Okay a écrit :Étonnant, je pensais qu'on pouvait très bien les entendre dans sa tête et les identifier à l'oreille tout en ne pouvant pas les produire vocalement.
J'ai envie de poser une question débile : à quoi ça sert de développer sa technique vocale si le but est de jouer du piano, et qu'on n'a aucune envie particulière de chanter ?
mm...^^ c'est tellement dommage, tu aurais sans doute une magnifique voix de basse (voire de basse profonde peut-être !) qui pourrait faire trembler tous les meubles
J'ai du mal à croire que tu ne soit pas capable de chanter quelques notes juste, dans un ambitus réduit confortable. Je ne parle pas de plein de notes rapides, mais seulement de quelques notes lentement.
Par ailleurs tu ne peux pas tout montrer non plus au clavier si tu veux expliquer quelque chose musicalement, il faudra bien que tu essaies de chanter quelques notes ^^.
La méthode Kodaly est basée sur les chants (populaires hongrois). Autrefois on chantait beaucoup à l'église, l'oreille se formait facilement. Récemment un candidat à la présidentielle à proposé de réintroduire les chorales dans les écoles...
A mon avis, si tu penses te passer de chant dans ton école de musique, tu fais fausse route. Le chant fait partie intégrante de la musique. Dans mon école idéale, les profs sauraient enseigner des rudiments de technique vocale (surtout gestion de la soufflerie) pour permettre à tout le monde de chanter plus facilement, libre ensuite à ceux qui veulent approndir ensuite ou choisir un autre instrument.
Okay a écrit :Je pense avoir une bonne oreille relative et polyphonique, et les sons absolus prêts à l'emploi dans ma tête. En gros, je peux me dire "imagine un ré, un si bémol, ou un accord de la bémol", et si je vérifie au piano, la hauteur de ces sons est telle qu'anticipée mentalement, sans décalage. Je serais donc plus que suffisamment armé pour chanter juste. Mais si j'essaie de sortir ces sons de ma bouche, je suis horrifié par l'écart entre ce que j'entends et ce que j'avais en tête.
Emettre les sons sollicite encore plus son oreille active (comparer/se corriger) plutôt que simplement une oreille passive (reconnaître [pas forcément savoir nommer mais "reconnaître"] les intervalles).
Chanter une voix tout en jouant une ou plusieurs autres (sans jouer celle qu'on chante) est difficile mais terriblement bénéfique pour développer l'écoute polyphonique. Ensuite il y a le travail sur table pour continuer à entendre tout ça intérieurement...
Okay a écrit :
Après je suis peut-être un spécimen bizarre aux cordes vocales peu coopératives ...
Encore cet argument "tous les autres ont un don sauf moi !"
Okay a écrit :
Je pense que mon oreille s'est formée en improvisant au clavier, en cherchant à reproduire ce que j'entendais ou imaginais. Du coup, j'ai sûrement court-circuité l'étape vocale. Rétrospectivement, cette approche me semblerait presque une bonne alternative à solfier. Il me semble plus simple d'ajuster les intervalles de son oreille intérieure en les cherchant intuitivement au clavier parmi des sons tout faits, que d'utiliser sa voix qui peut produire tous les sons "faux" intermédiaires. Ca permet de façonner du même coup l'oreille harmonique.
Le problème c'est qu'on ne se représente pas forcément intérieurement les sons (relatifs) forcément comme sur un clavier (d'ailleurs, non, je ne crois pas que ce soit le cas, le clavier présentant pas moins de 12 notes et
que 12 notes).
D'autre part le clavier est tempéré, ce qui signifie qu'il n'est ni vraiment faux, ni tout à fait juste. Or quand on chante, on ne chante généralement pas tempéré. Pour moi il est important de développer à la fois son oreille mélodique et son oreille harmonique par une intonation intuitive. J'avais ouvert ce
fil ou j'en parlais un peu.