Tout nouveau sur ce forum, mais très habitué des forums de... guitare (delcamp.net, en l'occurrence, plus de 700 messages en un an et demi), puisque j'enseigne cet instrument dans une école municipale proche de Nantes.
J'ai pratiqué le piano assidûment pendant deux années il y a bien longtemps. Mais mon Yamaha continue de trôner dans le salon, et je le travaille (c'est un bien grand mot, disons que je rejoue par exemple le "Des pays étranges "de Schumann) de temps à autre. Comme la guitare classique, c'est l'aspect polyphonique (et l'étendue de son répertoire...) qui m'intéressent le plus dans cet instrument.
J'ai découvert pianomajeur.net via le forum de... guitare pré-cité, l'épouse du guitariste-forumiste recherchant un forum de piano de la même veine.
Donc, je vous rejoins avec plaisir, curieux de vous lire, sachant que ce sont plutôt les aspects pédagogiques de l'enseignement du piano qui retiendront mon attention en priorité. A bientôt.
Merci Rubato de ton accueil. Le pseudo, effectivement, doit te faire penser à Albeniz, dont nous, les guitaristes, jouons (adaptons) beaucoup de ses pièces...dont ce Cadiz. J'ai choisi ce pseudo un peu par hasard, sur le forum de Delcamp, je parle.
Au début, je voulais mettre tout bêtement les initiales de mes nom et prénom... mais un autre forumiste... Mallorca (! ) m'a indiqué que ce n'était pas très "fun"... Etant un peu joueur dans l'esprit, va donc pour un pseudo portant le nom d'une autre pièce d'Albeniz. Ca m'a valu forcément quelques jeux de mot faciles... Cadiz, yeux de velours etc... Mais je m'en suis accomodé bien facilement...
Salut NewModder... Comment je fais pour les ongles ? D'abord, je coupe ras l'ongle de l'annulaire, car inutilisé en guitare... Ca fait déjà un problème en moins. Le pouce ne pose pas de difficultés puisque l'on attaque la touche par le côté... Deuxième problème en moins !
Restent l'index, le majeur et l'annulaire... Mais, jouant de plus en plus sur des instruments anciens (luths, guitares renaissance et baroque...), je taille mes ongles vraiment très courts, hormis peut-être l'annulaire... Donc, sur dix doigts, deux ou trois peuvent être concernés par ces bruits d'ongles. Alors, effectivement, on peut entendre un petit cliquetis, mais en ce qui concerne très faible, et je ne pense pas que ça gêne grand-monde, pas moi en tout cas.
Paradoxalement, j'ai beaucoup plus de mal à trouver pile poil la bonne longueur (et surtout l'entretenir tous les jours si possible... ) pour jouer de mes différents instruments à cordes... pincées.
Sinon, puisque je n'ai pas eu l'occasion de le faire encore sur le forum de JFD, essaye de suivre le dernier conseil de Rolando : on se calme, on prend des tempi tranquilles, on essaye d'avoir un beau son, de faire sonner pleinement son instrument, de ne pas brûler les étapes, de commencer par le niveau 1, puis 2, puis 3, puis 4, etc., on essaye de ne pas vouloir en mettre plein la vue... bref, on construit sa technique au fil des jours et des années. Voilà ce que j'en dis, d'autant que j'avais un peu beaucoup le même comportement ( .. ) dans mes vertes années, et que mes professeurs ne manquaient pas de me rappeler. Je crois avoir compris leur leçon...
Hu q: oui j'ai beaucoup de mal à faire sobre, voir à faire de la musique, cependant je ne pense pas que ce soit trop grave si je saute "Au clair de la lune" du niveau 1, je vais plutôt éviter de me lancer dans Barrios/Tarrega ^^'
je m'appelle Fabien, j'ai 18 ans et je pratique le piano depuis l'âge de 5 ans (ça fait 13 ans que j'en joue). Mon rêve serait de devenir concertiste et je fais tout pour qu'il devienne réalité.
Modifié en dernier par Ashiro le dim. 15 janv., 2012 17:16, modifié 1 fois.
Mon Petit nom à moi c'est Rémi, 30 ans, de la région lyonnaise. Purement autodidacte mais fidèle à mon clavier (environ deux heures par jours sur plusieurs années), je n'avais pas joué depuis 10 ans et je m'y remet, sur un yamaha cvp-403. Je me considère donc comme débutant, avec la ferme intention de prendre des cours à la rentrée prochaine, car j'aie quelques soucis pour progresser, nottament en matière de solfège (en ce moment c'est les trilolets-grrr!!!). J'aime bien pour le moment toucher un peu à tout et me documenter sur le net, aussi bien en matière de conseils que de partitions.
Mon métier c'est l'informatique et le son... Photographe amateur et aussi passionné
Par contre ma femme est pianiste et accordéoniste, moi je gratouille de la guitare avec entrain depuis peu
Je suis mélomane et audiophile, grand passionné de musique.
J'ai débarqué ici parce que je cherchais (doux rêve utopiste) un logiciel vraiment pas cher pour que ma femme ait un son correct avec son clavier maître sur son PC.
A la fin de l'année on va certainement acheter un piano numérique Yamaha aux alentours de 1200 € Parce que je désespère de pouvoir offrir un logiciel descend à ma chérie :p Je vous demanderai votre avis d'expert à ce moment là.
Bonjour à toutes et à tous !
Je suis nouvelle sur ce forum, mais cela fait plus d'un an que je trouve grâce à vous bien des encouragements et des idées de travail et de progression, donc avant tout merci et bravo pour ce forum.
Je m’appelle Claudia, j’ai 43 ans et j’ai repris le piano il y a 5 ans. J'en avais fait déjà un peu étant enfant. J’ai eu une enfance mouvementée, le travail de mon père nous faisait déménager et changer de pays presque tous les ans, donc à chaque déménagement, après la recherche d'un logement venait celle d'un instrument et d'une prof. A chaque fois cela voulait dire une longue interruption, donc mis bout à bout j’ai dû faire l’équivalent de trois années d’étude du piano. J’aimais beaucoup cela mais je ne travaillais pas assez au goût de mon père (pour qui il fallait soit exceller, genre premier prix du conservatoire, soit renoncer) et il a décidé que j'arrêterais... je n'ai pas eu la force de lutter contre cette décision, ce fut la plus grande erreur de ma vie.
Une fois autonome (étudiante à Paris) et ayant mon propre logement, j’ai repris un piano en location et pris quelques leçons, mais ma voisine de dessus était une vieille dame très malade qui ne supportait pas le son du piano. J’ai essayé de négocier des tranches horaires possibles pour travailler sans trop la déranger, mais rien à faire, c’était non, chaque fois que je me mettais au piano elle prenait son balai et donnait de grands coups au sol jusqu'à ce que j'arrête. J'ai fait emmener le piano chez ma mère et j'allais travailler chez elle, mais ce n'était pas pratique, trop de déplacements fac + travail + piano donc finalement j'ai arrêté et j’ai rendu le piano.
Quelques années plus tard mon bien-aimé m’a offert un clavier numérique ce qui m’a permis de reprendre le piano sans déranger personne. J'ai repris en autodidacte, très timidement. Puis, en 2003, nous sommes venus nous installer à la campagne, où ce même bien-aimé a repris une exploitation agricole tandis que je m’installais à mon compte en tant que traductrice. J’ai enfin commencé des leçons à un rythme régulier, et sentant la passion s’installer comme une évidence durable, je me suis offert un vrai piano droit, un beau Schimmel.
Pour ceux d’entre vous qui êtes enseignants, sachez que ce que vous offrez aux enfants reste vivant en eux toute leur vie ! Même après vingt ans ou plus d’interruption ! J'ai eu la chance, dans mon enfance, d'avoir d’excellents profs de piano, et en reprenant l’instrument une fois adulte, tout m’est revenu, méthodes, conseils, même les plus subtils, même ceux qui portaient sur le toucher, le son, je dirais même que ce sont les plus importants car ils concernent le contact avec l’instrument et nous font sentir vivants au contact du clavier. Sont également restés présents des moments très gratifiants, quand l'on découvre quelque chose, une sensation, une manière d'obtenir quelque chose, avec le prof à côté qui participe de cette joie. Ou quand un prof te fait travailler d’une manière que tu ne comprends pas, et que tu lui fais confiance, sachant qu’au bout de l’effort quelque chose va se débloquer comme par magie… Je retrouve exactement cela avec ma prof ici, une jeune prof charmante et géniale et extrêmement bienveillante.
