Et votre année en piano ?
Et votre année en piano ?
Bonjour,
On approche la fin de l'année, la tradition veut faire un petit résumé des faits marquants.
Que diriez-vous concernant cette année en piano et vous ?
Je vous pose la question que je suis en train de me poser, je reviens avec ma réponse quand je l'aurai...
On approche la fin de l'année, la tradition veut faire un petit résumé des faits marquants.
Que diriez-vous concernant cette année en piano et vous ?
Je vous pose la question que je suis en train de me poser, je reviens avec ma réponse quand je l'aurai...
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
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Re: Et votre année en piano ?
Pour ma part un recentrage sur le répertoire classique que je ne travaillais plus du tout, je me contentais de jouer les oeuvres par ci, par là. Par contre du coup je joue très peu toute la musique de Jarrett qui pour moi est pourtant très importante mais il m'est très difficile de travailler ces deux répertoires totalement différents en même temps.
Ce recentrage est dû à 2 raisons
- j'ai recommencé à aller au concert, et voir les artistes en live procure une expérience totalement différente du CD.
- mon inscription récente sur ce site qui me permet d'avoir des conseils et des pistes pour le travail même si je n'ai pas de prof pour l'instant + le fait de préparer des oeuvres pour les réunions éventuelles, ce qui oblige à se poser des questions que l'on ne se pose pas forcement lorsque l'on joue seulement pour soi-même.
Du point de vue des artistes 2015 sera l'année LUCAS DEBARGUE. Pour moi le fait marquant musicalement de l'année écoulée.
Ce recentrage est dû à 2 raisons
- j'ai recommencé à aller au concert, et voir les artistes en live procure une expérience totalement différente du CD.
- mon inscription récente sur ce site qui me permet d'avoir des conseils et des pistes pour le travail même si je n'ai pas de prof pour l'instant + le fait de préparer des oeuvres pour les réunions éventuelles, ce qui oblige à se poser des questions que l'on ne se pose pas forcement lorsque l'on joue seulement pour soi-même.
Du point de vue des artistes 2015 sera l'année LUCAS DEBARGUE. Pour moi le fait marquant musicalement de l'année écoulée.
- Kât
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Re: Et votre année en piano ?
Ah, chouette sujet, j'espère lire plein de belles réponses de plein de Pmistes, qui auront peut être quelques minutes à y consacrer entre les deux réveillons!
Pour ma part, rien à dire, ou alors au contraire, tout, puisque ce mois de décembre voit s'achever ma toute première année de piano, avec une passion pour l'instrument aussi ardente qu'au premier jour, ce qui ne laisse pas que de m'étonner...
Allez cher(e)s Pmistes, posez vos verres (ou vos boîtes de chocolats
) et venez écrire quelques lignes! (Lee, t'auras ta réponse avant fin janvier?
)

Pour ma part, rien à dire, ou alors au contraire, tout, puisque ce mois de décembre voit s'achever ma toute première année de piano, avec une passion pour l'instrument aussi ardente qu'au premier jour, ce qui ne laisse pas que de m'étonner...

Allez cher(e)s Pmistes, posez vos verres (ou vos boîtes de chocolats


Re: Et votre année en piano ?
Pour moi cette année est celle de l'arrivée dans ma vie de mon nouveau piano. J'aime un peu tous les pianos, je veux dire qu'il est rare qu'un piano me laisse indifférente, mais celui-ci c'est autre chose, je n'essaye même pas de décrire, c'est une sorte d'amour fou. Depuis que j'ai ce piano je travaille différemment, mais je n'ai même pas eu à y penser c'est venu pratiquement tout seul. J'ai l'impression qu'une grande partie du travail est dictée ou orientée par mon piano et plus du tout par ma volonté. Je me laisse guider en quelque sorte, je suis une trace.
C'est aussi l'année d'une douloureuse mauvaise expérience au piano (deuxième fois de ma vie que je m'arrête en public et ne peux pas continuer) et aussi de ma première expérience heureuse en public (ça date d'il y a trois semaines, deux petits morceaux joués par cœur, avec une espèce de joie intérieure brûlante comme un soleil!)
Enfin c'est l'année où la musique a commencé à vraiment me demander plus de silence dans ma vie; j'ai besoin de moins parler (et donc de moins écrire); c'est étrange.
En tout cas, au piano, pour moi ce fut une année heureuse. Et j'ai l'espoir que cela continue comme ça encore longtemps. Et qu'il en sera de même pour vous tous.
Il y a aussi autre chose: en dehors du piano, ce ne fut pas une année si heureuse que ça; je me réfère à des circonstances de la vie extérieure qui sont source d'angoisse, de dégoût, de honte et de colère. Je me suis longtemps demandé si la musique est un refuge, dans le sens de "seulement un refuge", ou si elle est ou peut être beaucoup plus que cela. Je pense qu'elle est beaucoup plus que cela, et je voudrais trouver le temps et la manière de traduire cela concrètement dans ma vie, même dans un mode "colibri", mais un colibri chantant; je cherche comment.
C'est aussi l'année d'une douloureuse mauvaise expérience au piano (deuxième fois de ma vie que je m'arrête en public et ne peux pas continuer) et aussi de ma première expérience heureuse en public (ça date d'il y a trois semaines, deux petits morceaux joués par cœur, avec une espèce de joie intérieure brûlante comme un soleil!)
Enfin c'est l'année où la musique a commencé à vraiment me demander plus de silence dans ma vie; j'ai besoin de moins parler (et donc de moins écrire); c'est étrange.
En tout cas, au piano, pour moi ce fut une année heureuse. Et j'ai l'espoir que cela continue comme ça encore longtemps. Et qu'il en sera de même pour vous tous.
Il y a aussi autre chose: en dehors du piano, ce ne fut pas une année si heureuse que ça; je me réfère à des circonstances de la vie extérieure qui sont source d'angoisse, de dégoût, de honte et de colère. Je me suis longtemps demandé si la musique est un refuge, dans le sens de "seulement un refuge", ou si elle est ou peut être beaucoup plus que cela. Je pense qu'elle est beaucoup plus que cela, et je voudrais trouver le temps et la manière de traduire cela concrètement dans ma vie, même dans un mode "colibri", mais un colibri chantant; je cherche comment.
- Kât
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Re: Et votre année en piano ?
Merci pour ce très beau message Oupsi, si sensible et touchant!!!...
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Re: Et votre année en piano ?
une belle année de piano malgré trop peu de nouveaux morceaux appris mais de réels progrès: peut être la plus grande année au niveau de la progression de mon jeux et malgré le fait que je passe moins de temps au piano (à peine une heure par jour,un peu plus le week end)
ce n'est pas forcement le temps qui m'en empêche mais une sorte de tristesse intérieur qui n'est pas du à des soucis personnels bien au contraire (tout va bien de ce coté).
je vis en empathie permanente avec tout ce et ceux qui m'entourent.
il y a l’atmosphère de guerre après les différents attentats qui est un peu bizarre.
surtout la réaction de trop de personnes qui sombrent dans la xénophobie accentuent tout ça.
tout cela me touche au plus haut point.
le plus triste est que ces malheurs améliorent mon jeux et ma sensibilité musical car la musique romantique à hélas besoins de blessures pour s'exprimer.
en vérité,je préférerai jouer moins bien et que les choses aillent mieux mais soyons optimiste:
pour l'année prochaine,je voudrait jouer mieux et que le monde soit plus heureux;je veux y croire.
ce n'est pas forcement le temps qui m'en empêche mais une sorte de tristesse intérieur qui n'est pas du à des soucis personnels bien au contraire (tout va bien de ce coté).
je vis en empathie permanente avec tout ce et ceux qui m'entourent.
il y a l’atmosphère de guerre après les différents attentats qui est un peu bizarre.
surtout la réaction de trop de personnes qui sombrent dans la xénophobie accentuent tout ça.
tout cela me touche au plus haut point.
le plus triste est que ces malheurs améliorent mon jeux et ma sensibilité musical car la musique romantique à hélas besoins de blessures pour s'exprimer.
en vérité,je préférerai jouer moins bien et que les choses aillent mieux mais soyons optimiste:
pour l'année prochaine,je voudrait jouer mieux et que le monde soit plus heureux;je veux y croire.

Re: Et votre année en piano ?
Pour ma part, j'ai l'impression de m'être amélioré techniquement cette année, de travailler de manière plus approfondie mes morceaux, et je pense que je le dois essentiellement à PM et à certains "bons" qui me stimulent. Malheureusement, je dois dire que ça ne se voit pas dans mes prestations publiques, il y a toujours autant de patatras injustifiés.
L'autre fait marquant de l'année est d'avoir pu justement participer à plusieurs réunions avec des membres de Pianomajeur, et d'avoir aussi le plaisir d'en organiser une moi-même.
L'autre fait marquant de l'année est d'avoir pu justement participer à plusieurs réunions avec des membres de Pianomajeur, et d'avoir aussi le plaisir d'en organiser une moi-même.
- Juanito
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- Localisation : Rennes
Re: Et votre année en piano ?
Côté piano 2015 a été une grande année. 5 grands concerts, du lourd au niveau répertoire: opus 109, abegg, 3ème ballade, tocatta de Bach, Brahms, la reconnaissance en musique de chambre avec des demandes de collaboration, un cap passé au niveau du contrôle du son, un investissement très nouveau dans le travail, l'envisagement de la possibilité du concours grands amateurs, la connexion au forum - vous donc - la rencontre de nouveaux amis à Rennes et à Paris, la promesse de nouveaux contacts... Tout ça c'était génial, et ce sera encore plus génial en 2016.
Pour le reste 2015 à ete une année assez dure...
Pour le reste 2015 à ete une année assez dure...
Modifié en dernier par Juanito le dim. 27 déc., 2015 7:22, modifié 1 fois.
Re: Et votre année en piano ?
Une année qui pourrait être vraiment difficile pour moi, commencée avec des problèmes de santé des membres de ma famille, puis la perte en août d'un de mes collègues de maths en retraite depuis 3 ans et que j'aimais beaucoup puis ma mère partie le 1er octobre et ma belle soeur le 28 novembre. ..
