L'op. 7 de Beethoven
L'op. 7 de Beethoven
En lisant le livre "Le piano de Beethoven" suite aux conseil de dominique, je suis tombé sur un pianiste virtuose (probablement imaginaire) qui peine énormément à apprendre la "Quatrième sonate" de Beethoven, en disant que c'est une œuvre révolutionnaire avec des nouvelles harmonies.
Cela m'a fait découvrir une chose (que je voulais partager avec vous) : que finalement nous avons aujourd'hui une vision "a posteriori" des Sonates de Beethoven, qui fait que la 4e, comparée à l'op. 57 ou à l'op. 106 peut sembler légère et dénuée d'importance. Et pourtant il fût un temps où, que ce soit pour Beethoven lui-même ou pour ses contemporains elle était le nec plus ultra du révolutionnaire.
Il faudrait donc être capable, avant de la jouer, de se mettre dans la peau de ce Beethoven-là, le Beethoven qui est encore jeune, qui veut révolutionner, abolir, sécouer, et d'arriver à dégager ce qu'elle a d'extraordinaire vis-à-vis des œuvres qui l'ont précédée... Un exercice hautement non-trivial...
Si le but de la litérature est de nous faire découvrir ce genre de vérités (qui sans doute pour la plupart d'autre vous sont triviales), alors merci domiinique ! Cela m'a donné une autre vision des premières Sonates de Beethoven...
Qu'en pensez-vous ? Suis-je en train de raconter des trivialités ?
Cela m'a fait découvrir une chose (que je voulais partager avec vous) : que finalement nous avons aujourd'hui une vision "a posteriori" des Sonates de Beethoven, qui fait que la 4e, comparée à l'op. 57 ou à l'op. 106 peut sembler légère et dénuée d'importance. Et pourtant il fût un temps où, que ce soit pour Beethoven lui-même ou pour ses contemporains elle était le nec plus ultra du révolutionnaire.
Il faudrait donc être capable, avant de la jouer, de se mettre dans la peau de ce Beethoven-là, le Beethoven qui est encore jeune, qui veut révolutionner, abolir, sécouer, et d'arriver à dégager ce qu'elle a d'extraordinaire vis-à-vis des œuvres qui l'ont précédée... Un exercice hautement non-trivial...
Si le but de la litérature est de nous faire découvrir ce genre de vérités (qui sans doute pour la plupart d'autre vous sont triviales), alors merci domiinique ! Cela m'a donné une autre vision des premières Sonates de Beethoven...
Qu'en pensez-vous ? Suis-je en train de raconter des trivialités ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Pour moi, cela ne représente absolument pas une trivialité dans le sens où je n'avais jamais vu cet opus sous cet oeil là!
Merci donc Yannis (et Dominique par la même occasion) pour cette explication.
Il me va peut être falloir jouer cet opus différemment...
Merci donc Yannis (et Dominique par la même occasion) pour cette explication.
Il me va peut être falloir jouer cet opus différemment...
Nihon e iku no wa hajimete desu, Sugoi desu !
- dominique
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Tu m'as donné envie, Yannis, et je me suis mise au piano pour la jouer. Mon Dieu ! Qu'elle est longue ! Je n'ai pas joué tous les couplets du rondo final. Il y a des accords de 10ème dans le 2nd mvt qui m'ont fait penser à un autre topic...
Elle est très différente de la 3ème de l'op. 2 qui elle reste très technique de l'époque (voir Czerny...). Beaucoup d'accords diminués et des grands effets plutôt que de "jolis" thèmes...(à part le refrain du rondo)
Non, l'op. 106 n'est pas arrivée d'un seul coup, il y a toute une évolution et il n'est pas trivial de redécouvrir des oeuvres sous des angles nouveaux.
J'ai la thèse d'une jeune musicologue, Marie Huby, qui est remarquable comme travail et tout à fait lisible.
Ce travail sera publié d'ici peu, je vous en reparlerai...
Elle est très différente de la 3ème de l'op. 2 qui elle reste très technique de l'époque (voir Czerny...). Beaucoup d'accords diminués et des grands effets plutôt que de "jolis" thèmes...(à part le refrain du rondo)
Non, l'op. 106 n'est pas arrivée d'un seul coup, il y a toute une évolution et il n'est pas trivial de redécouvrir des oeuvres sous des angles nouveaux.
J'ai la thèse d'une jeune musicologue, Marie Huby, qui est remarquable comme travail et tout à fait lisible.
Ce travail sera publié d'ici peu, je vous en reparlerai...
caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Veritas odium parit, obsequium amicos
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C'est sur quoi ?dominique a écrit :J'ai la thèse d'une jeune musicologue, Marie Huby, qui est remarquable comme travail et tout à fait lisible.
Ce travail sera publié d'ici peu, je vous en reparlerai...
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
Tu veux dire qu'il s'agit d'un cas particulier parmi ses Sonates ?louna a écrit :cette sonate fur d'ailleurs qualifiée par B. de "grande sonate", ce qui veut bien dire qu'il lui accordait beaucoup d'importance !
Cela montre une chose : que l'on tombe très facilement dans les clichés, que l'on considère comme importantes les Sonates "bateau" , celles qui ont un sobriquet comme la Pathétique, la Clair de lune, la Waldstein, voire la Pastorale, et on met les autres dans le même sac...
À quand un grand pianiste qui sorte un disque (je ne parle pas d'intégrale) de Sonates de Beethoven avec les op. 2, 7, 10,... Tout le monde va enregistrer celles avec sobriquet, les Adieux, la 101, les tardives...
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
- Franz Liszt
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Yannis, je reprends ce que j'ai dit sur la "grande sonate", et comme je n'ai pas la science infuse, je triche avec mon guide Fayard :
"elle fut qualifiée de grande par B : ce qui fait supposer l'importance que lui accorda le musicien, nnon seulement en tant que publication séparée, mais de par sa durée.... mais grande également par la richesse du matériau thématique, par son élan soutenu.......... c'est avec cet op7 que s'inaugure une sorte de "cycle symphonique" dans lequel le piano semble s'attribuer divers timbres d'orchestre, un des caractères distinctifs de la future sonate Beethovenienne...."
page 95 du guide de la musique de piano, ed Fayayrd
"elle fut qualifiée de grande par B : ce qui fait supposer l'importance que lui accorda le musicien, nnon seulement en tant que publication séparée, mais de par sa durée.... mais grande également par la richesse du matériau thématique, par son élan soutenu.......... c'est avec cet op7 que s'inaugure une sorte de "cycle symphonique" dans lequel le piano semble s'attribuer divers timbres d'orchestre, un des caractères distinctifs de la future sonate Beethovenienne...."
page 95 du guide de la musique de piano, ed Fayayrd