Certains pianistes sont tout terrain et s'accomodent d'un bontempi ou d'un fazioli. D'autres voyagent avec leur clavier steinway comme Zimmerman (enfin c'est ce qu'on m'a rapporté), arturo benedetti michelangeli réglait lui même son clavier avant un concert.
Quel dommage que ce ne soit pas normalisé. Je rencontre aussi des difficultés d'adaptation quand je passe d'un extrême à l'autre. J'ai actuellement une mécanique plutôt dure, je me tâte à demander un réglage plus léger, il me semble tout de même que certaines tirades légères sont difficile à sortir avec un clavier de maçon. D'un autre côté comme l'avait soulevé pierre-arnaud dans son blog, un clavier léger facilite aussi les fautes, c'est horowitz qui paraît il avait un réglage si léger qu'il ne fallait surtout pas effleurer la note d'à côté...
Moi j'en ai un peu marre des claviers trop durs, je préfère travailler la précision du geste que la force de la percussion. Problème profond de technique ? ou pas ?
La dureté du clavier
- André Quesne
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Re: La dureté du clavier
Je peux te répondre à ce sujet, le top c'est de n'avoir un clavier ni trop lourd ni trop léger. Pour tester la résistance de ton clavier tu poses un poids de 50 grammes à 1 cm du bord de la touche. Si elle s'enfonce jusqu'à l'échappement, c'est l'idéal. Il faudra légèrement plus de poids dans les graves. En moyenne le bon compromis est de 50 à 55 grammes.
Autrefois j'avais 1/4 de queue Kawaï KG2C qui était très lourd (70 grammes). Il était équipé en option de marteaux renner. Je crois qu'en général le poids des claviers de la série KG était assez lourd avec ou sans marteaux renner. Les nouveaux Kawaï sont plus légers maintenant.
Je trouve le toucher de mon C6 actuel excellent, beaucoup plus léger que mon ancien Kawaï
Autrefois j'avais 1/4 de queue Kawaï KG2C qui était très lourd (70 grammes). Il était équipé en option de marteaux renner. Je crois qu'en général le poids des claviers de la série KG était assez lourd avec ou sans marteaux renner. Les nouveaux Kawaï sont plus légers maintenant.
Je trouve le toucher de mon C6 actuel excellent, beaucoup plus léger que mon ancien Kawaï

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Re: La dureté du clavier
merci, il faut que je trouve 50 grammes pour tester, en pièces de monnaie peut être ? Le C3 que j'ai testé avant d'acheter était un peu plus léger que le neuf qu'on m'a livré, enfin il me semble.
- sanne
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- Localisation : Haute Vienne 87
Re: La dureté du clavier
Je me demandais aussi comment je pouvais tester la dureté de mon clavier...MC3 a écrit :merci, il faut que je trouve 50 grammes pour tester, en pièces de monnaie peut être ?
Pour les pièces de monnaie:
1 euro : 7,5 g
2 euros: 8,5 g

http://www.euroweb-collection.eu/Pieces_euro_France.htm
- André Quesne
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Re: La dureté du clavier
Dans ce cas avec 7 pièces de 1€ on peut tester ou avec 6 pièces de 2€ si elles ne sont pas top larges. Ce n'est pas à un chouilla près
Le poids moyen rencontré est de 50 à 55 grammes.

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Re: La dureté du clavier
Oui mais positionner 50grammes à 1cm du bord sur une surface d'une pièce de 1 euros ce n'est pas pareil qu'avec des pièces de 2 euros, plus la surface du poids qu'on met est grande plus son bras de levier diminue.
Ou bien je n'ai pas compris, il faut mettre 50 grammes sur 1cm2 maxi pile au bord de la touche ? Ca me semblerait déjà plus logique. Et encore, on presse rarement la touche au bord...
Le plus simple serait de tester un clavier "standard" dans cette dureté moyenne entre lourd et léger puis de régler le siens jusqu'à obtenir la même chose mais quel est ce clavier étalon ?
En plus j'ai quand même le sentiment que c'est un peu plus compliqué que ça...Un droit se comporte différemment non ? Mon piano droit (U1) a un toucher un peu plus léger que mon C3...
Ou bien je n'ai pas compris, il faut mettre 50 grammes sur 1cm2 maxi pile au bord de la touche ? Ca me semblerait déjà plus logique. Et encore, on presse rarement la touche au bord...
Le plus simple serait de tester un clavier "standard" dans cette dureté moyenne entre lourd et léger puis de régler le siens jusqu'à obtenir la même chose mais quel est ce clavier étalon ?
En plus j'ai quand même le sentiment que c'est un peu plus compliqué que ça...Un droit se comporte différemment non ? Mon piano droit (U1) a un toucher un peu plus léger que mon C3...
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Re: La dureté du clavier
le bras de levier, c'est la distance du bord de la touche au barycentre de ton systeme de pieces. Tu prends le mileu de ta pièce, et tu calcules 1 cm a partir du bord et voila!
- André Quesne
- Messages : 5300
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Re: La dureté du clavier
Je ne me souviens plus exactement sur quelle documentation ou sur quel site internet j'ai vu que les touches étaient pesées avec un poids de 50 grammes. Les anciens poids en laiton conviennent très bien pour tester...
D'autre part, dans le guide pratique du piano de Daniel Magne (éditions Van de Velde) il y figure ceci:
Peut-on modifier le poids de l'enfoncement d'un clavier ?
Bien entendu, et il s'agit là d'un réglage de première importance pour l'utilisateur; il peut être effectué sur demande et n'est pas, hormis sa précision et sa régularité, difficile à réaliser techniquement.
Poids:
La modification peut être obtenue par suppression ou pose de plombs dans les touches. Le réglage rapide ou tardif des étouffoirs peut assi influer sur la résistance de la touche.
L'enfoncement lui-même peut être une composante de sensation de poids par le fait de l'articulation des doigts plus ou moins importante qu'il exige.
Enfoncement:
Marge moyenne: 8 à 10 mm (à 1 cm du bord de la touche).
Se modifie pour l'ensemble par variation des appuis ou calages du châssis de clavier quand cela est possible (châssis souple).
Pour augmenter: élever le barreau de balancier.
Pour diminuer: élever le barreau d'enfoncement.
Se règle individuellement et pour l'ensemble si besoin, par changement d'épaisseur des mouches d'enfoncement.
Régler l'échappement au moins à 2 mm ou plus pour les pianos droits, car le dégagement du bâton d'échapement se fait moins précisément et moins facilement sous le nez que sous les rouleaux des pianos à queue (idem pour les Pleyel à queue avec mécanique à peignes et nez au lieu de rouleaux).
Clavier lourd:
Enfoncement important.
Départ rapide des étouffoirs.
Plombage à l'arrière des touches ou déplombage à l'avant.
Clavier léger:
Enfoncement faible.
Départ tardif des étouffoirs.
Déplombage de l'arrière ou plombage de l'avant des touches.
Cette notion de poids ne doit pas être séparée de celle de l'inertie, c'est à dire: de l'ensemble du poids du mécanisme déplacé, dont la variation peut entraîner une plus ou moins grande vitesse d'accélaration de l'enfoncement, et dont l'effort pour l'obtenir se ressent à la longue; ainsi, beaucoup de pianos de concert, bien que légers en force spécifique nécessaire à l'enfoncement, se révèlent être rapidement fatigants pour le pianiste qui doit pousser son effort d'accélaration jusqu'au fond de chaque touche, (compte tenu de la lenteur de déplacement impliqué par la longueur et la masse de l'ensemble mécanique de chaque touche).
Je pense que les pros s'y retrouveront facilement
D'autre part, dans le guide pratique du piano de Daniel Magne (éditions Van de Velde) il y figure ceci:
Peut-on modifier le poids de l'enfoncement d'un clavier ?
Bien entendu, et il s'agit là d'un réglage de première importance pour l'utilisateur; il peut être effectué sur demande et n'est pas, hormis sa précision et sa régularité, difficile à réaliser techniquement.
Poids:
La modification peut être obtenue par suppression ou pose de plombs dans les touches. Le réglage rapide ou tardif des étouffoirs peut assi influer sur la résistance de la touche.
L'enfoncement lui-même peut être une composante de sensation de poids par le fait de l'articulation des doigts plus ou moins importante qu'il exige.
Enfoncement:
Marge moyenne: 8 à 10 mm (à 1 cm du bord de la touche).
Se modifie pour l'ensemble par variation des appuis ou calages du châssis de clavier quand cela est possible (châssis souple).
Pour augmenter: élever le barreau de balancier.
Pour diminuer: élever le barreau d'enfoncement.
Se règle individuellement et pour l'ensemble si besoin, par changement d'épaisseur des mouches d'enfoncement.
Régler l'échappement au moins à 2 mm ou plus pour les pianos droits, car le dégagement du bâton d'échapement se fait moins précisément et moins facilement sous le nez que sous les rouleaux des pianos à queue (idem pour les Pleyel à queue avec mécanique à peignes et nez au lieu de rouleaux).
Clavier lourd:
Enfoncement important.
Départ rapide des étouffoirs.
Plombage à l'arrière des touches ou déplombage à l'avant.
Clavier léger:
Enfoncement faible.
Départ tardif des étouffoirs.
Déplombage de l'arrière ou plombage de l'avant des touches.
Cette notion de poids ne doit pas être séparée de celle de l'inertie, c'est à dire: de l'ensemble du poids du mécanisme déplacé, dont la variation peut entraîner une plus ou moins grande vitesse d'accélaration de l'enfoncement, et dont l'effort pour l'obtenir se ressent à la longue; ainsi, beaucoup de pianos de concert, bien que légers en force spécifique nécessaire à l'enfoncement, se révèlent être rapidement fatigants pour le pianiste qui doit pousser son effort d'accélaration jusqu'au fond de chaque touche, (compte tenu de la lenteur de déplacement impliqué par la longueur et la masse de l'ensemble mécanique de chaque touche).
Je pense que les pros s'y retrouveront facilement

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