Après quoi courent les pianistes ?
- Wladyslaw
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Après quoi courent les pianistes ?
Finalement, pourquoi on fait tout ca ..... ?
On bosse, sans fin, on arrive péniblement à un résultat, puis on passe à autre chose et on oublie peu à peu ce qu'on a mis tant de mal à apprendre.
Et ainsi de suite.
On bosse, sans fin, on arrive péniblement à un résultat, puis on passe à autre chose et on oublie peu à peu ce qu'on a mis tant de mal à apprendre.
Et ainsi de suite.
Le boeuf est lent mais la terre est patiente ... (Proverbe Chinois)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
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Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
Tu as raté le beau fil de Marie-France :
viewtopic.php?f=1&t=15112&start=20
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Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
Quand je suis tout seul devant mon piano, je suis moi-meme responsable des erreurs, et elles n'affectent que moi. Et quand j'arrive a la fin d'un morceau, j'ai atteint mon objectif que je me suis fixe moi-meme sans etre redevable aux autres. Bref, pendant un (trop) court instant, c'est la vie sans le boulot, sans la famille, sans contraintes. J'en veux encore !
Un Erard, sinon rien !
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Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
Je n'ai pas ce ressenti. Pour moi le piano c'est "magique".
Je fonctionne ainsi, un certain nombre d'activités sont magiques : le ski, la planche à voile (quand ça plane), parfois le vélo. Lire un bon bouquin etc...
Je me jette sur mon piano dès que je peux.
Dès que je suis au piano je suis dans un autre monde (tout un sujet à développer).
Quand au travail, c'est pa du travail (quel horrible mot), c'est de l'exploration. Chaque morceau est un univers que l'on découvre pas à pas. Je mets au point un prélude de Bach (12), c'est un plaisir énorme même si je suis très loin de le maîtriser.
Pour ne pas oublier il faut avoir le temps de jouer tous les jours les morceaux "à conserver".
Je fais ça avec deux morceaux que je joue pour m'échauffer, lentement.
Et puis on peut aussi jouer en improvisant, jouer des choses faciles nécessitant très peu d'effort.
Les possibilités sont infinies...
Je fonctionne ainsi, un certain nombre d'activités sont magiques : le ski, la planche à voile (quand ça plane), parfois le vélo. Lire un bon bouquin etc...
Je me jette sur mon piano dès que je peux.
Dès que je suis au piano je suis dans un autre monde (tout un sujet à développer).
Quand au travail, c'est pa du travail (quel horrible mot), c'est de l'exploration. Chaque morceau est un univers que l'on découvre pas à pas. Je mets au point un prélude de Bach (12), c'est un plaisir énorme même si je suis très loin de le maîtriser.
Pour ne pas oublier il faut avoir le temps de jouer tous les jours les morceaux "à conserver".
Je fais ça avec deux morceaux que je joue pour m'échauffer, lentement.
Et puis on peut aussi jouer en improvisant, jouer des choses faciles nécessitant très peu d'effort.
Les possibilités sont infinies...
- Arabesque44
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Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
la planche à voile (quand ça plane)



Chic, un planchou!

Oui!Chaque morceau est un univers que l'on découvre pas à pas.

Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
J'aime bien me demander s'il s'agit de poursuivre ou bien de fuir quelque chose. Le piano étant devenu une addiction, j'ai un gros penchant pour la deuxième modalité.
Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
Je me pose souvent cette question, moi aussi. Ce n'est pas une question très confortable!Okay a écrit :J'aime bien me demander s'il s'agit de poursuivre ou bien de fuir quelque chose. Le piano étant devenu une addiction, j'ai un gros penchant pour la deuxième modalité.
Parce qu'en même temps le travail du piano est fait en grande partie de la joie de chercher et parfois même de "trouver" (le son, la poésie, la beauté). Étrange paradoxe.
Ce que l'on fuit est plus indéfinissable.
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Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
À cette belle question sans réponse, j'aurais envie de céder la place à René Char :
Le Marteau sans maître, 1934
Commune présence
Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.
Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.
René Char
Ainsi je rends aussi hommage à une personne qui m'est chère.
Le Marteau sans maître, 1934
Commune présence
Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
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Essaime la poussière
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René Char
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Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
Je ne suis pas certain de me poser autant de questions que vous.
Faire du piano me plait, j'y prends du plaisir, donc j'en fais.

Faire du piano me plait, j'y prends du plaisir, donc j'en fais.

La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
Bienvenu au club
- jean-séb
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Re: Après quoi courent les pianistes ??
Tu parles de l'orthographe ? Je me suis permis de rectifier ton titre, à moins que tu ne vises vraiment la chasse à courre !Wladyslaw a écrit :On bosse, sans fin, on arrive péniblement à un résultat, puis on passe à autre chose et on oublie peu à peu ce qu'on a mis tant de mal à apprendre.

