Méthode pour "terminer" un morceau
- MelleGould
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- Enregistré le : jeu. 30 juin, 2005 7:37
Même si le hanon? cramer ou tausig sont souvent ennuyeux!! je reste persuadée qu'ils ont un effet bénéfique pour l'entretiens des doigts, la vélocité, la position,la force,etc.... c'est certain qu il ne faut pas les travailler de manière mécanique,peut être les voir avec des rythmes différents, en tout cas moi c'est ce que je fais, et d'ailleurs je ne m'aventure pratiquement jamais dans un morceau,avant d'avoir fait un petit ex de hanon ou tausig... les gammes aussi....en tierces.. ..je suis peut être trop scolaire ?
les sportifs s'échauffent avant de se lancer dans un sport quelconque....et cet echauffent est profitable et formateur...et amènent tjs des resultats...les profs vous en pensez quoi?
les sportifs s'échauffent avant de se lancer dans un sport quelconque....et cet echauffent est profitable et formateur...et amènent tjs des resultats...les profs vous en pensez quoi?
personnellement je n'ai jamais compris ce prétendu besoin de s'échauffer avant de jouer, il n'y a rien de sportif dans le piano à part peut-être certains morceaux endurants mais sinon... vous croyez que les grands artistes s'échauffent avant de commencer un concert, qu'ils ont un piano à queue dans leur loge ?MelleGould a écrit : les sportifs s'échauffent avant de se lancer dans un sport quelconque....et cet echauffent est profitable et formateur...et amènent tjs des resultats...les profs vous en pensez quoi?

- MelleGould
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Ca dépend... j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec des pianistes virtuoses et si certains étaient des adeptes de ce style d'exercices durant leur formation, il apparaît que passé un certain niveau, on ne travaille plus la technique autrement que dans le cadre de l'étude d'une pièce (c'est à dire lorsque l'on en ressent le besoin).MelleGould a écrit :pas vraiment le sens que j'ai tenté d'amener!!!!croyez vous que les concertistes ne font pas de gammes ou autres?????
c'est un entrainement au quotidien
Pour moi les exercices style hanon servent à acquerir une certaine technique, absolument pas à l'entretenir. Keith Jarrett n'a plus touché un piano pendant 2 ans à cause de sa maladie, il en est revenu tout aussi virtuose.
Certes je ne suis pas prof et je ne possède pas la vérité absolue, mais personne ne la possède.

- MelleGould
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Je pense que les profs auront des avis divergents sur le sujetMelleGould a écrit :attendons l'avis des prof...car peut être que je devrais arrêter les ex alors!!!

- MelleGould
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je mets en doute les dires de mes ex-profs maintenant
c'est surement psychologique chez moi, j'ai l'impression que je peux aborder la difficulté après ça (alors que je suis capable de le faire sans les gammes ou hanon ou czerny):D je dois trouver mon compte là-dedans
j'ai tjs un objectif lorsque je commence le hanon ou une gamme en tierces
mn 108 et plus.. avec les reprises et en articulant !!!!!
Mais il est vrai que c'est souvent ennuyeux je l'avoue

c'est surement psychologique chez moi, j'ai l'impression que je peux aborder la difficulté après ça (alors que je suis capable de le faire sans les gammes ou hanon ou czerny):D je dois trouver mon compte là-dedans

j'ai tjs un objectif lorsque je commence le hanon ou une gamme en tierces
mn 108 et plus.. avec les reprises et en articulant !!!!!

