Oukee a écrit : ven. 27 sept., 2024 9:37Sais-tu que ce morceau a été composé quasiment sur son lit de mort ?
Tu as l'air bien sûr de toi, plus que ce raconte wikipédia qui situe évasivement entre 1847 et 1849 en tout cas. Si wikipédia a raison j'ai appris qu'elle n'avait été attribuée à Chopin que presque un siècle plus tard. Tu as des sources à partager ?
Effectivement, j’ai dramatisé …
Ma source est l’ouvrage écrit par Liszt sur Chopin : il y écrit qu’à partir de l’hiver 1848, Chopin n’était plus en mesure de travailler régulièrement et d’achever des compositions. Soucieux de ne rien laisser qui ne soit pas à la hauteur de ses exigences, il aurait exigé que l’on détruise devant lui toutes ébauches et manuscrits, à l’exception du dernier nocturne et de la dernière valse. Cette « dernière valse » est celle en
La mineur. Mais cela ne donne pas sa date exacte de composition.
Très belles versions de cette très belle valse de Chopin !
Pas sûre qu'on arrivera à te faire choisir laquelle garder... pour ma part, j'ai une préférence marquée pour la deuxième version, que je trouve plus naturelle, plus fluide et plus enveloppante.
Spianissimo a écrit : ven. 27 sept., 2024 15:16
Merci de vos écoutes et retours Beemahl, Oukee, Hey-J, Nick, Ninoff, Christof, Elena.
Pour ceux que ça intéresserait de comparer, voici une version plus pédalée et dans un tempo un poil plus soutenu. J'ai du mal à savoir quelle version est préférable, alors, n'hésitez pas à m'aider, j'en supprimerai peut-être une des 2....à moins que les 2 ne se tiennent...
Et bien je n'arrive à choisir entre les deux versions ! La première me semble plus rêveuse, et nostalgique.
La seconde bien sûr plus fluide et légère.
Cela dépend donc de ce qu'on vient chercher en l'écoutant.
mh_piano a écrit : sam. 28 sept., 2024 17:15
Et bien je n'arrive à choisir entre les deux versions ! La première me semble plus rêveuse, et nostalgique.
La seconde bien sûr plus fluide et légère.
Cela dépend donc de ce qu'on vient chercher en l'écoutant.
Spianissimo a écrit : ven. 27 sept., 2024 15:16
Pour ceux que ça intéresserait de comparer, voici une version plus pédalée et dans un tempo un poil plus soutenu. J'ai du mal à savoir quelle version est préférable, alors, n'hésitez pas à m'aider, j'en supprimerai peut-être une des 2....à moins que les 2 ne se tiennent...
Je préfère celle-ci : je trouve qu'on a souvent tendance à mettre trop de pédale dans Chopin, mais l'autre version est tout de même un peu trop sèche. Il faudrait trouver un juste milieu avec tenue de la basse jusqu' au 2è temps.
Je préfère aussi le tempo plus allant.
Alors pour moi, incontestablement, c'est la 2 que je préfère. Je dirais même que je l'ADORE ! Il y a un côté échevelé / lâcher prise qui me plaît beaucoup.
Pour illustrer une interprétation que je trouve insupportable de cette valse, celle de Bruce Liu lors du concert des lauréats du concours Chopin : que le vainqueur du concours puisse avoir dans ce morceau un jeu autant manière et bourré de tics me plonge dans des abîmes de perplexité …
Merci à tous pour votre précieux concours, la 2ème version l'emporte, mais la 1ère a quelques partisans, je vais donc finalement laisser les 2, je suis un peu comme Mh et Hey-J... et j'essaierai sans doute d'en faire une autre version un jour, lorsque j'aurai un vieux pleyel restauré dans un salon avec un beau parquet, des tentures aux murs...
Quand aux versions proposées, celle de Bruce Liu est vraiment too much et je ne l'aime pas trop jouée de cette façon, en revanche, j'aime bien celle de Tiffany Poon...
Modifié en dernier par Spianissimo le dim. 29 sept., 2024 14:22, modifié 1 fois.
Spianissimo a écrit : ven. 27 sept., 2024 15:16
Merci de vos écoutes et retours Beemahl, Oukee, Hey-J, Nick, Ninoff, Christof, Elena.
Pour ceux que ça intéresserait de comparer, voici une version plus pédalée et dans un tempo un poil plus soutenu. J'ai du mal à savoir quelle version est préférable, alors, n'hésitez pas à m'aider, j'en supprimerai peut-être une des 2....à moins que les 2 ne se tiennent...
