J'ose espèrer qu'ils mettent autant de technique dans la pratique de leurs accords pour que ça tienne un peu plus que 3 semaines

(comme il m'est souvent donné de le constater)

PS
Pour reprendre un terme cher a PBTchnikov a écrit :A mon sens Olek, l'accord demande à celui qui en maîtrise la technique non seulement des heures et des heures d'entraînement mais avant tout un don.
C'est ce qu'on appelle "la feuille" ou "avoir l'oreille", qui n'est pas donné à tout le monde comme tu le soulignes très justement, qui n'est pas quantifiable, ni mesurable mais qui est au départ de tout quand on choisi à vingt ans la carrière d'accordeur de piano.
Cette "feuille" se travaille, se plie petit à petit aux contraintes de la technique du tempérament égal mais c'est quand même elle qui, au final, décide et ordonne les gestes de l'accordeur.
Excuse-moi, mais si ceux qui ne sont pas doués choisissaient une autre carrière, moi ça ne me choque pas, ni de le souhaiter, ni de le dire.
Et que les machines soient reines aux USA dans la formation et la sélection ne m'étonnes pas. Ça renforcerai même ce que j'avance...
Suis tout a fait d accordchnikov a écrit :Tiens c'est marrant, je n'ai pas le même vécu par rapport aux pianistes doués de l'oreille absolue. Ceux que j'ai rencontré étaient plutôt gênés par cette particularité, surtout en présence d'un 442 ou d'un 438. De plus, ils supportaient mal les compromis du tempérament égal et l'élargissement des octaves dans l'aigu...
Patrice Scanavini a écrit :Pour reprendre un terme cher a PBTchnikov a écrit :A mon sens Olek, l'accord demande à celui qui en maîtrise la technique non seulement des heures et des heures d'entraînement mais avant tout un don.
C'est ce qu'on appelle "la feuille" ou "avoir l'oreille", qui n'est pas donné à tout le monde comme tu le soulignes très justement, qui n'est pas quantifiable, ni mesurable mais qui est au départ de tout quand on choisi à vingt ans la carrière d'accordeur de piano.
Cette "feuille" se travaille, se plie petit à petit aux contraintes de la technique du tempérament égal mais c'est quand même elle qui, au final, décide et ordonne les gestes de l'accordeur.
Excuse-moi, mais si ceux qui ne sont pas doués choisissaient une autre carrière, moi ça ne me choque pas, ni de le souhaiter, ni de le dire.
Et que les machines soient reines aux USA dans la formation et la sélection ne m'étonnes pas. Ça renforcerai même ce que j'avance...
Je plussoie aux propos de chnikov ci-dessus.
Dernièrement, j'ai eu le plaisir d'accorder un piano à queue pour un pianiste avec une "vraie" oreille absolue...
Il était derrière moi pratiquement tout le temps de mon travail. Parfois c'est crispant mais là pas du tout le personnage etait fort sympathique![]()
Le niveau pianistique de ce musicien etait extrêmement élevé, compositeur producteur, jazz, varietés, classique
(je mets un lien sur une de ses prestations YT ici http://www.youtube.com/watch?v=xU6DCu0GvgU )
Des clients avec soit disant l'oreille absolue j'en ai rencontré quelques uns et c'est parti plusieurs fois en sucette...
Rien de pire que d'accorder le piano d'un chanteur ou d'un violoniste doté d'une soit-disante "oreille absolue"impossible de se mettre d'accord sur quoi que ce soit.
Mais là c'était très différent... un fois le piano terminé on a "refait" ensemble totalement à l'oreille (cad sans plaquer d'intervalles) les deux dernières octaves...
et on était parfaitement d'accord sur le résultat![]()
du coup j'ai sorti mon tunelab et j'ai pu voir le degré d'approximation de la machine sur l'oreille soit env +/-0.7 cent. sur ces 2 octaves.
Ce qui veut dire que la précision quand même très très élevée de la machine bien que suffisante dans 90% des cas n'était, dans ce cas, pas encore suffisante pour nous offrir cette sensation particulière lorsque l'on atteint cette forme de justesse qui flatte oreille et permet de fondre chaque note jouée seule dans l'harmonie d'ensemble de l'instrument (pédale levée). Les logiciels d'accords ne servent à rien à celui qui ne sait pas tenir une clé, mais les logiciels d'accords sont très interessant à étudier, car l'homme de métier peut s'appuyer sur leur justesse mathématique pour la dépasser et "oser" aller encore un peu plus loin à mon avis.
Je pense que les personnes qui disposent du type d'oreille absolue tel que je l'ai rencontré cette fois, arrivent à maitriser une détente dans la perception auditive de la justesse qui se situe à l'opposé de la concentration.
Donc avant tout, (je dis ça pour mes copains accordeurs) se détendre pour pouvoir percevoir et laisser venir à soi une sorte de "luminosité" caractéristique et typique d'une forme de justesse auditive purement "humaine" et se faire confiance lorsque cette sensation "arrive" est une chose qu'un logiciel d'accord mettra beaucoup de temps à modéliser
Amha
![]()
PS
Ma foi voilà un piano qui sonne Olek..!Olek a écrit :Ben c'est intéressant c'que vous dites , envoyez nous des enregistrements de vos accords quon puisse parler sur quelque chose ...
Voila un accord (sans appareil/logiciel) , pour rendre le piano plus présent, dans une salle plutôt absorbante, et avec un piano pas tres grand :
https://docs.google.com/open?id=0B6GjQD ... 0VzaUszQUk
A vrai dire c'est pas comme ça quon peut vraiment essayer un accord, avec quelques mesures, mais je pense quon entend bien l'effet obtenu.