Merci Axo, je ne les ai pas redécouvertes mais bien découvertes grace à toi....je n'en avais jamais entendu parler auparavant....et je considère que c'est un trytique au sommet de l'art de Satie, au même titre que les gymnopédies et autres gnossiennes pour ne citer que les plus connues.axolotl a écrit : dim. 13 oct., 2024 19:13Content de t'avoir fait (re) découvrir ces pièces froides de Satie: elles sont effectivement plus difficiles à jouer qu'elles en ont l'air.Spianissimo a écrit : dim. 13 oct., 2024 15:30 Voici 3 "pièces froides" de Satie que j'ai découvert l'autre jour sur le forum grâce à Axololt, merci à lui. J'ai eu un gros coup de coeur et les ai travaillées dans la foulée, elles sont plus difficiles à jouer qu'elles n'en ont l'air, comme finalement assez souvent chez Satie...Au début, la 2 m'intéressait plus que les autres, mais finalement, le cahier est d'une telle cohérence que j'ai enregistré les 3 et pris du plaisir à les jouer toutes les 3.
Interprétation subtile et intéressante
Re: Fil de Spianissimo (Scriabine - Poème Opus 32 n°1)
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Re: Fil de Spianissimo (Erik Satie - Pièces Froides / Danses de travers n°1, 2 et 3)
C'est sympa de parler mais jouons maintenant...
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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Merci de nous faire découvrir ces esquisses de Chopin
J’imagine que ce n’est pas du tout facile à interpréter quand c’est aussi basique dans l’écriture. C’est d’autant plus impressionnant
C’est là qu’on se rend compte de tout le travail d’élaboration de la composition en plus du génie d’expression dans l’inspiration de départ. Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer plusieurs traits possibles dans chaque motif ….jusqu'à ce que je vois la tête de Fritz


J’imagine que ce n’est pas du tout facile à interpréter quand c’est aussi basique dans l’écriture. C’est d’autant plus impressionnant

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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Qu'est-ce que j'ai encore fait moi ? 
Beaucoup aimé Satie, un peu moins le Chopin que je trouve assez anecdotique mais ce n'est qu'une esquisse

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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Coup de coeur pour Rzewski que je serais bien tenté de jouer, tu m'as donné envie d'écouter l'ensemble des variations en tout cas ! Les pièces de Sheiko et Ponce sont très agréables.
Re: Fil de Spianissimo (Erik Satie - Pièces Froides / Danses de travers n°1, 2 et 3)
Hello Spiani. J'ai beaucoup apprécié la 1ère, merci pour ton interprétation. Les 3 sont trop similaires, je trouve, dommage.
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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Bonjour Spianissimo, j'ai joué ces pièces en croyant que c'était une sorte de suite des Gnossiennes, anthologie oblige, et je les ai abandonnées, car elles délivrent très peu de musique. C'est comme l'art contemporain "qui interroge l'art". Sans doute faut-il les jouer froidement, sans expression.
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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Merci de ton retour Carla, oui, c'est une esquisse, mais elle contient déjà tout un univers qui aurait pu être développé, c'est de la matière brute chopinienne en quelque sorte, aucun musicien n'a osé en faire des variations à ma connaissance, mais Chopin avait la matière pour en faire une oeuvre plus aboutie.Carla Rocío a écrit : mar. 15 oct., 2024 19:13 Merci de nous faire découvrir ces esquisses de Chopin![]()
J’imagine que ce n’est pas du tout facile à interpréter quand c’est aussi basique dans l’écriture. C’est d’autant plus impressionnant![]()
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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Interessant. À ma connaissance, seuls Monpou et Rachmaninov ont écrits des variations sur des thèmes de Chopin (un prélude pour chacun en l’occurrence). Comme si la figure de Chopin était intimidante, ses œuvres n’appelant pas de post-scriptum.Spianissimo a écrit : mer. 16 oct., 2024 11:48Merci de ton retour Carla, oui, c'est une esquisse, mais elle contient déjà tout un univers qui aurait pu être développé, c'est de la matière brute chopinienne en quelque sorte, aucun musicien n'a osé en faire des variations à ma connaissance, mais Chopin avait la matière pour en faire une oeuvre plus aboutie.Carla Rocío a écrit : mar. 15 oct., 2024 19:13 Merci de nous faire découvrir ces esquisses de Chopin![]()
J’imagine que ce n’est pas du tout facile à interpréter quand c’est aussi basique dans l’écriture. C’est d’autant plus impressionnant![]()
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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Merci Fritz, Beemahl (heureux de t'avoir fait découvrir le Rzewski), wincher et badlr.
A noter, pour les Satie, que ces pièces datent de 1897, qu'elles annoncent la période des pièces humoristiques de Satie et qu'il n'écrira quasiment plus rien dans les 2 années qui suivent...
Sur les danses de travers, le principe de ces pièces repose sur la répétition à satiété d'un même motif, qui se poursuit sans barres de mesures au milieu d'indications énigmatiques ("se le dire", "à plat", "blanc", "passer" etc....). La basse arpégée est immuable, constituant selon Jankelevitch, une sorte de suite sans fin....(Tranchefort dans le guide de la musique de piano).
Guy Sacre dans son guide : On ne danse pas dans les danses de travers, la musique y va tout droit, dans l'immobilité, murmurant, comme dans la confidence, à peu près trois fois la même chose. Arpèges ascendants d'un bout à l'autre (rien n'est plus rare chez Satie !) ; la droite y rejoint la gauche pour quelques notes thématiques, minces fragments de mélodies, que parfois souligne l'octave et creuse la syncope, et ou la seconde augmentée, comme dans les Gnossiennes, joue un rôle essentiel. L'harmonie est une modulation perpétuelle, par juxtaposition d'accords. Ces pages veulent charmer, dans les deux sens du terme, hypnotisme et séduction. Elles y parviennent ; on se laisse prendre à cette monotonie concertée, et mélodieuse. De temps à autres, l'esprit s'amuse à telles indications, que l'on sent de moins en moins sérieuses, et que dément cependant une musique qui n'a pas encore renoncé à la gravité. "En y regardant à deux fois" préconise la première danse ; ou encore "se le dire", "être visible un moment", ordonne la deuxième, et en concluant "un peu cuit". La troisième, plus sobre, se contente d'encourager le pianiste : "mieux", "très bien", "merveilleusement".
Je trouve que c'est bien analysé et assez juste, c'est pourquoi dire qu'il n'y a pas de musique me semble faux, il n'y a pas de mélodie, mais des fragments de mélodies, que je trouve pour ma part superbes et qui font mouche, il y a de la monotonie et de la répétition, comme dans le minimalisme et la musique répétitive, Satie a juste 1 siècle d'avance....bref, si je comprends qu'on puisse ne pas aimer....j'ai trouvé ces pièces passionnantes à écouter, et à jouer.
A noter, pour les Satie, que ces pièces datent de 1897, qu'elles annoncent la période des pièces humoristiques de Satie et qu'il n'écrira quasiment plus rien dans les 2 années qui suivent...
Sur les danses de travers, le principe de ces pièces repose sur la répétition à satiété d'un même motif, qui se poursuit sans barres de mesures au milieu d'indications énigmatiques ("se le dire", "à plat", "blanc", "passer" etc....). La basse arpégée est immuable, constituant selon Jankelevitch, une sorte de suite sans fin....(Tranchefort dans le guide de la musique de piano).
