Quelles limites à la progression (hors disponibilité)

[Oukee]

Il me semble que cette barrière de la petite enfance concernant la plasticité a été beaucoup relativisée ces dernières annees. Par exemple

https://www.frcneurodon.org/comprendre- ... 0%E2%80%A6).

J'ai le sentiment que ce qui se joue pour les adultes, surtout pour les amateurs, c'est qu'on a bien d'autres choses à s'occuper donc moins de temps de pratique globalement, et certainement des temps de pratique moins productifs que quand il ne faut pas penser à la prochaine liste de course ou à la déclaration d'impôts à venir

L'article est intéressant, mais il s'intéresse surtout à la récupération après trauma/lésions qui peut être impressionnante en effet.
En général, la vitesse d'apprentissage d'un enfant demeure incroyable, dans tous les domaines, tu as du le constater. En musique, quand l'étincelle est là, cela donne (entre autres) Hélène Grimaud.

[fritz]

Je ne vais pas nier que les enfants sont des éponges, je voulais juste un peu modérer la crainte que passé 10 ans si tu n'as jamais fait de piano c'est trop tard pour commencer et acquérir un niveau très satisfaisant

[Oukee]

Je ne vais pas nier que les enfants sont des éponges, je voulais juste un peu modérer la crainte que passé 10 ans si tu n'as jamais fait de piano c'est trop tard pour commencer et acquérir un niveau très satisfaisant

J'ai commencé à 12 ans, donc je ne dirai pas le contraire

[lullablue]

les facilités de chacun sont les difficultés des autres.
j'ai dejà écouté des personnes qui avaient commencé le piano enfant et qui pourtant ont l'air d'être à un niveau moyen (voir moyen - )...
et d'autres qui ont commencé adulte et qui excellent.
mon ancienne prof avait des exemples dans les enfants à qui elle donné des cours.certains étaient bons, d'autres se trainaient.
c'est comme toute discipline, personne n'est égal.
après, la progression, c'est tellement variable.

[Angelique]

Je suis tout à fait d'accord avec Lullablue. Pour un enfant, la discipline est indispensable, et bien souvent un minimum d'implication de la part des parents est nécessaire dans l'apprentissage. Ma mère ne lisait pas la musique, mais tous les jours on avait le droit à notre temps de pratique pianistique, auquel on répondait "Naaaan!" mais on le faisait quand même. Comme c'est un instrument complexe, la règle était pour nous qu'on fasse 3 ou 4 années, et ensuite on avait le droit de décider de nous-mêmes si on voulait continuer ou pas.

En n'étant pas assez strict, il y a le risque que l'enfant ne progresse pas (la progression étant en bonne partie proportionnelle à la pratique). En pratiquant trop peu, il y a le risque que l'enfant se démotive du fait du manque de progrès, décroche et le regrette peut-être plus tard -car un enfant reste un enfant... ça veut généralement jouer! Même chose pour si on lui demande s'il veut manger des bonbons toute la journée ce qui n'est pas nécessairement un choix sain sur le long terme. L'adulte a l'avantage de savoir ce qui lui sera probablement bénéfique sur le long terme, et souvent de savoir ce qu'il veut.

[Isabelle MD]

Pour faire un bon pianiste, un bon musicien il y a :
-La genetique....et oui, taille des mains, organisation des fonctions cerebrales: comme il y a des personnes qui n ont pas le sens de l orientation, pas de mémoire auditive, un bon QI ou aucun sens mathematique...on a ou pas des aptitudes.
_La rencontre avec un bon professeur
- La capacité (temps et volonté) pour travailler.
_La plasticité cerebrale...qui diminue avec l âge
_Les fonctions cognitives(capacité de mémorisation et de traitement de l information) qui diminuent avec l âge et les pathologies acquises)

Donc la progression est multifactorielle, chaque facteur étant générateur de limites.Le plus chanceux qui a la genetique , le temps, le prof et un cerveau encore jeune pourra beaucoup progresser.Le moins chanceux stagnera peut être même des le départ.

Il ne savait pas que c était impossible alors il l a fait...ne désespérons pas, repoussons nos limites