Vikingür rhabillé pour l'été.
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Vikinggür est très bon, critique ou pas, et son oeuvre commence à être conséquente, l'intérêt de la critique est plus d'apporter l'éclairage de quelqu'un d'autre, qui pourrait argumenter un peu.
Moi j'aime bien les Variations de Vikingür. Donc plutôt contre cette critique rigolote.
Moi j'aime bien les Variations de Vikingür. Donc plutôt contre cette critique rigolote.
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Bonsoir Midas, d'accord pour "atypique", j'aime beaucoup le travail et les choix dans le répertoire de lucas Debargue en particulier ses interprétations de Scarlatti :Midas a écrit : ↑jeu. 18 avr., 2024 16:48Je voulais parler de son parcours avant d'accéder au supérieur. De ce que j'ai compris des différents messages que j'ai lus, il a eu une relation plutôt chaotique avec les conservatoires et a gardé une certaine autonomie par rapport à ces derniers. Maintenant, si le terme "autodidacte" paraît exagéré, je n'ai pas de mal à le remplacer par "atypique".
https://www.youtube.com/watch?v=HEaSVLZcKeA
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Pas d'accord sur l'aspect "travail marketing" : qui jouait les variations Goldberg en 1956, en concert ou au disque ? Quasiment personne (à part R Turek). Il fallait une certaine dose d'inconscience pour faire un premier disque avec ce morceau. Je crois que c'est la singularité et le génie de Gould d'avoir voulu débuter ainsi. Ce qui n'était pas certainement pas prévu, c'est le succès : le morceau a marqué les esprits, et s'est même mieux vendu à l'époque qu'un album de L. Armstrong.fritz a écrit : ↑jeu. 18 avr., 2024 16:11 Tout le monde doit son succès à un travail marketing, Gould n'échappe pas à la règle
"En 1956 parait le premier disque de Glenn Gould, qui lance très rapidement la carrière du jeune pianiste de 24 ans. C'est un enregistrement des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, qui parait sur le label Columbia, une sortie suivie immédiatement par une “tempête publicitaire qui fait du canadien la coqueluche des médias" écrit Lionel Esparza dans son livre. Comment expliquer ce succès ?" extrait de :
https://www.radiofrance.fr/francemusiqu ... ld-5112185
Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Pour qu'il marque les esprits il a bien fallu qu'il soit poussé par la maison de disque qui l'avait produit, il aurait enregistré son disque dans son coin sans diffuseur personne n'en aurait entendu parler. C'est contre-intuitif mais pour moi on voit beaucoup plus d'artistes qui se font connaître sans marketing aujourd'hui qu'il y a quelques décennies, tout simplement parce que c'est beaucoup plus facile de produire et diffuser sa musique seul que ça ne l'était
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Seule solution : allez l'écouter en concert. Mais on peut être déçu aussi avec un pianiste labellisé "concours" (cela a été mon cas avec Bruce Liu).nox a écrit : ↑jeu. 18 avr., 2024 10:40 Ceci dit ça pose une question très intéressante : est-ce que pour ces pianistes qui ont une image exagérément travaillée, nous sommes capables de les évaluer à leur juste valeur et de mettre de côté les biais cognitifs du marketing ? On nous met sous le nez un pianiste très propre, avec une image impeccable, très travaillée, un répertoire séduisant et facile d'abord...comment ne pas être immédiatement séduit, et ne pas avoir un jugement biaisé quand tout le premier abord séduit et crie "Aimez le !" ?
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Oui, mais tu ne peux pas comparer avec le marketing des maisons de disque tel qu'il est pratiqué aujourd'hui.fritz a écrit : ↑ven. 19 avr., 2024 0:48 Pour qu'il marque les esprits il a bien fallu qu'il soit poussé par la maison de disque qui l'avait produit, il aurait enregistré son disque dans son coin sans diffuseur personne n'en aurait entendu parler. C'est contre-intuitif mais pour moi on voit beaucoup plus d'artistes qui se font connaître sans marketing aujourd'hui qu'il y a quelques décennies, tout simplement parce que c'est beaucoup plus facile de produire et diffuser sa musique seul que ça ne l'était
Le directeur de Columbia records a voulu produire le premier enregistrement de Gould après l'avoir entendu en concert à New-York dans un programme déjà plus qu'original (Webern, Gibbons, Bach) dans lequel son jeu avait fait sensation. Il a cherché à dissuader Gould de faire les variations Goldberg en lui proposant à la place du Bach plus accessible (les Inventions). Gould a refusé, et le directeur a respecté son choix.