Je vis dans la Vienne, en pleine campagne. J'ai été heureuse et surprise de voir la quantité de gens qui font de la musique à la campagne : chorales, piano, musique de chambre… Il y aurait beaucoup à dire sur tout ça, sur le sens de la musique dans la vie de tant de gens. (J’ai apprécié les messages de Rubato sur son projet de festival, je suis sûre qu’au fil des ans son initiative va se développer, il y a une vraie demande et un vrai besoin de musique partout, y compris dans les villages et les coins les plus reculés).
Pour ma part, j’ai retrouvé et dépassé le niveau de mon enfance. En tant qu'adulte l’apprentissage est plus difficile mais plus conscient. J’ai beaucoup de mal à apprendre par cœur et j’y renonce bien souvent. En ce moment je travaille beaucoup Bach, un prélude du Clavier bien tempéré et ma première fugue (un travail de fou depuis 6 mois [BWV 948]), et Beethoven, le tout début des 32 Variations et la sonate dite Clair de lune, j’en suis au troisième mouvement (depuis plus d'un an bien sûr) ; le deuxième mouvement, c’était tout nouveau pour moi, cette écriture, ce rythme, un enchantement. La fugue de Bach me passionne, techniquement c’est coriace, mais petit à petit ça vient. J’apprends la patience de ne pas vouloir aller trop vite, ça ne me gêne pas du tout de passer plus d’un an sur un morceau. Il y a des difficultés techniques, mais aussi émotionnelles (je crois que j'ai mis deux ans à me sentir « digne » de mon piano, à me désinhiber), psychologiques, physiques (je cherche encore l’attitude parfaite, et je trouve que cela dépend beaucoup des compositeurs, je ne m’assieds pas de la même manière au piano pour Beethoven que pour Bach ou Purcell), sans parler de l’apprentissage de l’écoute, ne jouer que ce que l’on entend bien, ce qui veut dire ne pas jouer n’importe quoi n’importe comment…
Je me définis comme une tâcheronne du piano parce que je suis lente, j’ai besoin de beaucoup, beaucoup travailler pour arriver à un petit résultat à peine satisfaisant, je n’ai pas de « facilités » mais beaucoup de motivation !!
Je crois que tous ceux qui ont la chance de jouer d’un instrument ont une dimension de plus dans la vie, une intensité et un sens de la conquête qui n’ont probablement pas d’équivalent. J’ignore si cela rend plus heureux (en fait, si), en tout cas c'est un voyage qui dure le temps de la vie même et c’est merveilleux.
Mon grand rêve serait de jouer avec un ou une violoncelliste, les sonates pour piano et violoncelle me semblent si belles, ou alors dans un trio. Je ne sais pas si ce sera possible, mais c’est l’un des objectifs de mes efforts.
Dans dix jours je fais un petit stage d’une semaine près de Poitiers, c'est une grande première dans ma vie, je vous raconterai comment ça se passe.
Je vous dis à bientôt
Bonjour et bienvenue Oupsi-Claudia. Très belle présensation, très touchante...J'ai eu les larmes aux yeux en te lisant (bon, il y a des jours où j'ai la larme facile)
Bonjour aussi à tous les nouveaux depuis mon dernier bonjour: Gevoum, Ashiro, Cadiz, Noder, Eleha, Oiseau.prophete...
Merci BM, Merci Polonaise, de votre gentil accueil!
Ces jours ci c'est le bonheur, la maison est tranquille, je consacre la première heure de la matinée au piano, et encore un peu l'après midi et encore un peu le soir....
La fugue avance bien, ou recule, c'est selon le point de vue; je m'amuse de ce que "progresser" sur un morceau de musique c'est devenir de plus en plus sensible aux erreurs, aux lourdeurs du jeu, bref j'avance mais en voyant plus nettement la longueur du chemin qui reste à parcourir, ça rallonge le voyage en somme, d'où cette sensation de reculer en même temps. Et là ça ne sert à rien de rejouer le morceau en entier des milliers de fois, il faut reprendre au microscope, phrase par phrase, chercher, chercher... j'aime bien.
Oupsi a écrit :... "progresser" sur un morceau de musique c'est devenir de plus en plus sensible aux erreurs, aux lourdeurs du jeu, bref j'avance mais en voyant plus nettement la longueur du chemin qui reste à parcourir, ça rallonge le voyage en somme, d'où cette sensation de reculer en même temps....
comme c'est bien dit !!
JF
-Aimez vous Beethoven...?
-Oui beaucoup mais juste un petit verre...
Je reviens de deux jours de vacances et je découvre ton message très intéressant et émouvant.
Je trouve que tu dis des choses très vraies sur le travail au piano. Je pense aussi comme toi qu'il faut amener la musique partout .
Tout le monde a droit de connaître l'émotion engendrée par l'écoute d'une musique dite savante. Pouvoir jouer d'un instrument de musique est un vrai privilège qui devrait pourtant être accessible au plus grand nombre.
Continue bien ton travail sur cette fugue de Bach. Rien de tel à mon avis pour "délier les doigts et ouvrir l'esprit".
Bon piano !
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
Ce soir concert! chapelle de Chateauponsac, David Kadouch, 23 ans!!
J'espère qu'il n'y aura pas d'orage, ça me fait quand même 1 h 30 à l'aller, idem au retour...
La musique à la campagne, ça fait faire des kilomètres!!
Bonne fin de journée à tous
P.S. A votre avis, ce serait un sujet de documentaire, ça, "la musique à la campagne"?
Ce soir concert! chapelle de Chateauponsac, David Kadouch, 23 ans!!
J'espère qu'il n'y aura pas d'orage, ça me fait quand même 1 h 30 à l'aller, idem au retour...
La musique à la campagne, ça fait faire des kilomètres!!
Bonne fin de journée à tous
P.S. A votre avis, ce serait un sujet de documentaire, ça, "la musique à la campagne"?
Chateauponsac ? Je connais : c'est aussi à une heure trente de chez moi, mais dans l'autre direction.
Effectivement, cela fait loin pour un concert.
La musique à la campagne, cela pourrait être effectivement un bon sujet de documentaire.
Dans le livre de Lang Lang que je viens de lire, celui-ci dit que la musique classique est originaire des villes et qu'il faut aussi la rapprocher des campagnes. Je le rejoins tout à fait sur ce point.
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
Bonjour,
C'était un concert bizarre: programme fabuleux, pianiste absolument virtuose, mais il y avait un "petit bruit", un espèce de truc qui grésillait ou chuintait quelque part dans la chapelle, était-ce électrique, ou quoi? le pianiste a réussi à jouer de bout en bout, et a même donné 4 bis! mais on sentait un léger énervement, ce bruit était un intrus.
Le dernier morceau était la 8e sonate de Prokofiev, la dernière des sonates de guerre. 1944, à cette époque les bruits intrus étaient d'un autre ordre! Cette sonate est géniale.
C'est vrai que la musique classique est urbaine, en tout cas dans le sens où elle était une activité bourgeoise, de salon, pour une classe sociale qui avait le temps et la disponibilité pour s'adonner à la musique.
Mais la source vivante? Beaucoup de compositeurs se sont inspirés non seulement de la nature, mais aussi de la musique populaire qui était une musique de village, de fêtes et de folklore mêlés.
J'aime beaucoup ce que dit Richter quelque part, qu'il aimait parcourir la Russie et aller jouer n'importe où, dans des écoles ou salles des fêtes de villages ou de petites villes, sur n'importe quel piano. C'est le contraire d'un rapport fétichiste au piano ou à la "qualité" de l'instrument. J'aime bien ça. Preuve d'une immense liberté, pas évident du tout d'y arriver!
Bonne journée,