Option musique au bac
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Re: Option musique au bac
Comme je vois qu'il est question de "établissement privé" vs "établissement public", et qu'apparemment le privé a plus la cote que le public, je me permets de mettre ma petite expérience personnelle car je suis allé 2 ans dans le privé et 5 ans dans le public et il en résulte la chose suivante :
- dans le privé, il y avait des profs bons, des profs moins bons
- dans le public, il y avait des profs bons, des profs moins bons
En résumé : je n'ai vu aucune différence de niveau entre l'établissement privé et l'établissement public que j'ai fréquentés.
Et j'ajoute que j'ai commencé par le privé pour aller dans le public, pas l'inverse.
J'ajoute aussi que je n'étais ni un surdoué, ni un cancre (enfin si un peu sur la fin).
Je pense que les différences entre les établissements, qu'ils soient publics ou privés, sont directement induits par le milieu social de l'endroit où se trouve les établissements en question. Je suis résolument contre la suppression de la carte scolaire, qui ne va qu’aggraver les inégalités entre les établissements (les rares personnes "riches" habitants dans des communes majoritairement à population "pauvres" iront dans d'autres établissements, grace à la suppression de la carte scolaire, et non pas l'inverse comme l'ancien gouvernement voulait nous le faire croire).
Une vrai mesure qui pourrait ramener un peu d'équité entre les établissements serait de s'attaquer au fond du problème : la mixité sociale partout en France.
Il faut que chaque commune soit dans l'obligation d'avoir des logements sociaux, au lieu d'entasser les couches sociales les plus pauvre dans des banlieues "guettos".
De la mixité sociale, voilà ce qu'il faut, c'est à mon sens ici que se trouve la clé de pratiquement tous les problèmes de l'éducation nationale.
- dans le privé, il y avait des profs bons, des profs moins bons
- dans le public, il y avait des profs bons, des profs moins bons
En résumé : je n'ai vu aucune différence de niveau entre l'établissement privé et l'établissement public que j'ai fréquentés.
Et j'ajoute que j'ai commencé par le privé pour aller dans le public, pas l'inverse.
J'ajoute aussi que je n'étais ni un surdoué, ni un cancre (enfin si un peu sur la fin).
Je pense que les différences entre les établissements, qu'ils soient publics ou privés, sont directement induits par le milieu social de l'endroit où se trouve les établissements en question. Je suis résolument contre la suppression de la carte scolaire, qui ne va qu’aggraver les inégalités entre les établissements (les rares personnes "riches" habitants dans des communes majoritairement à population "pauvres" iront dans d'autres établissements, grace à la suppression de la carte scolaire, et non pas l'inverse comme l'ancien gouvernement voulait nous le faire croire).
Une vrai mesure qui pourrait ramener un peu d'équité entre les établissements serait de s'attaquer au fond du problème : la mixité sociale partout en France.
Il faut que chaque commune soit dans l'obligation d'avoir des logements sociaux, au lieu d'entasser les couches sociales les plus pauvre dans des banlieues "guettos".
De la mixité sociale, voilà ce qu'il faut, c'est à mon sens ici que se trouve la clé de pratiquement tous les problèmes de l'éducation nationale.
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Re: Option musique au bac
et pourquoi pas redonner du sens au diplôme et réintroduire un certain nombre de points de contrôles qui fonctionnaient très bien avant, à savoirbigrounours a écrit : Une vrai mesure qui pourrait ramener un peu d'équité entre les établissements serait de s'attaquer au fond du problème : la mixité sociale partout en France.
- rétablir l'examen d'entrée en 6e
- un "vrai" BEPC
- un "vrai" BAC
afin d'assurer que le système ne permet pas de progresser si le niveau de compétence atteint n'est pas suffisant.
à partir du moment où les règles du jeu sont claires, les élèves s'adapteront et bosseront s'ils le souhaitent. Et si ils refusent ce parcours, ou ne peuvent pas, malgré leur efforts, accéder au niveau minimum, alors il faut leur offrir des débouchés professionnels adaptés. Ca a marché très bien pendant des décennies comme ça, alors pourquoi on a tout bouzillé ?
Est ce qu'on imagine qu'en fin de cycle 3 au conservatoire on puisse avoir des élèves qui ne savent pas le solfège, ou qui peinent pour jouer une invention à 2 voix ? Non, et ça semble normal à tout le monde !
