Votre prof vous assiste-t-il pour tous vos morceaux ?
- Nyro Xeo
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Votre prof vous assiste-t-il pour tous vos morceaux ?
Bonjour,
Une petite question se pose à moi. J'ai ouï dire d'un pianiste plutôt avancé (même très avancé) que le professeur était très important, et que par exemple, pour le dernier morceau qu'il a appris, son professeur avait été très présent, et l'avait assisté durant tout le long de l'apprentissage de ce morceau.
Je n'ai pas eu l'occasion de lui poser la question, mais plusieurs expériences m'intéressent, par ailleurs, donc j'en profite pour la poser ici : est-ce que votre professeur à vous vous assiste dans tous vos morceaux ?
Que ce soit où l'apprentissage se fait avec lui (on n'apprend rien de nouveau tout seul, chaque mesure se déchiffre avec lui). Ou qu'il ne vous assiste que pour écouter ce que vous avez appris tout seul durant la semaine. Ou qu'encore qu'il ne vous assiste pas du tout, et qu'il vous donne par exemple des "devoirs" mais qu'il ne les vérifie pas...
Merci d'avance de vos réponses.
Une petite question se pose à moi. J'ai ouï dire d'un pianiste plutôt avancé (même très avancé) que le professeur était très important, et que par exemple, pour le dernier morceau qu'il a appris, son professeur avait été très présent, et l'avait assisté durant tout le long de l'apprentissage de ce morceau.
Je n'ai pas eu l'occasion de lui poser la question, mais plusieurs expériences m'intéressent, par ailleurs, donc j'en profite pour la poser ici : est-ce que votre professeur à vous vous assiste dans tous vos morceaux ?
Que ce soit où l'apprentissage se fait avec lui (on n'apprend rien de nouveau tout seul, chaque mesure se déchiffre avec lui). Ou qu'il ne vous assiste que pour écouter ce que vous avez appris tout seul durant la semaine. Ou qu'encore qu'il ne vous assiste pas du tout, et qu'il vous donne par exemple des "devoirs" mais qu'il ne les vérifie pas...
Merci d'avance de vos réponses.
-={ Nyro Xeo }=-
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Je suis surpris par ta question...
Pour moi, cela semble évident ! Oui, mon prof est là à tous moments de l'apprentissage. La question ne se pose même pas, il ne fait que son travail ; c'est la base de notre accord (ou de notre contrat) ; c'est bien pour ça que j'ai besoin de lui ! Et il vérifie tous mes devoirs ! et parfois de façon inopinée... (Aïe !)
mais c'est vrai que je ne suis pas un grand pianiste.
Pour moi, cela semble évident ! Oui, mon prof est là à tous moments de l'apprentissage. La question ne se pose même pas, il ne fait que son travail ; c'est la base de notre accord (ou de notre contrat) ; c'est bien pour ça que j'ai besoin de lui ! Et il vérifie tous mes devoirs ! et parfois de façon inopinée... (Aïe !)
mais c'est vrai que je ne suis pas un grand pianiste.
- zarathoustra
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Vaste sujet...
Pour moi il y a pas mal d'assistance plus dans un boulot un peu approfondi. Travailler le dechiffrage avec le professeur, c'est bien quand on a besoin de pistes pour apprendre à dechiffrer. Après, je trouve que c'est une perte de temps (on peut le faire tout seul).
La mieux placer pour repondre à ce genre de question , c'est dominique (et je sais de quoi je parle )
Pour moi il y a pas mal d'assistance plus dans un boulot un peu approfondi. Travailler le dechiffrage avec le professeur, c'est bien quand on a besoin de pistes pour apprendre à dechiffrer. Après, je trouve que c'est une perte de temps (on peut le faire tout seul).
La mieux placer pour repondre à ce genre de question , c'est dominique (et je sais de quoi je parle )
En ce qui me concerne, je suis incapable d'apprendre un morceau sans ma prof, mais ça doit plus être de la paresse qu'autre chose. Elle ne m'aide pas pour le déchiffrage, écoute quand meme mes MS, mais c'est pour la suite qu'elle m'aide, on approfondit ensemble.
me dire "cette semaine tu fais ça et ça...." me motive à travailler.