Mais il est vrai que c'est souvent ennuyeux je l'avoue

Je pense surtout que les grds concertistes, lorsqu'ils passent en concert , jouent sur leurs acquis. Et qu'ils se sont entrrainés durant toute la journée avant de jouer le soir !mazeppa a écrit :personnellement je n'ai jamais compris ce prétendu besoin de s'échauffer avant de jouer, il n'y a rien de sportif dans le piano à part peut-être certains morceaux endurants mais sinon... vous croyez que les grands artistes s'échauffent avant de commencer un concert, qu'ils ont un piano à queue dans leur loge ?MelleGould a écrit : les sportifs s'échauffent avant de se lancer dans un sport quelconque....et cet echauffent est profitable et formateur...et amènent tjs des resultats...les profs vous en pensez quoi?
Quant au physique du piano, j'y crois dur comme fer ... Allez Mazeppa , joue la sonate pathétique en entier en une seule fois, et tu viendras me dire que le jeu du piano n'a pas une grande partie physique .
c'est un exemple ... Il y en a d'autres ...
Un grand concertiste peut être comparé à un athlète de haut niveau , d'ailleurs je suis certaine qu'ils suivent les m^me régimes alimentaires et qu'ils se font entretenir physiquement comme les grands sportifs.
MelleGould, par pitié, ne cesse pas ton travail de technique car tu es bien partie et il serait dommage de l'abandonner alors que c'est tellement bénéfique !!!
Oui, arrivé à un certain stade de piano comme les virtuoses, c'est sur qu'ils n'ont plus besoin de pratiquer des exercices techniques, mais demandez leur si pendant leurs annnées passées d'étude , ils n'en ont pas fait car on ne devient pas virtuose par un jeu du cerveau mais cela demande un travail colossal d'exercices physiques de virtuosité !
Quant à Marie France : entièrement d'accord avec toi !
- Marie-france
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- Enregistré le : mer. 16 févr., 2005 13:17
Les concertistes entretiennent toujours leur technique. C'est leur boulot. Ils doivent assurer. Ne serait-ce que pour tenir la route pendant les longues pages de quadruples croches qu'ils enchaînent.MelleGould a écrit :pas vraiment le sens que j'ai tenté d'amener!!!!croyez vous que les concertistes ne font pas de gammes ou autres?????
c'est un entrainement au quotidien, je ne suis pas stupide au point d'imaginer un piano dans une loge![]()
les profs ??????? LES GAMMES et le hanon ou czerny vous n'en faites pas?
Maintenant, au risque de te décevoir, MelleGould, je ne fais plus de gammes et arpèges ... Je m'en ressens parfois. Mais j'ai si peu de temps pour jouer chaque jour (pas plus d'une heure, et parfois quelques jours sans), que lorsque je me mets devant mon piano, c'est pour jouer ce que j'ai envie, me faire plaisir.
Mais je suis tout à fait d'accord avec toi, il faudrait faire cela tous les jours.
Il faut savoir ses gammes et arpèges, ne serait-ce que pour la compréhension harmonique d'une oeuvre, et ses modulations. Mais qui apportent aussi dextérité, rapidité, placement de la main, souplesse, passages de pouces acrobatiques...
Il faut au moins les maitriser!!
- MelleGould
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- Enregistré le : jeu. 30 juin, 2005 7:37
- MelleGould
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- Enregistré le : jeu. 30 juin, 2005 7:37
désolée cetait bibi pour la pathétique
et moi aussi je suis entièrement daccord avec toi, les virtuoses ont fait bcp d efforts pour en arriver là!!!
comment aborder les difficultés techniques!!!??
quand je regarde mes anciennes partitions du tps ou jetais au conservatoire!!! je me souviens exactement des mots de mon prof...oui je crois que jai adoré mon prof sa méthode de travail ,
je ne regrette pas!!!


et moi aussi je suis entièrement daccord avec toi, les virtuoses ont fait bcp d efforts pour en arriver là!!!
comment aborder les difficultés techniques!!!??
quand je regarde mes anciennes partitions du tps ou jetais au conservatoire!!! je me souviens exactement des mots de mon prof...oui je crois que jai adoré mon prof sa méthode de travail ,
je ne regrette pas!!!

