faites vous des gammes ?

[pianocomposer]

hello

je me demandais

faites vous des gammes ?

si oui

tout le temps
souvent
modérement
rarement
jamais

[JPS1827]

Jamais

[Jypé]

Toujours !

[Line-Marie]

jamais.... il y a assez de problèmes techniques dans les œuvres étudiées (et parfois des gammes) pour ne pas perdre un temps précieux à faire des gammes pour rien!

[bach_addict]

jamais mais c'est un tort je pense, du moins à mon niveau...mais bon.
Je fais des arpèges par contre, un peu tous les jours (un exercice de Brahms en arpèges sur plusieurs octaves, et puis parfois lentement une page de l'étude en arpège de Chopin...)

[Jypé]

Oui mais comme ça !

http://www.youtube.com/watch?v=uHp1b-c4 ... re=related

Toujours !

[huizinga]

Moi non plus, je n'en fais jamais. Je les ai pratiquées quand j'ai repris le piano, mais j'ai arrêté ensuite.

[zebestovol]

modérément. Voire rarement, mais pas "jamais".

[Moumouche]

Tous les jours!

J ai un pot avec des petits papiers où sont noté toutes les tonalités.
J en tire 5 chaque matin. Je commence par deux octaves en croche, 3 en triolet et 4 en doubles. Le tout avec métronome, 160 à la noire.

Ça me prends environ quinze minutes.

Efficace pour réveiller les doigts et se mettre en forme

[samsam]

Souvent. Comme dit plus haut ça réveil les doigts et puis ça impressionne toujours les copains quand on fait des gammes très vites

[Bonusmalus]

Tous les jours avec les arpèges. Une seule à la fois pendant la durée du morceau correspondant. Arrêt une semaine puis démarrage d'une autre. etc...

[cerise]

J ai un pot avec des petits papiers où sont noté toutes les tonalités.
J en tire 5 chaque matin. Je commence par deux octaves en croche, 3 en triolet et 4 en doubles. Le tout avec métronome, 160 à la noire.

Excellente idée, merci du tuyau Moumouche!

Pour ma part, lorsque j'ai repris le piano il y a peu, j'ai dû batailler ferme pour arriver à rejouer la gamme de do plus ou moins correctement . Donc les gammes, pour moi, ont été et sont plus que jamais incontournables pour remettre mes doigts en forme! (en plus, j'y prends même du plaisir, dingue non? )

[nox]

Tous les jours. octaves, tierces, sixtes. Les gammes ne sont jamais une perte de temps, et apportent beaucoup. Pour moi un pianiste qui ne sait pas faire ses gammes, c'est comme un dessinateur qui ne sait pas faire un rond ou un carré.

[florestan17]

*

[alex2612]

Tous les jours. octaves, tierces, sixtes. Les gammes ne sont jamais une perte de temps, et apportent beaucoup. Pour moi un pianiste qui ne sait pas faire ses gammes, c'est comme un dessinateur qui ne sait pas faire un rond ou un carré.

je ne connais pas de pianiste qui ne sache pas faire de gammes.
mais on est pas obligé d'en étudier de maniere systematique avec les sempiternels majeur mineures que l'on rencontre dans le repertoire classico romantique.
evidemment si on a rien d'autre a jouer , ca fait au moins travailler quelque chose.
des idees pour les gammes.
commencer par les gammes mineure melodique ascendants. sol# min Asc (ou lab minA)
lab3 sib4 dob1 reb2 mib3 fa1 sol2 lab4 .
puis partir de dob. Ca lui donne une couleur modale.
1/2 ton plus haut sur do
do re mi fa# sol# la si do
garder les doigtés de la gamme melodique (lamin melodique ascendant).
ou sur fa
fa sol la si do# re mi fa .
ensuite
remplacer la sensible (sol) par une sous tonique (solb) a la gamme initiale
lab sib dob réb mib fa solb lab.
et on obtient le mode de ré sur lab ou de fa si vous partez de dob.

sur do : do re mi fa# sol la si do ou la : la si do re mi fa# sol la.

sur fa : fa sol la si do re mi fa ou ré re mi fa sol la si do re.

plus il y a de touches blanches et plus c'est dur dans la vitesse . voila pourquoi il vaut mieux demarrer sur lab.

voila . ensuite vous etes pret pour l'impro . quelques accords mg + ostinato , et la md en gammes : melange croches, triolets, double.

c'est comme ca que je travaille mes gammes quand j'ai une crise de gammite aigue.
ca devient une perte de temps lorsque c'est purement mecanique avec aucun travail cerebrale.
le temps passé sur les gammes c'est cela en moins sur le texte .
on voit tres bien dans nos classes de pianos , les élèves qui consacre du temps a l'instrument (1 et deux heures max) n'etudie pas les gammes .
ils font 5 min des octaves (avants bras pour ce chauffer) s'ils ont un programme a jouer , ou direct au boulot.
on a jamais remarqué de carences dans ce domaine.(plutot l'inverse)
en revanche pour les élèves libérés des obligations scolaires et qui peuvent consacrer 5 heures au piano . la seance gamme (mais pas que majeur min )c'est plutot la détente .

[nox]

ca devient une perte de temps lorsque c'est purement mecanique avec aucun travail cerebrale

Mais même sur le plan purement mécanique, pour avoir une gamme fluide, y'a des choses à régler, niveau passage du pouce, égalité du son etc...
Je pense que même quand on sait les faire, il y a toujours quelque chose à en tirer. Même Liszt s'envoyait des gammes et des exercices

En gros, je trouve qu'étudier le piano en se restreignant aux morceaux qu'on travaille, c'est limitant. Parce que le piano ça n'est pas qu'un ensemble de morceaux, un répertoire. C'est un monde à part entière, un instrument complet, qu'il faut maîtriser.
Les gammes sont pour moi le premier élément fondamental qui permet cette maîtrise, dont on se sert ensuite pour s'exprimer efficacement dans les morceaux qu'on travaille.
Bref, on ne joue pas que des morceaux, on joue du piano avant tout. C'est ce qui fait qu'on ne se "contente" pas de répéter de la musique écrite par d'autres, mais qu'on s'exprime véritablement.

Je renvoie encore une fois à Liszt, le pianiste par excellence. Il a passé des heures et des heures à découvrir le piano, à jouer une note, en écouter la résonance, à "sentir" le contact du clavier, la mécanique sous ses doigts, sans compter les innombrables heures pour acquérir la prodigieuse maîtrise technique qu'on lui connaît.

Après, c'est vrai que certains grands pianistes ont accompli tout ça à leur insu, en travaillant uniquement les morceaux du répertoire. Mais je pense que ça n'est pas à la portée du premier venu.

Bon c'est un point de vue qui ne correspond pas trop à nous autres amateurs , dont le but n'est pas de devenir des monstres sacrés du piano. Faisons nous plaisir avant tout ! Mais je pense juste qu'il ne faut pas déconsidérer les gammes et les exercices, qui ont véritablement leur raison d'être depuis des siècles.

[Bonusmalus]

Je suis en plein accord avec ce qu'écrit nox, et même si le but d'un amateur n'est pas de devenir un monstre sacré du piano, on peut se sentir autorisé à vouloir prendre possession de son instrument.
Dans le discours d'Alex, il y a peut-être, un certain oubli de ce qui lui a permis d'arriver là où il est. Maintenant qu'il est là où il est, il peut se permettre pas mal de choses.
Ça me fait penser à un entretien accordé par Zygel à une revue où il disait (dans l'esprit et non dans la lettre) que le cnsm, c'était un peu étriqué comme vision et que son apprentissage de la musique avait démarré après. Pour un mec qui a quelque chose comme 10 prix, c'est avoir la mémoire un peu courte.

[alex2612]

bin justement liszt , qui a revolutioné la technique pianistique . avec de nouvelle combinaisons gammes arpeges.
bien sur qu'il les as travaillées.
mais on ne peut comparer un concertiste avec un élève.
la question ne provient pas d'un concertiste.
la question est ce que vous faites des gammes . si oui lesquels.
j'ai juste developpé un peu. et d'apres les observations depuis que j'enseigne (20ans), l'etude systemetique des gammes majeures et mineures chez les élèves est plutot contreproductif qu'évolutif. autant musicalement que techniquement.
ca ne veux pas dire qu'il ne faut pas en faire mais bien cibler l'ojectif . et en rapport avec le rerpertoire qu'il soit au programme ou non.
On a maintenant du recul pres de 200 ans d'enseignement du piano , avec des élèves bien plus nombreux qu'a l'epoque romantique.
l'enseignement a quelque peu évolué . heureusement.
nox tu enseignes?
pour te repondre bonus:
non j'ai eu cette chance d'échapper aux seances de gammes obligées . majeures mineures.
je suis rentré en élémentaire (fin cycle II) au conservatoire et la prof a eu l'intelligence de me foutre la paix avec ca.
lorsque j'ai eu du temps pour travaillé mon piano , j'ai commencé (gammes diminuées , modes naturels etc avec main gauche dissocié) a en travailler de maniere réguliere..
ca na pas revolutionné mon jeu mais l'impro en revanche et l'independance rythmique , oui
avant , j'étais comme une courge devant le clavier . incapable de sortir un son "personnel" qui ne soit pas de chopin bach ......on m'aurait demander de me mettre "a poil" s'eut été plus facile.
quand Sancan a vu ca , il m'a donné des pistes de travail .
et non il n'etait pas pedophile et ne faisait pas désabiller ses élèves.j'ai a eu cette chance....

[Bonusmalus]

j'ai juste developpé un peu. et d'apres les observations depuis que j'enseigne (20ans), l'etude systemetique des gammes majeures et mineures chez les élèves est plutot contreproductif qu'évolutif. autant musicalement que techniquement.

Pour arriver à quel objectif?

[nox]

J'ai donné des cours particulier, mais je suis loin de me considérer comme un enseignant, et je suis loin d'avoir ton expérience de pianiste, c'est certain. Cependant je ne parle pas sur ce sujet en tant qu'enseignant, mais en tant qu'apprenti justement.
Je trouve qu'on ne peut pas se permettre, avec nos petits niveaux, de dire "les gammes, ça sert à rien" ou "faire des morceaux, ça suffit".

Nous sommes amateurs, et on ne prétend pas devenir pianiste. Faire quelques morceaux avec plus ou moins d'exigence, ça suffit pour notre petit plaisir personnel. Donc ok, on peut faire sans gamme !

Mais pour aller plus loin, je pense que les gammes sont un outil basique pour connaître et maîtriser notre instrument, et en faire ne sera jamais une perte de temps (si on prend le temps de les faire correctement, ça va de soi).

Sur quoi te bases-tu pour juger ça contre-productif ?
Je trouve pour ma part que les gammes et les exercices m'ont énormément apporté, et j'attribue avant tout à mon assiduité dans les exercices le fait d'avoir pu arriver à mon niveau actuel en restant amateur.