Progression et choix des morceaux.

Théorie, jeu, répertoire, enseignement, partitions
Jean-Luc
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Message par Jean-Luc »

zarathoustra a écrit :Effectivement tu peux travailler plusieurs morceaux à la fois ce qui t'amenera à travailler l'aspect du dechiffrage et celui du perfectionnement. Mais je doute que tout ca soit possible. Car c'est un peu mon programme : exercices + etude (souvent 2 ou 3) + cbt + 2 ou 3 morceaux... J'ai rarement assez de temps dans une journée pour vraiment tout travailler comme je le voudrai et pourtant j'ai toute ma journée pour ca!

Pour quelqu'un qui joue du piano en amateur ca me parait impossible et ca disperse à mon sens les efforts dans tous les sens.
Ca dépend en fait. Je suis tout d'accord avec toi, mais j'apporte une petite nuance, vu que je suis amateur; il faut se fixer des objectifs très simples et s'y tenir. Je fais chaque jour 4 ou 5 exercices et une étude, ou alors gammes et arpèges. Le reste du temps est le travail des morceaux que j'ai à faire. En général, je fais 2 à 3 heures de piano par jour (un peu plus le dimanche quand je reste chez moi), mais pas en continu. Mais ce n'est pas tellement ça qui est le plus difficile. Ce qui est très difficile pour moi en tous cas, c'est de me mettre au piano après une journée de travail, il faut avoir un peu de courage... que je n'ai pas toujours.

Enfin, en ce qui concerne les morceaux plus durs que son niveau pour progresser, je suis tout à fait d'accord avec ce principe. A côté de ce morceau "trop dur", il faut avoir des morceaux plus faciles, pour éviter une frustration qui serait des plus néfastes.
En général, ma prof me faisait travailler comme ça, et les morceaux plus faciles, on s'attachait beaucoup à la sonorité et l'interprétation. Ce n'est pas beaucoup plus simple, mais c'est une difficulté surmontable, contrairement aux difficultés purement techniques qu'on ne maîtrise pas correctement.
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zarathoustra
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Message par zarathoustra »

Oui je comprend ta difficulté à travailler après ton boulot 2 - 3 heures c'est pas facile en fin de journée. Pour ma part je travaille generalement 2 à 4 heures le matin (je me leve pas toujours très tot :lol: ) et 4 à 7 heures l'après midi ce qui correspond finalement à une journée de travail assez banale. Le soir venant j'aime pas tellement jouer au casque et je suis trop fatigué pour jouer. Je me dis à ce moment là que c'est bien courageux d'empiler des heures et surtout d'avoir encore assez de concentration...

Sinon, travailler des morceaux de deux difficultés differentes est assez interessant effectivement mais je n'aborderai pas les choses de cette manière. Un morceau de son niveau avec des difficultés techniques nouvelles ou des lignes musicales differentes de ce qu'on a dejà vu evidement mais quelque chose de trop dur pour moi n'est pas vraiment efficace sur le long terme donc juste un morceau de son niveau. A côté en revanche a partir d'un certain niveau d'aisance de dechiffrage construire un repertoire avec des morceaux plus faciles qu'on peut finir en 2-3 semaines me parait très interessant.
conker23
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Message par conker23 »

Ce qui est dur avec les morceaux trop difficiles, c'est qu'il ne faut pas s'attaquer à la sonate en si mineur de Liszt par exemple ! Il faut donc svoir situer exactement son niveau pour pouvoir prendre un morceau juste au-dessus, ce qui n'est pas évident.
appassionata
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Message par appassionata »

Mais ce n'est pas tellement ça qui est le plus difficile. Ce qui est très difficile pour moi en tous cas, c'est de me mettre au piano après une journée de travail, il faut avoir un peu de courage... que je n'ai pas toujours.
Que je te comprend jean luc.
Je suis cadre dans une entreprise de service et ne part pas le soir avant 6 heures (les jours tranquilles).
Chaque jour, c'est pareil : une lutte entre ma passion et mon épuisement de la journée. Pour l'instant je tiens le coup et arrive a m'astreindre de jouer 2 heures comme toi. Mais c'est pas impossible que je craque un jour.
A cela, il faut rajouter ma compagne qui ne comprend pas bien que j'aille m'enfermer dans ma pièce de musique dès le retour du boulot pour au moins deux heures. Je n'ai pas encore d'enfant mais j'ai peur que quand le jour arrive, ce soit le coup de grâce qui m'oblige a arrêter.

Et je ne parle pas de l'influence de la fatigue sur la qualité du travail.
J'ai eu l'occasion de comparer cela avec des périodes de vacances et c'est le jour et la nuit question efficacité.
Syl
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Message par Syl »

appassionata a écrit :Je n'ai pas encore d'enfant mais j'ai peur que quand le jour arrive, ce soit le coup de grâce qui m'oblige a arrêter.
J'espère sincèrement que tu pourras continuer. Moi, c'est ce qui m'a fait arrêter pendant 12 ans. J'ai essayé de jouer une demi heure par ci par là, mais c'était la régression absolue. J'ai préféré tout stopper. Mais bon, s'occuper d'un enfant, c'est une autre vie, avec d'autres préoccupations et qui sont tout aussi passionnantes que le piano. Mais ce stade là s'arrête. L'ado ne souhaite plus avoir une présence continuelle. Et donc retour case piano.

En fait, c'est vrai que progresser, on progresse toujours sur un point ou un autre. Par exemple, je joue correctement (à mon sens) la fantaisie impromptu alors qu'il y a 6 mois, je l'écartais complètement des morceaux possibles (tout bêtement pour la question des 8 pour 6 qui était pour moi un blocage). C'est le premier morceau qu'a choisi de me faire jouer ma nouvelle prof cette année. Je m'y suis mise et j'y suis arrivé ! Mais bon ce n'est pas une oeuvre spécialement difficile une fois cet aspect technique résolu.

Mais comment travailler une oeuvre longue, rapide, en 2h par jour. Là, je ne vois pas (sauf bien sûr ne se consacrer qu'à elle pendant des mois et là psychologiquement, je ne pourrai pas)
conker23
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Message par conker23 »

Je trouve personnellement le 8 pour 6 très facile dans la fantaisie impromptu vu que c'est toujours pareil. Moi, c'est les notes enchaînées si rapidement où j'ai dû mal (sans aucune faute !). En fait, je ne l'ai jamais finie. Je l'avais commencée tout seul, et je suis sûr que j'aurais pu la faire, mais j'ai préféré me consacrer aux morceaux que mon prof m'a filés.
appassionata
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Message par appassionata »

Je trouve personnellement le 8 pour 6 très facile dans la fantaisie impromptu vu que c'est toujours pareil.
C'est un peu comme le 2 pour trois, on s'en fait une montagne pendant des années et on bloque dessus, jusqu'au jour ou on étudie le morceau où ca passe. On se demande après pourquoi on a eu tant de mal des années durant.

Maintenant concernant cette fantaisie impromptue, il y a aussi le paramètre fluidité dans la vitesse qui n'est pas évident.
conker23
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Message par conker23 »

Franchement, je trouve que les deux pour trois dans l'arabesque de Debussy sont très dures à mettre en place (j'ai mis un temps vraiment considérable !). Mais quand on a vu ça une fois, c'est un petit d'adaptation à chaque fois, et c'est bon.
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