roland a écrit :
Bon en ce qui me concerne j'ai pas beaucoup avancé sur la compréhension du problème de l'accord, j'envisage une thérapie

pour comprendre;
Enfin une conclusion à la lecture de ce débat : pour moi il me paraît que le métier d'accordeur ne conduit ni vers une ouverture d'esprit, ni vers le développement de qualités pédagogiques, c'est même plutôt borné et ce n'est pas à votre avantage
Je vous laisse à vos certitudes...
Il ne s'agit pas de certitudes ... mais de simples constats fortifiés par une foultitude de mesures comparées , réalisées par de nombreux laboratoires d'acoustiques sérieux , confortés par des expériences de terrain .
Si j'écris ici que l'on doit faire le distinguo entre :
-La justesse fréquencielle
-La justesse acoustique
-La justesse musicale
me prendra t-on au sérieux ? ...
Et pourtant ... le piano avec son inharmonicité structurelle est un champ d'expérience fabuleux pour montrer et démontrer la nécessité de ce distinguo .
Un exemple simple :
Le rapport de fréquence d'octave est en principe égal à 2 ; donc si je prends un la à 440hz le la à l'octave inférieure sera à 220hz ... ce calcul élémentaire est connu de tous . Maintenant arrive une "intruse" : l'inharmonicité et ... que se passe t-il ?
Si l'on régle les fondamentaux (1° partiel) parfaitement en rapport de fréquence égal à 2 , l'octave se mettra à battre par défaut !
Que se passe t-il ?
L'inharmonicité se caractérise par un décallage progressif vers l'aigu de tous les partiels constituant la note :
Ainsi :
Harmoniques : n°1 440hz, n°2 880hz , n°3 1320hz , n°4 1760hz ... etc
Partiels : n°1 440hz , n°2 881hz , n°3 1324hz , n°4 1769hz ... etc
Sachant que le battement d'octave se produit entre le 1° partiel du son aigu et le 2° du son grave on constate que , le son grave étant lui-même inharmonique , les partiels crrespondants ne pourront coïncider si les fondamentaux sont en rapport de 2 . Et il y a battement .
Par suite , conséquence directe et inévitable , si on accorde à l'oreille cette octave sans battement , les fondamentaux respectifs des deux notes ne pourront plus être en rapport de 2 mais d'un rapport légèrement supérieur qui pourra varier légèrement d'un piano à l'autre . Cette variation est due au plan de corde (longueurs) , aux diamètres choisis , au type d'acier , au vieillissement du métal (l'inharmonicité se modifie avec l'âge du piano) aux portée sur le chevalet en sortie de pointe , en sortie d'agraphe , de sillet ...
On peut d'ores et déjà constater qu'il y a un divorce patent entre la "justesse" fréquencielle et la justesse acoustique
Mais l'inharmonicité a d'autres coups en vache :
Le décallage des partiels fait que l'oreille entend plus haut un son de 440hz inharmonique qu'un 440 harmonique ... Et ça ce n'est pas de la théorie ce sont des faits indubitables constatés par les laboratoires d'acoustique musicale .
En fonction du taux respectif d'inharmonicité des notes constituant l'intervalle celui-ci poura , MEME SI LA DIMENSION ACOUSTIQUE EST RESPECTEE , paraitre mélodiquement plus ou moins grand ....
Encore un divorce entre la justesse acoustique et musicale