Re: Apres quoi courrent les pianistes ??
En tout cas, même si l'on fuit quelque chose, il y a forcément une satisfaction et un plaisir quelque part. Et puis si cela reste mesuré, le piano n'est pas dangereux comme cela peut être le cas pour d'autres addictions. C'est sans doute plus bénéfique que de passer ses soirées devant la télé ou l'ordinateur.Oupsi a écrit :Je me pose souvent cette question, moi aussi. Ce n'est pas une question très confortable!Okay a écrit :J'aime bien me demander s'il s'agit de poursuivre ou bien de fuir quelque chose. Le piano étant devenu une addiction, j'ai un gros penchant pour la deuxième modalité.
Parce qu'en même temps le travail du piano est fait en grande partie de la joie de chercher et parfois même de "trouver" (le son, la poésie, la beauté). Étrange paradoxe.
Ce que l'on fuit est plus indéfinissable.
Re: Apres quoi courrent les pianistes ??



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Re: Après quoi courent les pianistes ?
Bienheureux sois-tu !Gracou a écrit :Je ne suis pas certain de me poser autant de questions que vous.
Pas confortable certes, mais les réponses précises (qui me sont évidemment personnelles) me sont absolument nécessaires afin de ne pas en être prisonnier, en quelque sorte pour avoir davantage le choix. Je ne trouve pas ça du tout paradoxal pour ma part : si on fuit, c'est nécessairement pour être aspiré par une activité plaisante qui dilue l'effet de ce qui est fui. Et puis en effet, c'est une addiction saine, à l'instar du sport par exemple... mais une addiction quand même.Oupsi a écrit :Je me pose souvent cette question, moi aussi. Ce n'est pas une question très confortable!Okay a écrit :J'aime bien me demander s'il s'agit de poursuivre ou bien de fuir quelque chose. Le piano étant devenu une addiction, j'ai un gros penchant pour la deuxième modalité.
Parce qu'en même temps le travail du piano est fait en grande partie de la joie de chercher et parfois même de "trouver" (le son, la poésie, la beauté). Étrange paradoxe.
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Re: Après quoi courent les pianistes ?
Je compare cette addiction à la bigorexie...
Le culte du beau, une nourriture musicale qui sculpte notre mental. L'exhibition au piano.....
Mais en effet c'est certainement moins dangereux, quoique....
Le culte du beau, une nourriture musicale qui sculpte notre mental. L'exhibition au piano.....
Mais en effet c'est certainement moins dangereux, quoique....
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
Re: Après quoi courent les pianistes ?
Je ne suis pas sûre que la musique dilue l'effet de ce que je fuis. D'abord, quand je quitte mon piano le monde est toujours le même, avec ses heurts et sa dureté. La métamorphose espérée est passée, hop, volatilisée, ce fut juste un battement d'ailes de papillon ou une éclosion vite fanée, un petit miracle qui fut et n'est plus. Ensuite, si ce que je fuis est en moi, mettons une vérité personnelle difficile, le piano la révèle et l'expose bien plus qu'il ne parvient à l'effacer ou à la diluer. Donc, dans tous les cas, ce que je fuis me poursuit et mes "trouvailles" de beauté ne m'offrent pas le repos (juste un peu de courage et c'est déjà énorme).
Re: Après quoi courent les pianistes ?
Oui mais cela peut mettre entre parenthèses ce que l'on fuit ( si l'on fuit quelque chose) quand on se met au piano. Pour une certaine durée on est davantage satisfait qu'au contact de ce que l'on fuit eventuellement. C'est une sorte de voyage musical qui, même s'il est éphémère, laisse des traces de plaisir dans la mémoire. Bref quoiqu'il arrive, on en redemande!!
Re: Après quoi courent les pianistes ?
Oui, c'est certain. C'est une grande joie, je le redis bien sûr parce qu'à me lire on pourrait penser que je ne parle que de tourments, mais non, chercher, explorer et trouver au piano, c'est une joie. Jouer pour des amis aussi. Le contact avec la musique est une chance et un bonheur de chaque instant.
- alex2612
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Re: Après quoi courent les pianistes ?
c'est plutot les doigts qui ce courent apres?
Sinon comme okay c'est plutot une addiction. Je fuis le piano et l'inverse. Tant qu'il ne me poursuit pas avec avec ses roulettes.
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http ... gUCh2DBgMu
Sinon comme okay c'est plutot une addiction. Je fuis le piano et l'inverse. Tant qu'il ne me poursuit pas avec avec ses roulettes.
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Re: Après quoi courent les pianistes ?
Nous dormons tous les soirs, bien plus qu'on joue du piano pour la grande partie entre nous. On ne parle pas d'addiction parce qu'on sait qu'il faut dormir. Mais de même nous avons besoin de créer, de s'exprimer, de réaliser des projets qui nous sont cher, d'une façon ou une autre. Les êtres humains, quand les besoins de bases sont remplis, ont tous ce besoin. Sans canaliser ce besoin, nous ne sommes pas bien, j'en suis persuadée. La musique repond magnifiquement à ce besoin par sa richesse, diversité. Mais elle est différente que d'autres moyens dans sa vivacité : elle nous oblige de toujours renouveller l'oeuvre, c'est jamais fini. Ce n'est pas comme un tableau ou une sculpture, on ne peut jamais baisser les bras, prend de récul en admirant notre travail. Nous sommes toujours appelés de revenir, refaire, rejouer.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington