Voici une version du moment qui conclut un travail très fastidieux sur ce magnifique morceau que j'adore mais qui m'a souvent profondément découragée. J'explique : autrefois, l'année de mes 19 ans, j'ai voulu reprendre le piano arrêté en début de 5ème. J'ai eu une année de cours (8 mois en fait) en cours particuliers avec un prof de conservatoire génial, mais l'année d'après je me suis retrouvée sans prof. J'avais alors essayé de déchiffrer ce morceau bien trop difficile pour moi car j'avais flashé dessus lors d'une audition organisée par mon prof. A ma reprise du piano il y a peu, je l'ai réouvert et quand je l'ai proposé au site de cours en ligne JJDP.com, je me suis fait dégommer méchamment. Heureusement ce forum m'a encouragée à le reprendre. Puis on l'a travaillé récemment avec mon prof.
Et là, j'ai dû changer : la plupart des doigtés, la pédale, certaines fausses notes et/ou notes manquantes dans les accords, et surtout, ma grosse bête noire : les pb de rythme (les noires pointées trop courtes en particulier). C'est bête mais sur ma partition (de 4 pages) ces notes sont serrées dans la mesure (la partition de mon prof fait 6 pages) donc je pense que ça a accru mon pb (tout se passe dans le cerveau). Le souci c'est que je n'avais pas déchiffré cette pièce avec méthode puisque je n'avais pas de méthode : donc pas de décompte des temps à voix haute, pas de métronome.
Bilan :
désapprendre un morceau qu'on a dans les doigts et tout refaire est pire que déchiffrer un morceau tout neuf. C'est un peu comme les travaux d'une maison : travailler sur des murs nus et lisses, c'est mieux que devoir poncer la peinture, refaire les enduits, etc... Bref il y a encore bcp de pb à régler dans ce Clair de lune. Désormais je compte sur la confiance qui se construit, et le travail technique des arpèges tout juste commencé, avec le Czerny n°3, pour l'améliorer
plus tard. Je suis à des années lumière de la superbe version de mon prof ou de celle de Cho que j'adore aussi, dont il se dégage un calme, une sérénité ! Mais c'est Cho...

Quand mon prof m'a dit que je pouvais le laisser de côté, j'ai limite bondi de joie. On a tellement bossé sur les erreurs de rythme que j'avais hâte de passer à un déchiffrage d'une toute nouvelle pièce, qui va certes me demander de l'énergie, mais quel bonheur de partir de zéro ! On va dire que j'aurai réussi au moins une chose avec ce maudit Clair de lune : ne pas l'abandonner quand j'ai eu envie mille fois de le faire... Merci de votre lecture / ressenti perso à l'écoute.
PS : ma muse inspiratrice est restée juchée sur le piano (elle dormait pendant le 1er enregistrement ; celui-ci est le 2ème, je voulais plus rentrer dans le morceau, moins regarder la partition).

re-PS : la plante tient bon (un Monstera qui en a vu d'autres !)
