La440 a écrit :
Ensuite, on accorde la partition en fonction de ces 3 balises, qu'on retouche forcément pendant la mise en place de tous les demi tons.
.
Effectivement , même si à mes début j'ai rapidement adopté la méthode Cordier (qui m'a donné du fil à retordre... j'y reviendrai ...) j'ai voulu apprendre avec la méthode classique j'ai donc dans un premier temps adopté cette mise en place des 3 tierces . Mais précisément parce "
qu'on retouche FORCEMENT pendant la mise en place de tous les demi-tons" que je me suis rapidement rendu compte que qq chose n'était pas au top dans cette procédure ... Puis j'ai entendu parler de l'inharmonicité , des décallages tant acoustiques que musicaux qu'elle génère ; ce qui m'a amené à faire qq expériences simples pour voir (ou plutôt "entendre") si on ne me racontait pas de bobards à son propos :
J'ai commencé par accorder une octave la plus pure possible (la2-la3) puis je me suis dit : " si l'inharmonicité existe , la tierce fa2-la2 et la dixième fa2-la3 (qui normalement doivent battre à la même vitesse) présenteront une rapidité differente ... Et , évidement elles étaient indubitablement différentes (le piano d'essai était un piano de qualité moyenne) . C'était donc pas des bobards ... Réflexe immédiat , je me suis immédiatement dit qu'en faisant l'inverse c'est à dire en réglant la tierce et la dixième à la même vitesse j'arriverais à calibrer à coup sûr l'octave tout en tenant compte de cette foutue inharmonicité ... Essai immédiat et ... l'octave battait par excés avec une extrême lenteur néanmoins détectable avec attention .
Les essais faits sur d'autres pianos allèrent TOUJOURS dans le même sens et seule la rapidité de l'octave variait lègèrement sans dépasser tout au plus 0,3 ou 0,4 battements par seconde ... Ce raisonnement étendu à d'autres synchronismes (signalés par un vieil accordeur en retraite de plus de 80 ans qui me dit un jour " faites donc battre toutes les sixtes et les tierces dont les notes respectives de basse sont distantes d'un ton (fa2-ré3 et sol2-si2 par ex) vous verrez , ça marche ! " . Sceptique j'ai consulté les tables de rapidité d'intervalles et j'ai constaté que ces intervalle présentaient des rapidités théoriques quasi équivallentes à 2 dizièmes près ! D'emblée j'en ai fait l'essai et décidement le "papy" de l'accord ne m'avait pas raconté de sornettes ... ça marchait ! ) m'a permis de m'émanciper du joug de ces trois tierces finalement plutôt "baladeuses"
C'est ainsi que je me suis construit une partition un peu "perso" avec laquelle je fais mouche à tout coup quel que soit le piano sans bidouiller ; et ces 3 tierce sont toujours parfaitement progressives et les quintes tempérées au point qu'il faut . Je n'en accorde réelement que 3 ! (re3-la3 , sol2-ré3 , la2-mi3) Les autres se mettent en place d'elles mêmes . Bien sûr quelques quartes s'avèrent précieuses ...
J'ai bien entendu suivi le même raisonnement pour le système cordier où les synchronismes d'intervalles de noms différents sont légion !
Je décrirai les procédures pour les deux systèmes plus tard ...