Marmou a écrit :zarathoustra a écrit :Après la question de la pédale chez Mozart s'apparente pour moi à un débat du genre faut-il saler les aliments pour en relever le gout...
En général le sel amène le goût et ne le retire pas...
Et là c'est parfait pour décrire la pédale dans Mozart.

Je trouve effectivement ma comparaison assez interressante pour la pousser un peu plus loin tu trouveras toujours des gens pour te dire qu'un aliment se suffit à lui même et pour Mozart c'est un peu la même chôse.
Beaucoup de gens vont saler leurs aliments avec un dosage plus ou moins important et y prendre beaucoup de plaisir. D'autres vont preferer garder le gout de leurs aliments à l'état brut et y prendre autant de plaisir. Si en cuisine le sel est sur la table ce n'est pas pour rien, chacun est libre de l'utiliser à son gout. En musique ce qui fait
vraiment plaisir à l'interprete fait toujours plaisir à l'auditeur.
Le débat sur le fait que la musique de Bach est ecrit pour clavecin ou celle de Mozart pour pianoforte est pour un faux débat. Si les puristes te disent qu'il ne faut absolument pas mettre de pédale parce que ce n'est pas un instrument d'époque il faut simplement répondre que la musique n'a alors pas droit de citer sur nors pianos modernes. Dans ce sens d'ailleurs, je comprend par exemple les vrais baroqueux qui n'écoutent du Bach que sur clavecin. Leurs demarche est aussi louable que de ne pas jouer du Chopin sur un synthé (mais pour ma part il n'y aucun interdit au niveau du timbre ou des petites révolutions qu'on peut faire à base de rien).
Pour en revenir la pédale, la musique (quand elle est bien faite) a une structure qui est logique et des choix d'interprations qui le sont autant sans pour autant enlever une liberté d'execution. On ne peut pas innonder le contrepoint mozartien comme on le ferait avec celui d'un nocturne ou d'une valse de Chopin car les phrases chez Mozart (ou chez Bach dans certains cas mais c'est encore autre chose) sont structurés d'une façon plus rigoureuse. La part laissé à l'harmonie dans la musique pour "piano" de Mozart est assez minime quoi qu'on en dise. Elle a souvent un rôle d'expression, quelque chose de quasi theatral (d'où pour moi le terme de musique demonstrative et non contemplative que j'evoquai un peu plus bas).
Le problème de cette musique demonstrative, c'est que pour demontrer un message simple mais non moins profond on a de par la faible part accorder à l'accompagnement peu d'élément pour s'exprimer. D'où la grande difficulté d'interpreté, une note qui n'est pas accordé à une autre casse completement le discours et fout en l'air le message général, la mise en scène.
Donc pour ce qui est de la pédale c'est un moyen d'expression à ne pas negliger à mon sens mais c'est aussi le meilleur ennemi d'une interpretation clair. Si on en fait trop on peut rendre le message simple compliqué sans rien apporter en terme de profondeur.
Pour ce qui est de donner un exemple precis, c'est compliqué, j'ai étudié quelques sonates de Mozart ces dernières années et à chaque fois ca demande un boulot d'interpretation monstre : en fonction du piano, de l'acoustique, de l'humeur, du caractère de l'interprete, tout peu changer et ce qui peut être valable pour un ne l'est pas pour l'autre. La musique de Mozart evoque des histoires mais pas forcement la même pour tout le monde sur le papier...
HS: Franz Liszt, si Marmou ouvre un sujet et qu'il l'oriente dans une direction, c'est ce qu'on apelle communement le partage et l'evolution du débat. Un forum n'est pas un endroit où tout est bien rangé et ordonné comme une gamme de do majeur par un bon élève bien scolaire où le seul interet est de retrouver un sujet dans un moteur de recherche. On y parle, on y plaisante, on se disperse, mais tant qu'on partage l'interet est là.