J'ai déjà raconté le 28 janvier une rencontre étonnante qui est ici le 28 janvier.
Cela s'est passé Dimanche.
J'ai deux pianos : un vrai acoustique situé dans ma maison principale et un deuxième, numérique, situé dans un autre corps de bâtiment. Cette deuxième maison est sur la place du village, là même où je me suis produit en "live". Sur cette même place, il y aun hotel (je devrais dire un autre hotel car la maison que nous avons rachetée et restaurée est un ancien relais-diligence de 1823 qui était très délabré. Tout cela baigne dans le romantisme du 19ème siècle).
J'en viens aux faits : Dimanche après-midi, je travaillais la première Ballade après avoir joué du Bach et du Mozart sur mon piano numérique.
Au moment où je m'interromps, j'entends des applaudissements et une voix qui dit : "C'est très beau".
Je me retourne et vois alors un homme d'une bonne quarantaine d'années. Il se présente, me dit qu'il loge à l'hôtel et que tous les jours, il m'écoute et est émerveillé. (là, j'ai les chevilles qui enflent...
). Lui-même est musicien, il joue de l'accordéon et du bandonéon, mais Mozart, Bach, Astor Piazzola, ....Je vous passe toute la discussion. au moment de partir, il me tend trois livres :
Erik Satie, Sports et Divertissements
Chopin et George Sand à majorque
Lettres de Chopin et de George Sand.
"C'est pour vous" me dit-il. Comme je suis étonné, il me répond qu'il m'offre ces livres (lui-même est imprimeur) car c'est en reconnaissance de toute la musique que je lui offre et qui le fait rêver.
Nous nous sommes quittés ainsi .
Qu'en pensez-vous ? Avez-vous connu des moments similaires ?
P.S. : les jours où je rêve à fond, j'imagine que ce pauvre Chopin qui a fait le voyage Nohant-Barcelone en 4 jours en malle-poste aurait pu faire étape dans mon relais diligence qui existait à l'époque et qui est au quart du trajet ! Bon, je rêve peut-être un peu trop.