Depuis 6 longues années, je connais tous les hôpitaux de la région, les soins intensifs, les services de radiothérapie, de chimiothérapie, de neurologie, de cardiologie. ...il n'y a pas eu une seule semaine de vacances, depuis tant d'années où je n'étais pas à l'hôpital pour l'un de mes proches. C'est lourd, certes, mais cela donne une densité à la vie ,un sens profond. ...il y a tant de personnes qui souffrent dans ses hôpitaux. ...
et la musique est salvatrice. ...
donc une année 2015 dense .... et puis des découvertes pianistiques qui m'ont fait grandir : les études de Debussy dont j'avais travaillé les Arpèges composés et j'ai commencé l'année par l'étude pour les Sixtes et je termine l'année en travaillant l'étude pour les Accords. ..puis La Ballade de Grieg qui m'a occupé et structuré toute l'année, Une Barque sur L'océan de Ravel, que je vais reprendre en janvier 2016, avec Oiseaux Tristes, il y a aussi ce prélude de la suite anglaise de Bach et Un Sospiro de Liszt. ...à travers ces morceaux magnifiques qui m'ont occupée beaucoup , il y a aussi l'amitié profonde que j'ai pour des pianistes de ce forum....
j'ai fait un pas en avant encore sur la connaissance de ce que je suis, et je voulais ne plus prendre de cours régulièrement. ....j'ai arrêté de prendre des cours pendant trois mois et cela m'a beaucoup apporté encore. ...j'ai compris que je commençais à devenir autonome, que ma prof m'a tant nourrie que je suis capable maintenant de travailler seule une partition....bien sûr, il n'y a pas que ma prof. ....il y a aussi mon énorme capacité de travail et aussi mon appartenance à "une famille " de pianistes , tous issus de Pianomajeur avec qui j'ai l'impression de vivre toute l'année. Les échanges avec cette "famille" sont toujours bénéfiques quelque soit le niveau pianistique.
Je reprends des cours parce que je comprends mieux ce qui me manque et donc je suis capable de cerner ma difficulté, souvent technique, et qui trouve souvent sa solution par l'écoute.
L'écoute. ...Grande question pour moi sur l'année 2015 : qu'est ce que les pianistes amateurs entendent ?
J'écoute souvent les enregistrements proposés par les pianistes de ce forum et certains semblent satisfaits de leur travail ( tant mieux !!! Je n'y arrive jamais) et d'autres pianistes amateurs qui écoutent trouvent cela très bon alors que moi non. ..ou le contraire. ...même si il y a une part de subjectivité dans l'écoute, il y a quand même ce qui est écrit sur la partition et qui n'est pas respecté. ..donc qu'est ce qu'une personne qui écoute un enregistrement, entend? ???
.
Aujourd'hui, je jouerai Un Sospiro pour un pianiste qui m'est cher parce que c'est lui qui a trouvé le piano à queue sur lequel je joue toute l'année. C'est un instrument merveilleux. C'est grâce à Pianomajeur que le lien avec ce pianiste amateur c'est fait, mais il ne vient plus du tout sur le forum.
Depuis 6 longues années, je connais tous les hôpitaux de la région, les soins intensifs, les services de radiothérapie, de chimiothérapie, de neurologie, de cardiologie. ...il n'y a pas eu une seule semaine de vacances, depuis tant d'années où je n'étais pas à l'hôpital pour l'un de mes proches. C'est lourd, certes, mais cela donne une densité à la vie ,un sens profond. ...il y a tant de personnes qui souffrent dans ses hôpitaux. ...
et la musique est salvatrice. ...
donc une année 2015 dense .... et puis des découvertes pianistiques qui m'ont fait grandir : les études de Debussy dont j'avais travaillé les Arpèges composés et j'ai commencé l'année par l'étude pour les Sixtes et je termine l'année en travaillant l'étude pour les Accords. ..puis La Ballade de Grieg qui m'a occupé et structuré toute l'année, Une Barque sur L'océan de Ravel, que je vais reprendre en janvier 2016, avec Oiseaux Tristes, il y a aussi ce prélude de la suite anglaise de Bach et Un Sospiro de Liszt. ...à travers ces morceaux magnifiques qui m'ont occupée beaucoup , il y a aussi l'amitié profonde que j'ai pour des pianistes de ce forum....
j'ai fait un pas en avant encore sur la connaissance de ce que je suis, et je voulais ne plus prendre de cours régulièrement. ....j'ai arrêté de prendre des cours pendant trois mois et cela m'a beaucoup apporté encore. ...j'ai compris que je commençais à devenir autonome, que ma prof m'a tant nourrie que je suis capable maintenant de travailler seule une partition....bien sûr, il n'y a pas que ma prof. ....il y a aussi mon énorme capacité de travail et aussi mon appartenance à "une famille " de pianistes , tous issus de Pianomajeur avec qui j'ai l'impression de vivre toute l'année. Les échanges avec cette "famille" sont toujours bénéfiques quelque soit le niveau pianistique.
Je reprends des cours parce que je comprends mieux ce qui me manque et donc je suis capable de cerner ma difficulté, souvent technique, et qui trouve souvent sa solution par l'écoute.
L'écoute. ...Grande question pour moi sur l'année 2015 : qu'est ce que les pianistes amateurs entendent ?
J'écoute souvent les enregistrements proposés par les pianistes de ce forum et certains semblent satisfaits de leur travail ( tant mieux !!! Je n'y arrive jamais) et d'autres pianistes amateurs qui écoutent trouvent cela très bon alors que moi non. ..ou le contraire. ...même si il y a une part de subjectivité dans l'écoute, il y a quand même ce qui est écrit sur la partition et qui n'est pas respecté. ..donc qu'est ce qu'une personne qui écoute un enregistrement, entend? ???
