question technique
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question technique
Une petite interrogation:
- dans un morceaux à quatre temps
- dans lequel la main droite joue une mélodie sur les trois premiers temps et que le quatrième est un soupir
- que la main gauche joue un accompagnement sur quatre temps du type basse-accord-basse-accord (valeur une noire chaque)
faut-il changer la pédale à l'issue du troisième temps de manière à ca que l'on n'entende pas le son de la mélodie se prolonger sur le quatrième temps?
- dans un morceaux à quatre temps
- dans lequel la main droite joue une mélodie sur les trois premiers temps et que le quatrième est un soupir
- que la main gauche joue un accompagnement sur quatre temps du type basse-accord-basse-accord (valeur une noire chaque)
faut-il changer la pédale à l'issue du troisième temps de manière à ca que l'on n'entende pas le son de la mélodie se prolonger sur le quatrième temps?
- Marie-france
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Re: question technique
Même si certains ont dit que la pédale est l'<i>âme du piano</i>, personnellement je crois qu'il faut en mettre le <u>moins possible</u>. Et qu'il faut justifier à chaque fois pourquoi on l'a fait. Donc mon approche est plutôt : on joue d'abord sans pédale, et quand on voit que cela ne va pas, on en ajoute un peu. Sauf bien sûr si l'auteur l'a explicitement indiqué (encore faut-il vérifier que c'est bien l'auteur et non pas un éditeur d'une autre époque qui l'a fait... s'assurer que la partition est "Urtext").Dirlopiano a écrit :Une petite interrogation:
- dans un morceaux à quatre temps
- dans lequel la main droite joue une mélodie sur les trois premiers temps et que le quatrième est un soupir
- que la main gauche joue un accompagnement sur quatre temps du type basse-accord-basse-accord (valeur une noire chaque)
faut-il changer la pédale à l'issue du troisième temps de manière à ca que l'on n'entende pas le son de la mélodie se prolonger sur le quatrième temps?
Parce que cela dépend aussi de l'époque : on mettra moins de pédale (voire pas du tout !) à Mozart qu'à Schubert ou à Chopin ou à Debussy.
Voilà pourquoi Marie-France te demande plus de renseignements...
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
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Le morceau est "ständchen" de schubert
http://www.sheetmusicarchive.net/dlpage ... ion_id=793
Merci!
http://www.sheetmusicarchive.net/dlpage ... ion_id=793
Merci!
C'est noté staccato, mais moi je ferais de notes détachées très douces. Là où les basses sont des blanches on est bien obligé de mettre un peu de pédale, mais très peu alors (un temps, un temps de demi...). En jouant ce morceau il faut constamment penser "subtilité, innocence". C'est aux antipodes du romantisme de Chopin, donc pas de rubato...lasker a écrit :Quasiment toutes les notes de la main gauche sont staccato, donc je ne mettrais pas de pédale, sauf sur certaine basses écrites en blanches. Il faut veiller a bien lier les notes de la mains droite.
Quelqu'un confirme ?
J'ai trouvé un facsimilé du début de cette Serenade http://patachonf.free.fr/musique/schubert/ms957.htm, il y a aussi les paroles du lied : « Doucement mes chants te supplient dans la nuit. Descend au bosquet silencieux, bien aimée, viens à moi. » On parle donc bien de bosquet la nuit (je dirais une nuit de printemps, l'hiver il fait trop froid, l'été on étouffe). Les croches seraient le battement du cœur de l'amoureux ? [trop facile, mais pourquoi pas]
J'ai également trouvé les paroles du lied http://www.andreas-praefcke.de/wunderli ... htm#d957_4, il y est question de chuchotement des cimes des arbres (<i>Flüsternd schlanke Wipfel rauschen</i>), de battement des ailes des rossignols (<i>Hörst die Nachtigallen schlagen?</i>) qui font des tons argentés et émeuvent ainsi chaque cœur doux (<i>Rühren mit den Silbertönen/Jedes weiche Herz.</i>), et à la fin il dit : je viens vers toi en tremblant (<i>Bebend harr' ich dir entgegen!</i>). Donc : cimes qui chuchotent, ailes de rossignol qui battent, à toi de choisir si la musique de Schubert est figurative ou pas... au moins ça te donne l'ambiance du morceau.
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
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c'est pour ça que j'ai dit "avec un minimum de pédale"... Essaie de jouer les croches délicatement détachées.Dirlopiano a écrit :J'ai essayé de jouer le morceau ss la pédale: le résutat est très décevant! Vous me donnerez votre avis, mais je ne pense pas que ce soit la bonne solution. Comment faire?
J'ai mis un vieil enregistrement de ce morceau en ligne http://omega.enstb.org/yannis/Standchen.mp3 (juste pour ce week-end parce que normalement c'est interdit !), c'est Gerald Moore qui joue et ça date de 1958. Je trouve l'interprétation magnifique...
Qu'en penses-tu ?
Es gab eine Zeit, wo ich nur ungern über Schubert sprechen, nur Nächtens den Bäumen und Sternen von ihm vorerzählen mögen. [R. Schumann, 1838]
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bonjour,
J'ai regardé ta partition: l'accord de la main gauche doit être tenu avec la pédale jusqu'au soupir où tu relâches l 'accord et la pédale pour la remettre ensuite à la mesure suivante.
Pour moi, les notes marquées staccato doivent être jouées staccato m^me avec une pédale, on doit faire la différence à l'oreille.
Quant à yannis, je ne suis pas d'accord avec toi lorsque tu dis que la pédale est là pour arranger ce que l'on ne parvient pas à bien réaliser.
La pédale est avant tout un moyen d'expression de plus et on doit apprendre à la doser et pour apprendre , il faut donc l'utiliser ; la pédale peut se mettre de toutes les manières : à chaque accord , à chaque note, à chaque mesure, à demi , au quart, entière, bien vidée ou à moitié ....
En bref, ce morceau doit avoir de la pédale, mais bien dosée .....Essaie de mettre déjà un quart de pédale pour lier l'accord à la main gauche ! Cela ne t'empêche pas de faire les staccatos bien détachés et piqués à droite.
J'ai regardé ta partition: l'accord de la main gauche doit être tenu avec la pédale jusqu'au soupir où tu relâches l 'accord et la pédale pour la remettre ensuite à la mesure suivante.
Pour moi, les notes marquées staccato doivent être jouées staccato m^me avec une pédale, on doit faire la différence à l'oreille.
Quant à yannis, je ne suis pas d'accord avec toi lorsque tu dis que la pédale est là pour arranger ce que l'on ne parvient pas à bien réaliser.
La pédale est avant tout un moyen d'expression de plus et on doit apprendre à la doser et pour apprendre , il faut donc l'utiliser ; la pédale peut se mettre de toutes les manières : à chaque accord , à chaque note, à chaque mesure, à demi , au quart, entière, bien vidée ou à moitié ....
En bref, ce morceau doit avoir de la pédale, mais bien dosée .....Essaie de mettre déjà un quart de pédale pour lier l'accord à la main gauche ! Cela ne t'empêche pas de faire les staccatos bien détachés et piqués à droite.
Mon argument est qu'on a toujours tendance à trop en mettre pour des compositeurs tels que Beethoven et Schubert (et je ne parle pas de Mozart ou de Haydn !!!) qui datent d'une époque où les pianos étaient quand-même assez différents d'aujourd'hui. Donc penser "je dois en mettre un minimum" est une bonne formule pour rester dans des limites raisonnables.bibi a écrit :Quant à yannis, je ne suis pas d'accord avec toi lorsque tu dis que la pédale est là pour arranger ce que l'on ne parvient pas à bien réaliser.
La pédale est avant tout un moyen d'expression de plus et on doit apprendre à la doser et pour apprendre , il faut donc l'utiliser ; la pédale peut se mettre de toutes les manières : à chaque accord , à chaque note, à chaque mesure, à demi , au quart, entière, bien vidée ou à moitié ....
Avec Mendelssohn, Chopin, Schumann, Liszt cet argument n'est évidemment plus valable. D'ailleurs ces compositeurs indiquent l'utilisation des pédales avec de plus en plus de précision.
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