Guy Sacre dans son guide : On ne danse pas dans les danses de travers, la musique y va tout droit, dans l'immobilité, murmurant, comme dans la confidence, à peu près trois fois la même chose. Arpèges ascendants d'un bout à l'autre (rien n'est plus rare chez Satie !) ; la droite y rejoint la gauche pour quelques notes thématiques, minces fragments de mélodies, que parfois souligne l'octave et creuse la syncope, et ou la seconde augmentée, comme dans les Gnossiennes, joue un rôle essentiel. L'harmonie est une modulation perpétuelle, par juxtaposition d'accords. Ces pages veulent charmer, dans les deux sens du terme, hypnotisme et séduction. Elles y parviennent ; on se laisse prendre à cette monotonie concertée, et mélodieuse. De temps à autres, l'esprit s'amuse à telles indications, que l'on sent de moins en moins sérieuses, et que dément cependant une musique qui n'a pas encore renoncé à la gravité. "En y regardant à deux fois" préconise la première danse ; ou encore "se le dire", "être visible un moment", ordonne la deuxième, et en concluant "un peu cuit". La troisième, plus sobre, se contente d'encourager le pianiste : "mieux", "très bien", "merveilleusement".
Je trouve que c'est bien analysé et assez juste, c'est pourquoi dire qu'il n'y a pas de musique me semble faux, il n'y a pas de mélodie, mais des fragments de mélodies, que je trouve pour ma part superbes et qui font mouche, il y a de la monotonie et de la répétition, comme dans le minimalisme et la musique répétitive, Satie a juste 1 siècle d'avance....bref, si je comprends qu'on puisse ne pas aimer....j'ai trouvé ces pièces passionnantes à écouter, et à jouer.
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Re: Fil de Spianissimo (Chopin - Feuillet d'Album in E major B151 Opus Posthume)
Il y a ça aussi.... peut-on considérer ça comme une variation sur une oeuvre de Chopin ?Oukee a écrit : mer. 16 oct., 2024 12:06 Interessant. À ma connaissance, seuls Monpou et Rachmaninov ont écrits des variations sur des thèmes de Chopin (un prélude pour chacun en l’occurrence). Comme si la figure de Chopin était intimidante, ses œuvres n’appelant pas de post-scriptum.
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Re: Fil de Spianissimo (Bach/Kempff - Sicilienne de la sonate pour flute n°2 BWV 1031)
Bach / Kempff - Sicilienne de la sonate pour flute n°2 (BWV 1031)
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Re: Fil de Spianissimo (Bach/Kempff - Sicilienne de la sonate pour flute n°2 BWV 1031)
Très réussi, à la fois la transcription et ton rendu.
Il y a pas mal de versions concurrentes de cette transcription (la dernière en date est celle de À Tharaud). Comment as tu choisi celle de Kempff ?
Il y a pas mal de versions concurrentes de cette transcription (la dernière en date est celle de À Tharaud). Comment as tu choisi celle de Kempff ?
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Re: Fil de Spianissimo (Bach/Kempff - Sicilienne de la sonate pour flute n°2 BWV 1031)
J'ai découvert cette Sicilienne grâce à Kempff, sur un CD que je possède. J'aime beaucoup cette transcription, mais si je ne la jouerai probablement pas (trop romantisé).
Très belle interprétation de ta part, avec de beaux contrastes, et menée sur un ton nostalgique. J'imagine que c'est techniquement relativement difficile.
Très belle interprétation de ta part, avec de beaux contrastes, et menée sur un ton nostalgique. J'imagine que c'est techniquement relativement difficile.
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Re: Fil de Spianissimo (Bach/Kempff - Sicilienne de la sonate pour flute n°2 BWV 1031)
Merci Oukee, j'avais cette version sur un disque de Alexis Weissenberg et je tenais absolument à jouer la même, car cette musique m'a bercé pendant pas mal d'années, je n'ai même pas cherché d'autres transcriptions en fait, même si je sais qu'il en existe beaucoup, je ne connais pas la version de Tharaud. En revanche, pour la cantate 147 par exemple, je préfère la version de Myra Hess à celle de Kempff...et pour les Chorals Préludes, je préfère les versions de Busoni.Oukee a écrit : jeu. 17 oct., 2024 12:33 Très réussi, à la fois la transcription et ton rendu.
