Re: [Fil Christof] : Concert Capriccio - 1er juin 2024

[mh_piano]

Ah Christof a retrouvé son piano !
Apparemment il y a avait de l'énergie à dépenser pour cette belle impro dynamique et colorée.

[Aurele27]

Ah oui trop chouette Christophe ton retour ici ! Et de belle façon. Bravo pour cette compo.

[fritz]

Super content de te retrouver avec en prime une belle compo pleine d'énergie !

[elenajalan]

J'aime beaucoup, ça change du classique (je n'écoute pas assez de jazz, mais de la techno, oui ) Je suis admirative de ces couleurs que tu crées. Ce pourrait être une belle musique de film. Grand merci pour le partage.

[Spianissimo]

Bon retour parmi nous Christof, un plaisir de t'entendre à nouveau avec cette compo incandescente et pleine de vie !!

[Christof]

Merci beaucoup Danaus,mh_piano, Aurèle, Fritz, Elenajalan, Spiani pour vos messages chaleureux qui me font chaud au coeur.

[Ninoff]

Après une très longue absence, je viens de retrouver le piano...

Ici une composition jouée il y a à peine une heure. A peaufiner et sûrement mieux organiser.
Merci pour votre écoute.
N'hésitez pas à laisser un message

Un énorme de plaisir de t’entendre, le temps n’a pas de prise sur toi et ton talent et ta sensibilité restent les mêmes.
Tu marques un beau retour…

[Christof]

...

Merci Kurt
Ouah, si cela fait penser à Hiromi ! Quel compliment !

[Christof]

Après une très longue absence, je viens de retrouver le piano...

Ici une composition jouée il y a à peine une heure. A peaufiner et sûrement mieux organiser.
Merci pour votre écoute.
N'hésitez pas à laisser un message

Un énorme de plaisir de t’entendre, le temps n’a pas de prise sur toi et ton talent et ta sensibilité restent les mêmes.
Tu marques un beau retour…

Merci Ninoff et ravi de t'avoir procuré un moment de plaisir.
Bien content de te retrouver aussi ici. J'attends avec impatience que tu republies des morceaux...

[Christof]

Travail d'impro sur Autumn leaves en utilisant différentes techniques de jeu. C'est sans fin le travail et on découvre à chaque fois de nouvelles possiblités.
Je ne mets ici qu'un extrait car j'ai improvisé une bonne demi-heure sur ce morceau et ce serait sûrement très lassant à s'avaler tout cela...



Merci pour votre écoute.

[mh_piano]

Je suis d'accord avec Kurt : c'est trop court !
Et bravo pour la très longue impro, ça doit être une plongée en profondeur dans ces harmonies...

[Christof]

Merci beaucoup Kurt et Mh_piano pour votre écoute.
J'aurais bien mis tout, mais après, plus de possibilité de mettre d'autres morceaux sur soundcloud parce que j'aurais épuisé la place qui m'est allouée.
Je pense que je vais essayer plus tard de faire plutôt des vidéos avec mon tél, et les mettre dans you tube. Mais le son sera moins bon car ce sera celui du tel. Je pourrais bien sûr m'initier au montage du son (mettre la version du son captée avec le Zoom à la place de celle du tél), mais c'est beaucoup de temps je pense pour pas vraiment grand chose.
En tous cas, si quelqu'un peut m'indiquer un logiciel gratos qui permet de faire cela et m'explique comment il faut procéder pour remplacer le son, cela pourra me servir.
Merci d'avance.

[Christof]

Ce matin, je me posais cette question de savoir pourquoi je jouais du piano...
La réponse serait immense.
Je joue certainement pour des moments comme celui-là, cet instant d'un matin de Noël où j'aurais aimé que ces notes fassent partie de la douceur du monde, qu'elles puissent toucher des internautes qui seraient passés ici par hasard.

D'abord, cette composition de Dick Hindman.
En réécoutant ce que j'ai joué, j'aime beaucoup ces passages où on sent une hésitation dans mon jeu, des failles qui me traversent, tout le chemin encore à parcourir. Sans fin...



Et puis cette composition, avec cette belle image. Sur soundcloud, j'ai écrit :
"Une de mes compositions. La photo date de décembre, il y a une dizaine de jours je pense.
Je crois que cette façon de l'avoir jouée aujourd'hui correspond bien à l'état d'esprit dans lequel j'étais alors en longeant la plage.
Un peu comme un vague à l'âme, mais quelque chose de doux.



Et puis cette envie aujourd'hui de remettre ci-dessous ce texte que j'avais écrit et posté dans les débuts de mon arrivée sur PM.
Peut-être livre-t-il mieux le pourquoi chez-moi, chez-vous du piano ?

Merci pour votre passage.
N'hésitez pas à laisser un message.
Joyeux Noël à vous toutes et tous.

Où vont les morceaux qui n’ont jamais été composés ?

Où vont les morceaux qui n’ont jamais été composés ? Vont-ils au pilori des pensées d'affection, notes effondrées, couchées sur le papier immaculé flottant entre deux mondes, à fleur de mouvement et de vibration...
L'important, c'est le morceau qu'on écrira demain. Parce que toujours cette impression d'un malentendu, d'avoir raté le tableau auquel on travaillait. Mais au-delà de cette conviction, continuer de chanter. C'est ce qu'on fait qui nous apprend ce que l'on cherche. Accrocher les phrases, les placer devant soi, dans l'espace. A les rejouer, quelques mois plus tard, c'est comprendre que l'intérêt n'est pas la représentation du tableau lui-même mais la présence qui peut-être s'en dégage, liée à son existence et non à sa tentative. Ces instants qui flottent alors comme instruments de rêverie, dans une zone de la vie qui n'est finalement pas la mémoire. Sauf à se souvenir de ce qui sera. Apparition qui ressemble à celle des photos dans un bain de révélation qui d'abord grisaille en masses indistinctes, puis subitement atteint sa définition visible, déploie son image latente en figure matérielle venue des eaux dormantes où elle était en gestation, l'expose à nos yeux écarquillés. Texte dans l'espace, face à des fenêtres dans la lumière. La poésie des sons qui accompagne dans le reflet des vitres. Il y a là une part de hasard et d'inconnu qui vient souvent nous tirer d'affaire. Les phrases qui en appellent d'autres, imprévues.
Dans les jardins, les lumières se sont allumées, mais on ne sait comment raconter cette histoire.
Chaque élément du puzzle est comme un univers. Alors on dessine sa vie pour pouvoir l'écrire. S'asseoir sur d'autres bases, le temps d'un récit, le temps de sa vie. Quand on sait ce qu'on va faire, on est un artisan. La création me semble être autre chose.

Où vont les morceaux qui n’ont jamais été joués ? Vont-ils au pilori des pensées d'affection, silences effondrés flottant entre deux mondes, à fleur de mouvement et de parole...
Étrange bonheur de se sentir remué par des replis intimes où s'éveille une vie profonde. Souvent, on se pose la question des intentions des phrases. Leur existence, leur pertinence ou pas. Question certainement vaine car ce qui s'écrit est toujours surchargé de significations qui l'excèdent. Donc d'intentions créatrices. Parfois, ce sont celles de son auteur, voire de l’interprète, mais le plus souvent un mélange des deux. La lecture, qui sépare l'implicite de l'explicite, le texte du contexte. On embrasse la musique par accident, premier lien langagier qui fonde la croyance en une présence invisible du monde, résonance sensible qui libère. La création est alors la place où s'absente le monde pour se représenter. Quelque chose qui malgré toutes les blessures, n’est jamais blessé. Cette extrême présence, moment de grâce, celui qui vous peuple à tout jamais l'âme et le cœur.