Maintenant si un démagogue postulait que 80% d'une classe d'âge doit finir son 3e cycle de conservatoire, on va faire quoi ? Supprimer les auditions de fin d'année ? Organiser des sessions de rattrapage où l'on pourra jouer son morceau mains séparées avec partition ?
Modifié en dernier par bach_addict le ven. 19 oct., 2012 14:32, modifié 1 fois.
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Re: Option musique au bac
Tu veux dire 20/20 ?Bonusmalus a écrit :Excellent, Nox, comme d'habitude.
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Re: Option musique au bac
quand tu auras des enfants, oseras tu respecter cette carte scolaire si par malchance tu habites dans un quartier plutôt défavorisé ? Ou feras tu comme tout le monde : arbitrage avec options ou secteur privé ? Réponse 2 à mon humble avis (comme 99% des gens, qui sont des acteurs rationnels)bigrounours a écrit :Je suis résolument contre la suppression de la carte scolaire, qui ne va qu’aggraver les inégalités entre les établissements (les rares personnes "riches" habitants dans des communes majoritairement à population "pauvres" iront dans d'autres établissements, grace à la suppression de la carte scolaire, et non pas l'inverse comme l'ancien gouvernement voulait nous le faire croire).
Une vrai mesure qui pourrait ramener un peu d'équité entre les établissements serait de s'attaquer au fond du problème : la mixité sociale partout en France.
Pour info, s'imaginer résoudre le problème de l'école par la mixité sociale est prendre le problème à l'envers.
J'ai le regret de t'informer que tous les jeunes parents aisés que je connais mettent leurs enfants dans le privé pour justement fuir la baisse de niveau induite par la mixité sociale. Je le constate, je ne porte pas de jugement dessus. Ce sont des stratégies d'évitement d'acteurs rationnels, rien d'étonnant donc.
Résoudre le problème à la racine consisterait à réintroduire un niveau d'exigence élevé à l'école publique, depuis le primaire jusqu'à la terminale. C'est à ce "prix" que les jeunes parents relativement aisés remettront leurs enfants dans le public.
Enfin je crois qu'il y a un manque de prise de recul par rapport à la mission historique de l'éducation nationale...
l'EN a appris a lire à des millions de jeunes paysans dont les parents étaient analphabètes, à des millions de jeunes enfants dans notre ancien département d'Algérie, dont les parents étaient de pauvres paysans qui parlaient à peine le français... éduquer des masses incultes, analphabètes, non francophones, ce fut pendant longtemps une mission que l'EN accomplissait avec succès ! Pourquoi aujourd'hui invoque t' on subitement la nationalité d'origine des parents, ou l'origine sociale, pour justifier l'injustifiable, par exemple 20% d'enfants incapables de lire et de comprendre un texte en 6e ? Croyez vous que la mission historique de l'EN était d'enseigner dans les beaux quartiers ?
Petits fils d'instituteurs issus de la campagne, je suis bien placé pour savoir que l'EN des années 40, 50 et 60 avait à gérer des populations extrêment pauvres, et profondément incultes...mais elle y arrivait !
Pas parceque ces instituteurs étaient plus doués qu'aujourd'hui, mais parcequ'il y avait un cadre, des méthodes, et un niveau d'exigence en forme de couperet : si tu n'as pas ton certif, tu vas bosser aux champs, comme les autres. La règle était claire.
Il ne s'agit pas de rescuciter l'école de Jules Ferry mais de la réinventer sans s'imaginer que les obstacles actuels sont insurmontables...ce sont nos réponses qui sont inadaptées tout simplement.
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Re: Option musique au bac
Et bien je ne suis pas d'accord avec toi.bach_addict a écrit :quand tu auras des enfants, oseras tu respecter cette carte scolaire si par malchance tu habites dans un quartier plutôt défavorisé ? Ou feras tu comme tout le monde : arbitrage avec options ou secteur privé ? Réponse 2 à mon humble avis (comme 99% des gens, qui sont des acteurs rationnels)bigrounours a écrit :Je suis résolument contre la suppression de la carte scolaire, qui ne va qu’aggraver les inégalités entre les établissements (les rares personnes "riches" habitants dans des communes majoritairement à population "pauvres" iront dans d'autres établissements, grace à la suppression de la carte scolaire, et non pas l'inverse comme l'ancien gouvernement voulait nous le faire croire).
Une vrai mesure qui pourrait ramener un peu d'équité entre les établissements serait de s'attaquer au fond du problème : la mixité sociale partout en France.
