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Et si je me décidais à l’acheter ce piano ? Au moins à choisir le modèle !
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Retour sur mon post à moi, ça me paraît si ce n’est indispensable au moins intellectuellement agréable de poster ici mon 2000ème message (musique pour tout le monde, c'est moi qui invite).
Etant (pour l’instant ?) décidé à choisir entre deux types de haut de gammes, un petit
STEINWAY et un
YAMAHA S4, j’ai fait un saut chez
euro....... près de la place de l’Etoile à Paris, dans ce quartier réputé chic et qui convient donc au niveau de standing ostensiblement affiché par
STEINWAY (Vélizy ou Noisy ne sont pas à la hauteur de ce point de vue, mais c’est sans aucune importance il est vrai de mon point de vue au moins).
En sortant du métro un vent à faire s’envoler un piano, mais comme dit le dicton, « temps venteux n’arrête pas le pianoteux » (ne cherchez pas, il est de moi celui-là, en plus j’ai déposé un copyright).
En magasin pour ce qui est des visiteurs juste une cliente en train de discuter de leçons de piano, je peux tranquillement me diriger vers les instruments à tester. Car j’ai décidé de me limiter dans cette visite aux quelques modèles
STEINWAY présents, et juste effleurer les autres du regard et des mains, sauf peut-être un
YAMAHA C3 pour comparaison relative. Le vendeur a du boulot et me laisse, il voit bien que de toute façon ce n’est pas la peine de me faire la pub d’un
YAMAHA B1 ou d’un droit quelconque, je suis assez net sur mes intentions.
Me tendent alors leurs touches un
S155, un
M170, un
A188 et un
B211, seul manque à l’appel un
O180, mais je ferais avec (ou plutôt sans).
Batterie de tests habituels, aigus (une mesure spécialement écrite dirait-on de l’APPASIONNATA 3ème mouvement), graves (début du second mouvement de la même APPASSIONATA), médiums avec voix (Suite anglaise 3 Gavotte) et mélange aigus-graves, jeu rapide (CBT 1 prélude 2).
Le vendeur repasse pendant mes tests, je lui pose la question qui tue : combien de réduction sur les
STEINWAY ? La réponse s'orne de manière fleurie d’un discours sur le fait que, étant revendeur agréé, il ne peut faire de grosse ristourne sinon
STEINWAY se fâche (qu’on vende ses pianos au rabais), mais il me lâche malgré tout 3-4 % à voir avec le patron, pour une telle ristourne il ne peut s'engager ; je peux donc compter raisonnablement sur au moins 5 %, mais je n’irais pas à 10 % c’est clair.
Les prix affichés sont donc à minorer d’autant, ce qui pourrait donc les amener aux valeurs : moins de 59000 € mais plus de 56000 € pour le
A188, moins de 51000 € mais plus de 48500 € pour le
M170.
Bon à savoir avant le choix final, et qui me permettra de jauger mes capacités de négociateur, je m'en régale d'avance.
Mais pour l’instant, tests et tests et peut-être tests pour finir.
Je passe d’un
STEINWAY vers l’autre, testant les différents registres, le jeu.
Déjà, le
B211 m’apparait comme trop puissant : les basses sont très belles c’est vrai, mais dans ma pièce ridiculement petite ce serait comme tester une Ferrari dans le parking de son immeuble, ce serait un peu limité quoi.
Les sons m’ont plu, mais je ne les ai pas trouvés transcendants aujourd’hui, je pense que l’acoustique de la pièce intervenait. Pas de gros écarts entre les modèles (je ne suis pas descendu au
S155) sauf le
B211, du point de vue des différents registres. Les aigus sont très propres et pas agressifs, ce qui est assez remarquable vu la difficulté à passer ces accords. Par comparaison je tente de jouer les même passages sur un haut de gamme
YAMAHA C3, les aigu me déchaussent les dents, mais les basses sont plutôt pas mal, mais moins chantantes que l’autre marque haut de gamme, c’est vrai.
Les
STEINWAY font bien ressortir les voix, les différences de force MD et MG sont bien rendues.
Un reproche aux petits modèles, le toucher est moins agréable que le
B211 car la longueur des touches plus faible fait que celles-ci « plongent » davantage quand elles sont appuyées, le grand
B211 s’enfonçant plus parallèlement et étant plus agréable de ce point de vue.
Un client arrive, qui veut acheter un piano droit mais ne sait pas quoi, il a droit à toute la démo depuis le petit asiatique à 3000 ou 4000 € jusqu’au
U3 Silent, il découvre que c’est possible ce système silencieux… bref un connaisseur éclairé.
Comme ils font du bruit tous les deux, j’arrête mes tests, et fait un petit tour par curiosité dans le magasin, du beau linge toujours, des
BECHSTEIN , un
BLUTHNER, et d’autres hauts de gamme

vers 15000-20000 € que je regarde de loin.
Bon, je repars, j’ai vu ce que je voulais voir, je salue le vendeur qui est en train d’expliquer à l’érudit passionné de piano la différence entre les cordes et les touches, et rentre, sous la pluie maintenant.
Fichu changement climatique, il faut que je me dépêche avant la neige.
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville