Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Bonjour,
Je serais très reconnaissante à ceux qui peuvent prendre le temps d'écouter et me dire comment améliorer. J'ai eu l'opportunité de travailler seulement une fois juste la première partie avec un prof, et je souhaiterais avoir vos conseils bien avant mon prochain cours, en espérant enregistrer une meilleur version pour une occasion.
https://www.youtube.com/watch?v=FPzm-Qo ... e=youtu.be
Au milieu j'ai complètement raté une mesure, j'entends plein d'autres défauts mais je préfère ne pas influencer vos réactions, que j'espère sincèrement avoir complètement honnêtes. En anglais on dit qu'on a "une peau épais", je n'ai jamais trouvé un bon équivalent en français, mais ça veut dire l'opposé de "à fleur de peau". Voilà, vous pourriez y allez, je suis prête !
Merci beaucoup.
Je serais très reconnaissante à ceux qui peuvent prendre le temps d'écouter et me dire comment améliorer. J'ai eu l'opportunité de travailler seulement une fois juste la première partie avec un prof, et je souhaiterais avoir vos conseils bien avant mon prochain cours, en espérant enregistrer une meilleur version pour une occasion.
https://www.youtube.com/watch?v=FPzm-Qo ... e=youtu.be
Au milieu j'ai complètement raté une mesure, j'entends plein d'autres défauts mais je préfère ne pas influencer vos réactions, que j'espère sincèrement avoir complètement honnêtes. En anglais on dit qu'on a "une peau épais", je n'ai jamais trouvé un bon équivalent en français, mais ça veut dire l'opposé de "à fleur de peau". Voilà, vous pourriez y allez, je suis prête !
Merci beaucoup.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
-
- Messages : 2144
- Enregistré le : sam. 10 août, 2013 11:32
- Mon piano : The piano chooses the pianist!
- Contact :
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Oh la belle montée vers 4:14 !
J'ai cru qu'une vague énorme allait sortir de mon ordi
C'est paisible, comme si on contemplait une mer infinie. Très joli, bravo !
Par contre j'ai l'impression que le rythme n'est pas partout très précis
.


J'ai cru qu'une vague énorme allait sortir de mon ordi

C'est paisible, comme si on contemplait une mer infinie. Très joli, bravo !
Par contre j'ai l'impression que le rythme n'est pas partout très précis

Quelques traductions de poèmes chinois à ma sauce
https://www.instagram.com/penseesaupinceau
https://www.instagram.com/penseesaupinceau
- xav
- Messages : 83
- Enregistré le : dim. 08 sept., 2013 20:03
- Mon piano : yamaha C2
- Localisation : Grenoble
- Contact :
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Hé oui, 4'14 c'est bien du Rachmaninov avec ses points culminants aux harmonies surprenantes amenées par chromatisme...
Alors oui, ta version est très prometteuse ! Il y a un climat agréable et reposant.
Cependant, il faut corriger ces erreurs de rythmes (les 3 pour 2, et vérifier le t° au métronome) et il faut suivre plus la mélodie, déjà au début en jouant les croches de mg moins fort.
Comme toujours chez Rachmaninov il faut faire des grands phrasés, des crescendos et diminuendos qui s'étalent sur plusieurs lignes. Si on analyse rapidement l'oeuvre, il y a 4 grandes phrases d'environ 16 mesures qui montent chacune vers un point culminant, puis redescendent. Les 3 premiers points culminants doivent être chaque fois plus intense que le précédent, tant en puissance qu'en intention musicale et rubato (le 3ème point culminant est le fameux 4'14). Le 4ème point culminant est moins intense que les précédents, il annonce la fin.
Alors oui, ta version est très prometteuse ! Il y a un climat agréable et reposant.
Cependant, il faut corriger ces erreurs de rythmes (les 3 pour 2, et vérifier le t° au métronome) et il faut suivre plus la mélodie, déjà au début en jouant les croches de mg moins fort.
Comme toujours chez Rachmaninov il faut faire des grands phrasés, des crescendos et diminuendos qui s'étalent sur plusieurs lignes. Si on analyse rapidement l'oeuvre, il y a 4 grandes phrases d'environ 16 mesures qui montent chacune vers un point culminant, puis redescendent. Les 3 premiers points culminants doivent être chaque fois plus intense que le précédent, tant en puissance qu'en intention musicale et rubato (le 3ème point culminant est le fameux 4'14). Le 4ème point culminant est moins intense que les précédents, il annonce la fin.
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
C'est très agréable à écouter, Lee.
Je suis d'accord avec les autres commentaires.
Je pense que toi et moi abordons les morceaux un peu de la même manière: envoûtement sonore! Donc effectivement l'atmosphère du morceau est là, tu comprends très bien ce que tu joues et tu obtiens un très beau son, mais ce qui manque c'est une assurance architecturale, et pour ça (si j'en crois mon professeur) il faut passer par une phase où on oublie un peu la beauté du son à chaque instant, pour travailler le mouvement, l'aisance, le phrasé, le rythme, en forçant un peu les traits (pour installer les choses de manière franche, quitte ensuite à épurer, plutôt que d'ajouter par micro-touches). Te servir de ce que tu sens pour aller au fond des choses.
C'est un peu comme un peintre, qui a fait une belle esquisse au crayon sur son canevas. Cette esquisse contient toutes les idées du tableau, comme des indications que seul le peintre perçoit parfaitement. Quand il prend ensuite ses pinceaux pour passer à la couleur, ce n'est pas seulement "un peu plus de dessin": c'est carrément autre chose, passer à une autre dimension, un saut dans le vide, la couleur. L'esquisse au crayon est toujours là, elle est en dessous, elle guide le pinceau; mais le geste de la couleur requiert une assurance et un regard spécifiques, et pour le réussir c'est un travail en soi qui a ses propres règles.
Je suis d'accord avec les autres commentaires.
Je pense que toi et moi abordons les morceaux un peu de la même manière: envoûtement sonore! Donc effectivement l'atmosphère du morceau est là, tu comprends très bien ce que tu joues et tu obtiens un très beau son, mais ce qui manque c'est une assurance architecturale, et pour ça (si j'en crois mon professeur) il faut passer par une phase où on oublie un peu la beauté du son à chaque instant, pour travailler le mouvement, l'aisance, le phrasé, le rythme, en forçant un peu les traits (pour installer les choses de manière franche, quitte ensuite à épurer, plutôt que d'ajouter par micro-touches). Te servir de ce que tu sens pour aller au fond des choses.
C'est un peu comme un peintre, qui a fait une belle esquisse au crayon sur son canevas. Cette esquisse contient toutes les idées du tableau, comme des indications que seul le peintre perçoit parfaitement. Quand il prend ensuite ses pinceaux pour passer à la couleur, ce n'est pas seulement "un peu plus de dessin": c'est carrément autre chose, passer à une autre dimension, un saut dans le vide, la couleur. L'esquisse au crayon est toujours là, elle est en dessous, elle guide le pinceau; mais le geste de la couleur requiert une assurance et un regard spécifiques, et pour le réussir c'est un travail en soi qui a ses propres règles.
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Lee, je n'ai pas encore écouté ton enregistrement, je reposterai à ce moment là.
Je voulais dire à Oupsi que cette analogie du dessin vers la peinture afin d'illustrer un changement de paradigme m'avait vraiment parlé. Je suis allé il y a quelques semaines à l'expo temporaire du musée Marmottan-Monet (je recommande vivement), outre une centaine de toiles privées qu'on ne reverra pas de sitôt, on y voit une série de dessins au crayon de Renoir à côté de 2 ou 3 de ses tableaux. L'audioguide accompagnant l'un d'eux citait Renoir, qui disait en substance qu'il s'était toujours cru dessinateur avant tout, et que pour ce tableau, il avait d'abord fait le dessin le plus précis dont il était capable. Puis il raconte qu'il a ensuite commencé à peindre dessus, et très vite la couleur "a débordé de partout", et c'est là qu'il a compris qu'il était en fait un coloriste et qu'il ne lacherait plus les pinceaux.
Je voulais dire à Oupsi que cette analogie du dessin vers la peinture afin d'illustrer un changement de paradigme m'avait vraiment parlé. Je suis allé il y a quelques semaines à l'expo temporaire du musée Marmottan-Monet (je recommande vivement), outre une centaine de toiles privées qu'on ne reverra pas de sitôt, on y voit une série de dessins au crayon de Renoir à côté de 2 ou 3 de ses tableaux. L'audioguide accompagnant l'un d'eux citait Renoir, qui disait en substance qu'il s'était toujours cru dessinateur avant tout, et que pour ce tableau, il avait d'abord fait le dessin le plus précis dont il était capable. Puis il raconte qu'il a ensuite commencé à peindre dessus, et très vite la couleur "a débordé de partout", et c'est là qu'il a compris qu'il était en fait un coloriste et qu'il ne lacherait plus les pinceaux.
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4

