Niccolò Messina a écrit : mer. 18 janv., 2023 22:42
Oui, c'est psychologique.
Beaucoup d'auteurs ont leur propre mythologie 
et associent telle tonalité à tel concept.
Mais que se passerait-il si la Cinquième symphonie de LvB était joué en si mineur ?
Y aurait-il des différences de timbre ?
 
On s'éloigne un peu du sujet d'origine.
Je m'interroge beaucoup sur cette question, j'ai beaucoup de mal à sentir objectivement des couleurs différentes aux différentes tonalités, du moins à l'écoute. Ne serait-ce que parce que mon oreille "pathologiquement" relative me fait transposer tout ce que j'entends en DoM et Lam 
 
Mais comme le soulignent Niccolo et Oukee, en jouant soi-même,  on peut être influencé par une surabondance d'altérations ( qui me pénalise dans mon habitude de solfier, c'est trop long et difficile à mémoriser) et éprouver une sorte d'émotion d'ordre chorégraphique lorsque les mains dansent sur les touches noires. Et inversement, ressentir et exprimer plus facilement la simplicité qui va se dégager d'un morceau à l'armure dégarnie, dont les notes s'énoncent facilement,  et qu'on va jouer sur les touches blanches avec les doigts bien arrondis d'un enfant appliqué. 
IL y a évidemment une pléthore  de contre exemples et de paradoxes. On va trouver des morceaux de Schumann extrêmement sombres dans des tonalités réputés comme telles , sib bémol mineur par exemple , ce qui ne l'empêche pas de composer une encore plus sombre Fantaisie opus 17 ... en Do majeur!
Autre exemple: les lieder ecrits initialement  pour voix haute ( Schubert) et transposés pour voix plus graves.
A l'écoute, est-ce le changement de tonalité qui frappe ou le changement de tessiture et de timbre de l'interprète ?
1	Gute Nacht	D minor	C minor (‑2)	B♭ minor (‑4)	A minor (‑5)
2	Die Wetterfahne	A minor	G minor (‑2)	F minor (‑4)	D minor (‑7)
3	Gefrorne Tränen	F minor	D minor (‑3)	D minor (‑3)	B minor (‑6)