Un petit morceau qui ne manque pas de charme signé d'un compositeur français trop peu joué.
Jacques Ibert (1890 - 1962) étudie au Conservatoire de Paris de 1910 à 1914, dans les classes d'Émile Pessard, André Gedalge et Paul Vidal. Il sert pendant la Première Guerre mondiale comme infirmier-brancardier. Jacques Ibert épouse Marie Rose Veber, le 12 octobre 1919 à Paris XVIIe. Cette même année il remporte le premier grand prix de Rome.
Il dirige l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) de 1937 à 1940 année où après avoir été contraint de quitter Rome après que l'Italie a déclaré la guerre à la France le 10 juin 1940, il s'embarque le 21 juin 1940 sur le Massilia pour fuir l'avancée allemande. Il est accusé de désertion par le nouveau régime et le gouvernement de Vichy le démet de ses fonctions (17 octobre), le raye des cadres de la Marine et interdit l'exécution de ses œuvres. Il part se réfugier à Antibes et compose de la musique dans une forme de semi clandestinité. Il est rétabli dans ses fonctions le 27 octobre 1944 et redirige la Villa Médicis jusqu'en 1960. Sans quitter ses fonctions à Rome, il est appelé le 1er octobre 1955 comme administrateur de la Réunion des théâtres lyriques nationaux. Toutefois, à cause de sa santé fragile, de la lourdeur de la tâche et des attaques dont il fait l'objet, il se retire dès le 20 avril 1956. La même année, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts.
Il a composé des opéras, des ballets, des musiques pour le théâtre, le cinéma et la radio, des œuvres vocales ou instrumentales légères et mélodieuses qui n'oubliaient pas des instruments souvent délaissés. Il a collaboré étroitement avec Marcel Mule. Sa musique illustre brillamment les qualités reconnues, de manière conventionnelle, à la musique française que sont la clarté et l'élégance.
Il meurt le 5 février 1962. Il est enterré au cimetière de Passy.
En 1988, le conservatoire municipal du 19e arrondissement prend son nom.
Jacques Ibert était commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, commandeur dans l'ordre des Palmes académiques et commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres.
Je ne connaissais pas la Meneuse de Tortues de Jacques Ibert.
Merci Spiani pour cette découverte que j'ai très apprécié
Autrefois j'avais joué le Petit âne blanc mais le fichier audio n'existe plus sur PM et je ne l'ai jamais mis sur youtube. Il faudrait que je fasse des recherches...
Merci pour ce partage. Ce compositeur est très peu joué
Aurele27 a écrit : sam. 07 sept., 2024 20:22
Je suis un peu en retard sur ce fil dont l’activité est faste
En tout cas, j’ai beaucoup aimé le Mel Bonis. Bravo et merci pour la découverte
Merci Aurèle, ce Mel Bonis est effectivement une merveille. Content de te l'avoir fait découvrir !
blyssou a écrit : dim. 08 sept., 2024 9:41
Jlaime beaucouo la pièce. Mais je surkiffe le titre super poètique
Ah ça, le titre est extra, Ibert a en quelque sorte renoué avec une vielle tradition française à la Couperin en matière de titres poétiques...A la manière également de Ravel, Debussy ou Gabriel Dupont...
André Quesne a écrit : sam. 07 sept., 2024 23:11
Je ne connaissais pas la Meneuse de Tortues de Jacques Ibert.
Merci Spiani pour cette découverte que j'ai très apprécié
Autrefois j'avais joué le Petit âne blanc mais le fichier audio n'existe plus sur PM et je ne l'ai jamais mis sur youtube. Il faudrait que je fasse des recherches...
Merci pour ce partage. Ce compositeur est très peu joué
Merci André, j'ai joué quelques autres pièces de Ibert aussi (de sa petite suite notamment, une merveille dont je proposerai quelques extraits bientôt ici....) mais jamais Le petit âne blanc qui est la deuxième pièce du recueil histoires, et qui aurait des vertus pédagogiques, puisque la prof de mon fils voulait lui faire apprendre....il a arrêté avant d'atteindre cet objectif malheureusement. Content de t'avoir fait découvrir cette pièce
La sonate n°8 de Leo Ornstein a été composée en 1990, le compositeur était alors âgé de quatre-vingt-quatorze ans, il s'agit là de sa dernière oeuvre pour piano dont les mouvements portent des intitulés reflétant bien son sens de l'humour : I. La tourmente de la vie et quelques éclats de satire / II. Un voyage au grenier - une déchirure ou deux pour une enfance toujours perdue (a. Le clairon / b. Une lamentation pour un jouet perdu / c. Un berceau à moitié mutilé - Berceuse / d. Premier tour en carrousel et sons d'une vielle à roue / III. Disciplines et Improvisations. Le critique musical Anthony Tommasini rend compte de la création publique de l’œuvre à New York : « Entre la folie hurlante des premier et troisième mouvements, celui du milieu est une suite de quatre courtes réflexions musicales sur des souvenirs d'enfance découverts dans un grenier. Bien que totalement incongru, le ton est audacieux et la musique désarmante. Le public a écouté avec enthousiasme, puis a éclaté en applaudissements. »
Voici ici deux extraits des courtes "réflexions musicales sur des souvenirs d'enfance" du 2ème mouvement (avec et sans partition) :
- II.b : A lament for A Lost Toy
- II.c A Half Mutilated Cradle