Je préfère cette version, à chaque jour suivant nos états d’âmes les versions diffèrent, enfin pour moi c’est ainsi.
Bravo
Je préfère également la deuxième, je trouve que la conduite de la mélodie est plus fluide (ce qui me manque dans ma valse op 69 2), en tout cas les deux sont interprétées avec beaucoup de goût !
Je choisis plutôt la deuxième version. J’aime le côté allant naturel et fluide. Très belle version.
J’ai l’impression que tu as des réponses un peu disparates, à mon avis tu devrais laisser les deux
Genary Korganov - Nocturne Opus 3 n°2 - Piano
Le compositeur et pianiste russe Genary Osipovich Korganov (se dit aussi Karganov - né le 30 avril 1858 à Kvareli, en Géorgie ; décédé le 23 février 1890 à Rostov-sur-le-Don, en Russie) était le fils du major général Osip Ivanovich Korganov (1811-1870).
Cinq de ses frères et sœurs étaient des chanteurs. Genary Korganov a commencé son éducation musicale à Tiflis sous la direction d’Eduard Epstein. Il étudie ensuite au conservatoire de Leipzig de 1874 à 1877 avec Carl Reinecke, Salomon Jadassohn et E.F. Wenzel, et de 1877 à 1879 il perfectionne ses compétences en tant que pianiste au conservatoire de Saint-Pétersbourg avec Louis Brassin et Gustav Kross. De retour en Géorgie en 1880, il s’installe à Tiflis et entre dans la fonction publique, poursuivant ses études de composition pendant son temps libre. Il a donné des concerts en ville en tant que soliste et faisait partie du cercle intime de Mikhail Ippolitov-Ivanov. Critique musical pour les journaux de Tiflis, il participe également aux travaux de la branche tiflisienne de la Société musicale impériale russe et en 1889 est délégué à Saint-Pétersbourg dans le cadre des célébrations commémorant l’anniversaire d’Anton Rubinstein. Il est mort sur le chemin du retour.
Korganov a écrit plusieurs œuvres pour piano, comme la fantasia Bayati, les Arabesques, Miniatures et Aquarelles, et aussi pour voix.
Son style intègre à la fois l’influence de Rimsky-Korsakov et l’utilisation des mélodies transcaucasiennes locales : selon le musicologue arménien Sh. Apoyan, ‘Les œuvres de Korganov liées aux thèmes arméniens sont d’une grande valeur pour la formation de la musique du piano arménien.
Rien de révolutionnaire dans sa musique, c'est un compositeur de salon et de pièces de concerts, ceci dit, j'ai parcouru pas mal de ses partitions et il avait un grand sens de la mélodie, et si la forme est souvent très très classique, c'est souvent très beau, j'ai notamment beaucoup aimé ses arabesques et ses aquarelles, ainsi que quelques romances éparpillées dans ses recueils, et surtout, ce nocturne issu des 3 pièces opus 3 ! C'est la deuxième pièce.
...Rien de révolutionnaire dans sa musique, c'est un compositeur de salon et de pièces de concerts...
C'est vrai...Mais il nous reste de la matière, en particulier ces belles images N et B, avec le reflet s'il vous plait d'un pianiste hyper concentré sur son sujet, le tout ponctué de belles images de paysages, sans doute ses aquarelles. J'ai l'habitude d'employer le mot "dérouler", chez moi, ça veut dire que c'est fluide, que ça déroule bien, quoi...Pas de quoi en sortir une super mélodie, mais c'est quand même bien joli, aussi bien le morceau lui même que ton interprétation. Le genre de truc qui rend heureux, et qui est inspirant.
...Rien de révolutionnaire dans sa musique, c'est un compositeur de salon et de pièces de concerts...
C'est vrai...Mais il nous reste de la matière, en particulier ces belles images N et B, avec le reflet s'il vous plait d'un pianiste hyper concentré sur son sujet, le tout ponctué de belles images de paysages, sans doute ses aquarelles. J'ai l'habitude d'employer le mot "dérouler", chez moi, ça veut dire que c'est fluide, que ça déroule bien, quoi...Pas de quoi en sortir une super mélodie, mais c'est quand même bien joli, aussi bien le morceau lui même que ton interprétation. Le genre de truc qui rend heureux, et qui est inspirant.
Merci Roulroul2 !! Pour préciser : sur la vidéo, les peintures sont d'un peintre russe de la même péride que Korganov : Ivan Chichkine (1832 - 1898), c'est un peintre ultra réaliste de la nature et de la forêt notamment. Le cahier "aquarelles" de Korganov est une oeuvre pour piano.