Je suis incapable de monter des morceaux seule, en tant que pianiste, je ne suis rien sans elle.
me dire "cette semaine tu fais ça et ça...." me motive à travailler.
Je suis incapable de monter des morceaux seule, en tant que pianiste, je ne suis rien sans elle.
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Maintenant avec mes enfants je n'ai plus beaucoup le temps de faire du boulot en plus que ce que me demande ma prof, mais avant je le faisais, je travaillais des morceaux toute seule en parallele. Bien sur, le resultat etait surement moins abouti que les morceaux travaillés avec le prof.
Je me sens quand meme tres dependante du prof et ca me gene un peu, dans le sens ou je me vois mal m'en passer completement. Pour moi, travail sans prof = pas de progression technique = ennui = plus envie de jouer.
C'est dommage car le boulot d'un prof c'est aussi de nous apprendre a nous passer de lui...
Je me sens quand meme tres dependante du prof et ca me gene un peu, dans le sens ou je me vois mal m'en passer completement. Pour moi, travail sans prof = pas de progression technique = ennui = plus envie de jouer.
C'est dommage car le boulot d'un prof c'est aussi de nous apprendre a nous passer de lui...
- dominique
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Il y a beaucoup à dire sur le sujet. Je dois partir travailler et ne pourrai me reconnecter pas avant la nuit de dimanche à lundi.
En gros, au début, débutants, je les accompagne en leur faisant distinguer tous les outils utiles, des exercices permettant de tout travailler : (En gros : conscience de la pulsation, articulation des doigts rythmique, connaissance des intervalles, des tonalités, visualisation du phrasé, rôle du chant intérieur, j'en passe...) puis lecture du texte avec prise de conscience de tous les outils mis en route. Ce, à peu près tout le long du 1er cycle. L'élève acquiert alors une certaine autonomie, lui permettant de savoir lire tout seul. Il y a ensuite, et parallèlement une ouverture au répertoire, connaissance des styles, différentes approches d'un texte en fonction de l'écriture, ceci occupant tout le 2ème cycle. Normalement, l'élève a alors assez d'autonomie pour aborder un texte. Ce qui n'empêche que je ne refuse jamais un travail en détail avec lui.
Les choses sont très différentes avec des élèves arrivant avec déjà un certain niveau, mais un peu "canard boiteux", là, il faut suivre en faisant faire des prises de conscience des manques et en offrant le travail pour "boucher les trous". En 3ème cycle, les élèves montent tout seul leur texte, et avec le peu de temps dont on dispose, on travaille à les jouer du mieux possible, en utilisant tous les outils à notre disposition, et à bon escient, si possible.
A + plus de développement.
En gros, au début, débutants, je les accompagne en leur faisant distinguer tous les outils utiles, des exercices permettant de tout travailler : (En gros : conscience de la pulsation, articulation des doigts rythmique, connaissance des intervalles, des tonalités, visualisation du phrasé, rôle du chant intérieur, j'en passe...) puis lecture du texte avec prise de conscience de tous les outils mis en route. Ce, à peu près tout le long du 1er cycle. L'élève acquiert alors une certaine autonomie, lui permettant de savoir lire tout seul. Il y a ensuite, et parallèlement une ouverture au répertoire, connaissance des styles, différentes approches d'un texte en fonction de l'écriture, ceci occupant tout le 2ème cycle. Normalement, l'élève a alors assez d'autonomie pour aborder un texte. Ce qui n'empêche que je ne refuse jamais un travail en détail avec lui.
Les choses sont très différentes avec des élèves arrivant avec déjà un certain niveau, mais un peu "canard boiteux", là, il faut suivre en faisant faire des prises de conscience des manques et en offrant le travail pour "boucher les trous". En 3ème cycle, les élèves montent tout seul leur texte, et avec le peu de temps dont on dispose, on travaille à les jouer du mieux possible, en utilisant tous les outils à notre disposition, et à bon escient, si possible.
A + plus de développement.
caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Veritas odium parit, obsequium amicos
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- zarathoustra
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Je me pose une question (pour une petite à qui je donne quelques cours).
Je considère que les premières etudes de czerny n'ont pas une grande utilité pour les jeunes élèves. C'est un peu compliqué de les faire travailler serieusement pour les très jeunes. En revanche, je ne pense pas qu'on puisse s'en passer à un certain niveau. Commencer legerement par les etudes de la velocité me parait judicieux. Mais à quel niveau?
J'en apelle à vos experiences perso, quand avez vous commencer. Je pense que quand on commence à attaquer les valses de chopin ca peut être utile.
J'ai vrai?
Je considère que les premières etudes de czerny n'ont pas une grande utilité pour les jeunes élèves. C'est un peu compliqué de les faire travailler serieusement pour les très jeunes. En revanche, je ne pense pas qu'on puisse s'en passer à un certain niveau. Commencer legerement par les etudes de la velocité me parait judicieux. Mais à quel niveau?
J'en apelle à vos experiences perso, quand avez vous commencer. Je pense que quand on commence à attaquer les valses de chopin ca peut être utile.
J'ai vrai?
- André Quesne
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Bonjour,
Je pense qu'il faut prendre une certaine indépendance, savoir travailler sans prof est utile, il engage toute votre responsabilité surtout si l'oeuvre doit être jouée en public.
Personnellement, j'ai eu en tout 5 profs dans ma vie et puis plus pour cause professionnelle.
Je me suis décidé SEUL à me présenter à des concours sur Paris il y a une quinzaine d'années.
Le premier, je ne savais pas trop comment ça se passait...et mort de trac, je suis passé par la fenêtre...
J'ai persévéré tous les ans...sans avoir de premiers prix j'ai quand-même réussi à avoir 4 années de suite de très bons accessits dont un premier nommé. J'ai ensuite été obligé d'arrêter pour cause de maladie.
Je pense que j'aurais pu mieux faire si je n'avais pas eu ce foutu trac...
Je pense qu'il faut prendre une certaine indépendance, savoir travailler sans prof est utile, il engage toute votre responsabilité surtout si l'oeuvre doit être jouée en public.
Personnellement, j'ai eu en tout 5 profs dans ma vie et puis plus pour cause professionnelle.
Je me suis décidé SEUL à me présenter à des concours sur Paris il y a une quinzaine d'années.
Le premier, je ne savais pas trop comment ça se passait...et mort de trac, je suis passé par la fenêtre...
J'ai persévéré tous les ans...sans avoir de premiers prix j'ai quand-même réussi à avoir 4 années de suite de très bons accessits dont un premier nommé. J'ai ensuite été obligé d'arrêter pour cause de maladie.
Je pense que j'aurais pu mieux faire si je n'avais pas eu ce foutu trac...
- zarathoustra
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- zarathoustra
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- André Quesne
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Ah ! les Fertés étaient excellents, j'ai travaillé là-dessus quand j'étais jeune. Je ne sais pas si dans certaines écoles on donne encore ça mais ça m'étonnerait.
J'ai 3 petits enfants qui font du piano 2ème - 3ème et quatrième année: ce sont des gammes, quelques arpèges et des morceaux sur de nouveaux recueils adaptés à leur niveau.
Il n'y a pas de méthode universelle, le principal c'est d'arriver au but...
J'ai 3 petits enfants qui font du piano 2ème - 3ème et quatrième année: ce sont des gammes, quelques arpèges et des morceaux sur de nouveaux recueils adaptés à leur niveau.
Il n'y a pas de méthode universelle, le principal c'est d'arriver au but...
Je sais que ça te prend du temps et je comprendrai un refus, mais si tu pouvais plus dévelloper, pour les canards boiteux. Je suis un canard boiteux. Avec une main droite hyper véloce et une main gauche de deuxième année [ j'exagère mais c'est pas loin ... ] Que leur fais-tu faire pour rattrapper leur lacunes en profondeurs ?dominique a écrit :Les choses sont très différentes avec des élèves arrivant avec déjà un certain niveau, mais un peu "canard boiteux", là, il faut suivre en faisant faire des prises de conscience des manques et en offrant le travail pour "boucher les trous". En 3ème cycle, les élèves montent tout seul leur texte, et avec le peu de temps dont on dispose, on travaille à les jouer du mieux possible, en utilisant tous les outils à notre disposition, et à bon escient, si possible.
A + plus de développement.
Dominique, je serai très curieux d'entendre le développement dont tu parles. Notemment concernant ceci :
Si tu as un moment pour ca je te remercie d'avance.
les outils utiles, des exercices permettant de tout travailler : (En gros : conscience de la pulsation, articulation des doigts rythmique, connaissance des intervalles, des tonalités, visualisation du phrasé, rôle du chant intérieur, j'en passe...)
Si tu as un moment pour ca je te remercie d'avance.
Les stars sont des fleurs sujettes à se faner. Les musiciens sont des arbres, sujets à grandir encore et toujours.
- dominique
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Puk et Sebos, merci de votre intérêt.
Ce sont des choses très difficiles à aborder par l'intermédiaire d'un écran.
Il s'agit de faire prendre conscience à l'élève des outils nécessaires. Et ceci, dans la relation en direct, dans l'écoute et la présence. Tous les pédagogues ont essayer de mettre par écrit des exercices et études permettant de vaincre les difficultés, et sans l'oreille et les conseils en direct, ils peuvent être très mal compris. Voir Czerny, Hanon, Liszt, Philipp, Dohnanyi, Pischna, Stamaty, Tausig, Marguerite Long, Lucette Descaves, Cortot ... et j'en passe... or ils sont tous très utiles, à condition d'être utilisés à bon escient... et ça, c'est pas écrit, parce que impossible. J'ai travaillé avec Jeannine Vieuxtemps, la petite fille de Henri, le violoniste, et elle a aussi voulu mettre ses exercices par écrit (chez Billaudot
Jeannine VIEUXTEMPS
LES LIVRES DU PIANISTE - 1ER LIVRE
Methodes
Cotage : GB4737
Prix TTC : 13,37 euros
Jeannine VIEUXTEMPS
LES LIVRES DU PIANISTE - 2E LIVRE
Methodes
Cotage : GB4738
Prix TTC : 13,37 euros)
ils doivent être soldés maintenant, et pourtant, ils disent tout !
Sauf que ça doit être dit à haute voix, et dans le contexte.
Et donc, pour vous répondre, je fais faire des exercices d'articulation, toujours mesurés, en comptant, jusqu'à ce que l'élève sache transmettre le rythme par son articulation des doigts, sur tous les intervalles, avec tous les doigtés possibles, en formules de 2, 3, 4 ou 5 notes, et en lisant le rythme écrit. Aussi, je lui fais travailler les tonalités, connaissance des armures, sentiment tonal avec des cadences et enchainements I, IV, I, V, I. Accords sur les 7 degrés.
Dans tous ces exercices, je surveille particulièrement l'aisance gestuelle, la précision de la "commande", l'écoute intérieure. Le plus important étant mon renvoi en miroir de l'acte de l'élève. Si j'entends qu'il a pensé ce qu'il joue. Et ça, ça ne peut pas s'écrire, ça ne peut que se vivre.
Alors, désolée, je ne peux vous donner de recette miracle... simplement, essayer d'écouter votre geste, en même temps, ressentez-le et cherchez l'équilibre, physique dans la pesanteur, et musical dans votre écoute des plans sonores. Ne négligez jamais le rôle de l'écoute interne, au profit de la mémoire des doigts ! C'est votre pensée musicale qui doit provoquer votre geste, et jamais votre geste qui doit vous dire ce qu'il faut entendre... faites des parallèles avec le théatre, avec la poésie, avec la "déclamation", si on sait encore ce que ça veut dire...avec le chanteur d'opéra qui fait ses vocalises...
Bon, dites-moi si je suis dans la bonne direction pour vous répondre, et n'hésitez pas à préciser vos questions...
Ce sont des choses très difficiles à aborder par l'intermédiaire d'un écran.
Il s'agit de faire prendre conscience à l'élève des outils nécessaires. Et ceci, dans la relation en direct, dans l'écoute et la présence. Tous les pédagogues ont essayer de mettre par écrit des exercices et études permettant de vaincre les difficultés, et sans l'oreille et les conseils en direct, ils peuvent être très mal compris. Voir Czerny, Hanon, Liszt, Philipp, Dohnanyi, Pischna, Stamaty, Tausig, Marguerite Long, Lucette Descaves, Cortot ... et j'en passe... or ils sont tous très utiles, à condition d'être utilisés à bon escient... et ça, c'est pas écrit, parce que impossible. J'ai travaillé avec Jeannine Vieuxtemps, la petite fille de Henri, le violoniste, et elle a aussi voulu mettre ses exercices par écrit (chez Billaudot
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Prix TTC : 13,37 euros)
ils doivent être soldés maintenant, et pourtant, ils disent tout !