Le vrai plan marketing, c'est plutôt pour Lang-Lang qui enregistre ces variations Goldberg (en s'achetant au passage un brevet de sérieux), ou les albums "conceptuels" de Igor Levitt.
Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Je te rejoins sur le fait que les grosses maisons de production, en musique comme plus largement en audiovisuel (je pense au ciné notamment), sont devenues très averses au risque. Elles préfèreront cent fois produire une énième suite de franchise ou un enregistrement d'un répertoire déjà hyper joué plutôt que de lancer un scénario original ou des pièces de niche. Mon intime conviction c'est que financièrement parlant c'est une stratégie gagnante sur le court terme, par contre en faisant ça ils se savonnent la planche sur le long terme parce qu'il formatent le goût du public et que la moindre prise de risque est rejetée, l'éventail des possibles se restreint, alors qu'ils devraient à mon sens chercher à cultiver la curiosité (certainement moins payant de façon immédiate mais plante des graines pour le futur)
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
La je suis d’accord avec toi. Si l’on raisonne de façon cynique, cette stratégie est parfaitement rationnelle : pourquoi se préoccuper du long-terme quand il y a de nouveaux visages qui arrivent sur le marché tout les ans (surtout en piano, et dans un marché de la musique classique qui s’est singulièrement rétréci).fritz a écrit : ↑ven. 19 avr., 2024 1:30 Je te rejoins sur le fait que les grosses maisons de production, en musique comme plus largement en audiovisuel (je pense au ciné notamment), sont devenues très averses au risque. Elles préfèreront cent fois produire une énième suite de franchise ou un enregistrement d'un répertoire déjà hyper joué plutôt que de lancer un scénario original ou des pièces de niche. Mon intime conviction c'est que financièrement parlant c'est une stratégie gagnante sur le court terme, par contre en faisant ça ils se savonnent la planche sur le long terme parce qu'il formatent le goût du public et que la moindre prise de risque est rejetée, l'éventail des possibles se restreint, alors qu'ils devraient à mon sens chercher à cultiver la curiosité (certainement moins payant de façon immédiate mais plante des graines pour le futur)
Il n’y a pas que chez Boeing que les financiers ont pris le pouvoir …
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Super content d'aller l'entendre à Luxembourg en octobre prochain !
Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Ouais bah je ne connaissais pas ce pianiste, du coup j'ai écouté pendant deux trois heures cet après midi et je ne suis franchement pas emballé. Très peu d'émotions ou de surprises, finalement je me suis très vite ennuyé.
Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Pour l’avoir écouté jouer ces variations, en concert à la cité de la musique , je n’avais pas non plus été emballé…
Et j’y avais été sans à priori…..de là à dire que c’était une horreur…non….
Par contre Je trouve la critique de Cassard , méchante comme le sont hélas trop souvent les musiciens classiques entre eux…Il y a a un côté vieil aigri, qui a tout compris et qui lui sait…Et cela tue la critique…et rend souvent les musiciens classiques détestables.
J’ avais lu un recueil de critiques que Lipatti avait écrites avant-guerre pour un journal Roumain quand celui-ci vivait à Paris.
Lipatti était un vrai génie, compositeur de valeur et immense pianiste…
Et Il n’y avait Jamais de méchanceté, mais il disait les choses …et dans une de ces critiques il n’était pourtant pas tendre avec Horowitz mais sans jalousie …et déjà à cette époque il critiquait le marketing….