-
- Messages : 2144
- Enregistré le : sam. 10 août, 2013 11:32
- Mon piano : The piano chooses the pianist!
- Contact :
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Oupsi, tu as vraiment le don d'exprimer des analogies parlantes !
Maintenant je comprends pourquoi je suis plus à l'aise en dessin qu'en peinture ou en pastel, ce n'est pas du tout la même façon d'aborder "le trait".
Maintenant je comprends pourquoi je suis plus à l'aise en dessin qu'en peinture ou en pastel, ce n'est pas du tout la même façon d'aborder "le trait".
Quelques traductions de poèmes chinois à ma sauce
https://www.instagram.com/penseesaupinceau
https://www.instagram.com/penseesaupinceau
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Merci beaucoup, je suis d'accord avec tous vos commentaires, après il faut le faire.
Oui, Strumpf, d'autres (pas moi) tirent des bijoux des canards, heureusement quand le piano est un bijou ça peut faire avaler - même s'il ne peut pas masquer - quelques couacs.
Okay, c'est sympa de t'engager, je suis preneuse !
Très honnêtement je me demandais quand les analyses signés Okay seront payants... 

Oui, Strumpf, d'autres (pas moi) tirent des bijoux des canards, heureusement quand le piano est un bijou ça peut faire avaler - même s'il ne peut pas masquer - quelques couacs.

Okay, c'est sympa de t'engager, je suis preneuse !


“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
- JPS1827
- Messages : 3426
- Enregistré le : lun. 25 avr., 2011 11:27
- Mon piano : Steinway A, Seiler 122
- Localisation : Bourg la Reine
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Après écoute, je rejoins ce qui a été dit.
Comme le suggère Oupsi tu as encore du travail.
Les premières lignes, il faut que tu essaies de rendre les rythmes plus exacts, on a déjà parlé des différentes méthodes (soit décomposer le 3 pour 2 en six et le 3 pour 4 en 12, soit jouer plus vite et essayer de vraiment diviser son cerveau en deux directement).
A la mesure 16 tu peux plaquer l'accord do# ré la do# en plaçant la pointe du pouce sur le ré entre les 2 touches noires et en accrochant le do# voisin avec l'articulation entre les 2 phalanges du pouce qu'il suffit de faire dépasser un peu vers la gauche.
A partir de la 2ème page, tu devrais travailler la seule main droite en utilisant tes 2 mains pour te faire une bonne idée du rendu sonore à 2 voix, puis, plus difficile, essayer ensuite de retrouver le même résultat avec une seule main. Bien sûr, il faut petit à petit que la gauche devienne plus à l'aisé mais ça devrait se faire progressivement.
Sinon on perd un peu le suivi dans la dernière page, mais je pense que c'est parce que c'est plus récent comme travail.
Bon courage.
Comme le suggère Oupsi tu as encore du travail.
Les premières lignes, il faut que tu essaies de rendre les rythmes plus exacts, on a déjà parlé des différentes méthodes (soit décomposer le 3 pour 2 en six et le 3 pour 4 en 12, soit jouer plus vite et essayer de vraiment diviser son cerveau en deux directement).
A la mesure 16 tu peux plaquer l'accord do# ré la do# en plaçant la pointe du pouce sur le ré entre les 2 touches noires et en accrochant le do# voisin avec l'articulation entre les 2 phalanges du pouce qu'il suffit de faire dépasser un peu vers la gauche.
A partir de la 2ème page, tu devrais travailler la seule main droite en utilisant tes 2 mains pour te faire une bonne idée du rendu sonore à 2 voix, puis, plus difficile, essayer ensuite de retrouver le même résultat avec une seule main. Bien sûr, il faut petit à petit que la gauche devienne plus à l'aisé mais ça devrait se faire progressivement.
Sinon on perd un peu le suivi dans la dernière page, mais je pense que c'est parce que c'est plus récent comme travail.
Bon courage.
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Merci JPS pour ces précisions, ça doit m'aider beaucoup, autant que le courage souhaité.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
je trouve ta version assez belle. Malgré les problèmes de rythme et de tempo, je crois que tu as compris le principe de ce que ce préludes doit exprimer. pour moi, tu es en bonne voie d'amélioration. Bravo! 

Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Merci, Ombre, c'est gentil.
Il y a du travail. Dans mes 10 années de cours de pianos, aucun prof m'a donné un morceau avec la polyrythmie. J'ai travaillé seule une fois.
Par contre mes profs ont beaucoup conseillé le métronome, que je n'ai quasiment pas fait, ça c'est bien ma faute !

Il y a du travail. Dans mes 10 années de cours de pianos, aucun prof m'a donné un morceau avec la polyrythmie. J'ai travaillé seule une fois.
Par contre mes profs ont beaucoup conseillé le métronome, que je n'ai quasiment pas fait, ça c'est bien ma faute !

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Ca y est j'ai écouté hier soir. On sent que c'est très soigné, il se dégage quelque chose d'extrêmement posé et appliqué dans ce que tu fais. Ce soin est très louable, il te permet notamment d'avoir souvent un legato d'assez bonne qualité et un son plein.
Mais il a son revers. C'est très difficile de faire attention à tous les détails, et de concevoir ces détails comme des petites choses dans un ensemble plus vaste. Le point de blocage dans la progression se rencontre alors lorsque certains détails mobilisent excessivement, et empêchent littéralement d'avancer dans la phrase (ce qui est un préalable à pouvoir ensuite construire la pièce comme un ensemble de phrases).
Comme d'autres commentaires l'ont souligné, il y a en premier lieu des difficultés rythmiques à régler. Outre le son et le legato que tu pourras peut-être alléger plus tard (le conseil de réduire le poids est très dangereux sans "voir", je m'abstiens donc) afin de te libérer un peu, il faut que tu te débarrasses vraiment de tout ce qui te dérange dans le rythme.
La polyrythmie comme le 3 pour 2 ou le 4 pour 3 doit devenir quelque chose d'instinctif, et ce n'est pas encore le cas. Peut-être que je me trompe, mais je sens que tu as tenté de décomposer pour y arriver (on "entend" presque d'ici les petits batons sur la partition pour montrer où telle note d'une main doit "tomber" entre les 2 notes de l'autre main). Ton rythme n'est pas vraiment faux, mais ta façon de l'approcher t'empêche de le faire spontanément sans tout dilater, et donc de maintenir le tempo, qui permet d'avancer souplement dans la phrase. Voilà la première barrière. Ensuite le reste va aller plus vite.
Pour régler ça il faut revenir à la base du rythme et oublier le morceau quelque temps. Le travail au métronome n'aide pas beaucoup je pense, car je doute que ça rende la pulsation vraiment intérieure. Il faut s'entrainer à taper sur une table du 3 pour 2, jusqu'à qu'on ressente ce rythme aussi naturellement que par exemple taper une noire contre deux croches. Il faut s'imaginer percussionniste quelques temps. Une fois que c'est bon, il faut retourner au piano, et improviser du 3 pour 2. Faire d'abord des accords battus en triolets contre des duolets (même do majeur contre do majeur), c'est ce qui se rapproche le plus de taper sur la table. Puis faire do-ré-mi/do-ré-mi en triolets avec la main droite et do-mi/do-mi en duolets avec la gauche. Puis inverser les mains. Puis enfin improviser librement en utilisant ces rythmes au maximum, il n'y a rien de mieux pour les intégrer pour de bon, pour que ça devienne davantage un jeu qu'un problème. Ce rythme va finir par rentrer dans le subconscient et ne sera pas plus bizarre qu'un autre. Il n'y a rien à décomposer ou calculer, c'est une très mauvaise approche pour la polyrythmie (il semble que je ne sois pas d'accord avec JPS là dessus...). Il n'y a qu'à sentir, comme avec des percussions, sinon ça sent le bricolage et tue l'essence du rythme. Au bout du compte, il suffit juste de penser les temps et d'y rentrer ce qu'on veut. Si on n'essaie jamais de décomposer, les autres rythmes (4 pour 3 ou autre carrément indécomposable par le cerveau en raison d'un dénominateur commun trop élevé) ne sont pas plus compliqués.
Mais il a son revers. C'est très difficile de faire attention à tous les détails, et de concevoir ces détails comme des petites choses dans un ensemble plus vaste. Le point de blocage dans la progression se rencontre alors lorsque certains détails mobilisent excessivement, et empêchent littéralement d'avancer dans la phrase (ce qui est un préalable à pouvoir ensuite construire la pièce comme un ensemble de phrases).
Comme d'autres commentaires l'ont souligné, il y a en premier lieu des difficultés rythmiques à régler. Outre le son et le legato que tu pourras peut-être alléger plus tard (le conseil de réduire le poids est très dangereux sans "voir", je m'abstiens donc) afin de te libérer un peu, il faut que tu te débarrasses vraiment de tout ce qui te dérange dans le rythme.
La polyrythmie comme le 3 pour 2 ou le 4 pour 3 doit devenir quelque chose d'instinctif, et ce n'est pas encore le cas. Peut-être que je me trompe, mais je sens que tu as tenté de décomposer pour y arriver (on "entend" presque d'ici les petits batons sur la partition pour montrer où telle note d'une main doit "tomber" entre les 2 notes de l'autre main). Ton rythme n'est pas vraiment faux, mais ta façon de l'approcher t'empêche de le faire spontanément sans tout dilater, et donc de maintenir le tempo, qui permet d'avancer souplement dans la phrase. Voilà la première barrière. Ensuite le reste va aller plus vite.
Pour régler ça il faut revenir à la base du rythme et oublier le morceau quelque temps. Le travail au métronome n'aide pas beaucoup je pense, car je doute que ça rende la pulsation vraiment intérieure. Il faut s'entrainer à taper sur une table du 3 pour 2, jusqu'à qu'on ressente ce rythme aussi naturellement que par exemple taper une noire contre deux croches. Il faut s'imaginer percussionniste quelques temps. Une fois que c'est bon, il faut retourner au piano, et improviser du 3 pour 2. Faire d'abord des accords battus en triolets contre des duolets (même do majeur contre do majeur), c'est ce qui se rapproche le plus de taper sur la table. Puis faire do-ré-mi/do-ré-mi en triolets avec la main droite et do-mi/do-mi en duolets avec la gauche. Puis inverser les mains. Puis enfin improviser librement en utilisant ces rythmes au maximum, il n'y a rien de mieux pour les intégrer pour de bon, pour que ça devienne davantage un jeu qu'un problème. Ce rythme va finir par rentrer dans le subconscient et ne sera pas plus bizarre qu'un autre. Il n'y a rien à décomposer ou calculer, c'est une très mauvaise approche pour la polyrythmie (il semble que je ne sois pas d'accord avec JPS là dessus...). Il n'y a qu'à sentir, comme avec des percussions, sinon ça sent le bricolage et tue l'essence du rythme. Au bout du compte, il suffit juste de penser les temps et d'y rentrer ce qu'on veut. Si on n'essaie jamais de décomposer, les autres rythmes (4 pour 3 ou autre carrément indécomposable par le cerveau en raison d'un dénominateur commun trop élevé) ne sont pas plus compliqués.
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
C'est tout à fait ça, bien entendu.Okay a écrit :tu as tenté de décomposer pour y arriver (on "entend" presque d'ici les petits batons sur la partition pour montrer où telle note d'une main doit "tomber" entre les 2 notes de l'autre main)
Je pense que ton analyse est correcte, j'ai déjà dit au prof que je ne sentais pas le polyrythmie instinctivement. Je vais essayer de taper les mains, doigts, probablement même les pieds.
Merci beaucoup, Okay.