Où vont les morceaux inconnus qui résonnent ? Flottent-ils entre deux mondes, à fleur de mouvement et de parole...
Comment passe-t-on du dehors au-dedans du monde ? Les écritures qui prédisposent, immense fil rouge des siècles, qui en scrutent l'énigme. Les lignes qui s'inversent au fil du temps, lisibilité modifiée aussi magistrale que nouvelle qu'il convient de prendre avec le sérieux de son inventeur, synonyme pour lui d'ascèse, qui nous guérit du monde.
Et tout ce qui se joue aussi dans la perte de mémoire. Jouer et y courir des périls extrêmes parce que nous y sommes d'intelligence avec nous-mêmes. Sur un fil, corde à linge d'une étoffe baignée aux vents. Le discours, si beau quelquefois, âpre au mélancolique, qui nous prend dans ses rets aux premières notes. On joue et, hors des pages, se découpent des impromptus qui bien après nous poursuivent encore. Nos mains qui peignent la toile, hantent les zones délaissées. Existences romanesques loin des existences de convictions déçues, des désirs d'oubli, miraculeuses. Des morceaux réunis, qui viendraient construire une personne entière, offerte sur ce tableau introspectif de pages justifiées. Laboratoire de fiction. Bibliographie des imaginations. Les contrechants qui mûrissent dans nos têtes, aussi précieux que l'amour, murmurant avec tendresse, musicien(ne)s rassemblé(e)s pour coudre ensemble les vies, les réunir en un tissage, une étoffe de réalité. Qu'on n'y voit rien d'autre que de la lumière et de la couleur. De la douceur aussi. Les compositions qui s'entrecroisent et se chevauchent jusqu'à l'étourdissement, les voies troublées dans la brume portées par un phrasé de nuances, d'un charme satiné d'une présence au monde chaleureuse. Des phrases pour faire bruisser le monde, un avant poste du paradis. Construire de nous des vies d'artistes pour en laisser des recueils de vers et de prose qui s'étirent dans le vent. Parfois c'est le hasard qui tire d'affaire. Certaines rencontres aussi.

Où vont les morceaux qui n’ont jamais été joués ? Vont-ils au pilori des pensées d'affection. Notes effondrées, couchés sur les portées oubliées, flottant entre deux mondes comme l'oiseau rêveur, à fleur de mouvement et de parole...
Comme les vagues qui viennent sculpter des moments de temps et de lumière, d'amour et de mélancolie, qu'apaise le bonheur simple d'un pianissimo. Une énergie intérieure, des morceaux de vertiges. On ne sait comment raconter cette histoire. Peut-être que le morceau fétiche, pour les musiciens, c'est celui qu'ils auraient aimé écrire. Une respiration lorsque le monde semble de plus en plus étroit. Ce n'est pas écrire pour enjoliver sa vie, mais pour renouer à certaines banalités, à certaines scories de conversation avec l'inutile, qui entoure quelquefois la peau. Écrire comme on ferait du bricolage, songer à des Urtext hantés par leur propre fabrique. Au moment de nous endormir, les notes discutent entre elles. C'est alors que les fins de phrases se métamorphosent en points d'interrogation et que les points d’orgue se réveillent, débordent les blancs entre les paragraphes et investissent toutes les marges. De blancs purs dont on ne sait quasiment rien. Les phrases perdues et retrouvées dans la cohue des silences.

Où vont les morceaux qui n’ont jamais été joués ? Vont-ils au pilori des pensées d'affection, silences effondrés flottant entre deux mondes, à fleur de mouvement et de parole...
Écrire, sans savoir finalement si c'est un acte de communication. Peut-être quelque chose de plus profond, qui voudrait aller à l'essentiel. Un lieu d'exaltation. De fugaces moments de grâce au pays enchanté des dieux et des petits riens. Et ne jamais manquer l'occasion de dire son admiration pour ne pas s'épuiser de crier dans le désert.

Dans les jardins, les lumières se sont allumées.

