Rubato a écrit :Merci velours
Je travaille bien mon piano actuellement (encore 11 semaines de corset !)
Un des auditeurs (qui a écrit le commentaire) m'a fait parvenir le texte que voici, qu'il a écrit après m'avoir entendu et qui lui a rappelé sa première écoute de ces variations. Je vous le livre.
Quand la guérison est au bout de la route, à chaque chose malheur est bon.
J'espère que tu va profiter de ce repos forcé pour te ressourcer, et approfondir ta science du piano. Vu l'enregistrement que tu nous as gratifié, cela m'a l'air bien parti.
Le cocasse dans l'affaire étant de feliciter rubato, parce qu'il fait moins de rubato.
Rendez-vous avec moi même dans 10 ans devant un clavier
velours a écrit :
Quand la guérison est au bout de la route, à chaque chose malheur est bon.
J'espère que tu va profiter de ce repos forcé pour te ressourcer, et approfondir ta science du piano. Vu l'enregistrement que tu nous as gratifié, cela m'a l'air bien parti.
Le cocasse dans l'affaire étant de feliciter rubato, parce qu'il fait moins de rubato.
Bien sûr que ma philosophie de la vie m'apprend à tirer un enseignement positif à tout.
Ce corset m'oblige à une certain "rigueur" gestuelle : c'est déjà ça !
Quand je suis venu sur ce forum, le rubato que je faisais était caricatural. Puisse-t-il être authentique .
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
burns300 a écrit :Bravo! Rubato, c'est super bien interprété! Tu seras forcément élu, avec ce talent!
Merci burns !
Ah ! Si tout pouvait être aussi sincère que cette musique. Que le débat politique serait noble ! En tous cas, cela me met en condition pour la journée pour aller au devant des électeurs, sans démagogie et en toute honnêteté. Et j'ai comme le sentiment que cela va être payant (cela serait très moral). Ne vous inquiétez pas : je ne suis pas en train de faire de la propagande sur ce forum
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
Justement je me demandais hier, en venant sur ce forum, où était passé ce sujet des Goldberg !
Bravo pour cet enregistrement, je suis aussi complètement fascinée par ces variations.
Quelle est l'édition de la partition de l'aria? Sur celle dont je dispose (qui vient d'un magazine sur le piano, c'est peut-être une adaptation...), j'ai l'impression qu'il y a des différences.
J'ai aussi essayé de jouer la 1ere variation, mais je n'arrive pas à un tempo satisfaisant, malgré un travail persévérant... En particulier, dès que j'accélère un tout petit peu, je trébuche sur les croisements de main ... Comment travaillez-vous? Certains passages vous ont-ils posé plus de problèmes que d'autres?
Dernière question : quelles sont, parmi l'ensemble des variations Goldberg, les plus accessibles (ou les moins inaccessibles) ?
Il est certain que cette première variation m'a posé beaucoup de questions. Mon édition est :Könemann Music Budapest (Urtext). J'ai aussi utilisé cette partition pour les doigtés que j'ai respectés pour la plupart.
Evidemment, les indications ne sont pas de la main de Bach et sont très subjectives.
J'ai eu aussi beaucoup de mal avec ces croisements de mains avant de comprendre que finalement tout cela est d'abord d'ordre "mental". Que veut-on faire de ce passage ? Il faut bien penser à la main gauche : C'est elle qui prime partout. Il faut la prendre lentement. Le tempo vient ensuite...
Je vais donner une idée (pour celles que j'ai travaillées ) de la difficulté de ces variations.
Je vais mettre aussi quelques extraits du livre de Zhu Xiao Meià propos de ces variations.
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
Merci Rubato pour ces doigtés, je me remets au travail ! (la version que j'avais de la 1e variation ne comportait aucun doigté)
Je vais essayer de me concentrer sur la main gauche, mais j'ai du mal ....
Les doigtés chez Bach me prennent beaucoup d' énergie arghhh et j' ai souvent du tout changer vers la fin quand la vitesse révèle un manque.
J' ai du meme consulter d' autres édition pour trouver quelque chose qui me convenait. C' est -pour mon cas- LA difficulté chez Bach.
Je trouve que les éditions Henle me conviennent assez bien de ce point de vue pour parler de ma toute petite expérience.
C'est certain que chez Bach, les doigtés c'est peut-être la question n° 1. Ce n'est pas qu'une question de vitesse : je ne sais pas si tu as déjà joué Contrapunctus 1. L'écriture contrapuntique nécessite des doigtés adaptés afin de faire ressortir les voix et ça, c'est la vraie difficulté chez Bach qui a poussé cette écriture à l'extrême.
J'enregistrerai bientôt d'autres variations, la 19ème très prochainement.
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
Rubato a écrit :C'est certain que chez Bach, les doigtés c'est peut-être la question n° 1. Ce n'est pas qu'une question de vitesse : je ne sais pas si tu as déjà joué Contrapunctus 1.
Je trouve que cette musique de Bach te convient et que tu la ressens bien.
Les phrases musicales respirent et sont bien découpées mais tu pourrais étirer ce phrasé sur une durée plus longue.Pour le dire autrement, j' entend bien les shèmes qui sont bien mis en valeur mais j' entends moins la continuité dans une phrase. Je passe sur les petites imperfections techniques de déchiffrage que tu connais et comme je n' ai jamais joué ces morceaux je laisse la plume aux autres qui pourront t' en dire plus.
Merci anuradha. C'est vraiment une musique que je ressens très fort. Dans le livre qui est organisé comme les variations de Zhu Xiao Mei, celle-ci dit que dans celles-ci, il y a tous les sentiments de la vie. L'Aria donne une forme de méditation, la 1ère donne "du courage". Elle ne parle pas de la 19ème. Personnellement, j'ai un sentiment de "mouvement perpétuellement doux"
Je me suis livré à une première : 10 minutes de musique non-stop. J'ai enregistré l'Aria, les variations 1 et 19 (avec reprises) et le retour à l'Aria (sans reprise).
Cela donne ceci.
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
On voit bien (on entend bien !) dans tes enregistrements que tu aimes profondément cette musique.
Tu mets beaucoup de sérénité dans la dix neuvième variation.
Et j'envie toujours autant ta maîtrise de la première variation...
J'ai aussi regardé le lien sur l'Art de la Fugue au piano par Glenn Gould, c'est vraiment extra-ordinaire.
Je connaissais un enregistrement à l'orgue de l'Art de la fugue par GG, mais pas au piano; existe-t-il au piano sur CD?
Merci Nestor . Je suis vraiment heureux d'avoir travaillé cette 19ème variation sans aucune référence. Autant j'étais imprégné d'autres versions pour l'Aria et la première variation, qui sont très souvent jouées seules, autant je n'avais plus souvenir comment de grands interprètes jouaient celle-ci. C'est donc quelque chose de très personnel que j'ai fait ici mais c'est ainsi que je la ressens.
Quant à l'enregistrement de l'Art de la Fugue au piano, c'est à chercher...car c'est surement passionnant.
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.
si vous cherchez un nouvel enregistrement, ou une version moins "narcissico-dégouldante", Pierre Laurent Aimard vient de sortir un CD de l'art de la fugue chez Deutsche grammophon http://www2.deutschegrammophon.com/spec ... imard-bach
Modifié en dernier par Dogane le mer. 13 févr., 2008 0:28, modifié 4 fois.
Puisqu'on reparle de Glenn Gould... http://www.dialogus2.org/gould.html
Bonne lecture.
Bon si quelqu'un a cet enregistrement de l'art de la fugue piano/glenn Gould....merci de donner les références. La video sur Youtube est typique de GG dans ces grands jours. Voix parfaitements disctinctes, refut de l"'effet"...détachement...
Comme je l'ai dit dans un autre post, aujourd'hui, j'ai réussi à jouer plusieurs heures de piano.
Néanmoins, tous les jours, je joue cette Aria dont j'ai fait un nouvel enregistrement que je mets vraiment au sommet de ce que j'aime.
Le tempo rubato est comme le vent jouant dans le feuillage d'un arbre dont les branches ne bougent pas.
Franz Liszt.