On m'a plutôt toujours dit l'inverse !Spianissimo a écrit : jeu. 13 déc., 2018 13:55Et oui, bien sûr Roulroul...sauf que c'est comme tout, quand tu atteins un niveau qui te permet de toucher du doigt (c'est le cas de le dire...) des oeuvres de ce genre, il te faut le matos qui va avec, parce que je comprends tout à fait ce que dis Strumpf, j'ai joué (en magasin) sur des Steinway, Bösen, C.Beschtein, Steingraeber, tous des pianos inaccessibles en terme de prix, mais vraiment, pour un pianiste qui à le niveau pour les apprécier, c'est vraiment une autre planète...tu maîtrises bien plus tout ce que tu fais, c'est magique, le piano répond à tes moindres sollicitations, même les plus infimes...c'est un vrai bonheur.roulroul a écrit : jeu. 13 déc., 2018 13:42
Limite troll...ça revient a dire que tu ne peux pas voyager avec une twingo, qu'il faut nécessairement une berline haut de gamme.
Un piano a queue a 15000 boules, c'est très bien, et c'est tant mieux pour ceux qui en possèdent un,
sauf que certains font d' autres choix par goût, ou par nécessité.
Si tu es un bricoleur passionné, tu peux te contenter d'un outil premier prix....sauf que si tu veux faire du meilleur boulot, il te faut des outils qui durent et qui permettent d'être très précis....et là, il faut y mettre le prix....on pourrait multiplier les exemples...
Bon, en attendant, faute de grives, on mange des merles...
Mes profs au conservatoires (et ailleurs) m'ont toujours plus transmis l'exigence de pouvoir être à l'aise même sur des pianos pourris, d'être capable de travailler du répertoire difficile sur des pianos droits vieux et médiocres.
Je m'intéresse au pianoforte et lors d'un cours que j'ai pris auprès d'un pianiste réputé qui ne joue que sur instruments d'époque, il m'a carrément dit en substance "de toutes façons tu n'as pas de pianoforte, alors ce que tu dois faire pour l'instant c'est de travailler en profondeur ta technique sur piano moderne en visant la perfection" (le diable se cachant dans les détails et la finesse) (et ça voulait aussi dire que je devais vraiment réapprendre à jouer parce que là ça n'allait pas

C'est un peu la même idée. Si on a pas accès à un précieux piano à queue Viennois début XIXème, on peut tout de même faire un travail de haute qualité sur des instruments biens plus communs, même des pianos droits. Et compter sur les qualités que l'on a intériorisé pour pouvoir faire ce que l'on veut quand et si on pourra jouer sur de tels instruments.
Et cette idée me plaît, notamment parce qu'elle ne met pas de conditions de ressources financières et de classe sociale pour jouer du grand répertoire, tout en autant au fond extrêmement exigeante

J'ai souvent lu qu'une des explications pour les qualités de son et de toucher des pianistes de l'ex-bloc soviétique était qu'ils étaient obligés de travailler en profondeur sur leur technique à eux et sur l'imagination sonore car ils ne disposaient pas d'instruments gratifiants comme on en croise beaucoup chez nous. Plutôt de casseroles.
Il y a tout de même un minimum, c'est d'avoir un clavier lourd de 88 touches.
Et idéalement un piano acoustique qui a un joli son et correctement entretenu (mais c'est déjà moins accessible).
Mais de là à dire qu'on ne peut pas jouer Ravel sur autre chose qu'un piano à queue

Par ailleurs, si vous vous donnez l'exigence de ne jouer Ravel, Debussy et Poulenc que sur piano à queue, il vous faudra un clavicorde et un clavecin pour Bach, un pianoforte Mozart, un Pleyel pour Chopin, et la liste est encore longue

Du coup ça veut dire que vu que l'on transpose d'un instrument à un autre, Bach au synthé n'est pas un tabou ou une chose ridicule, juste autre chose. Et Ravel sur des claviers numériques, je suis sûr que des musiciens de jazz ou de "musiques actuelles" ont déjà essayé