[Nick Borderline]

Merci @Christof pour ces notes et mots poétiques. Non seulement compositeur, mais écrivain en plus

[mh_piano]

Merci beaucoup Kurt et Mh_piano pour votre écoute.
J'aurais bien mis tout, mais après, plus de possibilité de mettre d'autres morceaux sur soundcloud parce que j'aurais épuisé la place qui m'est allouée.
Je pense que je vais essayer plus tard de faire plutôt des vidéos avec mon tél, et les mettre dans you tube. Mais le son sera moins bon car ce sera celui du tel. Je pourrais bien sûr m'initier au montage du son (mettre la version du son captée avec le Zoom à la place de celle du tél), mais c'est beaucoup de temps je pense pour pas vraiment grand chose.
En tous cas, si quelqu'un peut m'indiquer un logiciel gratos qui permet de faire cela et m'explique comment il faut procéder pour remplacer le son, cela pourra me servir.
Merci d'avance.

Je comprends ton souci pour les enregistrements. Cela m'arrive de faire le montage son zoom + image téléphone mais cela représente quelques manipulations simples mais néanmoins rébarbative. Le logiciel que j'utilise est payant, mais tu dois pouvoir trouver maintenant des solutions gratuites.
La solution c'est le zoom Q8...

J'ai beaucoup aimé la composition de Hindman. Et ta composition correspond tellement bien à la photo.

Et bravo pour ton texte très poétique !

[rzn]

Où vont les morceaux qui n’ont jamais été composés ? Vont-ils au pilori des pensées d'affection, notes effondrées, couchées sur le papier immaculé flottant entre deux mondes, à fleur de mouvement et de vibration...

Dans les jardins, les lumières se sont allumées.

Ton texte est magnifique. Tu réussis à exprimer par la poésie ce qui se joue avec les notes, le lieu à part. Oui, une zone de vie qui n'est finalement pas la mémoire. La place où s'absente le monde pour se représenter. S'asseoir sur d'autres bases, faire bruire, respirer, converser avec l'inutile, les blancs, et aussi l'essentiel. L'extrême présence, l'ascèse. Je trouve que c'est complètement ça.

[fritz]

Pour l'enregistrement de l'image mon zoom entrée de gamme branché à mon smartphone me permet de prendre son et image sans passer par un montage supplémentaire en passant par l'appli open camera sur Android.

[Christof]

Pour l'enregistrement de l'image mon zoom entrée de gamme branché à mon smartphone me permet de prendre son et image sans passer par un montage supplémentaire en passant par l'appli open camera sur Android.

Merci Fritz pour le renseignement. Où branches-tu le Zoom, dans la petite prise près des micros, que tu raccordes à la prise haut-parleur du téléphone ?
J'ai un I-phone et j'ai vu qu'open camera n'est plus disponible hélas pour Ios

[Christof]

Merci @Christof pour ces notes et mots poétiques. Non seulement compositeur, mais écrivain en plus

Merci Nick pour ton écoute. Tu es aussi un pianiste poète.

J'ai beaucoup aimé la composition de Hindman. Et ta composition correspond tellement bien à la photo.

Et bravo pour ton texte très poétique !

Merci beaucoup Mh pour ta constante écoute. Savoir aussi que mes compositions évoquent des images.

Ton texte est magnifique. Tu réussis à exprimer par la poésie ce qui se joue avec les notes, le lieu à part. Oui, une zone de vie qui n'est finalement pas la mémoire. La place où s'absente le monde pour se représenter. S'asseoir sur d'autres bases, faire bruire, respirer, converser avec l'inutile, les blancs, et aussi l'essentiel. L'extrême présence, l'ascèse. Je trouve que c'est complètement ça.

Merci beaucoup Rozenn. Je sais combien tu ressens tout cela. Ce chemin.
Ce monde infini, cette extrême présence quand je t'entends jouer. Dès la première note.

[Christof]

Les locomotives à vapeur m'ont toujours fasciné. Le démarrage poussif, la fumée, le voyage. Laisser quelqu'un sur le quai, qui rapetisse au loin. Le train qui siffle dans la nuit.

C'est une composition ancienne, jouée aujourd'hui d'une autre façon



Merci pour votre passage.