bach_addict a écrit :Jean-Luc a écrit :
C'est bizarre que tu puisses avoir des opinions aussi "simples" que ça.
Mais bon, on va dire que la "mixicité sociale" et les enfants issus de l'immigration polluent nos écoles publiques font baisser le niveau de petitchéri.
Comme si c'était là le "seul" problème....

ça c'est toi qui le dit. Mon avis c'est plutôt qu'avoir baissé le niveau d'exigence un petit peu chaque année depuis 30 ans a fini par porter ses fruits. Syndrome de Stockholm, même des profs te disent que finalement "supprimer l'histoire en TS, c'est pas grave"...et allez what's next ?
Depuis le début de son existence l'école publique doit former des gens de milieux défavorisés, c'est pas nouveau. C'est d'ailleurs pour ça qu'on l'a inventé, l'école publique. Ce qui est nouveau, c'est qu'aujourd'hui les fondamentaux ne sont plus maîtrisés par une proportion énorme d'élèves, et qu'on donne paradoxalement un diplôme qu'on continue d'appeler le BAC, à 80% d'une classe d'âge. C'est une belle réussite, moi ça me donne envie d'applaudir des deux mains.
Après tout faut voir le verre à moitié plein, les élèves sont vachement meilleurs en smartphone qu'il y a 30 ans, ça compte probablement autant que de savoir lire et comprendre un texte compliqué, hein.
Je suis issu de l'école complètement publique, je suis allé en fac et pas dans une école privée, et je travaille dans le service public...

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Je ne suis pas issu d'un milieu défavorisé, mais je ne suis pas non plus issu d'un milieu bourgeois du 5ème ou du 16ème!
Et je pense que professionellement, je n'ai pas échoué.
Donc oui, je suis ce qu'on peut appeler un défenseur du système public!
Je trouve que c'est très injuste de mettre tout sur le dos de l'école publique. Si le niveau a considérablement baissé, c'est juste que les programmes ont du s'adapter au niveau des élèves et de leur motivation. L'éducation y est aussi pour beaucoup, et ça ce n'est pas l'école (même si elle y contribue), mais ce sont bien les parents qui donnent les clés.
C'est le rôle des parents d'initier la curiosité à un enfant, l'école doit continuer dans cette voie, mais s'il n'y a rien au départ, l'école reste impuissante.
Et puis il faut voir ce qui nous entoure aussi : les programmes télé sont pitoyables, les émissions intéressantes sont si peu médiatisées ou passent à des heures indues. Alors tout le monde va dans la facilité.
Je n'aurais jamais eu d'attirance pour la musique classique, et le piano en particulier si je n'avais pas vu une émission lorsque j'étais petit consacrée au piano, en plein dimanche après-midi! Mes parents ont aussi eu un rôle là-dedans, c'est sûr. En tous cas, cette émission a déclenché chez moi une curiosité au monde de la musique.
Enfin bref, tout est lié et personne ne fait rien pour essayer de remonter le niveau. Et par exemple, pour faire provoc : merci TF1, chaîne privée, de ne penser qu'à faire le buzz pour augmenter sa part d'audience en faisant de la merde facile. Quand la télé était totalement publique, il n'y avait pas cet enjeu, et les émissions pouvaient être "un peu" culturelles à des heures de grande écoute.
L'éveil à la culture générale, l'initiation à devenir curieux, c'est un tout : ça doit venir du quotidien qui nous entoure, des parents, et aussi de l'école. L'école ne peut pas tout apporter! Et j'ai été tellement marqué par la télé quand j'étais plus jeune, que je me dis (peut-être à tort) que c'est un outil formidable, mais qu'on ne l'utilise désormais que pour montrer des conneries.
Quand je vois maintenant le niveau de culture générale de nos jeunes internes en médecine, je suis tout simplement effaré...
