Re: Fil de Spianissimo (Scriabine - Poème Opus 32 n°1)

[Danaus]

Belle découverte et une interprétation très musicale.

Bravo Spianissimo !

[Spianissimo]

Encore une découverte….
Une époque riche en compositeurs de qualité
Merci de ce partage interessant

Merci Ninoff, oui, il faut quand même faire le tri....mais je trouve que ce nocturne vaut carrément le coup !!

[Spianissimo]

Belle découverte et une interprétation très musicale.

Bravo Spianissimo !

Merci Danaus ! A la réécoute, je me trouve un peu timide en fait, je crois que je pourrais en faire plus sur les nuances et le rubato...je pense que je le reprendrai un jour.

[Spianissimo]

Jacques Duphly - La Pothoüin - Piano

Jacques Duphly (ou du Phly), né le 12 janvier 1715 à Rouen et mort le 15 juillet 1789 à Paris, est un compositeur, organiste et claveciniste français.
Son grand-père maternel était Jacques Boyvin, organiste de la cathédrale de Rouen (qu'il n'a pas connu, étant né après son décès). Élève de François d'Agincourt, il commence une carrière d'organiste à la cathédrale d'Évreux puis dans plusieurs églises à Rouen notamment à Saint Eloi ; il ne laisse toutefois aucune œuvre pour orgue. Puis il s'installe à Paris en 1742 et se consacre dès lors uniquement au clavecin, choix délibéré rapporté par Marpourg, afin de ne pas abîmer ses mains aux claviers d'un orgue, beaucoup moins délicats que ceux d'un clavecin. Il vit en tant que professeur et artiste indépendant fréquentant les élégants salons parisiens où il acquiert une grande réputation.

Son œuvre comprend quatre livres de pièces parus respectivement en 1744, 1748, 1756 et 1768. Ces pièces souvent virtuoses retracent l'ultime évolution de la littérature pour le clavecin avant que celui-ci ne disparaisse, remplacé par le pianoforte dans la faveur des musiciens. Si les premières œuvres s'inscrivent dans la grande tradition française illustrée par Couperin, les dernières ressortissent clairement au style galant en faveur à la veille de la Révolution, avec notamment des basses d'Alberti, tandis que d'autres ont manifestement été influencées par les sonates de Scarlatti. Ces pièces de clavecin sont conçues pour un clavecin français à deux claviers comportant 61 notes, tels ceux que construisait Pascal Taskin à l'époque ; celles du dernier livre sonnent très bien sur un pianoforte.

Le Troisième Livre comprend, outre des pièces pour clavecin seul, 6 pièces pour clavecin avec accompagnement de violon, selon la formule à la mode inaugurée par Mondonville et suivie par Rameau en 1741 pour ses Pièces de clavecin en concerts.

Après 1768, on sait qu'il continue à enseigner au moins jusqu'en 1783, puis il disparaît dans un anonymat complet.

Jamais marié, il lègue une part notable de ses biens à celui qui a été son domestique pendant trente ans.

L'ensemble de l'œuvre de Duphly tient en quatre livres de pièces pour clavecin, regroupant un total de 52 pièces, dont six avec accompagnement de violon.

Premier livre, 1744, 15 pièces.
Deuxième livre, 1748, 14 pièces.
Troisième livre, 1756, 17 pièces.
Quatrième livre, 1768, 6 pièces.

La Pothoüin est une des 6 pièces du quatrième livre.

La vie de Duphly s'inscrit exactement entre la mort de Louis XIV et la Révolution française, comme un symbole d'une époque qui se termine : celle de la monarchie de Droit divin et de l'instrument musical qui, pour beaucoup, la symbolise.

[Christof]

C'est superbe Spiani !
(enfin une que je connaissais )

[pianoforte]

Belle adaptation d'une pièce pour clavecin au piano moderne ! Beaucoup de délicatesse , de sobriété , d'expression dans ton jeu , les ornements sont plutôt réussis , on pourrait chipoter sur la longueur de certains avec terminaison , mais ....je n'ai plus envie de rentrer dans ce sujet pour le moment !

[André Quesne]

Merci Spiani pour la découverte de ce beau morceau de Jacques Duphly compositeur français.
Il est né 30 ans après Bach et l'on retrouve les mêmes mordants de l'époque. A ce sujet et en écoutant au ralenti, je m'aperçois que ces mordants précèdent un peu la note de la MG donc le temps. Ne faudrait-il pas qu'ils commencent en même temps ? J'ai vu aussi que tu prolonges certains mordants sous forme de trilles, je ne sais pas trop quoi dire à ce sujet.
Dans Bach on joue le plus souvent les mordants simples de façon Baroque par exemple si = do si do si. Je crois que les 2 formules peuvent être employées. Mais là il ne s'agit pas non plus de Bach ?

Quoi qu'il en soit j'aime beaucoup ton interprétation qui se tient très bien. Bravo à toi et merci de nous faire découvrir de très belles pièces !

[Spianissimo]

C'est superbe Spiani !
(enfin une que je connaissais )

Merci Spiani pour la découverte de ce beau morceau de Jacques Duphly compositeur français.
Il est né 30 ans après Bach et l'on retrouve les mêmes mordants de l'époque. A ce sujet et en écoutant au ralenti, je m'aperçois que ces mordants précèdent un peu la note de la MG donc le temps. Ne faudrait-il pas qu'ils commencent en même temps ? J'ai vu aussi que tu prolonges certains mordants sous forme de trilles, je ne sais pas trop quoi dire à ce sujet.
Dans Bach on joue le plus souvent les mordants simples de façon Baroque par exemple si = do si do si. Je crois que les 2 formules peuvent être employées. Mais là il ne s'agit pas non plus de Bach ?

Quoi qu'il en soit j'aime beaucoup ton interprétation qui se tient très bien. Bravo à toi et merci de nous faire découvrir de très belles pièces !

Belle adaptation d'une pièce pour clavecin au piano moderne ! Beaucoup de délicatesse , de sobriété , d'expression dans ton jeu , les ornements sont plutôt réussis , on pourrait chipoter sur la longueur de certains avec terminaison , mais ....je n'ai plus envie de rentrer dans ce sujet pour le moment !

Merci Christof, Pianoforte et André, je vous remercie de votre écoute et de vos retours et suis très heureux que le rendu musical global vous plaise. J'ajoute que, malheureusement, je ne joue et n'ai jamais joué que du piano, je n'ai jamais eu un clavecin, clavicorde, orgue ou épinette à ma disposition....
En ce qui concerne les ornements, je ne m'inscris pas non plus dans un discours de puriste (que je peux aussi comprendre) à ce sujet, j'avoue que je n'avais pas d'infos spécifiques pour le sieur Duphly sur sa pratique des ornements, il est vrai que les signes peuvent être interprétés différemment selon les compositeurs et époques, ma partition de base étant en plus celle des éditions outremontaises (Gouin), dont je ne sais dans quelle mesure elle respecte la partition originale. J'ai donc utilisé comme base les règles définies pour le recueil des oeuvres de Rameau par rapports aux signes présents sur la partition que j'avais à ma disposition.
Ensuite, lorsque je déchiffre de la musique écrite à l'origine pour clavecin, j'essaie dans un premier temps de respecter les ornements tels que définis par la partition, mais si je me rends compte que le rendu musical n'est pas optimum, je me permets de ne pas prendre ces règles à la lettre. Mon objectif principal restant avant tout d'arriver à un rendu musical correct de ces oeuvres au piano, ça peut nécessiter des adaptations (liées à mes propres limites techniques, aux capacités de mon piano, et au fait que ce soit joué sur un piano moderne en lieu et place d'un clavecin ou d'un pianoforte).

[André Quesne]

Les ornements ne sont pas toujours interprétés de la même façon selon peut-être le compositeur et l'époque et je ne suis pas certain qu'il y ait une règle absolue avec le baroque...

Le principal c'est que ton interprétation est très belle et rende bien justice au compositeur.

Merci encore de nous faire partager tous ces trésors cachés.
C'est toujours du très bon piano Spiani !

[Beemahl]

Un ancien enregistrement, j'imagine Spianissimo ?