Je retranscris ce qu’écrivait Lipatti dans le 20 mai 1939
„Nous vivons à une époque où, pour attirer et satisfaire un public amateur d'art, les concessions sont faites par les gens qui sont sur scène, mais non par ceux qui se trouvent dans la salle. Un des effets de cette attitude est la pauvreté de l'imagination qui produit les programmes de tous les concerts symphoniques du monde. Mieux dire, l'absence du courage basique de soutenir avec force ce qui mérite d'être soutenu, non ce qui fait surement salle comble ! […] Même chose quand il s'agit d'un artiste inconnu : le public ne se dérange que pour quelques "étoiles" favorites, à la renommée fabriquée en Amérique, en dehors des exceptions bien connues, ont la qualité des Baarilowsi and Co…
Bref rien de nouveau sous le soleil…
Et j’y avais été sans à priori…..de là à dire que c’était une horreur…non….
Par contre Je trouve la critique de Cassard , méchante comme le sont hélas trop souvent les musiciens classiques entre eux…Il y a a un côté vieil aigri, qui a tout compris et qui lui sait…Et cela tue la critique…et rend souvent les musiciens classiques détestables.
J’ avais lu un recueil de critiques que Lipatti avait écrites avant-guerre pour un journal Roumain quand celui-ci vivait à Paris.
Lipatti était un vrai génie, compositeur de valeur et immense pianiste…
Et Il n’y avait Jamais de méchanceté, mais il disait les choses …et dans une de ces critiques il n’était pourtant pas tendre avec Horowitz mais sans jalousie …et déjà à cette époque il critiquait le marketing….
Je retranscris ce qu’écrivait Lipatti dans le 20 mai 1939
„Nous vivons à une époque où, pour attirer et satisfaire un public amateur d'art, les concessions sont faites par les gens qui sont sur scène, mais non par ceux qui se trouvent dans la salle. Un des effets de cette attitude est la pauvreté de l'imagination qui produit les programmes de tous les concerts symphoniques du monde. Mieux dire, l'absence du courage basique de soutenir avec force ce qui mérite d'être soutenu, non ce qui fait surement salle comble ! […] Même chose quand il s'agit d'un artiste inconnu : le public ne se dérange que pour quelques "étoiles" favorites, à la renommée fabriquée en Amérique, en dehors des exceptions bien connues, ont la qualité des Baarilowsi and Co…
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Afin de juger sur pièces, j'ai acheté son disque des variations Goldberg.
C'est une interprétation qui en met plein les oreilles mais dans le mauvais sens du terme : les attaques sont d'une précision chirurgicale mais manquent de variété, Le brio technique dans les variations rapides est étourdissant, mais fatiguant à la longue (les tempo paraissent même trop rapides tellement c'est joué en mode machine, cela en devient ridicule). Des effets de temps en temps pour souligner quelques notes isolées, mais cela fait surtout maniéré.
J'avoue avoir décroché à la moitié de l'oeuvre. J'écouterai la seconde partie un autre jour.
Conclusion : à chacun de se faire son idée .
Pour en revenir à la critique de Cassard : il aurait pu se contenter de juger le disque, inutile de proférer des attaques ad nominem qui retirent de la crédibilité à ses écrits.
C'est une interprétation qui en met plein les oreilles mais dans le mauvais sens du terme : les attaques sont d'une précision chirurgicale mais manquent de variété, Le brio technique dans les variations rapides est étourdissant, mais fatiguant à la longue (les tempo paraissent même trop rapides tellement c'est joué en mode machine, cela en devient ridicule). Des effets de temps en temps pour souligner quelques notes isolées, mais cela fait surtout maniéré.
J'avoue avoir décroché à la moitié de l'oeuvre. J'écouterai la seconde partie un autre jour.
Conclusion : à chacun de se faire son idée .
Pour en revenir à la critique de Cassard : il aurait pu se contenter de juger le disque, inutile de proférer des attaques ad nominem qui retirent de la crédibilité à ses écrits.
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Re: Vikingür rhabillé pour l'été.
Boh une critique qui n'est pas un peu touchy n'est même pas lue. Là elle est arrivée sur pianoforum quand même !