n'est pas sur scène pour rien.
Merci pour cette contribution nox. Beaucoup de choses pertinentes ont été écrites ces derniers jours à ce sujet, sur ce fil où ailleurs et tu ajoutes quelques points tout à fait pertinents.nox a écrit : lun. 13 févr., 2023 17:49 Oui, l'habitude de la performance publique peut améliorer les choses...ou pas...
Car même les plus grands, qui pourtant n'ont plus rien à prouver et comptabilisent des heures et des heures de concert, sont sujets au stress.
Au point parfois de suspendre pour plusieurs années leurs apparitions en public. Horowitz, Argerich, Gould et tant d'autres sont passés par là.
Pour moi, le stress "pré-performance" est quasiment un passage obligé. Mais on peut l'atténuer par des exercices de respirations par exemple (j'en ai expérimenté une ou deux qui donnaient de bons résultats) ou par la méditation (mais pour moi ça n'a pas marché, impossible de se concentrer sur un exercice de méditation avant de jouer). Je connais aussi un pianiste qui me disait que ce qui l'aidait c'était de se mettre un casque isolant sur les oreilles et d'écouter des oeuvres un peu électronique avec des basses bien profondes, sur un "beat" lent ou modéré.
Je pense qu'il y a une recherche personnelle à faire à partir de toutes les recettes qu'on peut glaner pour trouver la "formule" magique, qui est propre à chacun.
Mais le plus important c'est de combattre le stress "au piano", pendant qu'on joue. Faire en sorte de ne pas paniquer au moindre accroc, ne pas se déconcentrer etc...Et là, nous avons des armes ! Tel que ça me vient, en vrac :
1/ Avoir du recul sur une oeuvre, savoir en dégager la structure globale, savoir à tout moment où on est (et pas seulement par rapport à la partition "je suis sur la 2ème page en haut" => pas bon). Il faut être capable mentalement de "voir l'oeuvre se dessiner" dans son ensemble.
2/ Avoir dans chaque mesure une intention musicale, un point d'attention, quelque chose à dire : ça permet de ne jamais laisser l'esprit vagabonder et se poser des questions ! Le stress prend la place qu'on laisse vide !
3/ Etre confiant sur le fait qu'on a quelque chose à dire avec notre instrument. On exprime quelque chose, bien sûr avec moins de maîtrise que les plus grands, mais ce n'est pas le plus important. Il faut surmonter le syndrome de l'imposteur, et se dire qu'on n'est pas sur scène pour rien.
4/ Dans la suite du point précédent : ne pas faire le timide ! Etre sur scène, c'est aussi "se mettre en scène" ! Il faut se montrer, ne pas avoir peur de faire certains gestes (sans tomber dans l'excès hein), exagérer toutes les intentions musicales ! Quand on veut faire "Forte", viser le "Fortissimo", quand on veut faire "Piano", viser le "Pianissimo". On restitue toujours moins que ce qu'on pense, surtout dans une grande salle !
5/ Arriver suffisamment préparé ! Il ne faut rien laisser au hasard, travailler les différents types de mémoire, être capable de jouer l'oeuvre plus vite, que ce qu'on souhaite, ne pas avoir un seul passage qu'on ne soit pas capable de 'passer" proprement - même si pas à tous les coups ! Faire du travail lent jusqu'à la fin ! ...
6/ Etre prêt plusieurs semaines avant la date fatidique....et savoir à partir de là ne plus trop en faire pour ne pas se créer de nouveau problème, entretenir sans approfondir (trop de risque d'engager un nouveau travail qu'on ne pourra pas mener à terme)
7/ Ne pas jouer ce qu'on présente le jour même, ne pas s'épuiser "musicalement" avant d'arriver sur scène.
Voilà ce que j'ai pu glaner de mon côté lors des quelques années assez actives que j'ai pu avoir.
Et clairement le fait de jouer souvent peut faire avancer nettement les points 1, 3 et 4 ! Mais pour moi c'est une condition qui n'est ni nécessaire ni suffisante![]()