- BM607
- Modérateur
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- Enregistré le : mer. 23 mars, 2005 17:19
- Mon piano : YAMAHA : P120-num. + S4-1/4 queue 1m91
- Localisation : Marches de Bretagne
Bonjour à tous et toutes,
si je ne suis pas spécialiste des exercices de piano, par contre depuis plus de 10 ans je m'intéresse à la physiologie du sport et à l'entraînement -au sens large- du sportif d'endurance (incluant tous les phénomènes limitatifs de la performance, depuis la psychologie jusqu'à la nutrition !), et peut-être puis-je apporter quelques éclaircissements de ce point de vue.
Il faut voir qu'en sport on cherche à développer les capacités du muscle en terme d'endurance ou de puissance, en travaillant tous les maillons d'une chaîne à savoir le systèmes cardio-vasculaire (volume des capacités du coeur et efficacité du pompage aux rythmes élevés, vascularisation des muscles, capacité du coeur à transformer les résidus de l'exercice, à savoir les acides), pulmonaire (capacité d'échange de l'oxygène au niveau alvéolaire, en particulier à haute fréquence), musculaire (capacité du muscle à utiliser les carburants : sucres et graisses, capacité à fonctionner en milieu acide, ...) et autre encore (capacité des organes à resynthétiser des sucres, à tamponner l'acide de l'organisme, capacité psychologique du sportif à tenir la douleur de l'effort, capacité chimique de l'organisme à réaliser les différentes réaction de production d'énergie...).
Comme vous le voyez il y a peu à voir en piano avec ce type d'entraînement !
Le fait de jouer du piano développe assez peu les chaînes citées ci-dessus (excepté peut-être lors des mouvements rapides des doigts et des mains : vitesse des muscles), qu'on développerait d'ailleurs probablement plus rapidement par des exercices spécifiques issus des techniques modernes d'entraînement du sportif (musculation légères, rapidité des muscles par des actions mécaniques très rapides répétées sur par exemple des touches de résistance calibrées), mais ce développement pourrait être suffisant dans la mesure où les capacités physiques recherchées sont assez limitées, même pour jouer un morceau assez "physique" (d'ailleurs à ma connaissance les femmes s'en sortent aussi bien que les hommes de ce point de vue, alors que dans les autres sports il y a habituellement des différences femmes/hommes, liées à des questions physiologiques musculaires, hormonales, ratio masse grasse/masse musculaire...).
Par contre ce qui peut se rapprocher de l'entraînement sportif c'est la coordination neuro-musculaire, c'est-à-dire la coordination des muscles (bras, avant-bras... tout ce qui contribue à appuyer sur les touches) et du système nerveux à un niveau plus élémentaire que par action du cerveau. Sans entrer dans trop de détails, il faut voir que les muscles sont actionnés par différent niveau du système nerveux, du plus évolué mais le plus lent (le cerveau, qui réfléchit avant d'envoyer un ordre) jusqu'à des actes reflexes prenant naissance à un niveau d'intelligence plus faible (niveau de la moëlle épinière notamment) mais en contrepartie plus rapides. Il est probable que, comme on le voit dans certaines techniques sportive, il soit nécessaire de "déconnecter" le cerveau de certaines parties d'exercices pour aller plus vite, et faire agir des arcs réflexes plus courts : et là l'entraînement est profitable, et justifierait les répétitions d'exercices : le fait de ne pas développer tout d'abord puis ensuite entretenir ces arcs réflexes font tomber à un niveau d'action plus "intelligent" donc plus lent.
Voilà rapidement ma petite contribution, simplifiée voire simpliste mais peut-être suffisante pour le sujet en cours.
BM
si je ne suis pas spécialiste des exercices de piano, par contre depuis plus de 10 ans je m'intéresse à la physiologie du sport et à l'entraînement -au sens large- du sportif d'endurance (incluant tous les phénomènes limitatifs de la performance, depuis la psychologie jusqu'à la nutrition !), et peut-être puis-je apporter quelques éclaircissements de ce point de vue.
Il faut voir qu'en sport on cherche à développer les capacités du muscle en terme d'endurance ou de puissance, en travaillant tous les maillons d'une chaîne à savoir le systèmes cardio-vasculaire (volume des capacités du coeur et efficacité du pompage aux rythmes élevés, vascularisation des muscles, capacité du coeur à transformer les résidus de l'exercice, à savoir les acides), pulmonaire (capacité d'échange de l'oxygène au niveau alvéolaire, en particulier à haute fréquence), musculaire (capacité du muscle à utiliser les carburants : sucres et graisses, capacité à fonctionner en milieu acide, ...) et autre encore (capacité des organes à resynthétiser des sucres, à tamponner l'acide de l'organisme, capacité psychologique du sportif à tenir la douleur de l'effort, capacité chimique de l'organisme à réaliser les différentes réaction de production d'énergie...).
Comme vous le voyez il y a peu à voir en piano avec ce type d'entraînement !
Le fait de jouer du piano développe assez peu les chaînes citées ci-dessus (excepté peut-être lors des mouvements rapides des doigts et des mains : vitesse des muscles), qu'on développerait d'ailleurs probablement plus rapidement par des exercices spécifiques issus des techniques modernes d'entraînement du sportif (musculation légères, rapidité des muscles par des actions mécaniques très rapides répétées sur par exemple des touches de résistance calibrées), mais ce développement pourrait être suffisant dans la mesure où les capacités physiques recherchées sont assez limitées, même pour jouer un morceau assez "physique" (d'ailleurs à ma connaissance les femmes s'en sortent aussi bien que les hommes de ce point de vue, alors que dans les autres sports il y a habituellement des différences femmes/hommes, liées à des questions physiologiques musculaires, hormonales, ratio masse grasse/masse musculaire...).
