Arabesque : il semblerait que pour les professions féminines les vocables : médecine , philosophesse, etc.... aient été utilisés autrefois . Je ne suis toutefois pas certaine de l'époque concernée ..... Sans doute au Moyen Age où la place des femmes dans la société était importante et reconnue . Il y eut d'ailleurs la célèbre Papesse Jeanne !
En 1634 Richelieu crée l'Académie Française qui initie le mouvement d'unification du territoire par la langue, pendant aux conquêtes territoriales. Les grammairiens du XVIIe entreprennent donc de réformer la langue pour la codifier. La masculinisation ne fait pas d'emblée consensus et provoque de grands débats.
Sur le plan du genre des noms de fonction, en 1607 Charles Maupas publie sa "Grammaire Françoise contenant règles très certaines" dans laquelle il énonce : « Tout nom concernant office d'homme est de genre masculin, et tout nom concernent la femme est féminin, de quelque terminaison qu'ils soient. »
Fréron écrit dans l'année littéraire de 1768 : « (...) spectacle lyrique de Mlle Saint André, artificière du Roi, seule approuvée de l'Académie Royale des Sciences »
Sur la question de l'accord en genre cependant, un grammairien illustre, Claude Favre de Vaugelas affirme depuis 1647 dans un ouvrage de grammaire qui devient vite une référence majeure : « Le genre masculin étant le plus noble, il doit prédominer chaque fois que le féminin et le masculin se trouvent ensemble. »
Cette posture ne fut pas unanimement acceptée.
Ainsi Vaugelas note-t-il lui-même la résistance des femmes de la cour à cette masculinisation et propose-t-il de se soumettre à l'usage : « Néanmoins, puisque toutes les femmes aux lieux où l'on parle bien, disent la et non le, peut-être que l'usage l'emportera sur la raison, et que ce ne sera plus une faute ».
Cette résistance est aujourd'hui attestée et documentée. Gilles Ménage rapporte ainsi une conversation avec Madame de Sévigné :
« Madame de Sévigné s'informant sur ma santé, je lui dis: madame, je suis enrhumé. Je la suis aussi, me dit-elle. Il me semble, Madame, que selon les règles de notre langue, il faudrait dire: je le suis. Vous direz comme il vous plaira, ajouta-t-elle, mais pour moi, je croirais avoir de la barbe au menton si je disais autrement »
À la veille de la Révolution, selon Elaine Viennot, Beaumarchais écrit dans les Noces de Figaro : « J'étais née, moi encore, pour être sage, et je la suis devenue . »
En France, l'avènement de la bourgeoisie consacre la règle établie par les spécialistes de la grammaire qui veut que l'on utilise le masculin pour désigner aussi bien des femmes que des hommes (d’où des locutions comme « madame le secrétaire général », etc.). Il a aussi été d'usage d'utiliser les formes féminines pour désigner les épouses d'un professionnel (« boulangère » pour l'épouse du boulanger).
C'est bien plus tard qu'au lieu d'invoquer la supériorité du genre masculin, l'Académie Française le désigne comme genre « non marqué » ou "neutre" pour conserver cette règle qui date du XVIIe siècle seulement dans l'histoire de la langue française.
(source Wikipédia)
Eh oui Oupsi , tu as raison : notre omniprésent masculin est en fait neutre selon l'Académie Française .

"Il faut que cela soit si gai , si gai , que l'on ait envie de fondre en larmes ."