La page que vous n'avez pas encore domptée !

[quazart]

Y a t-il une page musicale que vous n'avez pas encore réussi à dompter et qui vous résiste ?

Techniquement, exception faite des pros et de amateurs de haut niveau, nous avons tous nos limites... énumérer ce que j'ai renoncé à jouer pour des raisons techniques est-il intéressant ? Il ne s'agit a priori "que" d'une question de travail, non ?

Par contre parler de ce que je n'arrive pas à jouer d'une façon qui me satisfait - et a priori pas pour des raisons techniques - parait plus intéressant.
Depuis ma reprise du piano il y a un an, j'ai repris entre autres choses la sonate D960 de Schubert que j'ai apprise à 25 ans, seul (j'avais arrêté les cours 5 ans plus tôt)
J'avais le sentiment à l'époque de bien la maitriser, mais je ne m'enregistrais pas, et internet n'existait pas.
Je pensais en la reprenant que ça ne serait pas trop dur, au moins les deux premiers mouvements... j'avais sous-estimé la tâche.
Je les ai publiés sur "Humeur Piano"... Les critiques m'ont fait corriger le 2ème mouvement en un sens qui à présent me convient bien.
Le 1er mouvement par contre... de simples corrections en nouvelles versions, le but semble se rapprocher, je pense à chaque fois avoir produit quelque chose de plus homogène, de plus "parlant"... mais j'ai le sentiment d'être toujours très loin du compte et que l'ensemble manque de cohérence. Au point de douter de ma compréhension de ce mouvement.
Mais je crois ne pas être le seul à la compréhension duquel il se dérobe...



Au fait, le Scherzo et le
finale sont toujours à l'état de brouillon dans Soundcloud. Ils ressortiront bientôt de leur séjour au frigo...

[Galadrielle]

... pour répondre à Play Liszt : c'était mon rêve également de jouer ce nocturne, que je connais depuis l'enfance. Selon moi c'est un des plus beaux morceaux qui existent! (enfin, parmi ceux que j'ai entendus, naturellement!)
Les deux dernières pages sont vraiment difficiles. Au début je pensais que ce serait le 4/3 qui me poserait problème, mais en fait on arrive à surmonter cette difficulté. Ensuite ce qui est très difficile c'est de travailler le son : faire ressortir la mélodie, alors que la main droite joue en même temps des accord, sans compter la main gauche (dont il faut accentuer les basses, mais pas les accords d'accompagnement). Il y a les exercices de Cortot qui aident un peu (j'ai l'édition des nocturnes augmentée de ces exercices), surtout pour la main gauche que j'ai beaucoup travaillée seule. Mais c'est la main droite, en fait, qui demeure un problème. Sans compter que je n'arrive pas à le jouer tout à fait au bon tempo... bref, j'ai laissé ce morceau un peu à moitié travaillé. J'espère le reprendre un jour!

[Play Liszt]

Selon moi c'est un des plus beaux morceaux qui existent! (enfin, parmi ceux que j'ai entendus, naturellement!)

C’est aussi ce que je pense de ce morceau. J’espère que le reprendras bientôt (et que tu nous le feras partager)

[Play Liszt]

Une coda, c'est juste un épisode conclusif.

Dans la coda il n’y a aucun « rappel » de la mélodie du début?

[Arabesque44]

Une coda, c'est juste un épisode conclusif.

Dans la coda il n’y a aucun « rappel » de la mélodie du début?

Bonne question...mais souvent en effet la coda apporte du neuf, de l'inattendu. Et le petit rappel s'il existe, se fait discret, comme un petit clin d'œil (aux initiés que nous sommes! )
Je pense par exemple au fantastique tourbillon final qui conclut la ballade en sol mineur de Chopin...les deux dernières montées de gammes suivies chacune d'un rappel des 5 notes du thème principal...

[Play Liszt]

Je comprends... mais ce rappel, quand il a lieu, n’est pas un élément constitutif de la coda? Il peut y en avoir un mais la coda, avant tout, sert à conclure une pièce. C’est bien cela? Autrement dit, c’est le finale?

[N'est-ce pas]

Une coda c'est plutôt les prolongations, elle commence là où la pièce aurait déjà très bien pu finir, rajoute un petit (ou long) épisode et se termine quand la pièce/le mouvement est vraiment finie.

[Play Liszt]

Une coda c'est plutôt les prolongations, elle commence là où la pièce aurait déjà très bien pu finir, rajoute un petit (ou long) épisode et se termine quand la pièce/le mouvement est vraiment finie.

Limpide merci!

[quazart]

En théorie, une coda marque vraiment la toute fin d'un morceau, lorsque la partie qu'elle clôture a déjà été entendue auparavant. Voir par exemple les moments musicaux de Schubert, les scherzos de certaines sonates, qui sont de forme ABA. "A" n'est écrit qu'une seule fois, mais comporte une coda qui n'est jouée qu'à la conclusion du morceau, pour mieux la marquer. Ces codas ne comportent que très peu de mesures.

Par extension, on parle de coda pour désigner la fin d'un mouvement sans autre définition précise, lorsqu'elle est virtuose. C'est un peu l'équivalent d'une cadence dans un concerto, moment réservé au soliste pour improviser une péroraison (ou en jouer une déjà écrite) juste avant la fin.

[Play Liszt]

En théorie, une coda marque vraiment la toute fin d'un morceau, lorsque la partie qu'elle clôture a déjà été entendue auparavant. Voir par exemple les moments musicaux de Schubert, les scherzos de certaines sonates, qui sont de forme ABA. "A" n'est écrit qu'une seule fois, mais comporte une coda qui n'est jouée qu'à la conclusion du morceau, pour mieux la marquer. Ces codas ne comportent que très peu de mesures.

Par extension, on parle de coda pour désigner la fin d'un mouvement sans autre définition précise, lorsqu'elle est virtuose. C'est un peu l'équivalent d'une cadence dans un concerto, moment réservé au soliste pour improviser une péroraison (ou en jouer une déjà écrite) juste avant la fin.

Pour être sûr d’avoir compris : dans cette pièce je dirais que la coda commence à 13:25

[quazart]

Je dirais un tout petit peu plus tôt, vers 13'05.
Comme disait N'est-ce-pas, à cet endroit le finale pourrait prendre fin. Ici, la coda ressemble plutôt à une cadence, on prolonge le plaisir...

[Play Liszt]

C’est subtil... j’ai l’impression qu’il y a certaines choses qui ne se comprennent pas comme ça, d’un claquement de doigts, et que de comprendre ne suffit pas toujours.

[quazart]

N'exagère pas l'importance de savoir ça... Ca n'a en l'occurrence strictement aucun intérêt pour la maitrise du morceau !
L'important c'est le texte, c'est à lui qu'il faut consacrer toute son attention, et bien sûr le travail au clavier !

[Play Liszt]

Je sais que ça n’a pas d’importance pour la pratique de l’instrument. C’est pour enrichir ma culture musicale.
Merci à toi.

[Play Liszt]

Je sais que ça n’a pas d’importance pour la pratique de l’instrument. C’est pour enrichir ma culture musicale.
Merci à toi.