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Aujourd'hui, je jouerai Un Sospiro pour un pianiste qui m'est cher parce que c'est lui qui a trouvé le piano à queue sur lequel je joue toute l'année. C'est un instrument merveilleux. C'est grâce à Pianomajeur que le lien avec ce pianiste amateur c'est fait, mais il ne vient plus du tout sur le forum.
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Re: Et votre année en piano ?
Très touchant ce fil, merci Lee pour cette belle proposition ! Certaines contributions sont un peu tristes quand même…
Mon année 2015, c'est surtout de la musique, et cette année, c'est d'abord l'année piano--même si le vrai périple n'a débuté qu'en juillet !
Avant juillet, concerts qui m'ont marquée:
1) En février, Reinhard Goebel à Québec comme chef invité des Violons du Roy. Le bonheur. Une des causes de mon abandon du piano pendant 10 ans, c'est que je fais un 'trip' musique baroque depuis au moins 20 ans
et Goebel est un grand favori.
2) Benjamin Grosvenor au Palais Montcalm de Québec en mars (petite déception au vu des opinions délirantes dans les revues).
3) Mes premiers concerts au mythique Concertgebouw d'Amsterdam en mai: l'orchestre du Concertgebouw (sur instruments modernes) avec au pianoforte Kristian Bezuidenhout dans Mozart (très bizarre comme combinaison, pas convainquant du tout
), et le magnifique Juan Diego Florez en récital (ne me frappez pas mais je l'aime plus que Kaufmann).
4) Au Festival de Lanaudière le 13 juillet, le superbe pianiste Alexandre Melnikov dans de très mauvaises conditions acoustiques et 'caniculaires' (je suis scandalisée de voir que la petite église est à moitié vide!). Le pauvre, il est absolument en nage--mais malgré tout complètement investi dans Chopin et Scriabine.
Au tout début juillet, alors que je tente de me remettre d'une sinusite, je décide d'écouter les replays du Concours Tchaikovski de Moscou sur Medici.tv et je découvre Lucas Debargue -- LE grand événement de mon année, un point tournant majeur, une révélation. Son talent et son amour de la musique me touchent au point où je vis carrément une épiphanie (Larousse: 'prise de conscience soudaine et lumineuse…' musicale ici). J'ai de nouveau 15 ans, je retrouve la passion pour la musique que j'avais à 15 ans, quand j'écoutais trois sonates de Beethoven par Kempff en boucle jusqu'à connaître chaque note par coeur, quand j'ai appris plein de morceaux au piano sans prof--tout l'opus 36 de Clementi par exemple. Je me revois aussi apprenant à jouer de la guitare à l'oreille (en remettant 10 fois de suite une piste sur un LP, misère) et chanter plus d'une heure chaque jour par pur plaisir. Je retrouve l'enthousiasme de ma jeunesse et c'est merveilleux, c'est comme renaître ! Je passerai mon été à regarder les replays sur Medici, pas seulement Lucas, j'adore regarder les pianistes.
Conséquence directe de cette épiphanie: je me remets au piano. Et je décide que désormais j'irai entendre le plus de pianistes possible en concert. Mon écoute musicale est aussi touchée: je ré-écoute mes CDs comme je les écoutais jeune, très concentrée et attentive, alors que depuis des années j'écoutais de la musique en faisant autre chose. Au piano aussi, mon écoute a complètement changé. Je suis beaucoup plus attentive à l'expression que je mets dans mon jeu et même si les doigts ne suivent pas toujours, côté interprétation je joue maintenant mieux que je n'ai jamais joué (à mon avis mais aussi selon mon conjoint).
C'est aussi grâce à 'notre Lucas' que j'ai découvert Pianomajeur (via le fil Suivre le concours Tchaikovski), et je suis vite devenue accroc… épatée par le niveau des commentaires, sans compter que je ris beaucoup en vous lisant (car certains ici font preuve d'un humour réjouissant) ! Vous entretenez ma passion musicale et vous me motivez à continuer mon piano.
Ce qui n'est pas forcément toujours facile. J'ai retrouvé avec une étonnante facilité les morceaux que j'avais bien appris autrefois. Même si je ne les savais pas par coeur, mes doigts s'en souviennent (mon oreille aussi bien sûr, nettement plus que ma lecture). Grâce à des conseils et références trouvés ici, j''ai appris à mieux travailler et j'ai progressé à une vitesse que je n'avais pas osé espérer. Mais ma main gauche progresse peu, contrairement à la droite, et depuis quelques jours je crains même de m'être blessée, sans pourtant avoir abusé. Je me souviens tout à coup que je me suis déchiré des ligaments dans le poignet gauche lors d'une chute de vélo en 2008 (je ne jouais déjà plus de piano), qu'il m'a fallu des années pour récupérer et que peut-être cette raideur de ma main gauche qui résiste à l'exercice… sera permanente.
Et l'épiphanie provoquée par ma 'rencontre' avec Lucas Debargue a aussi son côté négatif. Je voudrais tellement suivre sa carrière, le voir évoluer. La plupart des grands pianistes n'atteignent leur sommet que passé 50 ans, voire dans la soixantaine… et plusieurs disparaissent des radars pendant des années avant de vraiment briller. Si je suis encore là dans 25 ans (qui sait… ma mère a 95 ans) je ne serai en tout cas plus en état de le suivre ni même probablement de l'apprécier sur disque. Je crains fort de le perdre de vue et de ne plus être là quand il reviendra… J'y pense souvent et ça me brasse terriblement; ça me force à voir la mort en face.