“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Si quelqu'un est tenté de jouer ce morceau - par exemple, comme c'est une berceuse, pour le thème d'enfance à Beuvray ça serait bien
- j'ajoute un lien qui pourrait aider. (Je n'ai pas trouvé avant mais je viens de trouver en faisant un recherche avec une étoile au lieu de FF ou V à la fin, comme le titre a seulement un F.)
viewtopic.php?f=1&t=13056&p=205747&hili ... 2A#p205747
Les conseils de Nashh pour apprendre ce morceau sont intéressants, je n'ai PAS DE TOUT travailler comme ça, peut-être j'aurais dû alors...

viewtopic.php?f=1&t=13056&p=205747&hili ... 2A#p205747
Les conseils de Nashh pour apprendre ce morceau sont intéressants, je n'ai PAS DE TOUT travailler comme ça, peut-être j'aurais dû alors...
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
C'est "avoir le cuir dur". Tu peux aussi dire "épais" ("à l'anglaise") ou "résistant", c'est tout autant académique.Lee a écrit :En anglais on dit qu'on a "une peau épais", je n'ai jamais trouvé un bon équivalent en français
Bravo Lee. Je ne commenterai pas les aspects techniques, d'autres le font mille fois mieux que moi (et sont de toute façon beaucoup plus qualifiés pour le faire avec pertinence) et ont, je pense, soulevé les principaux points d'amélioration - et proposé les pistes pour y arriver.
En revanche, quelles belles nuances tu as su mettre dans ton interprétation ! Bravo pour cette très belle musicalité (et aussi pour la belle sonorité de ton piano). Comme pour d'autres, ce crescendo en particulier à mi-parcours m'a vraiment touché.
Une fois que la structure sera parfaitement mise en place, tu auras là une superbe interprétation dans ton répertoire. Ce serait bien que tu la partages avec nous de nouveau, le moment venu.
PS: c'est quoi, l'illustration que tu as mise sur YT ? Je n'arrive pas bien à discerner de quoi il s'agit.
PS2 : le problème quand on s'exprime après Oupsi, c'est qu'on a le sentiment que ce qu'on dit est d'une platitude infinie

Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Merci beaucoup, Mieuvotar, je suis contente que tu as trouvé une belle musicalité. Heureusement pour moi les beautés du morceau et du piano aident bien !
Pas sorcier, c'est l'intérieur de mon piano, il y a un cadre de support pour le pupitre juste derrière, je pose le téléphone dessus pour un meilleur enregistrement. Tu vois dans une mauvaise lumière les cordes aigus.
Ah, tant pis pour elle, nous en profitons. 

mieuvotar a écrit :PS: c'est quoi, l'illustration que tu as mise sur YT ? Je n'arrive pas bien à discerner de quoi il s'agit.

Mais...il y en a qui ne sent pas comme toi ? Le vrai question c'est plutôt, mais qu'est-ce que l'équivalent de Victor Hugo en femme fout là ?PS2 : le problème quand on s'exprime après Oupsi, c'est qu'on a le sentiment que ce qu'on dit est d'une platitude infinie...


“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
- rachmaninoff
- Messages : 1055
- Enregistré le : mar. 31 juil., 2012 13:57
- Localisation : Nantes
- Contact :
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Rien à ajouter par rapport à ce qui s'est dit dessus, bravo Lee !
Le tempo est peut-être un peu lent, enfin personnellement je l'entends un peu plus rapide, mais ça se défend très bien comme ça aussi. Ce morceau est sur ma Toplay-list, mais je ne sais vraiment pas quand j'aurai le temps de m'y atteler
Il me tarde d'entendre ça quand tu auras encore plus peaufiné les détails, mais c'est déjà prometteur
Et oui, ce Pleyel est magnifique !
Le tempo est peut-être un peu lent, enfin personnellement je l'entends un peu plus rapide, mais ça se défend très bien comme ça aussi. Ce morceau est sur ma Toplay-list, mais je ne sais vraiment pas quand j'aurai le temps de m'y atteler

Il me tarde d'entendre ça quand tu auras encore plus peaufiné les détails, mais c'est déjà prometteur

Et oui, ce Pleyel est magnifique !
Ma chaîne YouTube : www.youtube.com/user/Bortki
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Merci Rachmaninoff. C'est un compliment surtout de Rachma himself.
J'aimerais faire à un tempo plus rapide à l'avenir. J'espère un jour vous donner le lien pour une autre version amélioré grâce a vous !

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
- rachmaninoff
- Messages : 1055
- Enregistré le : mar. 31 juil., 2012 13:57
- Localisation : Nantes
- Contact :
Re: Rachmaninov Op. 23 Prélude n° 4
Mmmh, Rachma himself... pas encore (ni même un jour) 

Ma chaîne YouTube : www.youtube.com/user/Bortki