Par contre ce qui peut se rapprocher de l'entraînement sportif c'est la coordination neuro-musculaire, c'est-à-dire la coordination des muscles (bras, avant-bras... tout ce qui contribue à appuyer sur les touches) et du système nerveux à un niveau plus élémentaire que par action du cerveau. Sans entrer dans trop de détails, il faut voir que les muscles sont actionnés par différent niveau du système nerveux, du plus évolué mais le plus lent (le cerveau, qui réfléchit avant d'envoyer un ordre) jusqu'à des actes reflexes prenant naissance à un niveau d'intelligence plus faible (niveau de la moëlle épinière notamment) mais en contrepartie plus rapides. Il est probable que, comme on le voit dans certaines techniques sportive, il soit nécessaire de "déconnecter" le cerveau de certaines parties d'exercices pour aller plus vite, et faire agir des arcs réflexes plus courts : et là l'entraînement est profitable, et justifierait les répétitions d'exercices : le fait de ne pas développer tout d'abord puis ensuite entretenir ces arcs réflexes font tomber à un niveau d'action plus "intelligent" donc plus lent.
Voilà rapidement ma petite contribution, simplifiée voire simpliste mais peut-être suffisante pour le sujet en cours.
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
A. de Tocqueville
J'apprécie beaucoup ton intervention BM. Bien que synthétique et simplifiée elle est tout à fait claire.
J'ai un peu surfé sur le net et j'ai trouvé un site, http://pianoeducation.org/ , qui pourrait intéresser les profs du forum. Je vous livre ci-après une traduction (mauvaise, je l'ai faite par un traducteur automatique, et rétouché sommairement) d'un article du Dr Hao Huang, qui enseigne le piano dans une université privée américaine. Je reconnais beaucoup ce que dit Marie France dans son discours.
Désolé ça fait un post d'une taille monstrueuse
J'ai un peu surfé sur le net et j'ai trouvé un site, http://pianoeducation.org/ , qui pourrait intéresser les profs du forum. Je vous livre ci-après une traduction (mauvaise, je l'ai faite par un traducteur automatique, et rétouché sommairement) d'un article du Dr Hao Huang, qui enseigne le piano dans une université privée américaine. Je reconnais beaucoup ce que dit Marie France dans son discours.
Désolé ça fait un post d'une taille monstrueuse
les exercices techniques : être ou ne pas être
Un certain nombre de réactions à cette rubrique m'ont interrogé au sujet des exercices de technique de piano - s'ils sont utiles, et comment les pratiquer. Je crois que, comme les médicaments, ils doivent être employés à petites doses. Il n'y a rien d’aussi abrutissant qu'aller stupidement dépenser des heures sur des modèles (« patterns ») de doigtés. Ceci ne vous prépare pas à être un pianiste ou un musicien. Trop souvent, les professeurs assignent des exercices techniques comme raccourci à la maîtrise technique. Il est plus facile d'assigner des pages d'un livre d'exercices que pour analyser et décompose les éléments physiques dans un passage difficile spécifique de la musique. Les professeurs doivent se garder de l'idée des exercices techniques comme panacée.
Dorothy DeLay est l'une des pédagogues de renom qui font campagne contre des exercices techniques, considérant qu'ils occasionnent plus de dommages que bien. Certainement, la pratique aveugle des exercices peut occasionner des dommages à un pianiste tout comme forcer la répétition d'un morceau difficile. Dans mon esprit, la question ne devrait pas être d’ employer ou pas des exercices techniques, plutôt que comment penser l’aspect physique du piano. Pour éviter des dommages dus aux mouvements répétitifs, un principe de base à garder à l'esprit est : si vous avez mal quand vous jouez, vous ne le faites pas correctement. Vous devez trouver une autre manière de jouer sans contrainte et douleur anormales. Ne continuez pas à forcer, dans l'espoir vain que la douleur partira. Vous vous faites vous-même du mal quand vous jouez sans réfléchir.
Commençons par des exercices loin du clavier. Souvent, à la minute où nous nous installons au piano, les vieilles habitudes de mauvais maintien et d'effort physique refont surfaces. Nous ne devons pas perdre de vue le fait que les pianistes sont des athlètes -- athlètes des groupes de muscle les plus petits, mais athlètes qui doivent gérer une phénoménale coordination de mouvements néanmoins. Les deux domaines les plus importants à étirer avant le jeu sont le cou et les épaules. Ce sont les parties du corps humain qui recèlent généralement beaucoup de tension. Commencez en faisant des rotations et des étirements du cou vers les côtés, par la tête se reposant sur les épaules. Soyez sûr de s'étirer dou-ou-cement-- une secousse soudaine peut vous causer un spasme au cou. Les rotations d'épaule en avant et vers l'arrière peuvent aider à délier les jointures. J'ai constaté que le mouvement le plus utile pour moi doit employer les mouvements de secousse pratiqués par les nageurs, qui secouent leurs bras et mains du joint d'épaule, afin de libérer la tension. L'étirement de vos bras vers le haut et à l'extérieur et leur rotation peuvent également être utiles. Beaucoup de gens souffrent d'une lombalgie, qui est aggravée par une posture assise prolongée. Consultez un docteur au sujet des exercices de dos appropriés pour votre état physique particulier. Parmi les meilleurs, étirer les jambes et courber lentement le dos en même temps. La mise en forme correcte des grands groupes de muscles de votre corps peut vous aider à éviter des problèmes plus tard.
