[Tentative de compte-rendu] Récital-marathon de N. Horvath

[QuartDîner]

[En cours d'écriture - Work in progress]
Je commence à poster ce message, au moins ça me motive à avancer la rédaction de mon truc.

[jean-séb]

6 heures de concert et juste une ligne de compte rendu, tu es encore loin du compte ! Work in progress!
Pour ma part, j'aime beaucoup Glass, mais pour un compositeur dont la musique est souvent considérée comme répétitive, je trouve paradoxal qu'on en fasse un concert de 6 heures !

[QuartDîner]

En fait c'est frustrant, je n'ai rien à faire et je m'ennuie ces temps-ci, mais l'ambiance dans laquelle je passe la majorité de mes journées ne me paraît pas propice à la réflexion. La j'ai fait un plan, j'ai relu et recopié mes notes sur ordi. Je sais à propos de quoi je vais parler et j'essaie de me concentrer pour ne pas raconter de la m*rde.
J'ai créé ce nouveau fil pour ne pas polluer celui de merlin, mais j'aurai pu utiliser le sien.
Je suis resté aux six heures de concert et je ne me suis pas ennuyé. Je n'ai pas trouvé sa musique répétitive, mais je comprends que ce ne soit pas l'avis de tout le monde. Je pense que ça dépend de l'interprète : s'il exécute sommairement l'oeuvre c'est problématique ; de l'auditeur aussi : on peut être réfractaire à un style musical.

[Bergamotte]

Pas répétitif? Il ne serait pas content d'entendre ça, il est figure de proue de la branche "répétitive" de la musique minimaliste!

[QuartDîner]

Justement ça prouve que j'ai encore plein à apprendre Honnêtement Horvath changeait toujours sa manière de jouer, montrait toujours quelque chose de différent. Peut-être que les notes étaient répétitives, mais en tout cas la musique ne l'était pas, elle ne disait jamais deux fois la même chose.

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Mon défi pour la semaine : compléter mon premier message avant dimanche minuit.

[Bergamotte]

C'etait pas ennuyeux donc! Tout en étant répétitif, c'est ce qui est le plus difficile, donc chapeau au pianiste, surtout pendant 6 heures ^^

[QuartDîner]

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[_Julien_]

Alors ce compte-rendu ?

Quel teasing !

[QuartDîner]

Bon bah j'étais parti sur quelque chose d'intéressant mais un peu long (et puis il faut expliquer des trucs intéressants et là je me rends compte que je racontai un peu ma vie). Comme j'ai vraiment peu de temps au calme à consacrer à ce travail et que j'ai tout de même envie de faire un truc, je vous livre mes notes. J'espère que je pourrai poster avant fin novembre ce que je comptai faire initialement !

Personne d'autre n'y était ?

Quand j'ai pris ces notes, c'était dans le but d'en faire un usage personnel, donc certaines remarques peuvent paraître incompréhensibles. D'autres peuvent paraître bêtes, mais ça c'est normal, je n'y puis rien . Si vous n'êtes pas d'accord avec quelque chose ou si vous êtes prof et que vous avez des remarques à faire, ne vous gênez pas ! Comme Bergamotte l'a montré en partie, il me manque immensément de culture. Si ces lignes pouvaient m'aider à connaître plus, à comprendre mieux (grâce à vous) alors j'aurai atteint mon but !

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« chant à la mère » → pas de fin propre ?
Quand on répète les mêmes motifs, la vie qu'on leur donne devient cruciale.
Serait-ce un moyen d'explorer le possible ? de choisir de ne plus choisir, de s'engager, se rétracter, chercher ailleurs. C'est une autre forme de musique.
De l'importance d'une échelle de plan sonore plus que développée, chacun avec ses particularités. De l'importance des « personnages »
L'art est évanescent, il ne se capte pas, ne se commande pas. Il est essence de l'humain. Non, il le transcende.
L'art est l'expression la plus pure de la conscience à elle-même.
On ne découvre pas la musique, on se découvre en elle. Je crois au prédicat de la musique des sphères.
Travail sur le volume sonore, comme une femme peut être en travail.
Quel art de prendre le son, de jouer avec, le tirer, en explorer la substantifique moelle !
21:39
On dirait une méditation bouddhique.le fondu dans le contexte, l'acceptation de son impermanence, le vertige qui vient doucement de son inexistence.
21:46
C'est fou comme un connard peut gâcher de l'art par brutalité.
22:00
Phase de lyse tonale → atonal → note unique
22:06
Le minimalisme n'explore pas la même chose que la musique connue jusque là. La mélodie, le schéma, le motif donnés, explorons-les.
Ce n'est plus une progression, mais une énumération (éventuellement) d'introspection.
On explore une note, un sentiment. cf. le Russe qui a dressé la carte d'identité de toutes les notes du clavier.
22:12
Comme un boulanger, le pianiste minimaliste est un artisan de la pâte : il forme un pâton, le soupèse, le travaille, le lâche. Il le reprend peu après, le renifle, l'examine, lui donne la forme qui l'inspire.
→ téléologie ←
PLus que jamais la musique de l'immobile est tournée vers le mouvement.
22:31
Pourquoi toujours cette non finition ? sans doute parce qu'il explore un motif et qu'il veut ne pas le tronquer.
Les intervalles de quinte renversés donnent vraiment l'eau à la bouche.
Cette musique pointe du doigt.
J'ai la chance de vivre un moment d'art. Tout le monde n'en vit pas, tout le monde ne s'en aperçoit pas, tout le monde ne le gpûte pas.
Il a un don pour manger des mots et ne pas finir ses phrases, c'en est insupportable !
Dans un enregistrement il manque l'artiste et le public, seul le son, média de ce qu'ils se disent, demeure. Comment peut-on approfondir un objet tronqué, défiguré ? Ce n'est plus la même chose.
22:47
?
Une phrase a été terminée, bravo ! mais c'est parce qu'il regardait un mouvement.
22h52
Il est louable de ne pas accepter les applaudissements, mais pourquoi considérer tous les morceaux liés et les enchaîner sans nous donner le temps de refermer la dernière page de leur livre ?
L'intérêt des avantages sus-évoqués de la musique minimalistes, c'est qu'on connaît déjà les airs. Il reste à les voir, à s'en apercevoir, à les regarder, à le vouloir, à les goûter, à le pouvoir.
Ligeti → études des notes bloquées. Lui ce sont des notes de gammes qu'il bloque.
23h00
Lui au moins assume ses fautes au milieu d'un ff crescendo d'une montée en tension.
Il souffre, et sa musique aussi (de trop jouer).
Pourquoi enregistre-ton ? pourquoi ne sait-on plus profiter de l'instant présent ?
23h22
Parti manger
23h42

Après cela, je me suis allongé sur les tapis qui étaient disponibles et j'ai écouté sans plus noter.