Moment Musical...

Théorie, jeu, répertoire, enseignement, partitions
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quasimodo
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Moment Musical...

Message par quasimodo »

J'ai efface l'enregistrement car je viens de m'apercevoir que Rachmaninov etant decede il y a moins de 70 ans, cette piece ne pouvait pas etre postee dans ce forum-ci.
Ah ces lois sur les D.A. :roll: ...
Modifié en dernier par quasimodo le jeu. 31 août, 2006 11:21, modifié 1 fois.
" On ne joue pas du piano avec deux mains : on joue avec dix doigts. Chaque doigt doit être une voix qui chante."

Samson François
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Stereden
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Message par Stereden »

C'est cool! :) Mais sans doute moins facile que ça ne semble. Quelle régularité et quelle délicatesse à la main gauche !
On ne vend pas la musique. On la partage. Leonard Bernstein
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BM607
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Message par BM607 »

C'est marrant quand j'ai écouté cet extrait (très joliment interprété je trouve) je me suis fait la même réflexion concernant le jeu MG, très délicat et juste comme il faut à mon sens.
J'hésitais à poster une remarque, mais bon finalement je n'ai pas une oreille si nulle que ca (je dis ca c'est pas pour avoir des remarques, c'est pour moi, car des fois je me dis que je ne dois pas avoir une oreille musicale, là ca me rassure).

BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
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quasimodo
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Message par quasimodo »

Merci pour vos commentaires :)
Je trouve cette pièce assez spéciale dans le répertoire de Rachmaninov, empruntant des sonorités tantôt « chopiniennes », tantôt « debussiennes ».
Le faux ostinato en MG détermine les mouvements harmoniques incessants, il y a deux « écoles » : une qui soutient un battement plutôt régulier et une autre cherchant a accentuer l’expressivité par le rubato. Etrangement, l’écriture rythmique en elle-même contient déjà une espèce de faux rubato en alternant des motifs ternaires et binaires.
C’est cette dimension rythmique qui peut constituer un challenge lorsqu’on démarre la pièce, puis les nuances qui varient différemment entre les deux mains et enfin la partie finale en polyphonie (MD).
Rien de bien technique si ce n’est les deux ou trois « larges » accords arpègés. En revanche, la pièce est relativement complexe dans son écriture. A mémoriser au fur et a mesure.

C'est une pièce qui rendrait mieux avec de grandes mains, mais je n'atteins que difficilement une 10eme. Je me trouve donc obligé de compenser à la pédale, qui n'est pas toujours bien contrôlée.

Normalement, je suis peu enclin à intellectualiser la musique, essayer de traduire en mots ce qui est exprimé par le compositeur, mais ce morceau, au fur et à mesure qu’on le joue et/ou l’écoute, s’impose à l’esprit comme l’évolution d’émotions :
- d’abord une nostalgie teintée de résignation,
- puis la réflexion et l‘introspection subséquentes (à partir d’environ 1’30),
- cela culmine par la rage de la révolte (vers 2’00),
- vient ensuite une forme de libération, traduite par le changement de tonalite de Ré b majeur vers Mi majeur (2’30),
- et enfin le retour a l’état nostalgique initial mais contrebalancé par une idée d’espoir, représentée par la voix additionnelle (rassurante) en dialogue avec la voix principale (plaintive), les deux voix finissant par fusionner. Cette partie finale nécessite encore du travail de ma part pour mieux détacher ces deux voix, pas simple à réaliser sur un piano permettant peu de nuances.
Je ne sais pas pourquoi je balance tout ce blabla en risquant d'etre totalement a cote de la plaque… cette pièce m’habite après m’avoir hanté pendant de long mois.

Désolé pour les conditions déplorables d’enregistrement.
" On ne joue pas du piano avec deux mains : on joue avec dix doigts. Chaque doigt doit être une voix qui chante."

Samson François
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