Maintenant aux groupes plus petits de muscles. Les différents pianistes ont différents exercices qu'ils font avec les mains. Je voudrais mettre en garde contre travailler sur un renforcement des mains, parce les pianistes n’ont guère d’intérêt à construire une poignée plus forte. Afin de fonctionner correctement au piano, nos doigts doivent rester agiles et flexibles, pouvoir se relâcher immédiatement et articuler proprement. Trop de masse musculaire empêche la dextérité, au lieu de l'augmenter. Les exercices d’étirement pour la main et le poignet peuvent être modérément utiles, mais nous ne devons pas perdre de vue l'anatomie de notre mécanisme pianistique. Les muscles principaux de doigt sont placés dans l'avant-bras. Nous devons éviter l’hyper extension des jointures, puisque la meilleure technique de piano est la technique de piano la plus efficace. Courber les poignets ou les doigts dans des angles absurdes est contre-productif et peut induire des dommages permanents. Rappelez-vous, la meilleure technique pour chaque individu est la technique la plus confortable, parce qu'elle seul permet la pleine expressivité musicale.
En conclusion parlons de quelques exercices techniques d’échauffement. Les gammes et les arpèges sont l'épine dorsale d'une technique pianistique - les pianistes de Rudolph Serkin à Yefim Bronfman les préconisent. Leur utilité spécifique est qu'ils incluent les modèles qui sont généralement trouvés dans les morceaux de musique. La pratique lente et méthodique de ces modèles de doigté, avec une attention particulière pour la précision et le confort, est essentielle. Ce n’est seulement qu’une fois le confort réalisé que l’on peut commencer à accélérer le métronome. Il n'y a aucun niveau artificiel de vitesse -- chacun progresse différemment. Il est vrai que les mouvements physiques impliqués en jouant rapidement soient quelque peu différents de ceux utilisés en jouant lentement, et il est important de se rendre compte de ceci tout en pratiquant. Cependant, le confort est le confort, et il est absurde d'accepter beaucoup de tension en jouant rapidement. Ceci indiquerait que les doigts ne sont pas encore assez indépendants, ou que le poignet est verrouillé, empêchant l'indépendance des doigts. Hanon, Schmitt ou Czerny ont été utiles pour des pianistes débutants, proposant une certaine variété comme alternative à la pratique sans fin des gammes et des arpèges. Cependant, la pratique de ces exercices n'assure rien. Je recommanderais que le professeur ou l'étudiant choisissent les exercices spécifiques qui se relient aux oeuvres musicales qu'ils essayent de jouer. Philip et Pischna se sont également avérés utiles pour quelques pianistes. La clef est de ne pas s’enticher de ces exercices techniques -- ils sont seulement des moyens pour certains objectifs. Au mieux, ils suggèrent des manières d’approcher les problèmes techniques.
Pour moi, les exercices les plus intéressants sont ceux créés par de grands pianistes ou compositeurs. Cortot a quelques exercices très intéressants, en particulier pour la dextérité des doigts trois et quatre. Brahms a écrit certains exercices très utiles d’extention, pour aider de petites mains en vue de larges accords. Liszt a également composé quelques exercices très valables, pour préparer l'étudiant qui essaye d'assortir la vitesse et la puissance exigées par ses compositions. J'ai employé les sonates de Scarlatti pour établir la vitesse et l'agilité de doigts chez les plus jeunes étudiants. Je fais bon accueil à des idées et à des suggestions d'autres pianistes, que j'inclurai dans ma prochaine rubrique, qui se concentrera sur les études. J'ai connu des pianistes qui devaient tremper leurs bras dans de l'eau glacée après la pratique. Ceci a-t-il un sens ? Quel genre de maîtrise technique peut être réalisé, à un tel prix ? Quel genre de musique est faite avec douleur ?
La citation la plus sage que je connaisse au sujet de la technique a été formulée non pas par un pianiste, mais par le grand violiniste hongrois Sandor Vegh, qui a offert cette pensée : "ne confondez pas la technique avec la mécanique. Mécanique est la manière de jouer les notes. La technique est la manière de faire la musique ". Gardez cela à l'esprit quant aux exercices pratiques. Ils ne sont pas la musique que nous souhaitons faire.
Modifié en dernier par quasimodo le lun. 02 juil., 2007 11:16, modifié 1 fois.
- MelleGould
- Messages : 467
- Enregistré le : jeu. 30 juin, 2005 7:37
est-ce qu'il y a un problème chez moi ???
je ne peux pas lire ta "citation", je reste devant un grand cadre desespérément vide...
incapable de traduire ne serais-ce qu'une phrase d'anglais...
une discussion très importante, et enrichissante...
juste une chose : pour moi, ne pas négliger le travail mental, hors piano... je me contente de ça n'ayant pas toujours le piano sous le bras, entre 2 cours, pendant le boulot... C'est qu'il s'en passe des choses dans la tête pendant ce temps, les doigts suivront plus tard, mais déjà, une analyse claire qui permet de mieux articuler et comprendre le morceau, une écoute interieure.... les premières idées qui se forgent... c'est déjà mieux que rien.
Concernant les exercices, je vois que c'est un sujet récurant sur ce forum....
le hanon.... je l'ai fait avec les gammes et tout le reste...
Comme dit marie-france, plus le temps ! Alors on essaye d'économiser en faisant des exercices appropriés aux difficultés... Une gamme de temps en temps pour avoir une bonne conscience...
Mon échauffement ne se limite qu'à une lecture lente de mes morceaux, ou un morceau pas trop difficile qui ne nécessite pas tout de suite des grands élans, car des doubles croches à 200, "à froi" , je ne peux pas !
Voilà ce que j'avais à dire... Je n'ai rien ajouté de nouveau finalement...

je ne peux pas lire ta "citation", je reste devant un grand cadre desespérément vide...


une discussion très importante, et enrichissante...
juste une chose : pour moi, ne pas négliger le travail mental, hors piano... je me contente de ça n'ayant pas toujours le piano sous le bras, entre 2 cours, pendant le boulot... C'est qu'il s'en passe des choses dans la tête pendant ce temps, les doigts suivront plus tard, mais déjà, une analyse claire qui permet de mieux articuler et comprendre le morceau, une écoute interieure.... les premières idées qui se forgent... c'est déjà mieux que rien.
Concernant les exercices, je vois que c'est un sujet récurant sur ce forum....
le hanon.... je l'ai fait avec les gammes et tout le reste...
Comme dit marie-france, plus le temps ! Alors on essaye d'économiser en faisant des exercices appropriés aux difficultés... Une gamme de temps en temps pour avoir une bonne conscience...

Voilà ce que j'avais à dire... Je n'ai rien ajouté de nouveau finalement...

- egtegt
- Messages : 3287
- Enregistré le : jeu. 24 juin, 2004 2:17
- Mon piano : Blüthner 2m10 et Casio PX110
- Localisation : Saverne
Avec un peu de retard, je voulais rassurer Marie-France : je ne t'en veux pas le moins du monde, bien au contraire ! C'est bien le but de ce genre de forum, en tout cas pour moi : lancer des discussions et recevoir des réponses. Si c'est pour m'entendre dire que je suis génial et que tout ce que j'écris est juste, je vais me sauver en courant ! Des gens assez bête pour croire que je suis intelligent ! Au secours !
J'ai été trés intéressé par le post de BM, en particulier sur le fait de déconnecter le cerveau justement. Ca vient un peu contre ce que j'ai dit: d'ailleurs, ce qui me géne un peu
En fait je me demande si un pianiste virtuose utilise ça, c'est à dire, si j'ai bien compris, s'il ne réfléchirait plus en termes de notes successives mais en blocs complets.
Ca me paraît à la fois possible et en même temps insuffisant. Possible et même probable quand on entend la vitesse de certains pianistes, difficile et insuffisant pour tout expliquer quand on voit la diversité de la musique.
Je suppose que la vérité doit se trouver au milieu : des automatismes qui permettent de jouer vite et de gagner du temps complétés par des parties contrôlées par le cerveau. Mais c'est juste une hypothése.
Et en fait, ce qui m'intéresse surtout : quelle est la méthode la plus efficace pour arriver à ce niveau. Les exercices ou travailler des morceaux ? Etant bien entendu que dans les deux cas, la répétition est indispensable !
L'avantage des exercices purs, c'est qu'ils permettent de travailler en boucle avec beaucoup de répétition un seul et unique geste. L'inconvénient, à mon avis, c'est qu'ils font justement travailler un seul et unique geste et donc qu'on ne se concentre pas vraiment en les faisant.
L'avantages des morceaux, c'est qu'ils sont plus variés, et donc qu'ils permettent de travailler plusieurs gestes en même temps, et qu'ils demandent plus de mobilisation de l'esprit.
Les gammes, c'est encore autre chose à mon avis, car en plus de la fonction de travail des doigts et de la coordination, elles ont aussi une fonction de formation de l'oreille et d'intégration des différentes tonalités. Ca va beaucoup plus loin qu'un simple exercice du hannon, qui lui est essentiellement en Do majeur.
Ah ! et une autre question à Marie France : C'est notre but à tous, non ? de pouvoir évoluer et apprendre le plus vite ? Non pas par impatience, mais tout simplement pour le plaisir de découvrir de nouvelles piéces. Peut-être que je changerai d'avis quand je jouerai mieux, mais pour l'instant, le moindre petit morceau de quelques minutes me prend plusieurs semaines, voire des mois à apprendre. Au bout de 5 ans, je dois avoir un répertoire de 15 a 20 minutes maxi, et encore, c'est en faisant les fonds de tiroir.

J'ai été trés intéressé par le post de BM, en particulier sur le fait de déconnecter le cerveau justement. Ca vient un peu contre ce que j'ai dit: d'ailleurs, ce qui me géne un peu

En fait je me demande si un pianiste virtuose utilise ça, c'est à dire, si j'ai bien compris, s'il ne réfléchirait plus en termes de notes successives mais en blocs complets.
Ca me paraît à la fois possible et en même temps insuffisant. Possible et même probable quand on entend la vitesse de certains pianistes, difficile et insuffisant pour tout expliquer quand on voit la diversité de la musique.
Je suppose que la vérité doit se trouver au milieu : des automatismes qui permettent de jouer vite et de gagner du temps complétés par des parties contrôlées par le cerveau. Mais c'est juste une hypothése.
Et en fait, ce qui m'intéresse surtout : quelle est la méthode la plus efficace pour arriver à ce niveau. Les exercices ou travailler des morceaux ? Etant bien entendu que dans les deux cas, la répétition est indispensable !
L'avantage des exercices purs, c'est qu'ils permettent de travailler en boucle avec beaucoup de répétition un seul et unique geste. L'inconvénient, à mon avis, c'est qu'ils font justement travailler un seul et unique geste et donc qu'on ne se concentre pas vraiment en les faisant.
L'avantages des morceaux, c'est qu'ils sont plus variés, et donc qu'ils permettent de travailler plusieurs gestes en même temps, et qu'ils demandent plus de mobilisation de l'esprit.
Les gammes, c'est encore autre chose à mon avis, car en plus de la fonction de travail des doigts et de la coordination, elles ont aussi une fonction de formation de l'oreille et d'intégration des différentes tonalités. Ca va beaucoup plus loin qu'un simple exercice du hannon, qui lui est essentiellement en Do majeur.
Ah ! et une autre question à Marie France : C'est notre but à tous, non ? de pouvoir évoluer et apprendre le plus vite ? Non pas par impatience, mais tout simplement pour le plaisir de découvrir de nouvelles piéces. Peut-être que je changerai d'avis quand je jouerai mieux, mais pour l'instant, le moindre petit morceau de quelques minutes me prend plusieurs semaines, voire des mois à apprendre. Au bout de 5 ans, je dois avoir un répertoire de 15 a 20 minutes maxi, et encore, c'est en faisant les fonds de tiroir.
- Marie-france
- Messages : 2752
- Enregistré le : mer. 16 févr., 2005 13:17
egtegt, je ne saurais dire si tout le monde veut avancer vite. Chez les adultes c'est certainement plus marqué, car ils ont une vie professionnelle, peu de temps, et soif d'apprendre, parfois une revanche à prendre sur ce passé qui ne leur a pas permis de se mettre au piano plus tôt.
Maintenant, il y a des gens qui sont conscients de la longueur de l'apprentissage, et qui mettent le temps qu'il faut pour y arriver, et ceux qui s'énervent après eux-mêmes, jamais satisfaits, impatients, car cela ne donne pas ce qu'ils aimeraient que ça donne. Un espèce d'idéal plus ou moins conscient, de perfectionnisme. Le but doit être atteint au plus vite, sinon, l'impression est qu'il s'éloigne, voire qu'il devient inaccessible. Ce qui peut conduire à l'abandon....
Je te comprends egtegt, et moi-même, comme tu as pu le lire, je ne travaille plus que sur les morceaux que je joue, car je n'ai pas le temps.
Mais je ne peux nier que j'ai des acquis, et que je suis passée par les gammes avec cadences, arpèges, et ce dans tous les sens..... les études, les douleurs des avant-bras, les douleurs dorsales.... 15 morceaux appris par coeur par année scolaire, en plus de tout ça.
Je trouve les méthodes de conservatoire dures mais efficaces.
Malheureusement, il y a beaucoup d'abandon, même après plusieurs années de piano. La plupart rencontrent "leur mur" un jour ou l'autre. Car, au conservatoire, c'est comme une compétition, il faut s'améliorer sans cesse, sinon, c'est pas la peine, tu n'es plus dans le coup, et si tu te heurtes à toi même, un jour, tu as peu de possibilités de rattrapages...
Mais je m'égare. Juste pour rappeler que le piano est une discipline exigeante, très exigeante... un travail de fourmi!!!
Au fait merci BM et Quasi.
Maintenant, il y a des gens qui sont conscients de la longueur de l'apprentissage, et qui mettent le temps qu'il faut pour y arriver, et ceux qui s'énervent après eux-mêmes, jamais satisfaits, impatients, car cela ne donne pas ce qu'ils aimeraient que ça donne. Un espèce d'idéal plus ou moins conscient, de perfectionnisme. Le but doit être atteint au plus vite, sinon, l'impression est qu'il s'éloigne, voire qu'il devient inaccessible. Ce qui peut conduire à l'abandon....
Je te comprends egtegt, et moi-même, comme tu as pu le lire, je ne travaille plus que sur les morceaux que je joue, car je n'ai pas le temps.
Mais je ne peux nier que j'ai des acquis, et que je suis passée par les gammes avec cadences, arpèges, et ce dans tous les sens..... les études, les douleurs des avant-bras, les douleurs dorsales.... 15 morceaux appris par coeur par année scolaire, en plus de tout ça.
Je trouve les méthodes de conservatoire dures mais efficaces.
Malheureusement, il y a beaucoup d'abandon, même après plusieurs années de piano. La plupart rencontrent "leur mur" un jour ou l'autre. Car, au conservatoire, c'est comme une compétition, il faut s'améliorer sans cesse, sinon, c'est pas la peine, tu n'es plus dans le coup, et si tu te heurtes à toi même, un jour, tu as peu de possibilités de rattrapages...
Mais je m'égare. Juste pour rappeler que le piano est une discipline exigeante, très exigeante... un travail de fourmi!!!
Au fait merci BM et Quasi.
- MelleGould
- Messages : 467
- Enregistré le : jeu. 30 juin, 2005 7:37
Quand je lis le message de marie france, je retrouve mes peurs, mes angoisses,j'ai tjs peur de régresser
comment expliquer? c'est peut être pour ça alors, que je suis à la lettre la méthode de mon ex-prof,
Effectivement on se trouve très souvent face à son propre miroir, chez les adultes surtout, on cherche à aller vite, il faut accepter d'aller doucement, se dire qu'à un moment on aura des résultats en fonction de l'apprentissage.
egtegt
je pense que le virtuose a atteint un haut niveau ou il n'est plus question de travail (comme je peux le faire les gammes les ex,
le concertiste a atteint un très haut niveau, et chez lui c'est plutot de l'ordre de l'entretien, (comme le dit marie france) , il a developpé des réflexes à un haut degré.Et puis il evolue et apprend certainement à équilibrer le controle cérébral sur les nerfs et les muscles..d'ailleurs bien souvent à force de travailler ainsi, on ne controle plus certains réflexes,alors c'est pourquoi il est important d'apprendre à travailler EN PLEINE CONSCIENCE..et je crois que les virtuoses travaillent comme cela.

Effectivement on se trouve très souvent face à son propre miroir, chez les adultes surtout, on cherche à aller vite, il faut accepter d'aller doucement, se dire qu'à un moment on aura des résultats en fonction de l'apprentissage.

egtegt

le concertiste a atteint un très haut niveau, et chez lui c'est plutot de l'ordre de l'entretien, (comme le dit marie france) , il a developpé des réflexes à un haut degré.Et puis il evolue et apprend certainement à équilibrer le controle cérébral sur les nerfs et les muscles..d'ailleurs bien souvent à force de travailler ainsi, on ne controle plus certains réflexes,alors c'est pourquoi il est important d'apprendre à travailler EN PLEINE CONSCIENCE..et je crois que les virtuoses travaillent comme cela.