Bref, cette année, grâce à Lucas Debargue, j'ai eu 15 ans et j'ai eu 90 ans, souvent le même jour. Je n'ai jamais eu autant conscience de mon âge et du peu d'années qu'il me reste. Et je trouve ça dur. Néanmoins, la musique est redevenue ce qu'elle avait cessé d'être depuis quelques années: la passion centrale de ma vie, une raison de vivre, et je compte en profiter au maximum.
Et il y a Pianomajeur. Quand j'ai besoin de me remonter le moral, je viens vous lire.
Mon année 2015, c'est surtout de la musique, et cette année, c'est d'abord l'année piano--même si le vrai périple n'a débuté qu'en juillet !
Avant juillet, concerts qui m'ont marquée:
1) En février, Reinhard Goebel à Québec comme chef invité des Violons du Roy. Le bonheur. Une des causes de mon abandon du piano pendant 10 ans, c'est que je fais un 'trip' musique baroque depuis au moins 20 ans

2) Benjamin Grosvenor au Palais Montcalm de Québec en mars (petite déception au vu des opinions délirantes dans les revues).
3) Mes premiers concerts au mythique Concertgebouw d'Amsterdam en mai: l'orchestre du Concertgebouw (sur instruments modernes) avec au pianoforte Kristian Bezuidenhout dans Mozart (très bizarre comme combinaison, pas convainquant du tout

4) Au Festival de Lanaudière le 13 juillet, le superbe pianiste Alexandre Melnikov dans de très mauvaises conditions acoustiques et 'caniculaires' (je suis scandalisée de voir que la petite église est à moitié vide!). Le pauvre, il est absolument en nage--mais malgré tout complètement investi dans Chopin et Scriabine.
Au tout début juillet, alors que je tente de me remettre d'une sinusite, je décide d'écouter les replays du Concours Tchaikovski de Moscou sur Medici.tv et je découvre Lucas Debargue -- LE grand événement de mon année, un point tournant majeur, une révélation. Son talent et son amour de la musique me touchent au point où je vis carrément une épiphanie (Larousse: 'prise de conscience soudaine et lumineuse…' musicale ici). J'ai de nouveau 15 ans, je retrouve la passion pour la musique que j'avais à 15 ans, quand j'écoutais trois sonates de Beethoven par Kempff en boucle jusqu'à connaître chaque note par coeur, quand j'ai appris plein de morceaux au piano sans prof--tout l'opus 36 de Clementi par exemple. Je me revois aussi apprenant à jouer de la guitare à l'oreille (en remettant 10 fois de suite une piste sur un LP, misère) et chanter plus d'une heure chaque jour par pur plaisir. Je retrouve l'enthousiasme de ma jeunesse et c'est merveilleux, c'est comme renaître ! Je passerai mon été à regarder les replays sur Medici, pas seulement Lucas, j'adore regarder les pianistes.
Conséquence directe de cette épiphanie: je me remets au piano. Et je décide que désormais j'irai entendre le plus de pianistes possible en concert. Mon écoute musicale est aussi touchée: je ré-écoute mes CDs comme je les écoutais jeune, très concentrée et attentive, alors que depuis des années j'écoutais de la musique en faisant autre chose. Au piano aussi, mon écoute a complètement changé. Je suis beaucoup plus attentive à l'expression que je mets dans mon jeu et même si les doigts ne suivent pas toujours, côté interprétation je joue maintenant mieux que je n'ai jamais joué (à mon avis mais aussi selon mon conjoint).
C'est aussi grâce à 'notre Lucas' que j'ai découvert Pianomajeur (via le fil Suivre le concours Tchaikovski), et je suis vite devenue accroc… épatée par le niveau des commentaires, sans compter que je ris beaucoup en vous lisant (car certains ici font preuve d'un humour réjouissant) ! Vous entretenez ma passion musicale et vous me motivez à continuer mon piano.
Ce qui n'est pas forcément toujours facile. J'ai retrouvé avec une étonnante facilité les morceaux que j'avais bien appris autrefois. Même si je ne les savais pas par coeur, mes doigts s'en souviennent (mon oreille aussi bien sûr, nettement plus que ma lecture). Grâce à des conseils et références trouvés ici, j''ai appris à mieux travailler et j'ai progressé à une vitesse que je n'avais pas osé espérer. Mais ma main gauche progresse peu, contrairement à la droite, et depuis quelques jours je crains même de m'être blessée, sans pourtant avoir abusé. Je me souviens tout à coup que je me suis déchiré des ligaments dans le poignet gauche lors d'une chute de vélo en 2008 (je ne jouais déjà plus de piano), qu'il m'a fallu des années pour récupérer et que peut-être cette raideur de ma main gauche qui résiste à l'exercice… sera permanente.
