fab_74 a écrit :Merci de ta réponse. Le problème c'est que je ne pense même pas avoir le niveau pour aller jusqu'à une thèse en maths. Je galère sur des notions élémentaires, qui devraient être évidentes. Je suis incapable d'étudier une série numérique, alors que c'est la base....
Une chose à la fois fab : vraisemblablement tu as pris un peu de retard, mais tu es loin d'être le seul. J'ai aussi raté le premier train des séries numériques : ce n'est jamais qu'une suite de sommes, rien d'extraordinaire quand on maîtrise les suites sur le bout des doigts.... et pouf : on n'a pas vu que ça se compliquait et le train est parti.
Par contre, tu peux décider de t'y mettre : chaque chose apprise te consolide dans la maîtrise des maths. Reprends le chapitre ligne par ligne, choisi un bon manuel s'il te manque des pages à ton cours : si besoin, va demander conseil à ton prof pour choisir le livre. Tu n'auras peut-être pas la sensation de rattraper le train dans un premier temps, mais maîtriser les bases sera ton meilleur atout pour la suite. Il faut comprendre en profondeur les démonstrations de chaque notion de bases, être capable de les refaire pour bien en saisir les rouages, et non pas juste se laisser porter. Si tu n'as abordé que la première moitié du cours au moment du partiel, tu auras au moins acquis l'essentiel pour pouvoir réfléchir. Il faut juste accepter de prendre le temps de bien faire les choses quitte à en faire moins.
Pour ce qui est de l'enseignement du piano, je pense que tu te poses les bonnes questions. Comme toi, j'ai suivi un cursus en cours particulier, et donc non diplômant. Avec le recul, je pense que c'est pour ça que ma prof voulait nous faire passer des concours : pour valider nos acquis officiellement. Mais je n'en ai pas assez fait.
Pour ma part j'enseigne bénévolement le piano depuis 2 ans 1/2. Je suis très fière des progrès de mes élèves. Je crois que forte de cette première expérience, je me sens compétente pour accompagner des débutants au piano, si jamais j'avais du temps pour l'enseigner de manière rémunérée. Ce que j'ignore encore c'est combien d'année d'enseignement j'ai le niveau d'assurer. Mais ce métier ne colle pas avec mon projet de vie actuel : c'est un métier du mercredi, du samedi et des soirées. Et ce temps là est pour moi le temps de la famille. Il faut aussi penser à ça quand tu construis ton avenir professionnel : aujourd'hui tu es jeune étudiant, mais un jour je te le souhaite, tu auras famille et enfants. Quelle vie imagines-tu partager avec eux?
Reprend courage, les maths que tu aimes peuvent te rendre heureux, surtout si tu aimes enseigner. Quand aux classes, ce ne sont pas tous d'affreux gamins, les vrais affreux sont même assez rares. C'est un challenge passionnant de découvrir leur personnalité, comprendre ce qui les motive individuellement et comment les canaliser quand ils sont en groupe : c'est une affaire de pédagogie. Un bon prof de math se pose des questions de pédagogie bien plus souvent que de maths. Et tu as l'air capable de te poser des questions de pédagogie, c'est plutôt encourageant. Et surtout ne te focalise pas sur les fais divers impressionnants. On ne parle de l'exception que quand elle est négative. Je crois sincèrement que ces faits divers prennent une place démesurée dans l'inconscient collectif.