Pour info, s'imaginer résoudre le problème de l'école par la mixité sociale est prendre le problème à l'envers.
J'ai le regret de t'informer que tous les jeunes parents aisés que je connais mettent leurs enfants dans le privé pour justement fuir la baisse de niveau induite par la mixité sociale. Je le constate, je ne porte pas de jugement dessus. Ce sont des stratégies d'évitement d'acteurs rationnels, rien d'étonnant donc.
Résoudre le problème à la racine consisterait à réintroduire un niveau d'exigence élevé à l'école publique, depuis le primaire jusqu'à la terminale. C'est à ce "prix" que les jeunes parents relativement aisés remettront leurs enfants dans le public.
Enfin je crois qu'il y a un manque de prise de recul par rapport à la mission historique de l'éducation nationale...
l'EN a appris a lire à des millions de jeunes paysans dont les parents étaient analphabètes, à des millions de jeunes enfants dans notre ancien département d'Algérie, dont les parents étaient de pauvres paysans qui parlaient à peine le français... éduquer des masses incultes, analphabètes, non francophones, ce fut pendant longtemps une mission que l'EN accomplissait avec succès ! Pourquoi aujourd'hui invoque t' on subitement la nationalité d'origine des parents, ou l'origine sociale, pour justifier l'injustifiable, par exemple 20% d'enfants incapables de lire et de comprendre un texte en 6e ? Croyez vous que la mission historique de l'EN était d'enseigner dans les beaux quartiers ?
Petits fils d'instituteurs issus de la campagne, je suis bien placé pour savoir que l'EN des années 40, 50 et 60 avait à gérer des populations extrêment pauvres, et profondément incultes...mais elle y arrivait !
Pas parceque ces instituteurs étaient plus doués qu'aujourd'hui, mais parcequ'il y avait un cadre, des méthodes, et un niveau d'exigence en forme de couperet : si tu n'as pas ton certif, tu vas bosser aux champs, comme les autres. La règle était claire.
Il ne s'agit pas de rescuciter l'école de Jules Ferry mais de la réinventer sans s'imaginer que les obstacles actuels sont insurmontables...ce sont nos réponses qui sont inadaptées tout simplement.
Aujourd'hui il n'y a pas de mixité sociale, donc dire "c'est parce qu'il y a de la mixité sociale que les personnes des milieux aisés mettent leurs enfants dans le privé" est totalement faux, puisqu'aujourd'hui n'y a pas de mixité sociale.
En revanche je te rejoins sur le fait que rétablir des vrais examens pourrait améliorer les choses : un vrai brevet, un vrai passage en 6e et un vrai bac, mais pour moi le coeur du problème n'est pas là.
Et si un jour j'ai des enfants, bien sur que je les scolariserai dans un bon établissement, mais ça n'empêche pas de vouloir changer les choses, il n'y a pas de contradictions là dedans.
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Re: Option musique au bac
mais si il y a de la mixité sociale, Paris dans beaucoup d'arrondissements c'est plus de 15% de logements sociaux, on trouve les stats sur le site de la mairie. Dans mon quartier que tu connais y a plein de jeunes "issus de la mixité" dans les rues, la mixité "géographique" est un fait désormais.bigrounours a écrit : Aujourd'hui il n'y a pas de mixité sociale, donc dire "c'est parce qu'il y a de la mixité sociale que les personnes des milieux aisés mettent leurs enfants dans le privé" est totalement faux, puisqu'aujourd'hui n'y a pas de mixité sociale.
Bien sûr quelques arrdt historiquement à droite comme le 16e font de la résistance mais dans l'ensemble, la loi SRU a été appliquée depuis 20 ans et a fonctionné (on négligera le probleme non negligeable des collaborateurs de mairie qui occupent des logements HLM...).
[mode bisounours = on]
Ok , donc c'est génial c'est mixte, les enfants vont dans les mêmes classes, ils sont tous copains et tout le monde travaille dans une ambiance de joyeuse émulation et les moins bons essayent de rattraper les meilleurs
[mode bisounours = off]
en fait, non, c'est devenu le souk dans les écoles primaires du quartier et les jeunes parents aisés mettent leurs enfants dans des instituts privés, même si ils ne sont pas cathos et même si ils sont allés dans le public étant enfants. Dixit plusieurs de mes connaissances qui explique ça à voix basse (vu qu'ils ont voté socialiste, c'est pas encore un comportement très assumé).
