Dogane a écrit :
un exemple : la mephisto Waltz. Tous les pianistes peuvent jouer cette pièce impeccablement, sans fausse note, "parfait techniquement".
mais franchement, combien la jouent "bien"? tu peux me citer combien d'enregistrements où cette pièce est rendue comme elle devrait être, c'est à dire sûrement pas une simple pièce virtuose destinée à l'épate ?
C'est justement là où je veux en venir !...
Sinon Sanctamaria, 4 heures c'est loin du compte pour vraiment faire quelque chose dans les temps !
Sanctamaria a écrit :
Mais est-ce que quelqu'un qui n'a pas une bonne technique peut faire ressortir son inventivité? Ca me paraît plus facile quand on a appris tôt, quand on maîtrise bien le clavier. Et donc ces "bébés virtuoses" auront une longueur d'avance quand ils seront plus grands, non?
On peut faire plein de chose sans technique infaillible et c'est une erreur de croire qu'il faut necessairement la technique pour avoir une bonne musicalité. D'ailleurs c'est ce que pense la plupart des eleves des classes superieurs à tord...
(J'ai compris ca il y a pas très longtemps moi meme d'ailleurs et j'en suis très heureux)
Sanctamaria a écrit :Et puis quand on dit qu'on joue du piano, tout le monde demande "alors tu joues du Chopin?" et en particulier "alors tu joues la PREMIERE BALLADE?"
Nan d'habitude c'est "tu fais la musique du film le pianiste ?" ou "y'a une valse trop belle ca fait comme ca - la la la la la - tu la joues ?" (en général on détecte de tres loin une vague ressemblance avec un contrechant pouvant laborieusement s'adapter à la valse en ut# mineur)
Tiens c'est marrant j'ai commencé à m'interesser à la musique avec ce film et le passage de cette musique. Mais pas vraiment dans le scénario habituel. Je l'avais trouvé jolie mais ça m'énervait que la personne à côté de moi avait l'air de la trouver si belle alors qu'elle n'avait pas un effet énorme sur moi. Mais je suis allé sur Internet voir son nom (je ne connaissais rien à la musique) car elle m'avait tout de même intrigué. Je la réécoutai sur une liste de diffusion radio du genre de radioblogclub, puis à la suite il y avait la 4ème fugue du premier livre du clavier bien temperé (je savais même pas ce que c'était) mais je tombai complètement amoureux de ce morceau et me demandai pourquoi j'avais déjà entendu cette ballade de Chopin mais jamais ce magnifique morceau de Bach, pourquoi le héro n'abandonnait pas Chopin pour nous jouer du Bach dans la même scène. J'étais dégouté que Chopin soit plus populaire en somme.
Voilà qui a donné naissance à mon amour infini pour Bach et à une certaine sècheresse envers Chopin^^ alors pardonnez-moi si je chante souvent les louanges de Bach et parfois manifieste du dégout envers Chopin.
Mais en même temps c'est grâce à Chopin que j'ai découvert Bach. Il est pas si inutile le Chopin
[/MAVIE]
zarathoustra a écrit :On peut faire plein de chose sans technique infaillible et c'est une erreur de croire qu'il faut necessairement la technique pour avoir une bonne musicalité. D'ailleurs c'est ce que pense la plupart des eleves des classes superieurs à tord...
Il faut dire que de nos jours, le jury des examens s'attarde plus sur la technique pure que sur la musicalité...
zarathoustra a écrit :Et donc il n'y a pas de quoi être degouté !
L'enfance c'est le moment où notre personnalité se forme, où on apprend à ressentir des emotions, où on decouvre la vie, les sentiments tel que l'amour, la haine, la colere, l'affection, etc...
En enferment un gamin dans une piece et lui faire repeter le hanon toute la journée on apprend simplement l'indifference, la froideur, le detachement.
Je suis definitivement contre...
C'est vrai, et si Léopold avait fichu la paix à Wolfgang, on n'aurait pas à s'échiner à essayer de jouer ses concertos...
Sauciflard a écrit :Au final ? Une gros frustré agressif, malsain et insociable.
Faut pas décire Beethoven comme ça!
Une petit extrait pour toi:
...
Mais ça Beethoven le savait, il connaissait la réputation qu'il avait à Vienne. On parlait alors d'un homme avare, mal élevé, orgueilleux, colérique, susceptible, ou encore capricieux qui se brouillait avec tous ses amis. Rien n'est plus faux. Il est vrai, Beethoven pouvait parfois prendre de grosses colères, être désagréable, mais qui ne l'a jamais été ?. De plus, il a horreur du mensonge et de l'hypocrisie.
.. il n'y avait pas plus sociable et généreux que lui, le plus sûr des amis. Mais apparemment son amitié était trop exigeante pour beaucoup et son individualisme était trop absolue. Il sera souvent déçu. Lui qui était doté d'une sensibilité exceptionnelle.
Tristan a écrit :De toutes façon, quand on est un tel génie, on peut être a coté le plus grand connard de la terre c'est pas grave ... je pardonne ....
Ton avatar me laisse penser que t'es pas 100% objectif
Mais je suis d'accord évidemment.
Sauciflard a écrit :Au final ? Une gros frustré agressif, malsain et insociable.
.. il n'y avait pas plus sociable et généreux que lui, le plus sûr des amis. Mais apparemment son amitié était trop exigeante pour beaucoup et son individualisme était trop absolue. Il sera souvent déçu. Lui qui était doté d'une sensibilité exceptionnelle.
C'est vrai que la lecture del'ouvrage de Brigitte et Jean Massin chez Fayard (Beethoven) apporte un éclairage attachant et insoupçonné du personnage.
Je ne savais pas qu'à un moment de sa vie quand il a compris que la médecine ne pourrait rien contre son handicap et qu'il devait en même temps assumer les affres de son frère , il avait penser à mettre fin à ses jours. Mais par un sursaut de dignité execptionnel, il a assumé et dépassé l'adversité......
Il rappelle dans un autre domaine, Van Goth qui a aussi une réputaion tronquée comme ça, alors que c'était la générosité même...
On ne peut pas dire que fut facile pour ces gens là....
Alors les caprices et autres cabrioles des viruoses actuels me font bien sourire..... Quant aux produits issus des "usines à génie" .....?
Modifié en dernier par alain17 le mer. 06 juin, 2007 10:44, modifié 1 fois.
Le style est comme le cristal. Sa pureté fait son éclat.
Victor Hugo