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Re: Fil de Spianissimo (Bach/Kempff - Sicilienne de la sonate pour flute n°2 BWV 1031)
Merci Beemahl, oui, cette transcription n'est pas cadeau, malgré la sublime (et apparente) simplicité de cette pièce...Beemahl a écrit : jeu. 17 oct., 2024 14:07 J'ai découvert cette Sicilienne grâce à Kempff, sur un CD que je possède. J'aime beaucoup cette transcription, mais si je ne la jouerai probablement pas (trop romantisé).
Très belle interprétation de ta part, avec de beaux contrastes, et menée sur un ton nostalgique. J'imagine que c'est techniquement relativement difficile.
C'est amusant la réflexion que tu fais : je ne la jouerai probablement pas (trop romantisé). C'est le genre de choses que je ne dirais jamais pour ma part... Le fait que ce soit une musique romantisée ne rentre absolument pas en ligne de compte à partir du moment ou le résultat est beau, c'est vraiment l'unique chose qui compte pour moi.... Chacun pense comme il veut, bien sûr, mais j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre qu'on puisse s'interdire de jouer une oeuvre qu'on est par ailleurs capable d'apprécier, juste pour cette raison....même si je respecte totalement ton point de vue


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Re: Fil de Spianissimo (Erik Satie - 3 Gymnopédies)
Les gymnopédies, comme les gnossiennes, sont des chefs d'oeuvre d'épure en musique, rarement égalées dans la profondeur obtenue pour si peu de notes jouées....(sauf peut-être, et dans un style différent, par Beethoven avec son adagio sostenuto de la sonate au clair de lune). Aussi, j'ai toujours dis et je maintiens que ce sont des oeuvres dont l'apparente facilité technique est un énorme piège. Elles sont très souvent très mal jouées et c'est insupportable à mes oreilles.... Ces oeuvres m'ont donc longtemps intimidé en fait, et je n'étais jamais satisfait du résultat quand je m'y mettais....J'ai enfin décidé de m'y coller sérieusement et de les enregistrer....je crois être relativement satisfait cette fois-ci, mais j'attends vos retours pour confirmer ou infirmer...certains trouverons certainement que mon jeu est trop en dedans, ou trop lent, mais c'est un choix que j'assume malgré tout.
Erik Satie - 3 Gymnopédies
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Re: Fil de Spianissimo (Erik Satie - 3 Gymnopédies)
Je viens d écouter , j aime beaucoup ton interprétation . Le toucher est homogène et ça cadre bien avec la pièce
Félicitations
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Re: Fil de Spianissimo (Erik Satie - 3 Gymnopédies)
Fais attention à la régularité de la MG dans la première, tu as tendance à raccourcir assez fortement les blanches et blanches pointées dès que le chant MD arrive.
Je joue souvent cette première quand je suis sur mon 1/4 quand je veux un peu de calme, et j'avais un peu ce défaut à un moment, que j'ai corrigé au fil du temps. C'est pour ça que j'ai eu l'oreille attirée par ce faux rythme.
J'ai vérifié avec des outils d'analyse du son pour confirmation, c'est effectivement assez net.
Sinon joli toucher, et pas de "trou" dans le volume des notes, ce qui n'est pas si simple je trouve dans cette pièce, belle poésie.
BM
Je joue souvent cette première quand je suis sur mon 1/4 quand je veux un peu de calme, et j'avais un peu ce défaut à un moment, que j'ai corrigé au fil du temps. C'est pour ça que j'ai eu l'oreille attirée par ce faux rythme.
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Sinon joli toucher, et pas de "trou" dans le volume des notes, ce qui n'est pas si simple je trouve dans cette pièce, belle poésie.
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Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
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Re: Fil de Spianissimo (Erik Satie - 3 Gymnopédies)
" ce sont des oeuvres dont l'apparente facilité technique est un énorme piège"
Pourquoi ?
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