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[Beemahl]

J'ai découvert cette musique miraculeuse sur Spotify que je devais être le seul ignare à ne pas connaître ici



Ô joie cette dame en a fait la transcription pour piano seul que je me suis empressé de me procurer. Ça va être un bonheur à jouer :

Spianissimo avait enregistré le second mouvement pour piano seul récemment. C'est aussi sûrement l'inspiration d'un des rares solos pour piano de John Williams :

[Chtilli]

Quoi que je joue, il y a toujours un enregistrement de Spianissimo (ex. mon dernier apprentissage, Ô pourquoi donc, de Liszt, pourtant pas très connu - popularisé par Lang Lang néanmoins).

Je n'entends pas trop la filiation entre Williams et Shosta en revanche, pas comme les thèmes de Star Wars avec je ne sais plus quel compositeur

(je vois que même Yuja Wang a le majeur qui se tend quand elle joue des accords, ça nous fait au moins un point commun )

[celime]

De Chostakovitch, dans la même veine méditative, il y a le prélude no 23 qui est très accessible et fort beau, je trouve.

[Bastien]

Ah oui, le retour de l'orchestre juste à la sortie de la cadence !
Effectivement, c'est un passage terrifiant.
Personnellement je prends une claque à 8'35, quand on a l'impression d'être au climax de la puissance et de l'intensité dans l'écriture, mais non, on monte encore d'un cran !

Qui était le pianiste dans la version des 80s dont tu parles ?

Oui enfin ce concerto est complètement dément c'est clair.

J'ai retrouvé c'est Vladimir Krenev, mais c'est pas du tout un orchestre russe puisque c'est l'orchestre de la radio de Francfort, dirigé par Kitaenko, enregistré en 1976. Le passage de la rentrée de l'orchestre est grandiose

[Beemahl]

De Chostakovitch, dans la même veine méditative, il y a le prélude no 23 qui est très accessible et fort beau, je trouve.

Merci pour le partage. J'ai toujours eu du mal avec les préludes et fugues de Chosta mais j'ai beaucoup apprécié celui-ci.

Je partage à mon tour cette interprétation de Chostakovich de son propre prélude tiré de la bande originale du film Le Taon.

[Chtilli]

Que c'est beau ça aussi

[poppotame]

Oui, très beaux ces Chosta.
En ce moment, j'adore ceci :

[Chtilli]

Complètement dans le même esprit ! Ça rend encore mieux au piano solo je trouve.

[poppotame]

Je suis tombé par hasard sur ça, avec un pianiste que j'ai vu en concert récemment, qui s'amuse avec un des finalistes actuel du Van Cliburn dans une battle d'improvisation.
C'est absolument époustouflant et divin.
Comme quoi, on peut même improviser une fugue .....


Dans la même veine, un cours d'écriture et d'impro par Thierry Escaich (et encore sur une fugue ...) :

[Chtilli]

Je suis tombé par hasard sur ça, avec un pianiste que j'ai vu en concert récemment, qui s'amuse avec un des finalistes actuel du Van Cliburn dans une battle d'improvisation.
C'est absolument époustouflant et divin.
Comme quoi, on peut même improviser une fugue .....
[*]

J'ai du mal à croire ce que j'entends, en plus en cliquant au hasard je suis tombé sur la partie "CHOPIN". Mais comment peut-on être si doué, si jeune ? Je serais curieux de savoir comment ils ont été formés. Je le dis pas souvent, mais ça me donne envie de jeter mon piano par la fenêtre...
Ce qui manque quand même souvent dans ces impros, ce sont des morceaux simples, lents et mélodieux, et moins démonstratifs, car c'est aussi ce que savaient faire tous ces grands compositeurs

[Pos]

C’est assez époustouflant ! Le hasard du clic sur la bande passante m’a également emmenée chez Chopin, comme quoi il nous attire tous comme des mouches !

[nox]

Ah oui, les impros de fugue c'est assez courant (notamment dans le monde de l'orgue) mais ça m'a toujours impressionné.
Pourtant je conçois que ce sont des mécanismes d'écriture et de règles de contrepoint qu'il "suffit" de suivre à la lettre...

Au passage une vidéo très accessible que j'ai trouvée intéressante et qui Illustre quelques principes d'improvisation "à la Bach" :

[Bastien]

Anneaux de Lumière n°6 (1983) par Alain Louvier. Pour le compositeur, l'idée est SIMPLE :

1) Ramener l'alphabet à 24, dire Y=I et Z=S, ce qui est logique du point de vue phonétique.
2) Garder les 8 premières lettres de l'alphabet musical allemand de A (=la) à H(=si)
3) Les 4 dernières notes do#-ré#-fa#-sol# traduisent les lettres 9 à 12 ( I J K L )
4) Enfin l'échelle ainsi produite est transposée un 1/4 ton plus haut et traduit les lettres M à X.
L'alphabet employé ici est donc

A B C D E F G H I J K L
la sib do ré mi fa sol si do# ré# fa# sol#
M N O P Q R S T U V W X
(la sib do ré mi fa sol si do# ré# fa# sol#) + 1/4 ton

L'oeuvre est ainsi émaillée de codes secrets, des mots simples apparaissent à la première analyse;
Ainsi la traduction polyglotte de LUMIÈRE, dont la racine L ( sol# ) restitue la filiation thématique
à travers ses traductions polyglottes Lux, Luce, Lumière, Light, Luminescence etc.

[fritz]

C'est un moyen très compliqué de faire de la musique très moche non ?

[Bastien]

J'ai posté ça un peu par amusement, mais je trouve ça intéressant finalement. Et cette dichotomie beau/laid n'a pas vraiment lieu d'être pour la musique moderne. Toutes les musique n'ont pas vocation à être "belles", mais à faire naître en nous des impressions et des sentiments pas forcément harmonieux, de nous emmener quelque part même si elle doit nous bousculer, nous heurter dans nos certitudes esthétiques. Toutes les musiques n'ont pas à être confortables. "Le confort nous enchaîne" Paul Valéry

[fritz]

Oui j'ai pris un raccourci mais je trouve que ça n'a pas grand intérêt malgré tout. Autant un poème dont les premières lettres de chaque vers compose un mot ça fait sens, autant je trouve le procédé d'associer une lettre à une note complètement artificiel, on pourrait très bien décider d'associer les lettres différemment par exemple. Et si pars de mots écrits dans une autre langue ça ne veut plus rien dire. Pour moi on est dans le même domaine que la numérologie là

[poppotame]

Ah oui, les impros de fugue c'est assez courant (notamment dans le monde de l'orgue) mais ça m'a toujours impressionné.
Pourtant je conçois que ce sont des mécanismes d'écriture et de règles de contrepoint qu'il "suffit" de suivre à la lettre...

Au passage une vidéo très accessible que j'ai trouvée intéressante et qui Illustre quelques principes d'improvisation "à la Bach" :

Merci beaucoup pour la référence !