Et l'épiphanie provoquée par ma 'rencontre' avec Lucas Debargue a aussi son côté négatif. Je voudrais tellement suivre sa carrière, le voir évoluer. La plupart des grands pianistes n'atteignent leur sommet que passé 50 ans, voire dans la soixantaine… et plusieurs disparaissent des radars pendant des années avant de vraiment briller. Si je suis encore là dans 25 ans (qui sait… ma mère a 95 ans) je ne serai en tout cas plus en état de le suivre ni même probablement de l'apprécier sur disque. Je crains fort de le perdre de vue et de ne plus être là quand il reviendra… J'y pense souvent et ça me brasse terriblement; ça me force à voir la mort en face.
Bref, cette année, grâce à Lucas Debargue, j'ai eu 15 ans et j'ai eu 90 ans, souvent le même jour. Je n'ai jamais eu autant conscience de mon âge et du peu d'années qu'il me reste. Et je trouve ça dur. Néanmoins, la musique est redevenue ce qu'elle avait cessé d'être depuis quelques années: la passion centrale de ma vie, une raison de vivre, et je compte en profiter au maximum.
Et il y a Pianomajeur. Quand j'ai besoin de me remonter le moral, je viens vous lire.
- amalfi
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Re: Et votre année en piano ?
L'épiphanie, le jour où j'ai commencé à apprendre le solfège avec un petit synthé, avant d'acheter un piano numérique en février. Merci Virgule de m'éclairer sur le sens de ce mot, je l'ignorais. Comme j'ignorais tout du piano, je croyais que ce serait facile vu que toutes les notes sont disposées dans l'ordre devant soi. Je n'avais pas conscience de la raideur de mes doigts, de l'immense difficulté à contrôler mes mains, à percevoir les écarts sur un clavier, à écouter et à s'écouter, etc... J'ai réappris l'amour, la passion, la haine de ne pas y arriver, la patience, et je me débats encore dans ce marasme. Quelle école d'humilité !
La découverte du répertoire, par l'intermédiaire de ce forum, fut également une révélation. Scriabine, Bach, Chopin, tant d’œuvres qui me seront à jamais inaccessibles mais que je saurais mieux apprécier avec le temps. Quel éblouissement ! Merci à tous les intervenants à ce forum, vous partagez tant de merveilles.
Et les joies de sentir mes progrès, des petits pas certes mais la direction est donnée. Quel bonheur de jouer une page de Haendel, de Schumann, quelques mesures de Schubert, malgré les hésitations et les erreurs qui plombent encore le simulacre d'interprétation dont je suis capable. Quelle fierté de m'attaquer maintenant, quarante ans après avoir acheté les partitions, à un ragtime de Joplin, et depuis peu à une Gymnopédie de Satie.
La honte de ne plus y arriver quand quelqu'un écoute, de bafouiller, de rester coincé. La rencontre avec Svitlana, ma professeur de piano (quelle chance j'ai eu !) Je chante maintenant dans sa chorale, avec plaisir et entrain. Le plus important, sans conteste, c'est l'humain, et l'un des défis pour l'année à venir serait de participer à une rencontre PM. Au plaisir !
La découverte du répertoire, par l'intermédiaire de ce forum, fut également une révélation. Scriabine, Bach, Chopin, tant d’œuvres qui me seront à jamais inaccessibles mais que je saurais mieux apprécier avec le temps. Quel éblouissement ! Merci à tous les intervenants à ce forum, vous partagez tant de merveilles.
Et les joies de sentir mes progrès, des petits pas certes mais la direction est donnée. Quel bonheur de jouer une page de Haendel, de Schumann, quelques mesures de Schubert, malgré les hésitations et les erreurs qui plombent encore le simulacre d'interprétation dont je suis capable. Quelle fierté de m'attaquer maintenant, quarante ans après avoir acheté les partitions, à un ragtime de Joplin, et depuis peu à une Gymnopédie de Satie.
La honte de ne plus y arriver quand quelqu'un écoute, de bafouiller, de rester coincé. La rencontre avec Svitlana, ma professeur de piano (quelle chance j'ai eu !) Je chante maintenant dans sa chorale, avec plaisir et entrain. Le plus important, sans conteste, c'est l'humain, et l'un des défis pour l'année à venir serait de participer à une rencontre PM. Au plaisir !
Re: Et votre année en piano ?
Virgule :Au tout début juillet, alors que je tente de me remettre d'une sinusite, je décide d'écouter les replays du Concours Tchaikovski de Moscou sur Medici.tv et je découvre Lucas Debargue -- LE grand événement de mon année, un point tournant majeur, une révélation. Son talent et son amour de la musique me touchent au point où je vis carrément une épiphanie (Larousse: 'prise de conscience soudaine et lumineuse…' musicale ici).
La semaine dernière , j'ai enfin pris le temps d'écouter son Gaspard de la Nuit, joué lors du concours.... une révélation aussi pour moi!
La semaine dernière , j'ai enfin pris le temps d'écouter son Gaspard de la Nuit, joué lors du concours.... une révélation aussi pour moi!
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Re: Et votre année en piano ?
Pauvre Strumpf, avec l'année que tu as eue je comprends que tu n'aies pas eu le temps de l'écouter avantstrumpf a écrit : La semaine dernière , j'ai enfin pris le temps d'écouter son Gaspard de la Nuit, joué lors du concours.... une révélation aussi pour moi!

