Quel témoignage, Val!
Mais tout de même, enfant, tu jouais bien sur un acoustique pendant tes cours, non?
J'ai fait un peu le même constat , et sur une période beaucoup plus courte. Reprise du piano en Avril 2013, sur un Yamaha 155P.
Je me suis grisée assez vite en retrouvant un jeu assez aisé, avec l'impression de n'avoir pas trop perdu en 35 années sans toucher un piano.
Très vite je m'enregistre, et ça fait un peu illusion, comme ici par exemple. ( sur le coup j'étais assez fière, maintenant les défauts me sautent aux yeux et aux oreilles!

)
https://www.youtube.com/watch?v=H0G2fmzL1_o
Mais 3 mois plus tard je me retrouve en stage, devant jouer devant quelqu'un, 1ere difficulté, mais pas la seule, car j'ai eu énormément de mal à retrouver mes repères sur le piano acoustique.
De retour chez moi, je retrouve le numérique, il manque quelque chose c'est sûr, mais le plus grave c'est qu'on prend tout de même du plaisir, et que les fautes sont un peu "gommées", d'une part parce que le clavier est sans doute un peu plus "facile", mais surtout parce que au casque quand on sait que personne d'autre n'entend, on devient bien trop indulgent avec soi-même.
Donc très vite achat d'un piano acoustique sur lequel je joue environ 1/3 du temps ( voisins)
Et le constat reste le même: il est dangereux, si on cherche à vraiment progresser, de se limiter au travail sur numérique, et surtout au casque.( donc je pense que le problème serait le même avec le mode "silent" d'un acoustique)
Je démarre toujours le déchiffrage d'un nouveau morceau sur le numérique, et lorsque j'estime qu'il commence à être "présentable", je passe sur l'acoustique. Eh bien, il est rare que je sois aussi satisfaite de moi quue sur le numérique. En général c'est là que je me dis: y a encore du boulot!
Donc: si le piano est juste un hobby, on peut prendre énormément de plaisir à jouer sur un numérique, si on a l'ambition de progresser, je suis d'accord avec cette prof, il faut un acoustique dès que possible, pour y jouer au moins une partie du temps ( histoire de ne pas prendre trop de mauvaises habitudes)
Mais sans le numérique, je ne me serais jamais remise au piano, donc je dis merci au numérique tout de même!