Sauf que ça doit être dit à haute voix, et dans le contexte.
Et donc, pour vous répondre, je fais faire des exercices d'articulation, toujours mesurés, en comptant, jusqu'à ce que l'élève sache transmettre le rythme par son articulation des doigts, sur tous les intervalles, avec tous les doigtés possibles, en formules de 2, 3, 4 ou 5 notes, et en lisant le rythme écrit. Aussi, je lui fais travailler les tonalités, connaissance des armures, sentiment tonal avec des cadences et enchainements I, IV, I, V, I. Accords sur les 7 degrés.
Dans tous ces exercices, je surveille particulièrement l'aisance gestuelle, la précision de la "commande", l'écoute intérieure. Le plus important étant mon renvoi en miroir de l'acte de l'élève. Si j'entends qu'il a pensé ce qu'il joue. Et ça, ça ne peut pas s'écrire, ça ne peut que se vivre.
Alors, désolée, je ne peux vous donner de recette miracle... simplement, essayer d'écouter votre geste, en même temps, ressentez-le et cherchez l'équilibre, physique dans la pesanteur, et musical dans votre écoute des plans sonores. Ne négligez jamais le rôle de l'écoute interne, au profit de la mémoire des doigts ! C'est votre pensée musicale qui doit provoquer votre geste, et jamais votre geste qui doit vous dire ce qu'il faut entendre... faites des parallèles avec le théatre, avec la poésie, avec la "déclamation", si on sait encore ce que ça veut dire...avec le chanteur d'opéra qui fait ses vocalises...
Bon, dites-moi si je suis dans la bonne direction pour vous répondre, et n'hésitez pas à préciser vos questions...
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- zarathoustra
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- Mon piano : Pigeon fermier de keriven fourré au foie
Je comprend que tout ne puisse s'expliquer par ecrit. Je pense qu'il doit aussi y avoir une part d'experience pour bien diriger ses eleves.
En tous cas, j'ai beaucoup d'interet à voir et comprendre les differentes approches de l'enseignement du piano. C'est pour moi une façon de savoir où je vais et comment j'y vais.
Plus precisement, par rapport au travail sur les tonalités dont tu parles pas mal, tu penses qu'on doit prendre conscience d'une forme de morphologie des tonalités? C'est certain qu'il y a des differences physique des rapports aux tonalités ne serait ce que dans les doigtés mais peut-on parler d'une approche technique de la tonalité?
Je te remercie de partager un peu de ton temps pour toutes ces choses très interessantes en tous cas.
En tous cas, j'ai beaucoup d'interet à voir et comprendre les differentes approches de l'enseignement du piano. C'est pour moi une façon de savoir où je vais et comment j'y vais.
Plus precisement, par rapport au travail sur les tonalités dont tu parles pas mal, tu penses qu'on doit prendre conscience d'une forme de morphologie des tonalités? C'est certain qu'il y a des differences physique des rapports aux tonalités ne serait ce que dans les doigtés mais peut-on parler d'une approche technique de la tonalité?
Je te remercie de partager un peu de ton temps pour toutes ces choses très interessantes en tous cas.
- dominique
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- Localisation : Perpîgnan
bien sûr qu'il y a une certaine morphologie des tonalités, vu le rôle des touches blanches et noires. Do mineur est extrèmement différent de Si Majeur ! Et pour ça, il n'y a rien de mieux que les inventions puis le CBT !
Comprendre que le même écart des doigts peut provoquer une tierce mineure (ré-fa) ou une tierce majeure (do-mi) est difficile. Ainsi que comprendre que le même intervalle musical peut être rendu par une différente morphologie ! Le côté assymétrique des touches blanches et noires, le chromatisme... quel apprentissage !
NB Que veux-tu dire par "approche technique de la tonalité" ?
Comprendre que le même écart des doigts peut provoquer une tierce mineure (ré-fa) ou une tierce majeure (do-mi) est difficile. Ainsi que comprendre que le même intervalle musical peut être rendu par une différente morphologie ! Le côté assymétrique des touches blanches et noires, le chromatisme... quel apprentissage !
NB Que veux-tu dire par "approche technique de la tonalité" ?
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