
J'aime toute cette collection Goerne Schubert, mais là, je trouve qu'il fait encore plus fort que sur les précédents (et Eschenbach est sublime).
Question choix esthétiques de prise de son, des partis pris curieux, mais finalement très beaux :
perspective sonore inhabituelle ou la voix semble sous mixée parfois, légèrement diffuse dans un piano d'une largeur abyssale.
Graves du piano qui semblent limites proéminents sur mes divers systèmes d'écoute.
Tout ça confère à l'enregistrement des couleurs sombres et une impression de profondeur assez stupéfiants. Très éloignés des critères habituels du genre chant piano (si je compare aux versions de Dieskau par exemple, où les plans sonores sont très nets, et où le piano est super propre, que ce soit avec Brendel, ou Moore).
A noter, en complément de ce coffret, le CD 2 comprend la sonate D960 de Schubert. Je n'ai pas encore pu l'écouter, mais si c'est aussi "expérimental" que ce chant du cygne, il y a de quoi être intrigué !