
Je suis bien évidemment d'accord sur le fait qu'il existe un socle "minimum" objectif, décrit par Okay. Des choses tangibles qu'on peut presque classer de manière parfaitement manichéenne : c'est bien fait ou non.
Mais est-ce vraiment aussi simple ? Il est déjà arrivé à plusieurs d'entre nous je pense de penser être arrivé à un résultat tout à fait correct sur un morceau, jusqu'à le jouer dans le cadre d'un cours ou d'une masterclass où le prof pointe du doigt un nombre astronomique de défauts qui nous avaient échappés "ah ben non, c'était pas si bien fait que ça en fait".
C'est en fait l'idéal : avoir un professeur réputé et respecté, et définir en quelque sorte son jugement comme quelque chose de quasi-absolu. Si lui trouve ça bien, c'est que ça l'est réellement !
Je pense que pour ma part, c'est en fait de ça que je souffre le plus : n'avoir eu que des professeurs de passage par ci par là.
Alors bien sûr, comme le dit Abegg, il est important de justement bien tout mettre dans la balance : "ce que je fais c'est déjà bien pour mon niveau / j'ai déjà fait beaucoup de progrès !". Mais je n'arrive pas à tenir ce raisonnement. Ca reviendrait à dire que quand on joue, on joue avant tout pour soi. Car le public, il s'enfout que ça soit bien "pour notre niveau".
Je suis en fait d'accord avec leLama
C'est ça en fait, il faut apprendre à gérer notre insatisfaction pour en faire un moteur et non un frein. Mais est-il vraiment possible de le faire constamment ? Je pense de plus en plus (je prêche pas mal en ce sens ici en tout casleLama a écrit : ven. 17 nov., 2017 22:22 Sur le sentiment d'insatisfaction, je pense qu'il est inevitable, qu'il faut vivre avec. Que c'est le moteur de notre progres, et ce n'est que partiellement lié a la qualité de notre jeu.

Je pense que ça rejoint aussi l'idée de franck quelque part
Pour répondre à deux points plus précis :franck210 a écrit : ven. 17 nov., 2017 22:51 beaucoup jouent en croyant qu'ils travaillent,
beaucoup d'autres oublient de jouer et ne font que travailler, jusqu'à l'infini et au-delàààà![]()
Je ne trouve pas. Les profs, comme les amis "pianos", ont une attitude constructive et positive, destiner à aider à progresser : "c'est bien, mais...". Par ailleurs, un prof ou un ami trouvera ça très bien, un autre trouvera ça très perfectible...Il y a rarement un consensus.Lee a écrit : ven. 17 nov., 2017 18:06 Sinon, tes profs, tes amis pianos, ils doivent pouvoir t'aider "voir vrai" non ?
Tout à fait ! Manque de bol pour ma part, et depuis plusieurs années, je stagne au pied du podiumSpianissimo a écrit : sam. 18 nov., 2017 1:31 Aujourd'hui, Nox a besoin des concours qui peuvent apparaître effectivement comme une nécessité pour acquérir quelques certitudes au travers du regard des autres, et pas n'importe quels autres....son niveau et son cheminement le réclament... Il est évident que celui qui gagne un tel concours doit en retirer une immense satisfaction, c'est un socle sur lequel on peut ensuite s'appuyer, dans sa quête...à moment donné, un jury d'experts a dit, "voilà, là, tu es le meilleur"...on ne peut plus penser qu'on est pas bon après ça, ce qui ne signifie pas qu'on passe son temps à se satisfaire de ce verdict...ce n'est pas un aboutissement mais un départ, et une étape.

Du coup, je ne vous cache pas mon inquiétude pour les grands amateurs 2018 : un concours important, pour lequel je m'investis pendant plus d'un an (pas d'excuse ! Ce sera vraiment "mon meilleur" que je montrerai)...pas sûr d'avoir le courage de me jeter à l'eau finalement...
En conclusion, je ne pense pas que les concours soient une bonne solution. C'est vraiment à double tranchant. Sans compter que beaucoup de concours comportent des critères....extra-musicaux dirons-nous pour rester politiquement corrects