Quand tu vois les stats de réussite au bac dans Paris entre public et privé, tu comprends l'ampleur du probleme : beaucoup d'établissements avec seulement 60-70% de réussite dans le public mais plutôt au dessus de 80% dans le privé (avec quelques "high score" hallucinants genre 98%) . Ces stats se trouvent sur internet assez facilement. Leurs profs ne sont pas meilleurs, mais si tu es parent...tu choisis ton camp immédiatement si tu as les moyens.
donc pour moi il faut revenir aux bases : relever le niveau et reintroduire de vrais examens qui agissaient avant comme des check point de niveau scolaire et qui du coup aiguillonnaient les élèves tout au long de leur scolarité.
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Re: Option musique au bac
Je ne fais pas le même constat que toi.bach_addict a écrit :mais si il y a de la mixité sociale, Paris dans beaucoup d'arrondissements c'est plus de 15% de logements sociaux, on trouve les stats sur le site de la mairie. Dans mon quartier que tu connais y a plein de jeunes "issus de la mixité" dans les rues, la mixité "géographique" est un fait désormais.bigrounours a écrit : Aujourd'hui il n'y a pas de mixité sociale, donc dire "c'est parce qu'il y a de la mixité sociale que les personnes des milieux aisés mettent leurs enfants dans le privé" est totalement faux, puisqu'aujourd'hui n'y a pas de mixité sociale.
Bien sûr quelques arrdt historiquement à droite comme le 16e font de la résistance mais dans l'ensemble, la loi SRU a été appliquée depuis 20 ans et a fonctionné (on négligera le probleme non negligeable des collaborateurs de mairie qui occupent des logements HLM...).
Je vis aussi à Paris, dans un quartier beaucoup plus populaire que ton quartier (la goutte d'or). Ici il n'y a pas de mixité sociale, je suis le seul "riche" du quartier. C'est pareil en Seine Saint Denis et dans toute la banlieue nord-est de paris : il n'y a pas de mixité sociale, ce sont essentiellement des milieux défavorisés qui vivent ici, et le niveau scolaire s'en fait ressentir.
Et comme tu l'as dit, dans le 16e arrondissement ou Levallois/Neuilly, il n'y a pas non plus de mixité sociale : inversement il n'y a que des couches de population favorisées.
Bien sur qu'ils le font pour le bien de leurs enfants, et si j'étais à leur place je ferai sans doute pareil. Mais le fond du problème reste.bach_addict a écrit :en fait, non, c'est devenu le souk dans les écoles primaires du quartier et les jeunes parents aisés mettent leurs enfants dans des instituts privés, même si ils ne sont pas cathos et même si ils sont allés dans le public étant enfants. Dixit plusieurs de mes connaissances qui explique ça à voix basse (vu qu'ils ont voté socialiste, c'est pas encore un comportement très assumé).
ça ne prouve rien. Les gens aisés mettent leur enfants dans les établissements privés donc les enfants se retrouvent entre classes aisés, donc dans un environnement favorable pour la réussite scolaire, et c'est pour cela que les statistiques des établissements privés sont bien meilleurs que celles du public (du moins à Paris, dans ma province d'origine ce n'est pas le cas).bach_addict a écrit :Quand tu vois les stats de réussite au bac dans Paris entre public et privé, tu comprends l'ampleur du probleme : beaucoup d'établissements avec seulement 60-70% de réussite dans le public mais plutôt au dessus de 80% dans le privé (avec quelques "high score" hallucinants genre 98%) . Ces stats se trouvent sur internet assez facilement. Leurs profs ne sont pas meilleurs, mais si tu es parent...tu choisis ton camp immédiatement si tu as les moyens.
Oui, comme je l'ai déjà dit je suis d'accord avec cela.bach_addict a écrit :donc pour moi il faut revenir aux bases : relever le niveau et reintroduire de vrais examens qui agissaient avant comme des check point de niveau scolaire et qui du coup aiguillonnaient les élèves tout au long de leur scolarité.
Mais si tu mets les milieux favorisés d'un côté et les milieux défavorisés de l'autre, tu auras beau revenir aux bases et réintroduire de vrais exament, ça ne fonctionnera pas, du fait des inégalités entres les écoles induites par la non mixité sociale : tu auras une école à 2 vitesses.
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Re: Option musique au bac
je suis persuadé qu'on grand étonnement des pédagogues égalitaristes, on re-découvrira que l'on peut être issu d'un milieu pauvre et de parents illettrés et pourtant apprendre à écrire sans faute, compter, calculer, pour peu que l'école fournisse le cadre d'apprentissage, les méthodes, et le contrôle des apprentissages.
Dans les matières scientifiques je n'ai pas de doute la dessus (c'est trop lié au travail personnel et au talent personnel). Dans les matières littéraires, Petitchéri issu de parents aimants et cultivés avec une bibliothèque dans sa chambre et des disques de Mozart, aura probablement un avantage concurrentiel énorme par rapport à Momo qui aura grandi dans la cité. Ceci dit ça n'empêchera pas Momo de devenir écrivain plus tard, il aura d'ailleurs peut être plus de choses à raconter que Petitchéri qui lui racontera en général ses relations difficiles avec ses parents et autres histoires sur son nombril.
Dans les matières scientifiques je n'ai pas de doute la dessus (c'est trop lié au travail personnel et au talent personnel). Dans les matières littéraires, Petitchéri issu de parents aimants et cultivés avec une bibliothèque dans sa chambre et des disques de Mozart, aura probablement un avantage concurrentiel énorme par rapport à Momo qui aura grandi dans la cité. Ceci dit ça n'empêchera pas Momo de devenir écrivain plus tard, il aura d'ailleurs peut être plus de choses à raconter que Petitchéri qui lui racontera en général ses relations difficiles avec ses parents et autres histoires sur son nombril.
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Re: Option musique au bac
Définition de démagogie.
Qui a parlé de fainéantise ? A l'origine, le créateur de cette discution parlait de l'option musique, mais maintenant nous discutons des programmes et des méthodes d'enseignements. C'est tout de même fou, la corporation enseignante se sent toujours méprisée pour son manque de travail ! Gardons-nous cependant de toute conclusion hâtive (là je suis gentil, je passe à deux doigts du troll trop velu pour être tatoué, mais je me retiens : ce n'est pas la guerre qui m'intéresse, ce sont tes idées).strumpf a écrit :C'est un travail aussi contraignant que n'importe quel autre, aussi prenant qu'un autre (mais chez nous il n'y a pas de machine à café....) et qui m'occupe pleinement.
Serais-tu donc prof de Rhétorique, de Propédeutique ou de Maths ?strumpf a écrit :Aujourd'hui en terminale S , j'enseigne le raisonnement et la démonstration à haute dose
A titre informatif, j'ai suivis toute ma scolarité dans le public et en province, donc le monde merveilleux de l'Education publique décrit par des gens complètement fumés, je connais. Note que je ne t'inclue pas forcément parmi ces gens fumés. Je subis les aberrations de mes profs, mais effectivement je ne suis qu'élève, ma parole ne vaut rien. Mais alors, qui peut parler, si le principal intéressé (l'enfant, l'élève, l'apprenant, le tutoré... en bref : l'usager du service public) doit se taire ? En vertu de quoi devrait-il fermer sa gueule, et au nom de quoi d'autre que lui peuvent lui retirer la parole ?strumpf a écrit :quand aux programmes si décriés par quelques personnes de ce forum, qui parlent sans rien connaître du tout et qui masquent leur ignorance par quelques clichés éculés
Effectivement. C'est pour ça que trotte toujours au fond de ma tête comme une possibilité l'envie d'enseigner. Je ne suis donc pas un méchant-anti-prof qui n'y connaît rien (regarde ma signature avant de t'exciter). Je suis outré par le gâchis de moyen (que de fric pour tant de merde), d'homme et d'intelligence (la fabrique du crétin). J'ajoute que je me suis toujours entendu avec les bons profs, qui m'ont souvent beaucoup marqué. Bien sûr il y a les autres, mais j'ai eu la chance d'être généralement épargné.strumpf a écrit :L'acte d'enseigner est un acte noble et magnifique et qui a pour but d'élever. On est enseignant ou on ne l'est pas .
Puisqu'enseigner est noble et magnifique, pourquoi l'avilir en l'abâtardissant de politique ?Tout le monde pense à, ou a écrit :Mixité sociale
Je suis étudiant. Vous m'aideriez en corrigeant sans négligence les inexactitudes de ce message.