Je trouve aussi tes questionnements sur l'écoute par les pianistes amateurs plutôt intrigants. Qu'est-ce que les pianistes amateurs entendent ? Certainement pas la même chose que les professionnels (ou grands amateurs qui ont fait de grandes études). Moi qui suis une amateur(e) au sens le plus strict, je dirais que j'écoute les autres en mélomane (ce que je suis bien plus que je ne suis musicienne) et m'intéresse bien plus à la musicalité d'une interprétation qu'à la réussite technique. Ici, je trouve que ceux qui commentent les enregistrements des autres font très attention de ne surtout pas décourager les gens comme moi, soulignent les bons points et lorsqu'ils donnent des conseils, le font sur une chose à la fois. Les gens sont très délicats et positifs. Quant à ceux qui s'enregistrent eux-mêmes, s'ils sont satisfaits de ce qu'ils ont réalisé, c'est sans doute surtout par rapport à ce qu'ils faisaient avant, par rapport à leurs progrès, non ?
Re: Et votre année en piano ?

tout le monde demoments de joies et de souffrances. C'était plus une réaction à ce que j'ai lu dans le post de Juanito. Bien sûr j'ai été ébranlée par les attentats, mais il y a une énorme médiatisation de ses horreurs. Autour de moi, il y a des personnes qui ont des vies pleine de souffrance, des vies très difficile , je ne voudrais pas qu'on les oublie ......
j'ai les capacités pour surmonter les moments très difficiles que je vis depuis plusieurs années. La musique est un atout extraordinaire. ....et je ne suis jamais pessimiste.
.......
oui, dans l'écoute, pour moi aussi c'est la musicalité qui prime , les fausses notes ne me gênent pas. ..
je me suis rendu compte que mon oreille avait changé en travaillant beaucoup le piano et en devenant plus exigeante . Et donc je n'entend pas la même chose qu'il y a 6 ans.
Il y a des sortes de palliers dans l'écoute et qui proviennent de la connaissance qu'on a d'une oeuvre , d'un compositeur, d'une époque. ...plus on a de connaissances et plus l'écoute est fine.
Donc " dis moi ce que tu entends et je ferai alors un commentaire sur ce que j'entends de ton enregistrement"
Modifié en dernier par Line-Marie le mar. 29 déc., 2015 15:53, modifié 2 fois.
- Nick Borderline
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Re: Et votre année en piano ?
Début 2015, le reste de ma vie qui s'adapte tant bien que mal au piano.
Fin 2015, le piano qui s'adapte tant bien que mal au reste de ma vie.
Fin 2015, le piano qui s'adapte tant bien que mal au reste de ma vie.
Nick Borderline https://www.youtube.com/channel/UC2DNVl ... y2w/videos
Re: Et votre année en piano ?
Pour donner un éclairage à cette question de l'écoute, comme nous l'a appris la Dame à la Licorne notre écoute est le fruit de notre seul Désir. L'écoute n'est pas quelque chose d'objectif ni fait uniquement de connaissance; chaque écoute est plus ou moins une rencontre, plus ou moins active. Ce que je trouve très difficile c'est de transformer cela en mots.
- Yapluka
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Re: Et votre année en piano ?
Je me contenterai de parler "piano"
...
Pour moi cette année (comme 2014 et très probablement comme 2016
) a été beaucoup plus une source de frustrations que de plaisirs : j'ai beaucoup de mal à me libérer l'esprit de mes problèmes professionnels lorsque je suis chez moi (ou en vadrouille !) pour profiter pleinement de la musique ... cependant, lorsque j'y parviens, je prends toujours énormément de plaisir, ne serait-ce qu'à jouer pas trop maladroitement quelques mesures d'une pièce que j'aime (non je n'écoute pas ni ne joue pas exclusivement que du Chopin
!) ou bien à écouter "en live" une autre personne de faire (pour peu que le piano ait "une belle sonorité"
). Ce plaisir est tellement intense que j’aimerais qu’il se produise (beaucoup) plus souvent
!

Pour moi cette année (comme 2014 et très probablement comme 2016
](./images/smilies/eusa_wall.gif)



Re: Et votre année en piano ?
Merci Oupsi pour cet éclairage sur l'écoute.
Yapluka, tes recherches sont sans doute vraiment passionnantes et peut-être est-ce pour cela qu'elles occupent ton esprit sans cesse ?
Yapluka, tes recherches sont sans doute vraiment passionnantes et peut-être est-ce pour cela qu'elles occupent ton esprit sans cesse ?
- Yapluka
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Re: Et votre année en piano ?
Oh non Strumpf, malheureusement ce n'est pas du tout ça ... Disons que la culture (de faire) du chiffre a atteint (je devrais dire "envahi" !) le monde de la recherche depuis quelques années déjà et elle conduit à des excès à différents niveaux qui m'atteignent directement (au sens propre comme au figuré). Le métier a complètement changé : on passe maintenant beaucoup trop de temps à faire sa pub (pour obtenir des crédits) et on perd (presque) tout recul sur ses travaux, ce qui est pourtant indispensable à une véritable avancée des connaissances. Heureusement que j'ai une partie "enseignement" !strumpf a écrit :Merci Oupsi pour cet éclairage sur l'écoute.
Yapluka, tes recherches sont sans doute vraiment passionnantes et peut-être est-ce pour cela qu'elles occupent ton esprit sans cesse ?
Bon, j'essaie de ne pas (trop) y penser pendant les vacances : je retourne à mon étude de Scriabine (Op.2 n°1)

Re: Et votre année en piano ?
