Tiens je profite de ce fil pour poser une question qui me turlupine et à laquelle je n'ai pas trouvé de réponse sur le net.
C'est de la concordance des temps, je crois. Direz-vous par exemple "je ne savais pas qu'ils étaient mariés" ou "je ne savais pas qu'ils sont mariés" ?
En supposant biens sûr que "ils" sont mariés au moment où je parle.
Lee a écrit :Non, le portable que j'utilise a seulement les numéros en haut et en plus il n'a pas l'autocorrecteur comme un autre PC que j'utilise occasionnellement.
Du coup tu ne peux pas faire les combinaisons d'alt... Qui sont du reste très pratiques : http://www.starr.net/is/type/altnum-fr.html
Ce que je fais sur mon petit ordi sans pavé numérique, c'est que j'ai un petit fichier texte avec tous ces caractères spéciaux et je les copie-colle quand j'en ai besoin. Ça va, ça n'arrive pas trop souvent.
vonwaldstein a écrit :C'est de la concordance des temps, je crois. Direz-vous par exemple "je ne savais pas qu'ils étaient mariés" ou "je ne savais pas qu'ils sont mariés" ?
En supposant bien sûr que "ils" sont mariés au moment où je parle.
Les deux sont acceptables : la première est assurément la plus conforme à la concordance des temps traditionnelle, mais la seconde est courante et a l'avantage d'insister sur le côté encore actuel de leur mariage.
Si l'on aime les formules les plus classiques, voire désuètes, il est possible d'utiliser le subjonctif : "je ne savais pas qu'ils fussent mariés". Ah, que c'est beau !
Oupsi a écrit :tiens c'est marrant, "j'ignorais qu'ils fussent mariés", je l'entends bien, mais "je ne savais pas qu'ils fussent mariés" ça heurte mon oreille...
Pareil.
La différence entre un fou et moi, c'est que je ne suis pas fou. Salvador Dali.
Il faut relire le Lycée de Laharpe : Je savais bien que l'auteur était, non-seulement un grand artiste, mais homme de beaucoup d'esprit; je ne savais pas qu'il fût écrivain , et il l'est.
ou Pauvre Blaise de la Comtesse de Ségur : Je n'ai rien fait de tout cela, Mademoiselle, c'est Blaise qui avait volé des poulets ; je ne savais pas qu'ils fussent à toi.
et accepter de passer pour ringard, has been, voire pédant !
jean-séb a écrit :Il faut relire le Lycée de Laharpe : Je savais bien que l'auteur était, non-seulement un grand artiste, mais homme de beaucoup d'esprit; je ne savais pas qu'il fût écrivain , et il l'est.
ou Pauvre Blaise de la Comtesse de Ségur : Je n'ai rien fait de tout cela, Mademoiselle, c'est Blaise qui avait volé des poulets ; je ne savais pas qu'ils fussent à toi.
et accepter de passer pour ringard, has been, voire pédant !
Pauvre subjonctif imparfait, si charmant mais boudé de tous Voire menacé d'extinction...
Oupsi a écrit :Il faut juste revêtir la robe à crinoline.
Mais bien sûr. Rappelle-toi Beuvray l'année dernière :
D'ailleurs, dans un souci de merchandising bien compris, PM va ouvrir un gift shop en ligne où l'on pourra se procurer ceci par exemple :
Au contraire, Lee, tu as bien compris, il est effectivement moche. L'abus du subjonctif imparfait à des personnes autres que la 3e personne du singulier nuit gravement à l'harmonie, mais produit des résultats comiques. Alphonse Allais était un célèbre écrivain humoriste. http://www.lefigaro.fr/livres/2009/11/2 ... ctive-.php
Yapluka a écrit :Cette discussion me fait revenir en mémoire la complainte amoureuse du grand Alphonse (dont je vous recommande très chaudement les "Oeuvres anthumes" )
Quand j'ai lu "le grand Alphonse", j'ai pensé à Lamartine puis à Daudet. J'avais oublié Allais
Je te remercie du fond du cœur, Yapluka, tu viens de me donner une référence que je n'avais pas. Je m'explique : j'adore Les Grosses Têtes. Pas les nouvelles avec Ruquier, ni même les un peu moins récentes. Je parle des Grosses Têtes du temps de Jean Yanne, Jacques Martin, Jean Dutourd, etc.