Re: Option musique au bac
Je trouve que vous y allez un peu fort quand même... Les profs sont dans l'ensemble loin d'être des imbéciles heureux. Entre ce qu'on peut imaginer d'une profession et la réalité qui nous frappe de plein fouet, il y a un fossé que certains ne peuvent franchir... J'en ai connu pas mal qui ont arrêté quand ils ont vu le merdier dans lequel ils ont mis les pieds. Il faut voir le contexte qu'on nous impose...il faut voir ce que c'est une ZEP, pas celle qui passe à la télé pour ses réussites extraordinaires mais la ZEP-poubelle dont tout le monde se fiche et ce qu'on vit là-dedans...Il faut imaginer aussi ce que c'est que tenir une classe de 35 élèves d'un lycée lambda, qu'un prof mettra bien 10 à 20 ans à obtenir d'ailleurs, s'il y arrive...
Là encore j'ai appris qu'une collègue agrégée de philo arrêtait tout, alors que c'est une bonne prof de l'avis général, une agreg de philo ne se trouve quand même pas sous le sabot d'un cheval...mais pourtant elle n'est pas heureuse dans son boulot.
Je ne suis pas d'accord que vous alliez jusqu'à remettre en cause les compétences de strumpf en tant que prof sur la base d'une conversation "politique". Moi j'admire au contraire ceux qui ont trouvé un sens à ce qu'ils font. Si elle est si heureuse et motivée c'est qu'elle tient ses classes, que ses élèves réussissent, lui témoignent de la reconnaissance... C'est déjà beaucoup ! Que voulez-vous qu'elle fasse de plus ? Si elle est aussi motivée c'est sans doute un bon prof et ses opinions n'ont concrètement pas grand-chose à voir avec les cours qu'elle donne (elle n'a jamais dit qu'elle mettait 20 à tout le monde non plus...). C'est au contraire encore heureux qu'il y ait des gens pour tenir la barraque...
Là encore j'ai appris qu'une collègue agrégée de philo arrêtait tout, alors que c'est une bonne prof de l'avis général, une agreg de philo ne se trouve quand même pas sous le sabot d'un cheval...mais pourtant elle n'est pas heureuse dans son boulot.
Je ne suis pas d'accord que vous alliez jusqu'à remettre en cause les compétences de strumpf en tant que prof sur la base d'une conversation "politique". Moi j'admire au contraire ceux qui ont trouvé un sens à ce qu'ils font. Si elle est si heureuse et motivée c'est qu'elle tient ses classes, que ses élèves réussissent, lui témoignent de la reconnaissance... C'est déjà beaucoup ! Que voulez-vous qu'elle fasse de plus ? Si elle est aussi motivée c'est sans doute un bon prof et ses opinions n'ont concrètement pas grand-chose à voir avec les cours qu'elle donne (elle n'a jamais dit qu'elle mettait 20 à tout le monde non plus...). C'est au contraire encore heureux qu'il y ait des gens pour tenir la barraque...
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Re: Option musique au bac
Les profs sont comme tout le monde: victimes et acteurs de ce qui se noue. Raison de plus pour élever leur niveau de réflexion sur ce qui se passe. Comme chacun de nous dans son domaine. Quand on ne sait plus où on va, il faut d'abord s'assurer qu'on sait d'où on vient. Tant qu'ils tortilleront des fesses sur des sujets à la noix comme le pédagogisme, qu'ils ne s'attendent pas à se sentir mieux ni à obtenir des résultats probants et le respect que la société leur doit en retour.
Modifié en dernier par Bonusmalus le ven. 19 oct., 2012 17:09, modifié 1 fois.
Bonusmalus
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Re: Option musique au bac
Strumpf l a aussi bien cherché en dénigrant l opinion de tout le monde sur l air de "vous n êtes pas profs donc vous n y connaissez rien donc fermez la".
Assez d accord avec katy, ça dépasse désormais ce que peut faire un prof isolé et ta collègue qui démissionne l a bien compris, franchement ça ne m etonne pas.
Je ne sais pas comment changer les choses, finalement quand les classes moyennes seront parties et que les profs aussi, on aura touché le fond, peut être que la prise de conscience aura alors lieu ...
Assez d accord avec katy, ça dépasse désormais ce que peut faire un prof isolé et ta collègue qui démissionne l a bien compris, franchement ça ne m etonne pas.
Je ne sais pas comment changer les choses, finalement quand les classes moyennes seront parties et que les profs aussi, on aura touché le fond, peut être que la prise de conscience aura alors lieu ...
« L'inconvénient du piano, c'est que chaque bonne note est située entre deux mauvaises. » A.Schnabel
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Re: Option musique au bac
Ces erreurs stratégiques sont le fait des ministères successifs.Bonusmalus a écrit :Les profs sont comme tout le monde: victimes et acteurs de ce qui se noue. Raison de plus pour élever leur niveau de réflexion sur ce qui se passe. Comme chacun de nous dans son domaine. Quand on ne sait plus où on va, il faut d'abord s'assurer qu'on sait d'où on vient. Tant qu'ils tortilleront des fesses sur des sujets à la noix comme le pédagogisme, qu'ils ne s'attendent pas à se sentir mieux ni à obtenir des résultats probants et le respect que la société leur doit en retour.
Pas des profs. Ça a probablement sélectionné les profils de prof, en revanche, plutôt en ligne avec ces idees, sur 20/30 ans.
Changer ça sur le terrain ...impossible maintenant , la base ne suivrait probablement pas
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Re: Option musique au bac
Je suis profondément gêné d'avoir pu laisser penser remettre en cause ses compétences, malgré que ne la connais pas et :katy a écrit :Je ne suis pas d'accord que vous alliez jusqu'à remettre en cause les compétences de strumpf en tant que prof sur la base d'une conversation "politique".
Et justement, je ne comprends pas moi non plus ce que viens faire ici le politique ; il s'agit bien d'instruire des êtres humains et non d’embrigader de futurs électeurs, non ?QuartDîner a écrit :Gardons-nous cependant de toute conclusion hâtive (là je suis gentil, je passe à deux doigts du troll trop velu pour être tatoué, mais je me retiens : ce n'est pas la guerre qui m'intéresse, ce sont tes idées)
[...]
Note que je ne t'inclue pas forcément parmi ces gens fumés.
[...]
Effectivement. C'est pour ça que trotte toujours au fond de ma tête comme une possibilité l'envie d'enseigner. Je ne suis donc pas un méchant-anti-prof qui n'y connaît rien (regarde ma signature avant de t'exciter).
J'ajoute que le livre que je mentionne (la fabrique du crétin) expose sans doute les mêmes idées que celles de strumpf, vu le parcours de son auteur :
Normalien, agrégé de Lettres, il a, du collège à l’université, parcouru l’essentiel du paysage éducatif. Longtemps impliqué dans l’édition scolaire et parascolaire, il en démonte au passage les mécanismes et les intérêts convergents.
Modifié en dernier par QuartDîner le ven. 19 oct., 2012 17:31, modifié 3 fois.
Je suis étudiant. Vous m'aideriez en corrigeant sans négligence les inexactitudes de ce message.
Re: Option musique au bac
Euh... je ne te visais en rien... Ce ne sont pas tes propos qui me font réagir...De toute façon je veux juste apporter mon expérience !
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Re: Option musique au bac
Ok
Quiqu'il en soit, je me suis dit en relisant mon message qu'une pointe de nuance ne serait pas superflue.
Pense à cibler tes interlocuteurs la prochaine fois que tu ne t'adresses ni à l'auteur du dernier message ni à tout le monde : sur un forum, tout le monde écoute tout le monde.
Et pour apaiser le débat, Alain critiquait l'école déjà en son temps, avec l'instituteur et le sorbonagre. C'est donc un débat sans fin.
Notule sans rapport avec le débat : strumpf, tu es bien consciente que n'importe lequel de tes élèves qui sait que tu joues du piano peut te retrouver, maintenant qu'on sait que la matière que tu enseignes et sans doute la ville du lycée où tu l'enseignes ?

Pense à cibler tes interlocuteurs la prochaine fois que tu ne t'adresses ni à l'auteur du dernier message ni à tout le monde : sur un forum, tout le monde écoute tout le monde.
Et pour apaiser le débat, Alain critiquait l'école déjà en son temps, avec l'instituteur et le sorbonagre. C'est donc un débat sans fin.
Notule sans rapport avec le débat : strumpf, tu es bien consciente que n'importe lequel de tes élèves qui sait que tu joues du piano peut te retrouver, maintenant qu'on sait que la matière que tu enseignes et sans doute la ville du lycée où tu l'enseignes ?
Je suis étudiant. Vous m'aideriez en corrigeant sans négligence les inexactitudes de ce message.
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- Messages : 681
- Enregistré le : sam. 09 mai, 2009 23:32
Re: Option musique au bac
Juste en passant, j'ai fait une scolarité terriblement médiocre, pauvre, débilitante, du CE2 à la troisième... dans le privé. Ce n'était pas les profs, mais les élèves. Le niveau était bas, la mentalité générale pourrie, comme il y avait peu d'élèves (240 école+collège si je me souviens bien), sur la masse il y en avait très peu d'intéressants...