Merci pour vos réponses passionnantes que j'ai lues avec beaucoup de plaisir, surtout vos reflexions sur l'evolution de l'écoute, votre progrès et l'influence de la vie sur votre musique.
J'ai eu du mal pour répondre, je trouvais difficile d'être positive...alors je vais simplement être honnête et/ou directe.
2015 était l'initiation aux autres instruments : l'accompagnement du violon, la flute, le chant (meme de moi-meme devant des amis, catastrophique
). Je me trouvais plus une faiblesse qu'une force pour les autres musiciens. Malgré les résultats décevants je vais continuer avec l'espoir de m'améliorer, pour ceux qui veulent...n'ayant pas d'autres choix des pianistes.
J'ai eu une initiation au violoncelle qui m'a persuadée que c'est un bel instrument passionnant mais qui nécessiterait beaucoup de travail pour atteindre un niveau plus intéressant...donc pour l'instant je me concentre toujours sur uniquement mon piano.
Concernant piano solo j'ai ciblé trop haut, je n'ai pas maîtrisé les oeuvres sur lesquels je me suis concentrée la grande partie de mes efforts, Rachmaninoff op 23 no 6 et Chopin op 25 no 7. Des problèmes techniques sont toujours présents et la question est comment résoudre ces problèmes complètement (si c'est possible actuellement) et si j'ai assez de volonté et d'énergie pour le faire, il y a des exercices ou des solutions laborieuses mais que je n'ai pas trouvé la motivation pour suffisamment faire. Et si au contraire je baisse mes attentes de moi-même et me contente des oeuvres faciles, maîtrisés autant que je peux ? Et si je ne fais plus de progrès réel, est-ce que c'est grave ?
Cette année était également la première année que j'ai organisé une rencontre ouverte a tout Piano Majeur. C'était bien passé, d'autres PMistes valiants continuent des rencontres en région Parisienne, c'est gratifiant. C'est extraordinaire, je me rendais compte par contre que la taille et la fonction et les attentes de quelques-uns font qu'il n'est pas vraiment la même chose que les petites rencontres chez des PMistes.
Finalement le piano a pris un tel importance dans ma vie ces deux dernières années que les événements de 2015 en France me forçaient de me poser des questions. Pour moi la musique semblait...insignificante et futile. Elle ne servait pas comme une refuge pour moi de tout, la magie n'y était plus, les conséquences suivant novembre m'ont laissé déçue, déstabilisée, je me pose des questions sur qui je suis, si j'appartiens réellement d'où je suis, car les actualités me montrent que je n'ai plus de voix, ceux qui sont censés de me représenter ont trahi ma voix. Et peut-être qu'en deux ans, de toute façon, j'écouterai (ou je serai obligée d'écouter) les voix des français et je quitterai ce pays qui n'est plus ce que j'ai imaginé...
En attendant le colibri d'Oupsi, je me contente du fait que je partagerai toujours avec vous ce pays de musique virtuel. Merci pour ce beau monde.
J'ai eu du mal pour répondre, je trouvais difficile d'être positive...alors je vais simplement être honnête et/ou directe.
2015 était l'initiation aux autres instruments : l'accompagnement du violon, la flute, le chant (meme de moi-meme devant des amis, catastrophique


Concernant piano solo j'ai ciblé trop haut, je n'ai pas maîtrisé les oeuvres sur lesquels je me suis concentrée la grande partie de mes efforts, Rachmaninoff op 23 no 6 et Chopin op 25 no 7. Des problèmes techniques sont toujours présents et la question est comment résoudre ces problèmes complètement (si c'est possible actuellement) et si j'ai assez de volonté et d'énergie pour le faire, il y a des exercices ou des solutions laborieuses mais que je n'ai pas trouvé la motivation pour suffisamment faire. Et si au contraire je baisse mes attentes de moi-même et me contente des oeuvres faciles, maîtrisés autant que je peux ? Et si je ne fais plus de progrès réel, est-ce que c'est grave ?
Cette année était également la première année que j'ai organisé une rencontre ouverte a tout Piano Majeur. C'était bien passé, d'autres PMistes valiants continuent des rencontres en région Parisienne, c'est gratifiant. C'est extraordinaire, je me rendais compte par contre que la taille et la fonction et les attentes de quelques-uns font qu'il n'est pas vraiment la même chose que les petites rencontres chez des PMistes.
Finalement le piano a pris un tel importance dans ma vie ces deux dernières années que les événements de 2015 en France me forçaient de me poser des questions. Pour moi la musique semblait...insignificante et futile. Elle ne servait pas comme une refuge pour moi de tout, la magie n'y était plus, les conséquences suivant novembre m'ont laissé déçue, déstabilisée, je me pose des questions sur qui je suis, si j'appartiens réellement d'où je suis, car les actualités me montrent que je n'ai plus de voix, ceux qui sont censés de me représenter ont trahi ma voix. Et peut-être qu'en deux ans, de toute façon, j'écouterai (ou je serai obligée d'écouter) les voix des français et je quitterai ce pays qui n'est plus ce que j'ai imaginé...
En attendant le colibri d'Oupsi, je me contente du fait que je partagerai toujours avec vous ce pays de musique virtuel. Merci pour ce beau monde.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington