Pour ceux qui comprennent l'anglais - désolé j'ai pas trouvé en français - un docu sympa sur la fabrication d'un piano (ici l'usine où sont fabriqués les MASON & HAMLIN)
Beaucoup d'interventions humaines parce que c'est une petite production haut de gamme . Documentaire très intéressant.
Pas d'apparatus de ce type sur les Steinway, le but est de préserver la cambrure de la table d'harmonie, d'éviter l'affaissement de l'ensemble sous l'effet de la pression des cordes (500 Kg environ) et du retrait du bois avec le temps.
Sur les Mason et Hamlin, la table d'harmonie est collée sur l'éclisse, et le résonnateur empèche l'a déformation de celle ci. Sur les Steinway elle est insérée en force dans l'éclisse (plop !)
Ce tendeur métallique ets très cetrianement très efficace, mais je me demande de quelle façon il influence le timbre, il est tendu, je présume qu'il y a des silent blocs pour éviter les vibrations des tiges métalliques, d etoute façon elles doivent participer au timbre. J'ai employé une fois un tendeur de ce genre, appliqué entre la ceinture et l'arrière du sommier sur un Steinway a la table d'harmonie très affaissée dans le suraigu, j'ai gagné en longueur sonore mais le timbre avait un coté "steel drums" pas vraiment pianistique certainement du a la résonnance du tendeur (encore un gadget américain !)
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Les tables doivent être cambrées pour mieux résister a la pression des cordes, mais en même temps cette cambrure n'est pas le gage d'une bonne sonorité , le bois du panneau étant compressé en dessous et détendu sur le dessus , n'est pas homogène.
De plus la table a de grands mouvements dans les basses alors que les fréquences aigues demandent une table très rigide (les aigus sont rarement très mauvais a cause de la table sur les pianos neufs)
Les marques arrivent a ce résultat de différentes façons, jusqu'a coller des barres de table plates mises en forme dans un moule, ou utiliser la reprise d'humidité du panneau pour générer de la courbure, de façon a ce que la table contrarie le moins possible les mouvements des cordes mais les canalisent et les maintiennent le plus lontemps possible.
La conception, le barrage et la mise en oeuvre des tables d'harmonie (et des chevalets) sont les vrais secrets des grands facteurs.
Olek a écrit :Les tables doivent être cambrées pour mieux résister a la pression des cordes, mais en même temps cette cambrure n'est pas le gage d'une bonne sonorité , le bois du panneau étant compressé en dessous et détendu sur le dessus , n'est pas homogène.
Je croyais que la tension de la table était justement ce qui permet la sonorité du piano, un peu comme une peau de tambour. Je me trompe ?
Cette cambrure est la plupart du temps hémisphérique dont le point culminant se trouve , grosso modo , vers le haut médium du clavier ... je crois que certains facteurs expérimentent une forme cylindrique ... Est-ce efficace ? meilleurs ?
Quant aux tendeurs métalliques on peut effectivement se poser la question de leur neutralité par résonnance sur la sonorité ...
Effectivement je pense que la tension interne de la table joue un role important en tout cas dans le medium et l'aigu, mais celle ci est surtout située je crois au joint entre les barres de table et le panneau (ainsi que celui du chevalet).
Je parlais du bombé de la table , qui semble un mal nécessaire, permettant d'avoir un contact ferme au niveau du chevalet grace à la déflexion des cordes dans le sens vertical, celle ci contraint la table, la rigidifiant et la faisant réagir comme si elle était plus légère (elle bénéficie de l'élasticté des cordes alors).
Ceci étant vu la taille de la déflexion du panneau (quelques millimetres) il est difficile de considérer la table comme une arche, j'ai vu le calcul considérant que le rayon est de l'ordre de 15 metres, pour mettre a plat la table ce sont des 100 emes de mm qui rentrent en ligne de compte. Je crois plutot qu'on recherche un effet du a l'assemblage complet table/barres/ceinture qui apporte un complément de rigidité.
Mais ces questions sont très complexes, certains pianos nécessitent une très grosse charge pour avoir leur longueur sonore (Bosendorfer) d'autres ont la table très plate et donc peu de pression et sont pourtant puissants (Bechstein)
Le procédé du collage des barres de table, leur mise en forme ou leur contrainte , définissent la façon dont la table répond a l'influx des cordes (je crois que les tables Steinway tendent a tirer vers le bas de par leur construction)
Adrien Mamou, vient de passer sa thèse (Ecole des Mines ?) sur les tables d'harmonies, leurs différentes approches, etc. ( des années de recherche) je n'ai malheureusement pas pu assister a la soutenance, mais je crois qu'un document doit être disponible.
Je pense que le savoir des anciens du métier portait bien sur ces questions, les bois a employer, leur degré hygrométrique, les colles, les presses, etc. Les tables de certains de nos pianos français étaient vraiment très bien réalisées.
Je ne sais pas si c'est fiable ce truc métallique sous un beau piano en bois Mason, ça me ferait plutôt un peu peur, et j'avais un à-priori assez négatif en voyant celà.
Mais après avoir essayé j'ai trouvé que les M&H neufs sont de très jolis pianos, très chantants, au toucher très agréable, que je placerais juste en-dessous d'un Steingraëber en terme d'agrément de jeu et de son, et nettement au-dessus des Schimmel et autres Sauter par exemple (J'en ai essayé plusieurs fois chez Magne)
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
Ils ont un caractère bien défini, c'est certain, je leur reproche un peu comme souvent le manque de densité .
Le timbre est facilement atteint , comme sur les Japonais, pas besoin d'avoir beaucoup de toucher.
Parait il que le tendeur est efficace au sens ou il n'y a pas de perte de charge.
Au moins c'est représentatif de la facture américaine.
Merci, J'avais pas noté ça, Gaveau aussi a employé les tubes, perso je trouve que c'est un support de mécanique idéal , un coup de tournevis et hop la pièce revient exactement a sa place, j'aime bien le défauchage aussi , même si c'est un peu long parfois !
Marteaux pressés a froid a la presse Dolge je crois d'ou un petit manque de densité a coeur des marteaux, et un son riche en harmoniques mème en jeu léger (rès grosse tension de l'extèrieur du maretau) mais les américains ne travaillent pas les marteaux comme nous , leur rève c'est zéro coup d'aiguille !
Ya qq bons outils sur la vidéo (le manche pour tenir la bande d'abrasif pou ajuster sous le châssis de clavier)
La forme des queues de marteaux est pas très belle, peut etre les cordes sont un peu hautes, j'ai cru voir un angle assez prononcé a une touche , aussi (le genre de chose qu'on voit en facture américaine)
Mais j'exagère ils ont fait de très beaux pianos; parait il qu'a l'époque de Dolgecity , Aeolian, le Microsoft de l'époque, rachetait les marques les unes après les autres pour faire des pianos a rouleaux, et que comme avec ces reproducteurs, la qualité du tablage et du timbre devient un peu secondaire, ça a entrainé une chute de la qualité et une perte de savoir faire (lu ça dans un compte rendu de thèse sur le déclin de la facture américaine)
Sur le site vous pouvez aussi commander votre Bosendorfer avec l'ébénisterie et les accessoires adaptés à votre intérieur.
AU fait de Bôsendorfer, j'ai trouvé excellent celui en vente annoncé sur PianoMajeur. Il a un soutien terrible (on cherche le bouton "stop") et une présence...
Refait chez Steinway a Hambourg, ils ont travaillé l'intonation a leur manière c'est un piano intéressant.
(a ceux qui cherchent depuis des mois et des années !!!)
je n'ai pas bien écouter l'argumentaire, mais le jeu au piano
est aussi plutôt tordant dans son genre. Le genre anti-musical est assez osé
commercialement.