Après, je suis rentré dans un lycée public (mais de centre ville, et lycée assez particulier parce qu'avec des options artistiques, DMA ingénieur son, Mise A Niveau Arts Appliqués, etc.) et j'ai commencé à vivre
Cela n'avait juste plus rien à voir du tout, et ce n'était pas que la transition collège/lycée.
Pour dire que mon expérience ne va pas dans le sens de ce qui a été décris, et pour rappeler que le privé ce n'est pas que les truc de riches à un haut niveau...
Les lycées privés de Besançon se font bouffer par les lycées publiques niveau résultat, et de loin. Je suis heureux de ne pas y avoir mis les pieds. Après, je me méfie autant du public que du privé (comment ne pas être méfiant vis-à-vis d'institutions qui ont le pouvoir de déterminer tant que ça ce que nous sommes ?).
Après, je suis rentré dans un lycée public (mais de centre ville, et lycée assez particulier parce qu'avec des options artistiques, DMA ingénieur son, Mise A Niveau Arts Appliqués, etc.) et j'ai commencé à vivre

Pour dire que mon expérience ne va pas dans le sens de ce qui a été décris, et pour rappeler que le privé ce n'est pas que les truc de riches à un haut niveau...
Les lycées privés de Besançon se font bouffer par les lycées publiques niveau résultat, et de loin. Je suis heureux de ne pas y avoir mis les pieds. Après, je me méfie autant du public que du privé (comment ne pas être méfiant vis-à-vis d'institutions qui ont le pouvoir de déterminer tant que ça ce que nous sommes ?).
- Bergamotte
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- Enregistré le : ven. 17 juil., 2009 18:58
Re: Option musique au bac
Oui, il a été fait un raccourci entre privé et bon collège/lycée, il y a bien entendu de très mauvais privés qui récupèrent des élèves qu'on ne veut plus ailleurs, avec des profs sans aucun diplôme ni qualification, etc., mais n'est apparemment pas question de ces derniers dans cette discussion.
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- Messages : 1599
- Enregistré le : ven. 19 juin, 2009 22:21
- Mon piano : Yamaha S3X
Re: Option musique au bac
Il me parait plus honnête intellectuellement de ne pas imposer aux autres ce qu'on ne veut pas pour soi-même ou pour les siens.bigrounours a écrit :si un jour j'ai des enfants, bien sur que je les scolariserai dans un bon établissement, mais ça n'empêche pas de vouloir changer les choses, il n'y a pas de contradictions là dedans.
@Nem: que les meilleurs bahuts soient publics, personne n'en doute. Mais il fait regarder sur une carte où ils se situent: centre ville ou quartier cossu. Certaines personnes (une minorité) payent le privé pour le plaisir, d'autres en raison de valeurs religieuses, mais la plupart le font par nécessité.
Bonusmalus
Re: Option musique au bac
Pour sortir de la dichotomie privé / public vous avez des structures radicalement différentes du type école Steiner ou autres... Dans ma ville il y a une école Steiner, moi je trouve ça assez fumeux et sectaire... Mais beaucoup de profs y mettent leurs enfants. J'avais une collègue dont les enfants avaient de gros problèmes à l'école, elle les a mis là et ils étaient heureux, épanouis...Les problèmes se sont réglés... Bon ça ne va pas non plus vraiment dans le sens de ce que vous attendez mais c'est autre chose !
Pour ceux qui connaissent pas, l'école Steiner développe la créativité des enfants, attache beaucoup d'importance aux arts, développe des projets artistiques, monte des pièces de théâtre... (moi-même je connais pas trop...) Mais il y a une pseudo-philosophie par derrière un peu fumeuse...C'est pas vraiment un système compétitif mais si les élèves sont heureux d'aller à l'école et s'épanouissent c'est déjà une bonne chose !
Pour ceux qui connaissent pas, l'école Steiner développe la créativité des enfants, attache beaucoup d'importance aux arts, développe des projets artistiques, monte des pièces de théâtre... (moi-même je connais pas trop...) Mais il y a une pseudo-philosophie par derrière un peu fumeuse...C'est pas vraiment un système compétitif mais si les élèves sont heureux d'aller à l'école et s'épanouissent c'est déjà une bonne chose !