Le probleme (désolé de dire ca, j'estime beaucoup samson mais je donne un avis partagé par d'autres et qui je pense aidera à améliorer la qualité des discussions futures) c'est que parfois faut faire une analyse grammaticale hautement poussée pour comprendre, tellement le désir de faire du beau français nuit à la clarté du texte (ce qui est la qualité premiere du beau français)
roland a écrit :
Quelques remarques :
- Si tu maitrise l'oeuvre comme tu le suppose, c'est d'abord que tu as réussi à répondre à cette question : la maîtrise passe par là, bien évidement. Autrement dit l'hypothèse contredit la problématique posée.
pas compris...quelle question ? "qu'est ce qui fait que ca parait décousu" ? "qu'est ce que la musique" ? autre ?
Ou est la contradiction ?
roland a écrit :
- Un auditeur peut percevoir l'unité de ton projet d'interprétation (s'il existe) sans percevoir explicitement la "structure" : la musique n'est qu'une imbrication de micro structures dans des structures de niveau supérieur. Parmi ces auditeurs les uns peuvent analyser tous les niveaux, d'autres que des éléments mélodiques,thématiques, motifs rytmiques, d'autres ne segmentent pas du tout leurs niveaux de perception...
Je trouve que dire que la musique "n'est qu'une imbrication de micro structures dans des structures de niveau supérieur" c'est un peu reducteur...on peut dire que la musique écrite est construite comme ca, mais la musique ca n'est pas que ca tout de meme.
D'accord pour les 2 groupes d'auditeurs sinon.
roland a écrit :
L'interprete décompose obligatoirement pour recomposer selon sa manière. ("déconstruit" si on veut être un trouduc à la mode dans les milieux cuculturels )
Non pas obligatoirement...je dirais meme que beaucoup d'interprétations géniales viennent de pianistes qui jouent plutot spontanément, naturellement.
roland a écrit :
- "lorsque je vais la jouer, mesure apres mesure" : on ne joue pas mesure après mesure, on n'écoute pas non plus mesure après mesure, (sauf du Boulez, en regardant sa montre, OK...).
D'accord
roland a écrit :
Non, la perception musicale suit au moins deux axes permanent : l'un prospectif (s'attendre à, anticiper, être surpris, ému, déstabilisé, questionné par un contre temps, une modulation lointaine, une cadence brisée...) l'autre retrospectif (je suis en do majeur, sur la dominante, sur un rythme ternaire, c'est un second thème car on a commencé en la... etc.).
Pas "au moins" mais "au plus" selon moi...encore quelques lignes plus haut on a parlé d'auditeurs qui ne suivent pas l'axe retrospectif.
roland a écrit :
L'un alimente l'autre dans des processus plus ou moins croisés, supperposé, imbriqués, mais toujours dans un présent "vectorisé" dans les deux sens.
pas compris (malgré ma formation mathématique qui m'avantage sur des termes comme "vectorisé" ^^)
roland a écrit :
On ne peut perçoit rien d'autre que les strutures !
Si je fais partie de l'heureuse catégorie des auditeurs qui ne suivent pas "l'axe retrospectif", je me fous des structures...j'écoute un morceau qui me procure (ou non ^^) des émotions, je suis une mélodie, je ressens une atmosphere...Je ne pense pas qu'ils ressentent ces structures, ou en tout cas qu'ils n'en ont pas conscience comme telles.
roland a écrit :
Alors "faire de la musique" ce n'est certe pas faire que du piano, mais tous les pianistes font-ils de la musique ? Au sens précédent non, comme le disent certains d'entre vous il y a de vrai bourrin chez les pianistes qui n'alignent que des guirlandes de notes.
et pourtant derriere ces guirlandes de notes, ils essayent bien d'exprimer quelque chose, meme si on ne le percoit pas nous.
Aucun de ces pianistes ne dira jouer du piano que pour "aligner des notes". Ils font de la musique, mais ne parviennent pas à nous communiquer leurs émotions. Ils font de la mauvaise musique en ce sens, mais de la musique tout de meme.
roland a écrit :
Et plus (là je me fais virer du forum, mais boff) les grands du pianos, les seuls chopin et liszt, ont-il écrit pour quelqu'un d'autre qu'eux même ; question de lèse majesté, j'adore chopin mais je crois qu'il n'a écrit que pour ce qui le mettait en valeur, lui, dans les salons
Moui on écrit toujours pour soi d'abord...mais je ne saisis pas bien le rapport.