Merci pour la proposition en tout cas, je connaissais Duphly de nom mais je n'ai jamais creusé son répertoire. Je commence tout juste à m'immerger dans le monde du baroque français. L'ornementation très riche de ce répertoire peut être indigeste pour des oreilles inaccoutumées. Sans parler des tempéraments (le mésotonique notamment) qui peuvent sonner très faux.

Tu défends très bien tes choix d'interprétation comme d'habitude ! Seulement une chose m'a gêné à l'écoute : le point d'orgue sur le si bécarre (m.d.) dont le son est très diminué, j'aurais attendu un accent dessus.

[Ninoff]

Superbe mon ami, j’aime beaucoup cette musique.
Ce rondeau va très bien sur piano moderne.
Un peu comme si certains compositeurs pressentaient l’arrivée du piano…
Merci de ce beau partage

[Spianissimo]

Les ornements ne sont pas toujours interprétés de la même façon selon peut-être le compositeur et l'époque et je ne suis pas certain qu'il y ait une règle absolue avec le baroque...

Le principal c'est que ton interprétation est très belle et rende bien justice au compositeur.

Merci encore de nous faire partager tous ces trésors cachés.
C'est toujours du très bon piano Spiani !

Oui, c'est bien le problème, il n'y a pas de règles absolues...et même les grands interprètes prennent de grandes liberté avec les ornements (Tharaud en est un exemple récent...ou il a peut-être d'autres sources plus sûres que les partitions que l'on trouve sur IMSLP... )

Merci en tout cas André.

[Spianissimo]

Un ancien enregistrement, j'imagine Spianissimo ?

Merci pour la proposition en tout cas, je connaissais Duphly de nom mais je n'ai jamais creusé son répertoire. Je commence tout juste à m'immerger dans le monde du baroque français. L'ornementation très riche de ce répertoire peut être indigeste pour des oreilles inaccoutumées. Sans parler des tempéraments (le mésotonique notamment) qui peuvent sonner très faux.

Tu défends très bien tes choix d'interprétation comme d'habitude ! Seulement une chose m'a gêné à l'écoute : le point d'orgue sur le si bécarre (m.d.) dont le son est très diminué, j'aurais attendu un accent dessus.

Oui, je reprends en ce moment des vieux enregistrements dont j'édite des vidéos avec partition, ce que je fais systématiquement sur mes nouvelles vidéos (sauf s'il y a déjà des milliers de vidéos avec partition sur YT pour l'oeuvre, et sauf sur les compositeurs les plus connus, car il y a déjà justement des milliers de vidéos avec partitions....et par des interprètes bien meilleurs que moi.....donc, j'estime que ça constiturait des boursoufflures totalement inuiles...)
Merci de ton écoute Beemahl, je retiens ta remarque pour le si bécarre.

[Spianissimo]

Superbe mon ami, j’aime beaucoup cette musique.
Ce rondeau va très bien sur piano moderne.
Un peu comme si certains compositeurs pressentaient l’arrivée du piano…
Merci de ce beau partage

Merci Ninoff, je trouve que la reprise avec la 4ème variation de cette Pothoüin est particulièrement moderne pour son époque, préfigurant des techniques qu'on retrouve très largement dans la répertoire romantique....

[lullablue]

Genary Korganov - Nocturne Opus 3 n°2 - Piano

j'aime beaucoup Korganov et merci pour la découverte de ce peinte Chichkine qui a fait des peintures ultra réalistes de forêts. c'est magnifique.

[Spianissimo]

Genary Korganov - Nocturne Opus 3 n°2 - Piano

j'aime beaucoup Korganov et merci pour la découverte de ce peinte Chichkine qui a fait des peintures ultra réalistes de forêts. c'est magnifique.

Merci Lullablue, heureux de t'avoir fait découvrir le musicien et le peintre...

[Aurele27]

Jacques Duphly - La Pothoüin - Piano

Jacques Duphly (ou du Phly), né le 12 janvier 1715 à Rouen et mort le 15 juillet 1789 à Paris, est un compositeur, organiste et claveciniste français.
Son grand-père maternel était Jacques Boyvin, organiste de la cathédrale de Rouen (qu'il n'a pas connu, étant né après son décès). Élève de François d'Agincourt, il commence une carrière d'organiste à la cathédrale d'Évreux puis dans plusieurs églises à Rouen notamment à Saint Eloi ; il ne laisse toutefois aucune œuvre pour orgue. Puis il s'installe à Paris en 1742 et se consacre dès lors uniquement au clavecin, choix délibéré rapporté par Marpourg, afin de ne pas abîmer ses mains aux claviers d'un orgue, beaucoup moins délicats que ceux d'un clavecin. Il vit en tant que professeur et artiste indépendant fréquentant les élégants salons parisiens où il acquiert une grande réputation.

Son œuvre comprend quatre livres de pièces parus respectivement en 1744, 1748, 1756 et 1768. Ces pièces souvent virtuoses retracent l'ultime évolution de la littérature pour le clavecin avant que celui-ci ne disparaisse, remplacé par le pianoforte dans la faveur des musiciens. Si les premières œuvres s'inscrivent dans la grande tradition française illustrée par Couperin, les dernières ressortissent clairement au style galant en faveur à la veille de la Révolution, avec notamment des basses d'Alberti, tandis que d'autres ont manifestement été influencées par les sonates de Scarlatti. Ces pièces de clavecin sont conçues pour un clavecin français à deux claviers comportant 61 notes, tels ceux que construisait Pascal Taskin à l'époque ; celles du dernier livre sonnent très bien sur un pianoforte.

Le Troisième Livre comprend, outre des pièces pour clavecin seul, 6 pièces pour clavecin avec accompagnement de violon, selon la formule à la mode inaugurée par Mondonville et suivie par Rameau en 1741 pour ses Pièces de clavecin en concerts.

Après 1768, on sait qu'il continue à enseigner au moins jusqu'en 1783, puis il disparaît dans un anonymat complet.

Jamais marié, il lègue une part notable de ses biens à celui qui a été son domestique pendant trente ans.

L'ensemble de l'œuvre de Duphly tient en quatre livres de pièces pour clavecin, regroupant un total de 52 pièces, dont six avec accompagnement de violon.

Premier livre, 1744, 15 pièces.
Deuxième livre, 1748, 14 pièces.
Troisième livre, 1756, 17 pièces.
Quatrième livre, 1768, 6 pièces.

La Pothoüin est une des 6 pièces du quatrième livre.

La vie de Duphly s'inscrit exactement entre la mort de Louis XIV et la Révolution française, comme un symbole d'une époque qui se termine : celle de la monarchie de Droit divin et de l'instrument musical qui, pour beaucoup, la symbolise.

Bravo je ne connaissais pas du tout et j’aime beaucoup aussi bien la pièce que ton interprétation. C’est toujours un plaisir de plonger dans ton fil spiani. On est toujours sûr de découvrir de nouvelles choses

[Spianissimo]

Bravo je ne connaissais pas du tout et j’aime beaucoup aussi bien la pièce que ton interprétation. C’est toujours un plaisir de plonger dans ton fil spiani. On est toujours sûr de découvrir de nouvelles choses

Merci de ton écoute et retour Aurèle !

[Spianissimo]

Arvo Pärt est quand même assez connu comme compositeur, je ne mets donc pas sa biographie ici. C'est un compositeur qui a eu plusieurs vies de compositeur et qui s'est finalement tourné vers le minimalisme le plus....absolu !! Cette oeuvre en est un des meilleurs exemples. Il s'agit à la base d'une oeuvre pour piano et violon, elle se joue également en piano/violoncelle, mais comme je ne connais pas de violoniste ou de violoncelliste pour m'accompagner, j'en joue une version pour piano seul. Le plus difficile est de rester concentré sur la musique, ne surtout pas s'endormir sur le temps d'interprétation car le pouvoir hypnotique de l'oeuvre agît également sur l'exécutant . Pour savourer ou apprécier cette oeuvre, je préconise la position allongée et les yeux fermés...

[André Quesne]

Merci Spiani, je ne connaissais pas et très heureux de la découvrir.
On peut comme tu dis s'allonger et fermer les yeux. Pour celles et ceux qui ont du mal à trouver le sommeil, l'effet est garanti.
Attends-toi à avoir des problèmes avec les labos...
Sinon très bonne exécution
As- tu pris une bonne tasse de café avant de jouer ?
Merci encore Spiani, c'est super comme d'hab... !