Mon cours a été décalé à hier soir finalement.
J'ai donc posé la question à mon prof à propos de cette pièce que je vous ai soumise, et son analyse serait plutôt que la pièce serait en la mineur. Je n'ai pas compris l'entièreté de ses explications. Ça tournait autour du fait que l'accord final sonnait vraiment comme un accord de dominante, et pour que la dominante soit mi, on doit être en la, mineur puisque le fa qui revient tout au long du morceau est bécarre.
Mais sa véritable conclusion me concernant était qu'il ne s'agissait pas d'un morceau vraiment idéal pour identifier le contexte tonal.
Dans le but de travailler mon oreille, il me propose de partir avec de courts fragments (il dit que je pourrais utiliser les mélodies d'Ocarina of time que l'on joue, en jeu, à l'ocarina. Ce sont des mélodies bien souvent limitées à 6 notes, parfois même une séquence de 3 notes répétées) et d'identifier les notes en lien avec la tonique. Donc retrouver quelle est ma tonique (de façon relative), puis identifier mes degrés (j'ai 3 notes; je trouve la gamme qui semble passer par ces 3 notes et je dis : ok, la première note est le 6e degré de la gamme, la 2e est le 5e degré et la 3e est le premier degré). Ensuite seulement identifier en absolu ma tonique (est un la, un ré, un sol#?) et écrire la mélodie.
On n'a pas parlé d'accompagnement pour tout de suite. Une chose à la fois! Il a tendance à préconiser une approche très progressive.
Il m'invite aussi à faire des exercices (par exemple, grâce à ce site :
https://www.musictheory.net/exercises/ear-note ) pour identifier une note dans un contexte tonal, jusqu'à développer une vraie aisance, que l'identification devienne spontanée. À ce moment, je pourrai ajouter toutes les notes (chromatiques, pas seulement diatoniques). Il me dit que la difficulté sera que, par le hasard des questions, je finirai par sentir qu'on a modulé, et je ne ressentirai plus la tonique initiale comme étant ma tonique. Mais il dit que c'est comme ça qu'on comprend comment «ressentir» les modulations, et que pour qu'une modulation soit réussie, elle doit être ressentie de cette façon.
Bref, bien ésotérique pour le moment, même si je pense comprendre de façon théorique ce qu'il dit.
Cela m'aidera aussi en dictée, solfège et lecture.
On a énormément parlé hier, mais tous les concepts semblaient liés, et ça c'est cool!
Je vais aller m'acheter
un livre pour la lecture à vue (le livre n'explique rien. Il ne donne que beaucoup beaucoup beaucoup d'exercices de lecture). Il me suggère de l'utiliser également pour le solfège. Les premiers exercices sont presque ridiculement faciles (style : do-ré-mi-fa-sol-fa-mi-ré- do-ré-mi-ré- do-ré- do; en rondes; aux deux mains en mêmes temps), mais sa position sur la question, c'est qu'une micro-hésitation sur un exercice ridiculement facile se répercutera de façon intense sur un exercice complexe. Et pour percevoir les notes dans leur relation l'une à l'autre, il me suggère de les travailler dans une tonalité différente (ainsi, plutôt que de lire «do-ré-mi», ça me forcera à lire «1-2-3» - si on est en do majeur - en décidant de jouer en, supposons, si b majeur). Il dit qu'en lecture à vue, il faut percevoir rapidement les mouvements : ça monte, ça descend, c'est conjoint ou disjoint; ça bouge en arpège, ... est cela est beaucoup plus facile à percevoir en degré qu'en note absolue (il est plus évident que l'on est face à un arpège si on pense 5-3-1 que si on pense sol-mi-do).
Et il insiste aussi sur le «ne pas regarder le clavier, même pour se placer au début de l'exercice».
Voilà. C'est donc l'approche qu'il me propose, et donc celle que je suivrai ces prochains mois. C'est assez nouveau, donc je suis bien curieuse de voir où ça me mènera.
J'aurais peut-être dû mettre ceci dans mon fil d'apprentissage... mais je voulais partager cette discussion minimalement concernant la pièce

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