J'écoute souvent ces enregistrements et dans une émission, Léon Zitrone cite, je te le donne en mile, ce poème ! Plus précisément les cinq derniers vers. À chaque fois je me dis qu'il faut que je cherche à qui la citation est empruntée et à chaque fois j'oublie de le faire. C'est réparé !
Il y a un mot en français que je ne comprends plus : "gentil".
Si je dis "merci, c'est gentil" à un compliment, on me dit "non ce n'est pas pour être gentil" ou "tu penses que je te dis ça pour être gentil ?" Du coup je ne sais plus quand je dis du bien à quelqu'un et il répond "c'est gentil" si dois insister, "mais non ce n'est pas la gentillesse !"
En plus des fois on me dit "tu es gentil" pour dire "tu es naïve" ou "tu es un peu neuneue".
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
si tu parles des compliments dans le contexte du piano, il faut consulter le Manuel de psychologie du pianiste en 47 volumes pour y comprendre quelque chose. Beaucoup de mots changent de sens quand c'est dans le contexte du piano.
Si on te fait un compliment sur ce que tu as joué, et que tu réponds "c'est gentil", le sous-texte (d'après ce Manuel) est "Ce que vous dites, je sais bien que ce n'est pas vrai, mais j'apprécie la bonté que vous me faites de me le dire; en vérité, je joue très mal et tout cela est immérité".
La personne te répond "Ce n'est pas pour être gentil" Le sous-texte est: "Je vous dis ce que je dis par compétence d'auditeur. Vous avez objectivement bien joué et il est temps que vous sachiez que vous avez une vraie sensibilité au piano et que vous travailliez en vous fondant sur cette confiance, qui est très importante, ça n'a rien à voir avec la gentillesse".
voilà. Sinon, "gentil", c'est comme "joli", ou "brave" (surtout "bien brave") ça peut être utilisé à double tranchant.
Moi, si on me dit que ce que je joue est "joli", je suis contente mais, quand même, je me dis que j'ai encore du pain sur la planche (je veux carrément que ce soit beau, hé hé).
Si on me dit que je suis bien brave, je me dis qu'il est temps que je porte mes efforts ailleurs!
Cela dit, je trouve quand même que les gens qui font des compliments sincères sont réellement gentils, il y a tellement de gens qui ne disent absolument rien et c'est rude, ça! C'est gentil, dans le sens où ça fait du bien, ça encourage, ça fait prendre conscience de ce qui va bien, ça porte vers le progrès.
edit Il est vrai que les anglo-saxons (même pianistes) sont peut-être moins compliqués. Quand ils disent "merci, c'est gentil", ça veut peut-être juste dire "merci, c'est gentil". Voilà pourquoi le Manuel n'a pas été traduit en anglais!
Merci beaucoup pour ces traductions des pianistes gratuites !
Oupsi a écrit :en 47 volumes pour y comprendre quelque chose
Heureusement tu es là pour me faire un résumé ou pour m'expliquer les points.
Au contraire de toi, quand on me dit que c'est joli, je suis déjà très contente, ça va dire que je n'ai pas complètement ruiné l'oeuvre.
Oupsi a écrit :Cela dit, je trouve quand même que les gens qui font des compliments sincères sont réellement gentils, il y a tellement de gens qui ne disent absolument rien et c'est rude, ça! C'est gentil, dans le sens où ça fait du bien, ça encourage, ça fait prendre conscience de ce qui va bien, ça porte vers le progrès.
Oui, voilà, c'est ce que je voulais dire ces deux fois que j'ai dit "c'est gentil"...alors qu'est-ce que je dois dire pour ne pas rentrer dans l'échange "c'est gentil" / "non ce n'est pas pour être gentil" ? Le mieux serait quoi : "je l'apprécie" ou "tu m'encourage" ou "ça fait du bien" ?
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington